Nanoko & les sentinelles d' Atys

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La nuit était tombée sur la cité Fyros,

une de ces soirées idylliques ou les vents du désert de sciure ne soufflent pas et ou la fraicheur commence à parvenir,

La plupart des guerriers fyros s'étaient assemblés comme à l'accoutumé à la taverne,

d'ou s'échappaient de la musique, des chants paillards et des rires gras,

Nanoko se dit que le moment était venu, elle quitta son hamac attaché a deux poutres du vieux comptoirs,

ordonna à son varynx de rester couché, et se dirigea vers la taverne,

elle passa devant la devanture d'un pas nonchalant, regardant d'un oeil furtif l'intérieur,

Il semblait bien que les sentinelles d'Atys étaient present, elle se décida à refaire un passage pour en etre certain,

Rassuré elle entra discrètement et se dirigea vers leur table, Khalzaam et gozmoth lui jetèrent un regard interrogatif.


- Je suis venue voir si nous n'auriez pas besoin d'une fyros marmona t'elle ?

Puis elle ajouta pour argumenter sa demande,

- J'ai un comptoir marchand à moi dit elle fièrement

Elle désigna d'un geste de main le vieux comptoir délabré et abandonné qui refusait depuis des lustres de tomber à terre.

Elle s'appréta à parler à nouveau quand une chevelure trykette lui masqua la vue,

La trykette semblait captivée par la discussion regardant Gozmoth puis nanoko puis Khalzaam,

Le rire gras du barman se fit entendre,


- vient donc ici aeya, lui presentant des baies juteuses, laisse les parler.

Nanoko était déconcertée puis tentant de reprendre en main la situation elle saisit le lance-flamme appuyé contre un table,

- je sais aussi me servir des armes dit elle,

Dirigeant ce qu'elle pensait etre le crache-flamme vers l'extérieur, et appuyant sur le contact,

Un jet de flamme mis le feu à un table, fesant bondir ses occupants,

Le barman saisissant un sceau d'eau se précipita et étouffa le feu,

- pose ce lance-flamme criait il furieux, c'est pas une arme pour les gamines,

Khalzaam poussa de la main son plat de mektoub, dépité par la scène, Gozmoth, flegmatique, pris le lance-flamme, remis la sécurité et le posa à coté d'elle.

[ nanoko va t'elle etre acceptée au sein des sentinelles d'Atys apres sa prestation ?, vous le saurez au prochain post RP des concernés ]
Assassin, le fier Matis, allait s'apprête à partir lorsqu'il vu entrer la jeune Fyros. Intrigué par tant de maladresse, il décida de rester encore un petit moment dans l'ombre pour voir le déroulement de la situation.

Qui sait cela pourrait prendre une tournure comique ? se disait il.


Ps : Bonne chance pour ta candidature
Les baies juteuses ne mirent pas longtemps à convaincre Aëya, mais le barman n'avait fait preuve que d'une générosité restreinte, et les quelques baies furent bien vite englouties.

La Trykette avalait goulûment la dernière baie quand la table des Fyros qu'elle allait voir avant que le barman ne lui offre les baie pris feu.

Il y avait dans la taverne principalement des habitués, et depuis bien longtemps déjà, Aëya connaissait toutes leurs histoires. Il y avait aussi ceux qu'elle avait appris à éviter...

Alors quand des étrangers étaient de passage, elle ne manquait pas d'aller les voir et de tenter sa chance.. Ce qu'elle aimait par dessus tout, c'était entendre les histoires des aventuriers. Elle était très curieuse d'Atys, mais pour une Trykette, s'engager seule sur les routes, c'était un peu dangereux.
Elle le savait, un jour elle partirait, et peut-être que les étrangers du jour lui fourniraient la chance qu'elle attendait.

Il y avait le Matis, arrivé un peu plus tôt, mais c'était un Matis... Et tous les Trykers connaissent bien le mal dont ceux là sont capables. En aucun cas elle ne ferait confiance à un Matis, alors écouter leurs histoires...

Par contre, elle avait éprouvé beaucoup plus d'intérêt à l'arrivée des Fyros! Les premiers arrivés semblaient un peu austères et intimidants, et elle n'avait pas osé les approcher, mais celle qui était venue après lui avait inspiré plus de confiance...

Puis le barman était arrivé.. qu'importe, les étrangers étaient toujours là, et elle avait mangé les baies après tout.

*
Mais maintenant il n'y avait plus de baies, et les Fyros avaient encore plus excité sa curiosité avec leur feu.
Elle avait quand même écouté leur conversation, et arriva vers eux avec son "plan"!

Essuyant rapidement le jus de baie sur ses lèvres, elle se dirigea vers la table et se présenta d'un air convaincu:


Coucou! Je suis Aëya, et moi aussi j'ai plein de trucs à vendre!

Joignant le geste à la parole, elle vida grossièrement un sac plein de petites babioles sans intérêt sur la table.
On pouvait y distinguer des coquillages forts jolis, des morceaux d'écorce sculptés, et un oeil averti pourrait aussi y reconnaître des objets de valeur Matis.


Attention dit-elle en poussant le lance-flamme sur les genoux de Gozmoth pour mieux étaler son bazar.

Elle se saisi d'un coquillage cristallin, et le porte à la lumière.


C'est joli, hein? Je peut en avoir d'autre...

Puis les regardant d'un air mystérieux:

Vous avez des histoires? Je vous donne un coquillage...



Aëya, pilier de bar
La Fyros regarda tranquillement Aëya étaler tous ses trésors devant elle. Il y avait de tout sur la table : coquillages à la spirale de nacre parfaite, écorces précieuses travaillées et même quelques colifichets Matis sûrement empruntés plus ou moins définitivement à leur propriétaire.

