Une réforme de l'éducation qui ne ferait pas de mal

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Citation :
Provient du message de Foehn
Ca a déjà été le cas, au 20eme siècle, sans poser autant de problèmes que cela semble en poser à l'heure actuelle. Les descendants d'immigrants polonais, espagnol, portugais, pour ne citer qu'eux, arrivés en France dans la première moitié du 20eme siècle, ne semblent pas avoir rencontré de problème d'apprentissage du français, bien que souvent, leurs parents aient mis du temps à l'apprendre. C'était souvent les enfants, scolarisés, qui aidaient leurs parents dans leur apprentissage de la langue française...
c encore bcp comme ca... et a mon avis le probleme ne vient pas principalement de la (un gamin dont les parents parlent francais et qui peuvent l aider c un plus ca ne fait pas tout)...

le plus gros probleme c le respect je pense et egalement le "je m en foutisme" de certains profs (j ai qq souvenirs d excellents profs mais le contraire est aussi vrai et se motiver a travailler avec des profs pareils c t pas facile (j ai pas reussi))
Citation :
Provient du message de mobidique
on fait un beau troupeau de néo réactionnaires
Quelque chose que je trouve dommage aujourd'hui est la connotation péjorative du mot "réactionnaire" et, globalement, son utilisation à tout propos.

L'évolution n'est pas exempte d'erreur, et admettre des échecs ou des mauvaises idées n'est pas stupide en soi.

Si quelqu'un, chiffres à l'appui, comme cela semble être le cas de M. Ferry, parvient à prouver que le niveau moyen de l'enseignement a baissé, alors le fait de s'interroger:

  • sur les causes
  • sur les conséquences
  • sur les mesures à prendre

n'est pas stupide, à mon sens.
Citation :
Provient du message de Foehn
Ca a déjà été le cas, au 20eme siècle, sans poser autant de problèmes que cela semble en poser à l'heure actuelle. Les descendants d'immigrants polonais, espagnol, portugais, pour ne citer qu'eux, arrivés en France dans la première moitié du 20eme siècle, ne semblent pas avoir rencontré de problème d'apprentissage du français, bien que souvent, leurs parents aient mis du temps à l'apprendre. C'était souvent les enfants, scolarisés, qui aidaient leurs parents dans leur apprentissage de la langue française...
Ca me rapelle un prof de francais qui faisait des corrections sommaires, puis disait aux eleves de demander a leurs parents pour les details... Je me rapelle aussi que ma mere lui a envoyé une charmante lettre - bourrée de fautes d'aurtaugraffes intentionelles - a ce sujet
Bizarement, j'ai eu que des bananes en francais apres cette histoire pendant le reste de l'année...

Je me rapelle aussi d'un prof d'informatique qui debitait 2 conneries a la minute (VGA ca veut dire Very Good Affichor... no comments )

Je me souvient egalement d'un prof qui modifiait les horaires de ses cours pour son confort personnel - celui de ses 30 eleves, rien a carrer

D'un autre coté, je me rapelle egalement de profs qui aimaient leur metier, qui etaient competents... mais ils restent assez rares...

Pour en revenir au sujet initial, une reforme de l'education EST necessaire, mais est elle possible? Rien que le fait de traiter l'education nationale de "mamouth" provoquant des manifestations monstres, je prefere meme pas imaginer ce que va endurer le gouvernement avec ce qu'il essaye de concocter
(au fait, c'est quoi cette histoire de suppression des ecoles maternelle?)
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
Si quelqu'un, chiffres à l'appui, comme cela semble être le cas de M. Ferry, parvient à prouver que le niveau moyen de l'enseignement a baissé, alors le fait de s'interroger:

  • sur les causes
  • sur les conséquences
  • sur les mesures à prendre

n'est pas stupide, à mon sens.
Dur, voire impossible de prouver que le niveau de l'enseignement a baissé ; par contre, ce qui est prouvé (et prouvable) c'est la baisse des élèves dans certaines matières ; enfin pour ce que j'en dis
Quoiqu'il en soit, les points que tu soulèves sont pertinents.

