De la paranoïa

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Voilà, ma mère qui approche du 1/2 siècle reste devant la télé à tricoter tout le jour. Elle s'enferme et n'a aucun contact avec l'extérieur, sauf pour sortir les poubelles ou faire ses courses. Et maintenant dès qu'on lui reproche quelque chose, elle le prend pour une insulte contre elle. Par exemple, à table, mes parents se prennent la tête pour je ne sais quelle boutade, et v'la qu'elle se lève et se dirige dans sa chambre où elle s'enferme. Alors moi, qui ne suis que son fils, que dois-je faire pour lui remonter le moral ?Y'a pas de potion magique malheureusement...
Honnêtement ne le prend pas mal mais ce que je pense (et je peux me tromper) c'est que ce n'est pas de la paranoïa, mais plutôt que tout la gonfle, elle doit en avoir marre de la vie. (Enfin je me trompe sûrement, et je l'espère d'ailleurs).
C'est vrai que d'un côté ce serait plutôt à ton père de se rendre compte de ce genre de chose et d'y remédier, mais c'est une belle attention de ta part!

Si ta mère répond au profil, je fais la bouffe, le ménage, la vaisselle, lessive 24/24h et chéri me gueule dessus quand il n'a plus de chaussettes... c'est normal, c'est loin d'être le modèle d'une vie épanouissante et vive la génération de nos parents ^^

Dans ces cas là, lui apporter ton aide de temps en temps et lui faire la surprise de préparer un joli repas familial par ci par là, devrais lui rendre un peu le sourire.

Mais que ce soit le cas ou pas, il est possible qu'elle se soit ancrée dans la monotonie de vie de famille alors tu peux encourager tes parents à sortir un peu, faire des cinés par exemple, louer un film qui lui plaît, faire du shopping (pour elle!! et pas pour les courses de la semaine), manger à l'extérieur, et:


commencer par l'emmener dans un beau resto pour la fête des mères!
(sans oublier un piti cadeau )
Citation :
Provient du message de FautVoir
Euuuuh... en parler avec elle serait peut-être plus productif que venir en causer ici, non ?
Penses tu sérieusement qu'il aie pu ne pas l'avoir fait avant?

Cependant, le fond est certainement là. En parler -plus- à ton père ou je ne sais qui, qui peut avoir une influence d'ordre affectif avec elle, doit être la chose la plus judicieuse à faire à mon avis. Si ta mère s'enferme, si elle repousse les gens de sa famille -verbalement, moralement, ou physiquement-, c'est symptôme de mal aise personnel ou de manque affectif.
Il est cependant fort probable que ça soit lié à un évènement précis, que ça soit, en effet, la ménopause, ou un quelconque problème traumatisant. (Perte physique ou morale d'un proche, problème de travail, de vie quotidienne, etc.)

Ne connaissant ni le contexte, ni la famille, ni le reste, on ne peut que parler de manière générale... Maintenant, à toi de lier le contenu de ce thread à la réalité
Citation :
Provient du message de San Zarx
Surement la ménopause, qu'elle aille voir un genyco et tout rentrera dans l'ordre
Ne confond pas un être humain et un PC sous windows. L'esprit d'une personne ne se résume pas à ses taux d'hormones... Tu ne l'as pas fait exprès, mais ce genre de propos réducteurs peut être très blessant.
La voisine de ma mère est dans le même cas de figure (jusque là, ça n'a malheureusement rien d'exceptionnel), mais le problème est que cette personne n'a même pas trente ans, elle doit en avoir vingt cinq environ, elle n'ouvre jamais ses volets, regarde la télé du matin au soir, ne fait même pas sortir ses chiens pour qu'ils aillent faire leurs excréments (ils les font dans le couloir sur du papier journal, c'est hallucinant), sort ses poubelles en les jetant la la fenêtre (bon, j'avoue je l'ai fait aussi, mais c'était pour délirer). Elle a pourtant un petit ami. Et en plus, elle veut avoir un enfant...

C'est vraiment inquiétant de voir ces personnes si seules...