Gozmoth se souvint de sa discussion avec elle autour d'un camp il y a peu de temps de cela. La Tryker avait cherché refuge et s'était plus ou moins invité à leur feu. C'était typique de leur peuple, toujours prêt à s'amuser et jamais personne pour les questions importantes. Heureusement que certains d'entre eux étaient plus responsables et plus droits.

Aëya les regardait, Khalzaam et elle, en faisant un grand sourire.


Ramasse donc tes affaires Trykette, fit Gozmoth d'un ton plat. Nous ne voulons pas de ces babioles.

La Tryker fit la mou et tenta de vendre son fourbis une dernière fois. Elle prit une jolie perle et l'amena tout près du visage de Khalzaam.

Une perle pour votre compagne !? Regardez comment elle est belle !

Aëya fit les yeux ronds en approchant son visage de la perle. Décidément elle savait se mettre en scène.

Aahhhahahah, Khalzaam riait de bon coeur, ma 'compagne' ! Je doute qu'elle me laisse en vie longtemps si je commence à l'appeller comme ça ?! Il tourna la tête vers Gozmoth qui lui fit comprendre d'un regard qu'elle allait lui arracher un bras. Elle ne semblait pas trouver ça drôle.

Hum oui donc ... non merci Aëya. Khalzaam tenait visiblement à ses bras. Nous avons à parler avec la Fyros.

La Tryker tira la langue à Nanoko, prit rapidement ses affaires avec elle et s'éloigna un peu ... pas assez toutefois pour ne plus pouvoir entendre ce qui se passait. Gozmoth reprit la parole.

Qui est tu fière Fyros pour enflammer le mobilier de ce pauvre aubergiste ? Peut-être ton nom porte les exploits de tes ancêtres et nous sera familier.

La Fyros se rajusta sur son siège et poursuivit.

Que veux tu exactement ? Nous offrir les services de ton comptoir ?

-hrp-
Scrmgbleu de boulot !
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"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched sea beams glitter in the darkness at Tan Hauser Gate. All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die."
Nanoko était soulagée d'avoir éveillé l'intérêt des sentinelles d'Atys, son commerce ne
pouvait que décoller à présent

Elle pris un air dégagé à la façon d'une grande oratrice, prenant soin de bien
souligner de la voie les compliments, les fyros aimaient par dessus tout leur clan comme
objet de culte et de fierté


- Une grand clan tel que la votre aura bientôt besoin du meilleur matériel d'Atys.

- Je vous propose donc de le rejoindre, de bénéficier de sa protection et de son appui
et de contribuer grâce à mon comptoir et mes relations à son prestige.

Elle espérait que les fyros ne lui poseraient pas de questions sur son commerce se
limitant pour l'instant à un comptoir en ruine.

Puis elle rajouta pour enfoncer le clou,


- ce n'est pas seulement un commence c'est des liens, des relations dans tout Atys, des
informations et tout cela pour votre plus grand bénéfice.

puis arrivant au bout de ses arguments

- je repasserai demain et vous pouvez me joindre à mon comptoir pour connaitre votre décision.

Nanoko se dit qu'il faudrait absolument faire quelque chose demain, elle appela la trykette,
qui se lamentait dans son coin avec ses coquillages


- hep aeya vient donc avec moi je t'invite ce soir.

la trykette ne se fit pas attendre et ils repartirent vers le comptoir

- Voici ma maison dit elle fièrement, tu es chez toi,

- ici personne ne viendra t'embêter,tu peux passer la nuit ici si tu le désires,

- j'ai un second lit, elle montra un hamac fait à la fois de tissu,

de lianes et de peaux posées dans un coin.

Aeya, la trykette avança rapidement mais fut retenu par l'épaule,

à ses pieds caché par la pénombre on distinguait à peine une masse de poil


- évite de lui marcher dessus, il n'aime pas ça,

puis poursuivant ...

- hier un fyros en passant a voulu récupérer une planche de mon toit dit-elle,

le toit était fait d'un amas de vieille planches dont la plupart tombaient en sciure,

par endroit on apercevait le ciel étoilé, heureusement il ne pleuvait pas souvent dans le

désert fyros


- ce n'est pas parce qu'il n'y a personne et pas de porte que l'on doit entrer

chez les gens dit-elle indignée.

- Mais lui il ne reviendra plus désignant une jambière déchiquetée déposée dans un coin.

puis s'accroupissant vers le varynx et lui tapotant la tête

- c'est un bon varynx de garde ça, c'est un bon varynx ...

un ronronnement sourd de satisfaction se fit entendre,

- Vas dormir, demain on essayera de vendre tes coquillages et ma jambière fyros.



[ avait déja préparé la motié de la réponse hiers soir ]
Lorsque Nanoko vint la voir, la Trykette ne se fit pas prier et bondit sur ses pieds.
Tout le long du chemin menant à la cabane de la Fyros, elle ne cessa de parler, cherchant à tirer des information de sa nouvelle compagne qui visiblement semblait soucieuse:


"Tu as déjà vu l'ombre d'un Lightbird courir sur la plaine?
Et les arbres géants de Zag'del?"

Aëya ne manquait pas d'inspiration et ressortait tout ce qui l'avait faite rêver dans les histoires des aventuriers, sans se douter que certaines histoires n'étaient que des fables que des marchands avaient inventées pour lui faire plaisir.

"Un jour, je monterai au sommet de la racine de Mirion. C'est la plus haute d'Atys, et on peut voir tout Atys quand on est à son sommet."