Pour les enfants turbulents et insupportables, on est dans l'ère de "l'enfant-roi", et la caresse a remplacé la gifle pour remettre l'enfant dans le droit chemin ; c'est à mon avis une erreur très dommageable !
Citation :
Provient du message de Cocyte

(au fait, c'est quoi cette histoire de suppression des ecoles maternelle?)
J'attend d'avoir plus de détail, pour en dire plus. C'est peut être juste une connerie de syndicaliste, mais ça ne me surprendrais pas non plus.
Citation :
Provient du message de lyn steinherz
et la caresse a remplacé la gifle pour remettre l'enfant dans le droit chemin ; c'est à mon avis une erreur très dommageable !
Pas bon la gifle, parce que dangereux. Mais le coup de règle sur les doigts...
Citation :
Provient du message de Aloïsius
Pas bon la gifle, parce que dangereux. Mais le coup de règle sur les doigts...
C'était une image.
Des générations de gamins se sont pris des gifles sans jamais avoir d'autres séquelles qu'une honte rougissante devant leurs camarades ; il faudrait qu'ellee soit quand même sacrément appuyée pour provoquer un décollement de la rétine ou éclatement du tympan...
Mais j'aime bien l'idée du coup de règle sur les doigts
Re: Une réforme de l'éducation qui ne ferait pas de mal
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue

Selon les statistiques de son collège (le plus grand de Grenoble, donc des statistiques que j'espère fiable et probablement extensible à un plus grand nombre), un peu plus de 50% des élèves entrant en 6e ont des problèmes de compréhension en lecture, quand ils ne sont pas tout simplement analphabètes. Près de 50% des élèves a des problèmes de compréhension en arithmétique simple (que signifie "multiplier" ? certains apprennent par coeur les tables de multiplication sous la pression parentale... mais sans comprendre les mécanismes qui les sous-tendent).

Ces élèves, arrivés en 6e, comment peuvent-ils suivre le rythme ?

Bref, beaucoup de personnes se retrouvent en échec scolaire, non parce qu'ils ne sont pas doués ou intéressés par les matières enseignées au collège, mais simplement parce que les fondations de leur enseignement n'ont pas été acquises.

La discussion que nous avions portait sur la nécessité de réformer totalement, non le collège (du moins pas tout de suite), mais le primaire. Les cours de géographie, histoire, etc... qu'on a en CE2,CM1... sont certainement intéressants, mais ils ne répondent pas à la vocation de cet enseignement, qui devrait être de préparer le futur élève à la suite.

L'accent des cours au primaire devrait donc s'axer principalement sur tout ce qui servira *obligatoirement* à l'élève dans sa vie, quel que soit son métier: lire, écrire, compter. Le primaire devrait ensuite être sanctionné par un examen (le certificat d'études, supprimé voici des années) qui se contente de vérifier si la personne a acquis le bagage nécessaire pour rentrer en 6e.

L'avantage est d'ailleurs double, car celui qui échoue à cet examen peut redoubler une classe dans laquelle on répond à son problème, à savoir où l'on continue à lui enseigner la lecture, l'écriture, le calcul. Alors que redoubler une classe au collège actuellement n'est que de peu d'utilité pour ce genre d'élèves (50% en 6e, donc, si vous avez suivi) qui ont des difficultés en lecture/calcul.

Bref... qu'en pensez-vous ? [/i]
J'en pense beaucoup de choses...

Je ne sais même plus comment j'ai appris à lire, ni même à qui je le dois. Quand on est enfant, et que la maternelle prépare correctement, je pense que l'apprentissage de la lecture et du calcul coulent de source. Je me souviens qu'en maternelle on nous "sensibilisait" déjà à la lecture, au calcul. Or maintenant, j'ai l'impression que beaucoup de parents négligent cette phase, en n'y envoyant pas leurs enfants ( car je crois que la maternelle n'est pas obligatoire ), et je pense que c'est une erreur essentielle. En CP je ne commençais pas à lire, je finissais d'apprendre. C'est une énorme différence...