Je ne sais pas quoi te répondre mais tout cela est attristant, c'est vrai.
En faire prendre conscience à ton père, ou s'il en a conscience, l'obliger à se bouger le postérieur. Si c'est vraiment un cas désespéré, il me semble que prendre en charge cette situation est une décision lourde, et que seul toi a les éléments pour le faire, il me semble
Je suis d'accord avec Aloïsius. Les hommes placent un peu trop souvent des liens entres les sauts d'humeur des femmes et leur cycles hormonaux. Bien sur ça simplifie les choses pour vos petits esprits masculins incapables de saisir toutes les subtilités de la psychologique féminine ( just joking) mais "malheureusement" ce n'est pas une réponse universelle à tous les problèmes.
Je pense que tu devrais avant tout essayer de parler avec ta mère, elle doit se sentir bien seule et peut être que ça lui fera du bien de se confier. Parles-en aussi à ton père, il sait peut être quelque chose.
Et puis surtout, les petites attentions de temps en temps, un petit cadeau ou une sortie. Montre lui que tu l'aimes, rien ne peut lui faire plus plaisir.
Citation :
Ne confond pas un être humain et un PC sous windows. L'esprit d'une personne ne se résume pas à ses taux d'hormones... Tu ne l'as pas fait exprès, mais ce genre de propos réducteurs peut être très blessant.
Certes tu as raison, et excusez moi si mes propos ont pu être interprètes ainsi
Mais vu l'age, et le fait qu'il ne signale pas d'autre changement dans sa vie que cette caractéristiques, on peut penser que justement ca se résume à un taux d'hormones qui entraine bien d'autres problèmes
Certes c'est réducteur mais peu de femmes se font aider dans ces moments là et c'est bien dommage de ne pas avoir recours a un spécialiste quand on le peu


*San pas douée en PC mais qui a eu une mère ménopausée *
Citation :
Provient du message de Ashen
Je suis d'accord avec Aloïsius. Les hommes placent un peu trop souvent des liens entres les sauts d'humeur des femmes et leur cycles hormonaux. Bien sur ça simplifie les choses pour vos petits esprits masculins incapables de saisir toutes les subtilités de la psychologique féminine (
*air vexé on*
Je peux t'assurer que le genre de mon avatar correspond bien à mon état civil, comme dirait l'autre. Je prétend pas saisir toutes les subtilités de la psychologie féminine, mais faut pas simplifier dans l'autre sens non plus
*air vexé off*
Citation :
Provient du message de Bbali
Penses tu sérieusement qu'il aie pu ne pas l'avoir fait avant?
Non seulement je le pense sérieusement, mais je ne vois pas comment on pourrait penser le contraire.

@Guilmor : ta mère présente les symptômes de quelqu'un de dépressif. Ce n'est certainement pas toi qui sera capable de "remonter le moral" d'une personne qui a presque 50 ans de vie derrière elle et dont tu ne connais qu'une toute petite facette. Donc je récidive : parle-lui, demande-lui si ça va, avoue-lui que tu la trouves changée, que la voir comme ça te peine, et amorce ainsi (peut-être) un cheminement chez elle pour se sortir de son spleen. Ce serait déjà beaucoup.

Et évite de lui faire remarquer que l'un des symptômes qui t'inquiète est le fait qu'elle se braque dès qu'on lui fait un reproche. Parce que ça, c'est plutôt vouloir se faire plaindre soi-même.
Citation :
Provient du message de FautVoir
Non seulement je le pense sérieusement, mais je ne vois pas comment on pourrait penser le contraire.

@Guilmor : ta mère présente les symptômes de quelqu'un de dépressif. Ce n'est certainement pas toi qui sera capable de "remonter le moral" d'une personne qui a presque 50 ans de vie derrière elle et dont tu ne connais qu'une toute petite facette. Donc je récidive : parle-lui, demande-lui si ça va, avoue-lui que tu la trouves changée, que la voir comme ça te peine, et amorce ainsi (peut-être) un cheminement chez elle pour se sortir de son spleen. Ce serait déjà beaucoup.

Et évite de lui faire remarquer que l'un des symptômes qui t'inquiète est le fait qu'elle se braque dès qu'on lui fait un reproche. Parce que ça, c'est plutôt vouloir se faire plaindre soi-même.
Et bien ça résume ce que j'allais dire, mais en 100 fois mieux expliqué o_O
Je rajouterais d'en parler avec ton père, qui devrait être bien placé pour se rendre compte de la situation.
En effet (et c'est un avis très personnel) il se peut que ce soit le fait de ne plus se sentir désirée par son mari, ou de ne plus se sentir jolie et regardée, qui la déprime ; ça arrive assez souvent, pour ce que j'en sais... Et ça a pour conséquences sautes d'humeur, mauvais caractère, et d'autres désagréments (jusqu'à la dépression) pour la personne concernée et son entourage. Si tel est le cas, ton père pourra sans doute y remédier
[QUOTE]Provient du message de FautVoir

Citation :
Et évite de lui faire remarquer que l'un des symptômes qui t'inquiète est le fait qu'elle se braque dès qu'on lui fait un reproche. Parce que ça, c'est plutôt vouloir se faire plaindre soi-même.
Si la dedans il exprime aussi son mal être face à cette situation il a quand même raison de chercher à se faire plaindre ou au mieux à chercher un petit mot d'encouragement pour supporter ce climat de dépression qui touche toute une famille dés lors qu'une personne est touché.