Mais Nanoko ne semblait pas vraiment l'écouter, elle était perdu dans ses pensées à essayer de savoir quelle impression elle avait faite aux Sentinelles d'Atys. Entre pessimisme et optimisme, elle se rappelait de l'incident avec le lance flamme, et de la pauvreté de l'équipement des Sentinelles.

Les deux femmes arrivèrent devant une construction de planches que la Trykette jugea très "aventurier", et à peine la porte ouverte elle voulu se précipiter à l'intérieur pour en voir plus, mais la Fyros l'arrêta bien vite et lui montra son Varynx, qui montait la garde.

Aëya s'installa sur le hamac qui lui avait été désigné, puis regarda Nanoko. En contraste avec sa cabane, la Fyros était belle et fière.
Se sentant observée, Nanoko se tourna vers elle:


"Oui?"

"Tu as vécu des aventures? J'aimerais bien faire des aventures"

"La vie d'une marchande est faite d'aventures, chaque ville a ses coutumes, chaque régions a ses dangers... si tu les connaissais, je ne pense pas que tu voudrais vivre ces aventures", répondit la Fyros pensant ainsi mettre un terme à la discussion.

"Oh, mais je connais les danger! On me les a tous racontés. J'ai même des dessins de monstres" rétorqua la Trykette en brandissant des croquis enjolivés de Hachtaha.

Soudain la Trykette plongea la main au fond de son sac, et en sorti une coloquinte, ainsi que deux coquillages particulièrement incurvés.
Elle fit couler de la coloquinte un jus coloré et remplit les deux coquillages. Elle en tendit un à Nanoko qui lui demanda intriguée:


"Qu'est-ce que c'est?"

"Spécialité Tryker ", répondit-elle avec un clin d'oeil, "goûte et tu verras" ajouta-t-elle en portant son coquillage à ses lèvres.

La Fyros bu une petite gorgée du liquide et ses yeux s'illuminèrent:


"Serait-ce.."

"Ambroisie!', l'interrompit la Trykette, en reposant son coquillage déjà vide.

Puis replongeant sa main dans son sac, elle en sorti une flûte.
Alors qu'Aëya fouillait dans son sac, Nanoko entr'aperçu d'étranges objets que la Trykette n'avait pas exposés sur la table du bar...

Sur Atys, près de la bordure du désert Fyros, les étoiles éclairent un village.
S'echappant d'entre les planches mal clouées d'une cabane de la périphérie du village, le son d'une flûte trouble le silence du désert...




Aëya, charmeuse d'étoiles
Confortablement assis au fond de la taverne, les pieds reposant sur un tabouret une ombre
tout de vert profond vêtu observait le vat et viens incessant.

Son visage dissimulé sous une profonde capuche il s'intéressait tranquillement à une jeune tryker
elle même en train de tenter de vendre quelques breloques à un groupe de fyros.

Sortant de sous sa cape une vieille pipe d'écume il prit le tant de la bourrer de tabac odorant puis
passant la main sur le fourneau une étincelle jaillis et la pipe se mit à répandre une odorante fumée.

A peine sa pipe allumé qu'un jeune matis dont les vêtements n'était plus de leur première fraîcheur
vint s'asseoir devant lui.
Le personnage en vert se pencha alors vers lui et la chaude lumière éclaira un instant ce qui lui tenait
lieu de visage, un fin masque d'os.


-Alors Muraine quand est il de cette jeune personne ?
-C'est bien elle mon vieil ami. De plus elle porte l'amulette de matière morte. Je l ai vu lorsqu'elle est
allez se baigner cet après midi.
-Bien, très bien même. Voici donc pour ton travail

Le mystérieux personnage tira alors de sous sa cape une petite bourse qu'il posa sur la table, à coté
des restes de son repas.
Prestement le jeune matis s'empara de la bourse et la palpa quelques instants avant de la faire disparaître
sous sa tunique.
Il se leva alors et salua rapidement avant de quitter l'auberge et de se fondre dans la nuit.
Puis un second personnage vint s'asseoir à sa table.
Celui ci de la fière race des fyros portait une très vieille cicatrice au visage. Mais il regardait le zorais droit
dans les yeux.


-Ah Barden toujours aussi vaillant à ce que je vois.
-Oui mon ami Bhalou, mais les saisons commencent à me peser.
-Et je n'ai plus ma forme d'autre fois.
-Quand est' il de ces jeunes fyros dont tu ma tant vanter les mérites ?
-Et bien ils sont la eux aussi, désignant du regard trois fyros aux prise avec une jeune tryker.
-Hum amusant cela, les voix d'Atys sont parfois surprenantes.
Et le matis dont je t'ai parler ?
-Il est la lui aussi, d'un léger signe de main il désigne un jeune matis cacher derrière un piliers en train de surveiller
lui aussi les fyros et la tryker.
-Cela est est excellent. Mais bon les kamis m' avaient et le chemin est facile au début.

Voila tu donnera ce breuvage ce soir a ces jeunes guerriers et tu devra veiller sur leur sommeil qui risque d'être agiter.
ET en quittant l'auberge tu jettera ceci à ce jeune prétentieux. Cela je pense le fera venir.

Il tendit alors une outre au guerrier ainsi qu'un mystérieux paquet qui reposait derrière lui.
Puis souriant intérieurement il s'octroya un moment de rêverie en exhalant quelques bouffée de sa pipe.
Quelques souvenir émergèrent alors, une chasse dans la sylve profonde puis l'intervention d'un puissant kami
puis ce long voyage qui l'amena a cette construction si étrange.
Bha de toute façon cela doit être fait.

Il quitta l'auberge à la fermeture un immense rouleau de tissus jeter sur l'épaule. Puis malgré la nuit noire il se dirigea vers une pauvre huttes presque en ruine à la lisière du village.