Il est facile de rejeter la faute sur l'école primaire, sur le collège, ou encore sur le lycée. Je pense que beaucoup de choses sont à revoir dans l'Education nationale.
Dans un premier temps, je pense que beaucoup de nos problèmes découlent d'une seule et même politique, que l'on approuve ou pas, et qui s'est mise en place depuis le début des années 70.
Les fameux 80% d'une classe d'âge au BAC. Il faut démythifier. Sauf de rares années, la France n'a quasiment jamais tenu cet objectif.
De cette politique des 80%, ont découlé de très nombreuses conséquences, dont voici une liste non exhaustive :

- Surreffectif dans les classes du secondaire.
- Mise en place des passages dans les classes supérieures "forcés" par les parents.
- Les profs laissent passer dans les classes supérieures, car il s'agit de ne pas fausser les statistiques nationales.
- Pression mise sur les établissement scolaires quant au quota à atteindre d'une année sur l'autre.
- Instiller la croyance chez les étudiants que les études supérieures sont un droit pour tous, en leur faisant croire par conséquent que celui qui n'arrive pas au BAC est une sous-merde.
- Création de sections dite "poubelle", servant à caser les "rebuts" de l'enseignement général, pour les emmener jusqu'au BAC pro ou technique.

Bref, la France est un pays de travail essentiellement tertiaire de nos jours, et cela va aller en s'accentuant. Celui qui refuse obstinément de faire des études, a intérêt à exceller dans un autre domaine, sinon il est bon pour le RMI à vie.
Car il ne faut pas se voiler la face. Les pays occidentaux ne sont plus compétitifs en ce qui concerne le "travail d'usine". Les multinationales délocalisent à tour de bras. On a vu combien d'ouvriers sur le carreau l'année dernière, dans tous les médias ? Et leurs usines, où sont-elles maintenant ?
A moyen terme, nous allons devenir un pays de services. La personne qui ne sait ni lire ni compter, non seulement n'a déjà pas de place dans notre société, mais n'en aura définitivement plus aucune dans 20 ou 30 ans.

J'en veux énormément à l'Education Nationale et aux gens qui la composent. Non pas à cause de ce qu'elles ont fait de moi, je m'en suis relativement bien sorti. Mais plutôt de ce qu'elle fait de millions d'étudiants et d'écoliers, chaque année.

Depuis combien de temps les élèves sont-ils démotivés par le système d'apprentissage, et les profs démotivés par des élèves démotivés ? Depuis que j'ai l'âge de 8 ans, je me suis pratiquement toujours contenté d'apprendre par coeur. J'en avais marre, tellement marre .... C'est une plaie. Qui ne fait pas l'effort ? L'élève qui en a assez d'apprendre des futurs antérieurs sans queue ni tête, ou le prof qui se contente de corriger des copies formatées depuis 25 ans de métier ? ( " Une copie double, un mode par 6 lignes, etc ...." A croire qu'il passait tout dans une machine à poinçonner ).
Tu as l'air de porter une critique vis-à-vis des élèves lorsque tu parles de "par coeur". Mais c'est ce que les profs veulent !!! C'est ce qu'ils réclament !! Des connaissances !! Et ce, jusqu'à l'université ! Et même en 3ème cycle, on ne réfléchit que bien peu, très peu en DESS, et un peu en DEA. Quand réfléchit-on dans notre système scolaire ? Quand laisse-t-on la pensée évoluer ? Quand prend-t-on du recul par rapport à nos connaissances ? JAMAIS. Clairement jamais. Une fois la leçon bien apprise, et oubliée après le contrôle des connaissances, le toutou passe à une autre leçon.
Or l'apprentissage n'a jamais fonctionné de cette manière, du moins il ne favorise pas la compréhension, mais l'acquisition des connaissances, et encore.
Pour te dire, en arrivant à l'université, je pensais qu'enfin on allait penser, réfléchir, gloser, bref, apprendre un peu la vie. Et bien RIEN. Tu apprends, tu recraches, tu as 15, et hop voilà une nouvelle génération d'incapables.