Mais comme dit fautvoir il s'agira uniquement d'un cheminement intérieur d'où ta mère doit réussir à remonter à la surface, mais ça n'empêche absolument pas que tu puisses l'y aider !qu'elle ai 50 ans ou 20 ans la dépression est la même pour tous, c'est plutôt l'âge de la dépression qui est a prendre en compte....
Citation :
Provient du message de De'Lomnad
Si la dedans il exprime aussi son mal être face à cette situation il a quand même raison de chercher à se faire plaindre ou au mieux à chercher un petit mot d'encouragement pour supporter ce climat de dépression qui touche toute une famille dés lors qu'une personne est touché.
Je vais essayer d'être plus explicite. Parmi les questions que l'on se pose à 49 ans (presque un demi-siècle, donc) et le mal-être que l'on peut ressentir, figure au premier plan le fait d'avoir été enfermé dans un rôle par son (sa) conjoint(e) et ses enfants. Dire quelque chose comme "tu es différent avec moi" et s'en plaindre (ce qui est le fond de la réflexion sur le fait qu'on ne peut plus rien lui dire), c'est perpétuer cet état de fait. Peut-être en a-t-elle marre de devoir justement être comme ci ou comme ça, de devoir toujours penser aux autres et à leur bien-être. Guilmor a 17 ans, il n'est plus un enfant, s'il veut amorcer un dialogue avec sa mère qui vit manifestement quelque chose de pénible, le meilleur moyen est une approche désintéressée, tournée vers elle. Lui faire comprendre que de son côté tout baigne, et que c'est à elle qu'on s'intéresse (enfin ?).
Citation :
qu'elle ai 50 ans ou 20 ans la dépression est la même pour tous, c'est plutôt l'âge de la dépression qui est a prendre en compte....
Justement, non, les dépressions à 50 ans sont très différentes. Pour des tas de raisons liées surtout au peu de possibilités qui s'offrent encore à toi de vivre autre chose, et au nombre conséquent d'années que tu regrettes (parfois) d'avoir vécu comme tu les as vécues. Le sentiment d'impuissance est désolant, et les déprimes, crises et autres remises en question à cet âge sont souvent dévastatrices.

C'est sans doute difficile à comprendre vraiment pour un jeune (encore plus pour le rejeton, qui n'a aucun recul). Un cinquantenaire a eu 20 ans et peut comprendre les angoisses existentielles de l'adolescence. Un ado, lui, n'a à peu près aucune idée de ce que l'on ressent à 50 ans.

Histoire de ne pas transformer ce thread en un torrent de larmes, j'ajouterai quand même que ma femme et moi-même (49 et 45 ans) allons plutôt bien, dans l'ensemble ! Donc, non, la mid-life crisis n'est pas inéluctable...
Je suis d'accord pour dire que je ne suis peut être pas assez vieux (mûr?) pour comprendre dans son intégralité la teneur de tes paroles FautVoir (enfin si je les comprend mais je ne peux pas et ne veux pas l'admettre )

Je n'aime pas l'idée de penser qu'une fois rempli sa fonction dans le programme de la perpétuation de l'espèce ( bis), arrivé à l'âge mûr on puisse dire que l'on va enfin penser a soi.
(où sont les choix la dedans? on a subit sa vie?)


Citation :
. Peut-être en a-t-elle marre de devoir justement être comme ci ou comme ça, de devoir toujours penser aux autres et à leur bien-être. Guilmor a 17 ans, il n'est plus un enfant, s'il veut amorcer un dialogue avec sa mère qui vit manifestement quelque chose de pénible, le meilleur moyen est une approche désintéressée, tournée vers elle. Lui faire comprendre que de son côté tout baigne, et que c'est à elle qu'on s'intéresse (enfin ?).
Je ne prône aucun discours communautarisme et je n'ai certainement pas fini d'être sevré (ça devient long) mais ça me ferait peur d'entendre ma mère (edit: ou une autre personne pour qui je me sentirais impliqué dans cet état) dire qu'elle "préfère" (par besoin?) sa personne à sa "famille" (phrase a prendre avec le recul qu'il convient) et qu'avec toutes les bonnes volontés du monde il est nécessaire d'oublier son moi quand la personne qui va mal en face a besoin de se recentrer sur son soi total quand on doit subir de ce fait cette remise en question.