La il huma l'air, "diantre cette petite est pleine de ressource, je ne pensais pas avoir à faire avec un varynx."
Sortant de sa poche une poignée de poudre il la jeta en l'air et souffla dessus.
La nuage de poudre dériva jusqu'à la hutte et pénétra par l'embrasure.
Quelques minutes plus tard il s'approcha de l'entrée et suspendit sur le linteau un petit morceau d'ambre fossilisé
émettant un peut de lumière.


Faites de beaux rêves demain sera un autre jour.

puis il déroula son tissus à même le sol e s'assit dessus.
Au bout de quelque secondes d'intense concentration celui ci décolla et se perdit dans la nuit étoilé.


Bien dans quelques jours il seront tous là.
Il faut donc que je prépare leur arrivée au vieux temple.
Il sera temps alors d'accomplir ce pourquoi les kami m'ont préparé.

Bhalou fusionneur de posts
Le jour se lève et le soleil brûlant du désert Fyros passe quelque rayons entre les planches de la cabane et réveille Aëya.

La Trykette se frotte le yeux et fait le chat pour s'étirer.
Elle se redresse sur son hamac et regarde sa nouvelle copine dormir.

Sous son hamac, le varynx a senti du mouvement dans la cabane et ouvre un oeil, ce qui a pour effet de figer la Trykette.

Cinq minutes passent, et Aëya ne tient plus en place. Elle entreprend donc de réveiller la Fyros endormie, lui lançant ce qui lui passe sous la main et l'appelant:


Nanoko! hé Nanoko.. il fait jour..

La Fyros pas tellement habituée aux soirées arrosée à l'ambroisie, se réveille finalement avec un léger mal de tête, et pire, une Trykette survoltée dans sa cabane.

Le réveil de Nanoko fit disparaître la crainte du varynx, et Aëya saute près du hamac de la Fyros. Elle la secoue pour l' "aider" à se réveiller, alors que celle-ci essaie tant bien que mal de se remettre les idées en place.


Aller Nanoko, on va vendre, on va vendre, c'est l'heure, il y a du monde dehors, des clients, faut aller vendre mes coquillages et tes trucs.

Nanoko s'habille en pestant contre la Trykette et son breuvage qui donne mal à la tête. Elle se passe de l'eau sur le visage, empoigne son bahut et dit en se dirigeant vers la porte:

On y va!

Elle pousse les quelques planches qui font office de porte et embrasse la vue du regard.
Le matin est bien avancé et il y a du mouvement dans les rues, une bonne heure pour le commerce, mais il faut se dépêcher.


Des nouvelles des Sentinelles? On va vendre? On va voir les Sentinelles?
Le lendemain matin aux aurores ...

La nuit avait été fraîche et la jeune Fyros portait ce matin là un lourd manteau de fourrure épaisse. Ses camarades et elle étaient restés festoyer dans la nuit pour célébrer une autre de leur victoire, aucun des leurs n'avait même été blessés cette fois-ci. L'art de la chasse devenait de plus en plus maîtrisé de ses membres.
Elle se promenait maintenant seule sur la place du marché, divaguant dans la foule qui se pressaient entre les différents stands. Tout était fort ici, les cris des marchands, les premiers rayons du soleil qui effleuraient les toits des habitations, la difficulté de respirer à cause de la poussière soulevée, les odeurs de la foule, ... Gozmoth préférait le calme du désert à l'effervescence des villes même si elle ne rechignait à y séjourner plusieurs jours.

Elle reçu soudainement un grand coup dans le dos, la Fyros faillit s'écrouler sur un passant mais se retint de justesse. Les bousculades étaient fréquentes vu le nombre de badauds et ce malgré la taille conséquente du marché, mais là le responsable devait être particulièrement maladroit. La jeune homin se retourna sur ses deux pieds et fit face au coupable, massant son épaule endolorie.


Tu peux pas faire attention ma pauv' fille ? Non mais oh ?

Le Fyros était bien massif et portait l'extrémité d'un gros poteau en bois de ses deux mains. Il la regardait les yeux ronds de colère. A l'autre bout du poteau, un autre Fyros, qui regardait en direction de Gozmoth, l'air interrogateur. Le premier Homin poursuivit sa rengaine, accusateur :

Tu te crois où là ? Tu peux pas te pousser comme tout le monde ?

L'autre Fyros lui lança : Euh ... je veux pas avoir l'air inconvenant mais ... il jeta un coup d'oeil éclair à la Fyros qui avait l'air visiblement de mauvais poil d'un coup d'un seul ... je crois qu'on devrait pas s'énerver et continuer.

Quoi ? Pour une fois que je peux me défouler sur quelqu'un ! Ils me gavent tous ses niais qui se baladent ici sans penser que certains bossent !

La Fyros s'approcha de lui en sifflant entre ses dents. Commence pas à me chercher lourdeau, ou ta mère va devoir te refaire.

Euh patron ? si mes souvenirs sont exacts, ça doit être une sent ... il aperçut une lame sortir de la fourrure de Gozmoth alors qu’elle s’approchait du premier porteur. Il y a des gens qu’on ne doit pas brusquer, se dit-il, mais elle faisait partie qu’il ne fallait –surtout- pas brusquer.
L’homin qui sentait le couteau se glisser entre ses jambes, prit une toute petite voix et souffla tou gentillement :


Désolé-m’dame-je-suis-un-gros-maladroit-et-euuhhhh …

Ohla du calme voyons ! La voix puissante de Khalzaam tonna. Celui apparu brusquement dans la foule qui s’écartait et prit calmement Gozmoth par les épaules pour l’éloigner du Fyros. Passe ton chemin marchand et évite de croiser le sien désormais !