Et s'ajoute à cela d'autres problèmes.... Pour ne pas rendre le post trop lourd, je m'arrête ici, mais je répondrai de nouveau bientôt.
Citation :
Provient du message de Serafel
*espere qu'il sera un "bon" professeur*
Apprends a tes eleves a quoi ce que tu enseignes sert dans la pratique.
Interresse les avec des exemples pratiques.

(*se souviens de l'interro d'electricité ou la question etais : Comment connaitre le voltage du moteur. On avais tous sortis des calculs faramineux tous totalement faux, alors que la reponse etais : En lisant sur la plaque metalique collée sur le moteur*)

Et remet toi en cause quand les eleves prennent des toles aux interros.

Dis toi que ce que tu leur enseigne n'est pas une parole d'evangile.

tu auras a mon avis deja fait la moitié du chemin.
__________________
Cujus testiculos habes, Habeas cardia et cerebellum.
Quand on retient solidement l'attention des gens, les coeurs et les esprits suivent.
Comment peut on régler le problème des parents incompétents ? parce que là les gosses pourront pas leurs apprendre comment il faut les éduquer ....
Pour les profs glandeurs là ... on peut pas faire grand chose non plus vu qu'ils ont le droit d'exercer leurs profession bourrés et sans la connaître plus qu'un élève de terminale ^^
J'ai eu plusieurs profs marquants.
Ma prof de français en 2nde m'a énormément marquée, c'est quelqu'un pour qui j'ai vraiment beaucoup de respect. Elle était petite et toute mince, mais nous a tout de suite dit : avec moi, vous n'avez pas intérêt à papoter. Et, bien que nous ayons été très perturbateurs en 2nde, nous avons toujours suivi son conseil, et durant les cours de français régnait une atmosphère studieuse. Elle a vite décelé les problèmes d'orthographe et de grammaire de la majorité de la classe, et une heure par semaine on avait droit à des cours plus exercices. Son credo : ramasser des feuilles au hasard dans le travail donné à faire à la maison. Et je peux vous assurer que la semaine suivante, on avait nos notes (une fois, elle a d'ailleurs prit la moitié de la classe en nous déclarant : je n'ai plus de copies à corriger, j'en prend donc plus). Dernier trimestre, moyenne sur 14 notes (quand on sait que c'est le trimestre le plus court hem ...).
Si tous les profs de français prenaient autant leur métier à coeur, je crois que les élèves bosseraient un peu plus cette matière, et qui sait, s'amélioreraient.
Tiens, c'est très étrange. Vous semblez tous très alarmistes je trouve. Un peu trop altruistes peut être ?

Très personnellement, loin de m'inquiéter, je me dis trois choses (par ordre croissant d'importance) plutôt encourageantes :
- il existe toujours un équilibre. Les choses vous semblent pires qu'avant ? Elles le semblaient déjà à nos ancêtres...
- le talent et/ou le travail sera toujours récompensé.
- une baisse monumentale du niveau globale est une magnifique aubaine... En effet, cela veut dire qu'il sera de plus en plus simple pour nos (MES) enfants de faire partie de l'élite. Mais pour cela, nul besoin de hurler sur le système, nulle utilité même... Juste accepter ce système et axer nos actions en fonction. En effet, si le niveau dégringole, cela signifie que c'est aux parents (et donc principalement moi) d'enseigner aux enfants pour qu'ils accèdent à un bon niveau. Alors oui, cela nécessite de l'investissement personnel, mais de toute facon il en fallait déjà 'avant'. Alors oui, c'est un vision égoiste et étriquée. Mais si des parents acceptent de démissionner et laissent le niveau de leurs mômes baisser sous prétexte que le système est mal fait ... Alors tant pis pour eux (parents et mômes). Sincèrement, je n'en ai (aurais) rien à tamponner du niveau radicalement mollusque des petits copains de mes enfants. Ce que je veux moi (au futur), c'est que MES mômes soient bons. Et je ferais tout mon possible pour cela. Mais quoi qu'il advienne je n'irais pas crier sur un système qui mettra de plus en plus en valeur le travail et les dons de mes mômes.
A chacun de voir midi à sa porte.

