Mëryl s'approcha donc de nouveau des grandes portes, mais laissa passer Séréna la première et suivi sagement Eleldor.
Les majestueuses portes s'ouvrirent aisément, sans émettre le moindre grincement ou opposer la plus petite résistance. Pourtant, la pièce dans laquelle ils pénétrèrent était relativement petite et sombre. Ronde, les murs entièrement recouverts d'une fresque gigantesque qui courait du sol au plafond et dont les dessins racontaient visiblement une histoire en rapport avec le temple, Myth Drannor et les portails.
Ici l'image d'un portail menant dans un désert aride, là un autre menant à l'Epine Dorsale du Monde, et là encore un menant dans une claire forêt... Toutes ces représentations étaient magnifiquement représentées avec un rare soucis du détail.
Mais le plus étrange de tout cela, c'était le Diamant. Alors que Séréna et Eleldor admiraient la fresque, Mëryl s'approcha de la pierre précieuse, grosse comme un oeuf de poule, qui scintillait faiblement dans la demi-pénombre.
Cet énorme diamant attira l'elfe, non pas pour sa valeur, mais pour sa beauté et sa perfection. A peine l'avait-elle effleuré, que la pierre émit soudain un léger bourdonnement et qu'une lumière blanche presqu'aveuglante s'en échappa.
Alors, dans l'obscurité de la pièce, un cône inversé de lumière apparu, parsemé de petits points lumineux avec une indication en langue elfique inscrite dessous.
Mëryl compris immédiatement ce dont il s'agissait.
"- Une carte ! c'est une carte des portails de Faerun ! Regardez, là ce doit être celui par lequel vous êtes arrivé, là il y a Myth Drannor où nous sommes, et là encore, les vaux, le Cormyr et là la haute forêt ! Tous ces points sont les portails qui existaient à l'époque de la cité ! Cette pierre a plus de valeur que le trésor d'un dragon !"
A ces mots, Mëryl n'osa plus toucher la pierre, et au bout de quelques secondes, tout s'éteignit. Elle regarda ses compagnons, empreinte d'une émotion et d'une excitation qu'elle n'avait que rarement ressentie...
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