Gozmoth serrait des dents, la rage lui était venu de suite. Si Khalzaam n’avait pas été là, elle aurait sûrement ouvert le marchand des hanches jusqu’au menton ...
Allez viens … nous devons passer voir Nanoko. lui dit Khalzaam doucement.

Dans la foule une paire d’yeux observait attentivement ce qui s’était passé.
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La fyros tira de tout son poids sur deux lianes placées aux deux extrémités de la devanture.

Un bruit sourd se fit entendre, les planches de bois commencèrent à craquer bruyamment.

De vieux roulements firent vibrer le comptoir jusqu'au toit d'où se détachèrent un nuage de

sciures.

La trykette toussa et regarda soucieuse le toit craignant visiblement d'être ensevelie
d'un instant à l'autre.


- T'inquiète pas dit la fyros c'est du solide, s'arc-boutant de toutes ses forces contre les
lianes.

La devanture grinça de plus belle laissant apparaitre la place de la cité, le mur était devenu

un comptoir ouvert vers l'extérieure.

La place était noire de monde, les conversations allaient bon train dans un brouhaha indescriptible,
de temps à autre les cris des commerçants tentaient de se faire entendre.


- ET bien allons y dit elle.

Elle se mirent à crier chacune leur tour essayant de dépasser de la voie celles des autres
marchants


- Superbes coquillages de plages lointaines introuvable ...
- elle est belle ma jambière fyros, protection efficace contre tous prédateurs ...

Au milieu de la place un groupe de fyros était maintenant en train de se disputer.

- Ah mais tien je la connais dit aeya, c'est ton chef de clan gozmoth, elle a l'air d'avoir des
ennuies, viens on va l'aider.

Nanoko lui pris son épaule,

- Reste la lui dit elle, d'abord on commerce et les disputes c'est pas bon pour le commerce,
ensuite elle est assez grande pour se défendre toute seule et puis ils seront tombés d'accord avant que
tu arrives, tout ça c'est du vent et ça maintient les hiérarchies, ça se passe comme ça ici.

- j'ai réussi a vendre 10 coquillages dit aeya fièrement, mes premières graines, par contre dit elle
toi ca va pas fort avec ta jambiè...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase quand un fyros tenta de saisir la jambière.

- c'est 20 graines dit nanoko la mettant hors de portée du fyros

Comment ça 20 graines dit il, elle est bien bonne celle la, elle m'appartient cette jambière,

nanoko fit le moue,

- veux pas le savoir dit elle c'est toujours 20 graines,

le fyros retint sa colère et cria en tapant du poing,

- c'est qui cette voleuse,tu vas me la rendre tout de suite,

- Elle mis les deux poings sur le comptoir, le voleur qui pénètre chez les gens c'est toi
dit elle et c'est toujours 20 graines,

- Petite dit il furieux en levant le bras tu vas ...

Il ne finit pas sa phrase, une masse imposante venait de le plaquer contre le comptoir, le varynx lui reniflait
bruyamment son dos en grognant.

Il bafouilla puis dit,


- Oh et puis les voila tes 20 graines mais laisse moi te dire que c'est du vol,

- Merci répondit nanoko l'air satisfaite, revenez quand vous voulez, le comptoir est à votre service

Le fyros reparti en grommelant bousculant Gozmoth et Khalzaam qui s'avançaient,

- Tu vois dit elle en regardant aeya, le commerce c'est pas compliqué et ça rapporte.
Khalzaam essayait de calmer la Furie. Du calme voyons, garde donc ton contrôle. Ce n'est pas si ...

Ne me donne pas de leçon, lui répondit Gozmoth, le coupant sèchement cet idiot m'a cherchée, il m'a trouvée. Quand on allume un feu, il ne faut pas s'étonner de se brûler. Elle grognait presque en disant cela.

Tiens voila le stand de Nanoko ! fit Khalzaam en désignant l'échoppe du doigt Elle commence déjà à faire des affaires, on dirait, ça discute dur.

Humm ... il y a même Aëya. J'espère qu'elle ne viendra pas -encore- une fois mettre le feu dans nos affaires. lui répliqua Gozmoth.

Tu ne l'apprécies guère ? interrogea Khalzaam Pourtant je lui trouve des bons côtés, c'est quelqu'un de frais et d'entraînant. Et puis a t'elle déjà mis à l'eau une de nos chasses ?

Tu as oublié peut-être les Mektoubs de Carath'ir ? fit-elle en grommelant C'est bien elle qui les effrayés avant que nous soyons prêts à lancer l'assaut. Une chance qu'aucun de nos braves n'est été blessé. C'est sans compter la négociation avec les Matis de ...

Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres du stand. Un fyros qui était resté discuter avec Nanoko et Aëya partit droit dans leur direction et ne fit pas d'effort pour dévier sa route. Il les bouscula sans excuses. Gozmoth serra des dents et le prit par le col.

Toi ... fit-elle, passablement énervée.

Elle retourna d'un coup sec. Le Fyros qui ne s'attendait pas à cette réaction, ne réagit absolument pas lorsqu'il se prit un monumental crochet au visage. Il tomba directement ko par terre, serrant fermement une jambière contre lui.

Hé bé ! Il y tient à sa jambière, fit Khalzaam en rigolant.

La Fyros ne dit rien, elle se contrôlait pour ne pas se jeter sur l'homin à terre et en finir avec lui. Elle resta quelques instants le fixer, ignorant les regards de la foule, puis poursuivit son chemin avec Khalzaam.