Ceci dit, tout de même, il y a aussi des moments où l'on est amené à réagir.

En effet, que faire lorsque ma petite nièce(5 ans) pendant les vacances s'amuse à coller des pastilles de couleur auto-collantes, et me regardant, me fais : 'dis ? Tu veux que ze suivre quel algorithme pour les coller ???' [texto phonétiquement]
Voyez vous, il y a un juste milieu en tout. Et c'est aux parents, dans ce moment là, de prendre rendez-vous avec la maitresse pour lui expliquer clairement qu'ils apprécieraient plus que leur gamine apprenne avec elle à conjuguer correctement un mot courant que la signification d'un terme qu'elle même a dû avoir du mal à comprendre à l'IUFM ....

Vous comprenez ?
Quel que soit le système, hurler ne sert à rien. Un gamin est ce que ses parents en font. A vous de faire les sacrifices nécessaires sans rejeter la faute.



PS un peu humoristique : Et il faut l'avouer, pour tout cela il faut du temps ... Et des carrières permettant ce temps, il n'en existe pas des tonnes ... Alors devinez quel est mon métier
Je suis pour le retour de la torgnole pédagogique !

Comme dans l'temps, si tu sais pas lire, un bon coup de pied au cul.
Bon ca aide pas à la lecture directement ... mais disons que ça motive

Citation :
Provient du message de vabroi
Alors devinez quel est mon métier
[QUOTE]
Gardien de prison ?
certains profs sont la pour toucher leur paie à la fin du mois, et j'en ai la preuve à mon bahut.
mon prof de phisique(que je vais avoir cet aprem... ) nous sort réguliérement : "écoutez moi jeunes gens, si vous n'avez pas le niveau CE1, c'est pas mon problème, moi, à la fin du mois, je ne touche pas un centime en moins."
je passerai sur ma prof d'anglais de l'année derniere : "vous êtes que des merdes, tous ! d'facons, j'men fous, j'suis payée le même prix !"

ma mère est institutrice, et elle, comme bien d'autres enseignants, m'a clairement dit : "si, a un contrôle(ds, interro, ect), toute la classe a une note comme 5-6(sur 20), ce n'est pas aux élèves de se remettre en cause, mais aux professeurs

je suis totalement d'accord avec cela, mais certains profs, pour ne pas dire la plupart, sont la pour bosser peu, toucher une paie raisonnable, et avoir des vacances pépères. c'est mon avis.

