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Dossier de France Soir, vendredi 2 mai 2003 :
Cyberdépendance : "le virus" Tenez vous bien, la pertinence scientifique du Docteur Valleur est à toute épreuve : "le docteur Valleur affirme que le phénomène [la cyberdépendance, donc] avait été décrit sur des sites internet américains". LOL faudra que je pense à consulter les "sites internet américains" pour ma thèse, comme sources documentaire, ils doivent être très fiables... Sinon, on apprend quand même qu'il y adeux types de joueurs : ceux qui jouent à des jeux de combats, et ceux qui jouent à des jeux d'aventure dans des univers persistants (et là sont cités DAoC, Ultima Online, Eq..) "si captivants pour leurs utilisateurs-acteurs que cetains d'entre eux s'y accrochent comme un toxico à sa seringue d'héro". On reviendra sur la subtilité de l'analogie du journaliste Jean-Frédéric Tronche, qui non seulement fait preuve d'une analyse proche du zéro mais en plus reprend des analogies vieilles comme le Mo5 ou l'Amstrad (plus de vingt ans, donc). On se demande l'interêt d'une double page dans un journal à grand tirage sur les jeux vidéos, surtout quand l'analyse est aussi lapidaire qu'insuffisante. Reprenons les paroles du docteur William Lowenstein, dans sa clinique Montevideo de Boulogne-Billancourt, qui se vante d'avoir "déjà" (sic) reçu en 7 mois une vingtaine de personnes en situation de dépendance aux jeux vidéo depuis l'ouverture de sa clinique.... Quel phénomène de masse !!!! Surtout que la plupart des "patients" ne sont pas soignés pour être accrocs aux jeux vidéos mais parce que leur enfermement dans un comportement non-relationel (et, donc, le jeux vidéo n'en est qu'un support) cachait des troubles beaucoup plus graves comme le viol. Le journaliste évite d'ailleurs d'apporter cette nuance profitant du trouble chez la plupart des lecteur pour faire passer les joueurs soit pour des déviants soit pour des névropathes. Le message du jour est clair : les joueurs sont tous des gens aux comportements déviants, le jeux est une déviance. D'un autre coté reconnaissons au journaliste de ne parler que des joueurs "acharnés", les "hardcore gamers" (ca fait bien de connaitre l'expression anglaise, ca fait "branché". Pourtant le sous titre du dossier parle "d'une augmentation des accros aux jeux vidéos", incitant à la vigilance, réveillant une fois de plus les peurs ancestrales enfouies dans nos névroses sociales, tout comme certains partis politiques d'extrême droite (c'est la même stratégie), pour stigmatiser une partie de la société, mise au banc des accusés, sans appel et sans aucun recul pertinent. On peut expliquer toujours ce type d'article pour deux raisons, d'après moi : - le peu d'ouvrages consacrés aux joueurs de jeux vidéo de type mmorpgs, sont souvent rédigés sans aucune réelle connaissances de type sociologique ou anthropologique de cette partie de la société. Ils sont rédigés la plupart du temps par d'obscurs psychologues doté de leur petite licence de psy à deux balles.... On passera sur la pertinence scientifique donc. - Auncun Institut dans la recherche francaise (à ma connaissance) se consacre à des études fiables et objectives sur les jeux vidéos. Le seul colloque que je connaisse sur "jeux, internet et socialisation" à eu lieu les 5 et 6 décembre 2002 organisé par le Groupe des Ecoles des Telecommunications, et dont les actes figurent ICI. - De façon générale, aucun axe de recherche n'a été commandé par le gouvernement aux pôles de recherches soit en sociologie soit en histoire : soit justement ce fameux "phénomène d'ultra dépendance qui pourri la jeunesse" n'existe pas... soit, il existe bel et bien des cas marginaux de dépendance aux jeux vidéo mais pas assez pour en faire une étude de cas sérieuse. - Les seuls gogos à en faire leur cheval de bataille sont des pseudos centres de recherche en psy, qui accueillent des patients dont les familles ont les moyens de payer 1000 balles la séance..... et je crois sincèrement que, dans ces cas là, ce n'est pas le jeux vidéo qui est en cause, mais la connerie. Je m'arrête là, sans toutefois oublier de cracher une fois de plus ma haine de ces journalistes débiles, proches du degrés zéro du journalisme (comme ceux de La Croix, tiens). Je crois qu'il vaudrait meiux faire une étude sur la déviance qui consiste à vouloir systématiquement stigmatiser une partie de la société francaise (quand ce ne sont pas les joueurs de jeux vidéo, ce sont les homos, les beurs, les noirs, les jaunes, les bleus). Que ces abrutis restent tranquillement chez eux à parler du dernier match de foot en buvant leur bière, ce qui n'est pas un caractère déviant.... Je rappelle les actes du colloques, voir notamment l'article de Franck Beau sur les joueurs de mmorpgs (62 questionnaires sur 6 jeux différents, c'est toujours plus objectif que les "on-dit" des journalistes à deux balles". http://www.get-telecom.fr/colloque-jeu/colljeu.html |
02/05/2003, 10h13 |
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JarelleSurdell |
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