(hop en 5 minutes sans relire, je dois partir du boulot )
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"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched sea beams glitter in the darkness at Tan Hauser Gate. All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die."
Aëya était restée songeuse depuis la démonstration de négociation magistrale de Nanoko.
Contemplant ses 12 graines dans le creux de sa main, elle se dit que les coquillages, ce n'était pas tellement rentable.

Mais elle n'avait rien d'autre à vendre...
Repensant à la jambière, son visage se met à briller, illuminé par sa dernière idée.

Elle s'accroupi à coté du Varynx et le caresse.

-" Va chercher" dit-elle en montrant la lance dans les mains de Gozmoth.

Le varynx est bien dressé, et au bout de quelques injonctions de la Trykette, il comprend ce qu'elle veut. D'un bond souple, il saute sur le flanc de la Fyros et saisit sa lance dans sa gueule. Prise par surprise, la Fyros laisse échapper sa lance pour se mettre en garde.

Mais le varynx n'est pas une bête sauvage venu pour l'agresser, il est déjà retourné apporter la lance aux pieds d'Aëya.

Elle prend la lourd lance à deux mains et regarde la Fyros approcher avec un grand sourire.

Après quelques seconde de stupéfaction, Gozmoth comprend ce qui s'est passé et une colère sourde la gagne.


-"Mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui à me faire perdre mon temps?"maugrée-t-elle en se dirigeant vers Aëya d'un pas lourd.

Arrivée devant la Trykette, elle pose la main sur sa lance et lui lance sur un ton lourd de menaces:


-"Aller, fini de jouer, rend moi ma lance!"

Aëya tapote le flanc du varynx pour qu'il saute sur la Fyros et réplique avec assurance:


-"20 graines!"

Gozmoth sent son sang ne faire qu'un tour. Elle saisit la Trykette par la gorge et la soulève d'un geste énergique. Son visage collé contre le sien laisse voir sa colère danser dans ses yeux de braise.


-"Ces Trykers! Ils ne savent jamais que faire les pitres! Combien sont déjà morts à cause d'eux? Je n'ai pas le temps, ni l'envie de jouer avec toi petite!" Et elle jette la Trykette contre le comptoir, comme un simple baluchon.

Dans la chute, le sac d'Aëya s'ouvre et laisse échapper quelques coquillages.
Après quelques suffocations, Aëya porte la main à son coup et masse ses muscles meurtris.

Gozmoth lance un dernier regard consterné vers la Trykette et ses yeux s'arrêtent sur un étrange objet sortant à moitié du sac.
Fait d'un assemblage de carapaces de crustacés, l'objet à la forme d'un gant. Des pointes hérissée de la surface des morceaux de carapaces recouvrent l'extérieur du gant.

Par réflexe, la chasseuse veut examiner la pièce d'armure et se penche pour ramasser le gant.

Voyant son geste, Aëya croit qu'elle veut encore s'en prendre à elle. Précipitement, elle range les coquillages sortis du sac et d'un bond va se réfugier derrière le comptoir.

Gozmoth la regarde faire d'un oeil amusé puis soupire.
Elle s'accoude au comptoir et fixe Nanoko un moment sans rien dire.

La tension monte pour Nanoko. Visiblement, elle attend beaucoup de cet entretien.

Finallement, après cette épreuve de résistance nerveuse, la Sentinelle se décide à parler:


-"Nous avons à parler"

-"Oui" répondit Nanoko, ne sachant pas très bien par où commencer.

Elle s'apprête à se lancer quand elle sent Aëya lui tirer la manche. Elle essaye de l'ignorer, mais la Trykette insiste.
Elle se dit que le seul moyen d'avoir la paix pour poursuivre au mieux sa discussion avec les Sentinelles est de voir ce que veut la Trykette, alors elle s'excuse auprès de ses visiteurs et emmène Aëya à l'écart.


-"Qu'est-ce que tu veux encore? C'est important pour moi cette discussion! J'ai besoin de cet accord avec les Sentinelles.."

-"Je ne suis pas très bonne pour vendre..." Aëya prend son sac à bout de bras et le tend à Nanoko. "Je préfère que ce soit toi qui vende mes trucs, tu y arrives mieux.. moi je pourrais faire des trucs, et toi tu les vends, hein? Tu veux?" Les yeux d'Aëya brillent d'espoir en attendant la réponse de Nanoko.

-"On verra.. on verra.. pour l'instant je dois faire cet entretien avec les Sentinelles, alors ne me dérange plus s'il te plaît, sinon, c'est sûr, je ne pourrais pas vendre tes.. "truc" ". Elle soupire et prend le sac des mains d'Aëya.

Elle retourne auprès de ses visiteurs et reprend:


-"Oui... excusez-moi. Je pense qu'elle nous laissera tranquille maintenant... Elle n'est pas méchante, mais peu disciplinée.."

Gozmoth poussa un soupir d'exaspération,


- Alors c'est fini ce cirque on peut parler à présent dit elle sèchement

- Ce que gozmoth essaie de dire dit Khalzaam d'un ton gêné en souriant ...

- Je sais tres bien ce que je veux dire dit elle, d'abord ce varynx est mal dressé, il va falloir t'en séparer si tu veux rentrer aux sentinelles

- Pas question de m'en séparer dit elle aussi sèchement, lui et moi on ne se quitte jamais et il est bien mieux éduqué que pas mal de fyros.

Le varynx regardait fixement la lance de la fyros, attendant impatiemment que l'on recommence à jouer avec lui.

Des filaments de bave visqueuse se déposèrent sur les bottes en peau de mektoub de Gozmoth

Ceci ne la détourna pas de la discussion,


- ... et d'abord comment as tu fait pour le dresser à ton age, à moins que tu fasses partis de ces voyageurs rebelles que l'on envoi faire un tour chez les trykers pour les mater.