(je prend les quotes a l'envers)

Citation :
Parmi les questions que l'on se pose à 49 ans (presque un demi-siècle, donc) et le mal-être que l'on peut ressentir, figure au premier plan le fait d'avoir été enfermé dans un rôle par son (sa) conjoint(e) et ses enfants. Dire quelque chose comme "tu es différent avec moi" et s'en plaindre (ce qui est le fond de la réflexion sur le fait qu'on ne peut plus rien lui dire), c'est perpétuer cet état de fait
La je suis entièrement d'accord sur la fin de la phrase mieux vaut ne pas perpétuer cet état de fait et qu'au moins une personne s'en sorte. Seulement et là je parle en ayant ma petite expérience cette personne guéri de sa dépression qui a compris qu'elle était libre de ses responsabilités vous laisse un désagréable goût bien amer lorsque vous avez l'impression de n'être rien d'autre qu'un obstacle à son épanouissement.
Je vous laisse imaginer ce qu'on peut ressasser aprés ça.
(est ce ça le sevrage?)

Alors encore un paradoxe sur la liberté? (HS?)
Non, ma mère ne frappe personne, j'espère que çà ne se passera jamais d'ailleurs, mais elle croit que tout le monde lui en veut, et quoique je lui dise, elle reste butée sur son idée. Je vais essayer d'utiliser au mieux vos conseils (merci à tous) pis on verra déjà après la fête des mères.
Je tiens aussi à signaler que quand ma mère rale et dit qu'on la fait "chier" et que l'on fait "exprès", mon tendre frère (23 ans) l'engueule de plus belle. Je vais lui en toucher 2 mots...
Ma mère aussi à ce problème, à quelques différences près.
Pour moi il n'y a rien à faire, parce que quand on se soucie d'elle elle nous envoie à la merde et si on ne s'en soucie pas elle n'arrête pas de geindre en disant que personne ne l'aime.
Du coup, on ne prête plus trop attention à ses moments de heu... "perturbation".

Souvent elle nous engueule parce qu'on ne l'aide jamais, mais si on se met à l'aider elle nous engueule parce qu'on ne fait pas bien les choses et que du coup elle a deux fois plus de travail et là elle se remet à chialer.
Ta mère s'ennuie peut-être non? Rester chez soi sans avoir d'activité professionnelle est une situation qui devient très difficile à vivre "une fois que les enfants sont grands"... On finit par se sentir inutile et isolée du monde... donc on s'isole encore plus...

On finit par avoir l'impression de n'exister que par et pour ses proches et non pour soi ; fatalement cela aboutit au fait qu'on leur en veuille plus ou moins consciemment...

Perdre l'impression d'une existence propre est un sentiment très douloureux...

Mais cela ne résout rien... Peut-être peux-tu lui suggérer de prendre des vacances? de partir une semaine ou un week-end (mais faut-il encore qu'elle ait des amies, de la famille ou des idées de voyage qui lui tiennent à coeur).

Je pense que l'idéal serait qu'elle ait une activité (en dehors de celles de s'occuper de son domicile et de sa famille) dans laquelle elle pourrait s'investir... (le bridge, le bénévolat, le vélo, la teinture sur soie.. n'importe quoi du moment que cela n'appartienne qu'à elle...)

C'est un peu un recensement de clichés tout cela mais je serais à sa place je pense que je réagirai certainement de la même façon...

Pour commencer, tu peux aussi lui montrer comment fonctionne internet et ce que l'on peut y trouver et faire des recherches avec elle sur des sujets qui l'intéresserait... la dessus tu peux lui suggérer de faire telle ou telle chose sur ces activités...

En tout état de cause, et si la dépression est profonde, sache qu'elle doit impérativement être prise en charge par d'autres que ses proches, sous peine d'en ressentir toi aussi les symptômes...

Essaye de faire de ton mieux comme nous le démontre déjà le fait que tu t'interroges sur son état.

Une mère (comme un père d'ailleurs) est parfois plus attentive à son propre "état" quand qu'elle s'aperçoit que ses enfants s'en aperçoivent...

En tout état de cause, essaye de lui renvoyer l'image de quelqu'un qui est digne d'attention et d'intérêt.

Ton message m'a touché car j'ai l'impression que ta mère ressent une grande douleur, j'espère que cette situation s'arrangera très vite...
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