(je met d'un coté les instituteurs/trices et les professeurs, je ne trouve pas ça pareil)
Citation :
Provient du message de Gregson
je passerai sur ma prof d'anglais de l'année derniere : "vous êtes que des merdes, tous ! d'facons, j'men fous, j'suis payée le même prix !"
Faut lui envoyer Onizukaaaaaa!
La baisse du niveau scolaire peut se mesurer au moins selon 2 critères : 1°) le contenu du programme scolaire, 2°) faire passer à des gamins d'aujourd'hui des examens d'hier. Les mômes ne sauront jamais autre chose que ce que l'on leur aura appris.
Citation :
Provient du message de vabroi
- le talent et/ou le travail sera toujours récompensé.
Mes couilles.
Citation :
Provient du message de vabroi
- une baisse monumentale du niveau globale est une magnifique aubaine
non, c'est une catastrophe nationale, des individus moins éduqués sont des individus ayant une culture globale moindre donc des individus plus facile à manipuler. Par ailleurs, une baisse du niveau d'étude entraîne une régression globale de la société.
Citation :
Provient du message de vabroi
En effet, cela veut dire qu'il sera de plus en plus simple pour nos (MES) enfants de faire partie de l'élite. [...] Alors oui, c'est un vision égoiste et étriquée.
Oui. C'est même une vision libérale, néo libérale (?) en tout cas individualiste. Moi, ma gueule et moi même. Aucun jugement de valeur en ce qui me concerne. Lorsque l'on regarde les tables de mobilité sociale (profession du père croisée avec celle du fils, en général) on constate qu'il y a une reproduction. Mais l'idéal républicain était de permettre à certain individus de s'élever dans l'échelle sociale. Ce mouvement avait deux vertus, au moins. La première est que celui qui s'est élevé donne un exemple aux autres un lièvre après lequel courir. La seconde est que la mobilité sociale permet un renouvellement des élites. Malheureusement, mon point de vue est qu'aujourd'hui en partie du moins ce pacte républicain a été rompu. D'où "mes couilles". Un couple d'ouvrier a en effet ni le temps ni souvent les moyens intellectuels et le savoir pour soutenir leurs enfants à faire des études. Et pourtant, y a rien à faire y a pas plus de cons et de génies dans une strate sociale que dans une autre. Et quel avenir dans ces conditions pour des enfants "normaux" dont les deux parents sont déficients intellectuels comme j'en ai vu il y a de cela quelques mois dans une émission de Delarue ? Pas des débiles les parents. Juste deux individus insérés dans la société, travaillant remplissant leur contrat social, n'ayant ni plus ni moins d'ambition pour leur enfants, juste deux individus ne sachant pas lire l'heure sur une pendule à aiguille, sachant à peine lire, à peine compter, obligés de barrer les jours sur un calendrier pour avoir un repère temporel.

De manière tragiquement banale on en revient au problème de l'égalité et de la liberté.

Baser la réussite de ses enfants sur ses propres efforts est typiquement le point de vue d'individus ayant à la fois la possibilité de faire ces efforts et se trouvant dans un situation qui à plusieurs égards permet d'envisager plus ou moins sereinement l'avenir de ses enfants. Ce qui revient à ce que je viens de voir dans la semaine des guignols, traduisant la lettre de Raffarin par "Les pauvres vous allez beaucoup travailler, pour pas grand chose et longtemps et fermez vos gueules."
Citation :
Provient du message de vabroi
Quel que soit le système, hurler ne sert à rien.
Justemment j'en parlais.
Citation :
Provient du message de vabroi
Un gamin est ce que ses parents en font.
De là a supposer l'existence d'un facteur héréditaire favorisant la réussite il n'y a qu'un pas que beaucoup franchisse légitimant leur position sociale et les droits et les égards qui leur sont dûs. C'est un point de vue différentialiste, c'est à dire considérant qu'il existe des différences (héréditaires) entre les individus justifiant les différences de position sociale. C'est typiquement ce que l'on voit à l'oeuvre dans les pays anglo-saxons où les efforts consistent essentiellement à payer (cher) des études à ses enfants, peu importe la qualité de ces études ce qui importe c'est le nom de l'école, d'en sortir, ce qui est obtenu par le simple fait d'y entrer, et à la sortie de toute façon on est attendu. C'est une reproduction endogène des classes sociales qui conduit souvent à une forme de décadence (qui a dit G. W. Bush ?). A l'opposé on trouve le point de vue universaliste qui est le plus répandu en Europe. Je vous renvois à la lecture de "L'illusion économique" d'Emmanuel Todd (ça faisait longtemps ).
Ha oui ... La France a ceci de particulier que sa population est partagée entre différentialisme et universalisme, même si historiquement elle est universaliste, ce qui continue à peser aujourd'hui.