[ndl : voir autres récits]

- ... et tu en a profité pour nous ramener celle la dit elle en regardant aeya.

Nanoko pris un air posé puis répondit aussi sèchement,

- celle la dit elle est une opportunité d'établir un comptoir relais en territoire tryker et la création d'une cavarane marchande entre territoire fyros et trykers

Aeya semblait vivement intéressée par la discussion et se rapprocha

- Ma foi dit Khalzaam d'un air réjouit, ça me parait une excellente idée et on pourrait meme ...

- On t'a rien demandé dit gozmoth

[Khalzaam va t'il se laisser lapider dans les récits, les sentinelles d'Atys vont elles apporter leur soutien à l'établissement d'un commerce ? vous le saurez au prochain RP ]
je prends la suite
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"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched sea beams glitter in the darkness at Tan Hauser Gate. All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die."
Tout le monde se tut pendant quelques instants, visiblement gèné. Khalzaam regarda chacune des personnes présentes un grand sourire aux lèvres. Il éclata de rire.
Aëya et Nanoko se regardèrent, la Fyros allait-elle se jeter à la gorge de son compagnon de chasse ? Elles ignoraient beaucoup de la relation étroite que ces deux là entretenaient. Les deux Fyros étaient comme frère et soeur et apprenaient beaucoup l'un de l'autre. Gozmoth ne dit rien mais l'éclat de Khalzaam la fit se décontracter manifestement.


Rends lui sa lance Aëya, cela vaudra mieux. fit Nanoko qui ne quittait pas des yeux le regard brûlant de son interlocutrice. La trykette récupéra l'épaisse lance de la gueule du Varynx et la rendit, un peu tremblante, à Gozmoth.

Merci. fit-elle sèchement reprenant son arme. Khalzaam lui continuait de sourire de toutes ses dents.

Bien, vous avez un alors Varynx dressé pour ... la chasse donc ? demanda t'il en adressant un clin d'oeil à Nanoko.

Euh ... oui oui. répondit-elle jetant un coup d'oeil fugace à la furie. C'est cela.

Et bien c'est merveilleux n'est ce pas ? Je crois que Nanoko a toutes les qualités pour devenir une Sentinelle ! Ses talents de marchand et son compagnon de chasse seront appréciés au plus haut point par nos compagnons. Qu'en penses-tu ? dit Khalzaam en se tournant vers Gozmoth.

La Fyros ne fit que hocher de la tête en signe d'approbation. Visiblement elle n'avait pas l'air de se sentir très bien*. Elle jeta un oeil aux marchandises présentées sur le stand de Nanoko et repartit de bon pas se perdre dans la foule

Khalzaam parla avec gravité.
C'est une grande guerrière, la plus grande sûrement , juste avant de reprendre son sourire charmeur, après moi évidemment !


* : le pourquoi des nerfs sensibles de mon perso sera exposé un peu plus tard
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la fyros était visiblement soulagée de l'issu de ces longues transactions, l'appui d'un clan lui était indispensable, tout comme faire parti d'un clan.

Vendre du matériel est une chose, mais le plus belle objet ne remplace pas l'aura d'un clan que porte en lui cet objet.

Avec un clan tout est plus facile, de la recru des récolteurs et des artisans qui n'hésitent plus à faire confiance à leur protection.

Pour les relations commerciales avec les comptoirs étrangers tout serait plus facile également.

De plus on réfléchit à deux fois avant d'attaquer une caravane marchande appartenant à un clan.

Nanoko était satisfaite mais elle n'en laissa rien paraitre.


- En tant que second des sentinelles d'Atys, j'aimerais maintenant vous entretenir de deux ou trois petites choses concernant le comptoir Somalis et les sentinelles d'Atys.

- mais bien sur dit Khalzaam d'un ton réjoui, je suis à votre disposition, mon rôle aux sentinelles d'Atys est de soulager notre chef de clan de ses taches.

- certes continua t-il en regardant ses bouts des doigts c'est une tache ardue et même je dirais difficile mais il faut bien qu'une personne s'en occupe

Puis craignant d'en faire un peu trop,

- allons dites moi tout ce que vous avez sur le coeur

Khalzaam était visiblement ravi de ne plus apparaitre comme le souffre douleur et laquais de son chef ce qui n'échappa pas à la fyros bien décidée de profiter de l'occasion.

- tout d'abord dit elle les querelles et la guerre sont mauvaises pour les affaires, le comptoir et la caravane marchande resteront donc en retrait des belligérants.

- Il découvra toutes ses dents d'un sourire radieux, mais bien sur dit il nous nous battons et vous commercez, quoi de plus naturel.

- la fyros rajouta, il se pourra que le comptoir est besoin de votre protection que ce soit pour des récolteurs, le parcours des caravanes et l'établissement de nouveaux comptoirs en terrains hostiles

- Khalzaam bomba le torse, mais mon bras armé est à votre service mademoiselle.

- de mon coté votre clan aura le meilleur équipement d'atys et les dernières information sur les mouvements de troupes.

- accordé, accordé dit il puis réalisant qu'il en faisait un peu trop,

- et bien puisque nous sommes d'accord, je m'en retourne rejoindre notre chef, des affaires de la HAUTE importance ne peuvent attendre

Khalzaam s'éloigna rapidement sur les traces de Gozmoth
Aeya regardant ses derniers coquillages donna un coup de coudre à nanoko


- Dis tu en aurais pu en profiter pour lui fourguer mes derniers coquillages.