Autre chose je ne me satisfait nullement aujourd'hui d'imaginer une France largement tertiarisée, car en fait de tertiarisation ce qui nous guète c'est plutôt de devenir un pays touristique et un pays presque uniquement consommateur. Venant d'une région touristique je peux vous assurer que c'est pas un avenir enviable. Par ailleurs, s'il y a des consommateurs alors il y a des pays producteurs. Ces derniers sont essentiellement l'Allemagne et le Japon, géants économiques et nains politiques mais également les pays dits " en voie de développement dans lesquels sont fabriqué des produits à bas prix gnagnagna les petits n'enfants, gnagnagna, les femmes, gnagnagna, les hommes tout ce petit monde payé en cacahuètes et verroterie et crevant la dalle n'ayant pas accès aux soins etc etc etc ...

A noter qu'un pays aujourd'hui très peu producteur et ayant un très gros déficit de sa balance du commerce extérieur, avec un système d'éducation bien libéral et bien abrutissant, fabriquant des individus biens patriotes, et à qui on peut faire avaler de bien grosses couleuvres à l'aide des médias, on en connaît un, un bien, un bien gros, qui vient de terrasser un pays ayant quand même la quatrième armée du monde (ha oui quand même) et tout de même pourri jusqu'à la gueule d'arme de destruction massive mais super bien planquées.

Or donc, l'éducation national c'est pas simplement le pb de savoir ce que mon môme, ou le tien ou le sien va faire demain mais bien un pb politique plus large, un pb de choix de société. Amen allez en paix .
Allez encore un petit ... Parce qu'au final, plus qu'un avenir prestigieux, ce que l'on devrait avoir pour ambition pour ses enfants c'est d'être heureux, mon pessimiste naturel consistant à reformuler cela en "Être le moins malheureux possible". J'en appelle pour cela à la défense maitre Desproges (dont chacun devrait posséder un exemplaire du coffret de DvD récemment sorti ou à défaut ses CDs)
Citation :
J'ai des amis qui ont un enfant idiot, pas trisomique mais limite. Vous verriez la joie dans le regard de cet enfant ... L'intelligence est pour l'être humain l'outil le plus efficace pour mesurer l'étendue de son malheur.
et
Citation :
Je pense que l'intelligence est à gauche ... mais ça suffit pas
qui pourrait servir comme épitaphe du système scolaire actuel dans l'attente d'un nouveau. Et puis aussi cette anecdote. Durant un conseil de classe un parent dit : "Moi mon fils j'veux qui soit plombier" ... mouvement dubitatif dans l'assistance, hop on passe à autre chose ... A la sortie, ce père fût le seul à partir en mercedes dernier cri. Loin de moi l'idée qu'une mercedes ou l'argent nécessaire pour s'en acheter une soit gage de bonheur. Mais en fonction du vécu de chacun, les objectifs de vie diffèrent, alors ...
Citation :
Provient du message de mobidique
La baisse du niveau scolaire peut se mesurer au moins selon 2 critères : 1°) le contenu du programme scolaire, 2°) faire passer à des gamins d'aujourd'hui des examens d'hier. Les mômes ne sauront jamais autre chose que ce que l'on leur aura appris.
1°/ Je pense que l'on peut dire que le contenu des programmes scolaires est très différent, mais pas inférieur.
2°/ Faire passer des programmes d'aujourd'hui à des gamins d'hier prouverait-il que ces derniers ont moins de culture ? Non, car les cultures et les programmes ne sont pas les mêmes.
D'accord en tout cas, avec le fait que l'on ne connaît que ce que l'on apprend.
Mouais ... J'ai eu un vieux prof de math en terminale, un qui était à quelques années de la retraite qui avait pratiqué dans des institutions catholiques en début de carrière et qui avait eu certains de mes frangins en cours (j'ai 15 ans d'écart avec le plus jeunes de mes frères). Il tempêtait à longueur de cours sur la diminution du programme et on en faisait souvent les frais j'ai eu 16 en math au bac, j'ai eu la correction de l'exam, j'avais tout bon (pour un fois que j'avais noté mes résultats sur l'énoncé) j'ai voulu allez voir ma copie pour comprendre pourquoi j'avais pas eu 20, quand j'ai expliqué mon cas à la dame qui gardait les copies je me suis fait jeté ... Mon beau père, dentiste à la retraite de son état m'épate continuellement par l'étendue de ses connaissances (et de sa maitrise du français hurm ). Alors certes il a une vie derrière lui que je n'ai pas mais tout de même, au delà de l'éducation civique et républicaine qu'il a reçu, incontestablement y a de beau reste ... Mon neveu a eu son bac l'année dernière. IL a voulu rentrer en fac. No pb, sauf que là il fait une année préparatoire à la fac une année de révision de sa terminale ... Je suis extrêmement troublé par ce faisceau de faits, mais j'admets que je ne suis pas en mesure d'apporter la preuve que les programmes sont "inférieurs". Ceci dit, dire qu'ils sont différents c'est parfois juste une façon différente de dire qu'ils sont inférieurs ...
Citation :
Provient du message de lyn steinherz
on ne connaît que ce que l'on apprend.
C'est même une Lapalissade
Je dirais d'une manière générale qu'il n'y a pas d'âge pour amorcer le nivellement par le bas de notre société.
Il est tellement plus simple de "gérer" XX millions d'individus pour qui la référence culturelle est de pouvoir répondre aux "colles" du "Maillon faible" ou de tout autre merveilleuse émission de télévision si passionnante et enrichissante où des candidats concourent et répondent à des questions compliquées de chez compliquées :

- Laurell et ... ?

- Stéphanie de Monacoooooooooooooooooooooooo !

...

- C'est vous qui m'avez dit de ne pas dire Hardyyyyyyyyyyyy !
(Les inconnus).



Mais quand on a le malheur de faire la moindre remarque sur ce niveau d'éducation et de connaissance général en baisse, on se fait taxer d'élitisme et de donneur de leçon grandiloquent.
Même sur ce forum, comme sur ce thread sur la Publicité où des énormités sont dites par certains qui ont oublié que "la culture c'est comme la confiture moins on en a, plus on l'étale" (courage FautVoir t'es pas tout seul mais là j'ai plus le courage de reprendre certains blanc bec qui pensent avoir tout compris en regardant "Culture PuB" à la télé.)

Je me rappellerais toujours ce de cette émission sur France 3 il y y a 10 ans où l'ancien Directeur général de France 3 et France 2 avait annoncé sa volonté de démissionner en disant que pour lui si le service public télévisuel français, c'était s'aligner sur TF1 avec des émissions abrutissante sous le signe du nivellement par le bas avec la bénédiction du Dieu Audimat, cela se ferait sans lui.

Il a démissionné et cela s'est fait sans lui.
...
C.I.F.A.P inside :bouffon:

non sans déconner je dit que le système est VRAIMENT mal fichu..soit on rentre dans le moule et roulez jeunesse soit on se fait mettre de coté et on finit sur une voie d egarage(car pas d'autre choix)...

Et puis de toute façon si c'est pour faire tout juska la 3eme inpecable..puis 1ere ,seconde et BAc mention..pour finir par glander 5 ans a l'université en vivant de petits jobs et de bourses
et surtout grace a papa maman ben la je dit (LOL)
Super j'ai le BAC mention très bien..et maintenant je fais quoi?

A mon avis les plus chanceux sont surement les laissé pour compte qui grace a une formation efficasse auront dès 18 ans un diplome en main(BEP ou CAP) et pourront rentrer directement dans le monde du travail et ainsi gagner leur vis décement..
et surtout que dans l'artisanat on peut gagner vraiment bocoup d'argent
Je sais pas si ca vient du fait que ceux que j'ai cotoyé au lycée ont eu de mauvais profs ou non,mais je regrette,il y avait pour la majorité des imbéciles,que ce soit le manque d'intuition et d'autonomie,ou pire le manque de culture générale de base...

(putain arriver à 18ans,avoir le bac mention bien et pas savoir ce qu'est un éléphant de mer....Ou demander qui était Benito en plein cours sur l'Italie Fasciste...)

Peut être qu'ils ont pris le mauvais pli durant les débuts de leurs études,mais aucune sagacité,aucune curiosité ni rien.... Consternant...
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