Pour info : il n'ya pasde chef chez les Sentinelles d'Atys, nous travaillons le BG pour le moment.
Message hors-roleplay
Tsss Khalzaam est mon égal !
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Nanoko regarda le sac qu'elle tenait encore dans ses mains et sourit.
Elle posa sa main sur la tête de la Trykette et lui ébourifant les cheveux:


- T'inquiète pas va.. On aura d'autres occasions!

Elle prit une grande inspiration et regarda au loin. Elle était visiblement soulagée.

- Tout ira bien maintenant, nous avons l'appui d'un clan puissant. Nous allons pouvoir nous en remettre à eux pour notre sécurité et ne penser qu'au commerce.

Mais Aëya est têtue et elle secoua le sac de coquillage pour rappeller à son "associée" qu'il en restait beaucoup à vendre encore.
S'arc-boutant contre la hanche de la Fyros, elle la pousse jusqu'à son étal:


- D'accord. On vend mes coquillages maintenant.

- Non, ce n'est plus l'heure pour vendre répondit Nanoko en montrant la place qui se vidait rapidement. Il fait trop chaud et tout le monde rentre se mettre à l'ombre. Allons rejoindre le campement des Sentinelles plutôt. Il va falloir retaper un peu ce chariot, je crois qu'il a été endomagé par mon voleur à la jambière.

Aëya fait une moue indécise et s'assit sur l'étal.

- Au campement des Sentinelles? ... Elle est pas très gentille la chasseuse.. t'es sûre? On pourrait plutôt rester ici et attendre que le soleil redescende. Alors y'aura plein de monde et on vendra mes coquillages.

La Trykette accompagne ses arguments d'un large sourire. Puis ses yeux se mettent à briller, elle plonge sa main dans sa poche et en sort quelques graines:

- Ou on pourrait aller nous amuser. On a bien travaillé, on mérite.. hein, on mérite?

Elle saute de l'étal prend la main de Nanoko et assaie de l'entraîner vers une taverne ou un lieu amusant.
Mais la Fyros ne semble pas disposée à aller s'amuser dès maintenant. Elle tire sur la main d'Aëya qui revient se cogner contre ses jambes.


- Non, on répare le chariot et on va au campement. Voyant la moue boudeuse de la Trykette, elle ajoute Après on ira s'amuser, mais aide moi d'abord. Au plus vite on aura fini, au plus vite on ira s'amuser.

De son séjour forcé parmi les Trykers, la Fyros a gardé quelques enseignements, et sait comment prendre une Trykette par les sentiments.

La perspective d'aller s'amuser motive la Trykette qui se décide à coopérer.
Elle reprend le sac de coquillage des mains de Nanoko et va rejoindre le varynx couché contre le chariot. Elle passe son bras autour de son cou et lui tape sur l'encolure.


-Aller, viens poilu, il ne faut pas gêner Nanoko, elle a un chariot à réparer.

Le varynx la suit docilement et ils s'asseyent à deux mètres du chariot pendant que la Fyros refixe les planches qui tendaient à se décrocher.

- Ou ai-je bien pu metter la masse? peste Nanoko en jonglant pour maintenir la planche, le chariot et son clou en dard de Kitifly.

Aëya lève la tête et considère l'objet avec lequel elle écrasait méticuleusement des coquilles de noix.


- Bouge pas dit-elle au varynx en se levant. Elle s'approche de Nanoko et lui tend la masse.
- C'est ça que tu cherches?

- Oui répond la Fyros dans un soupir, et elle lui demande sans grand espoir tiens, tu peux me tenir la planche pendant que je frappe le clou?

Aëya considère la planche, le clou, le chariot, la masse, la Fyros, le varynx puis saute dans le chariot. Elle pose ses mains sur la planche et dit d'une voix peu assurée:

- Tu fais attention quand même.. ça fait mal les coups de masses sur les doigts.

Finalement, la Trykette tient les trois planches pendant que Nanoko les cloue. Elle en profite pour assomer son amie d'histoires sur tout et rien, sur son oncle Bara, sur les dauphins de la baies, sur les mektoubs, sur les tavernes qu'elle a visitées...

Le chariot est réparé, et il faut à présent le traîner. Aëya attend que Nanoko attèle le varynx, mais quand cette dernière empoigne un bras du chariot, elle a un mauvais préssentiment.
Et elle ne se trompait pas, la Fyros l'invite rapidement à venir l'aider.


- Viens m'aider Aëya, je ne vais pas tout faire toute seule!

- Mais poilu va le faire, c'est pas fait pour les Trykers de tirer des chariots.

- Voyons, Nanoko laisse echaper un rire. Poilu comme tu l'appelles est un varynx. Les varynx ne tirent pas les chariots, ils chassent et protègent. Il faut un mektoub pour tirer un chariot.

- Un mektoub? J'ai un mektoub! Bouge pas, tu m'attends?

Nanoko n'a pas le temps de répondre que la Trykette a déjà disparue en direction de la taverne où elle l'avait rencontrée la veille. Quelques minutes plus tard, elle revient, fièrement perchée sur le dos d'un mektoub.

A proximité du chariot, le mektoub est effrayé par le varynx et semble refuser d'obéir.
Aëya se penche contre le cou de la bête et lui murmure à l'oreille. Le mektoub se calme et laisse Nanoko l'ateler au chariot.
La Trykette saute du mektoub et rattache une sangle.


- Faut pas l'attacher comme ça, sinon il ne peut plus respirer après.

Les deux compagnes se mettent en route vers le campement des Sentinelles.


[Gozmoth va-t-elle accueillir Aëya en lui proposant une partie de lancer de Trykette?]
[Quelle est l'ambiance sur un camp de Sentinelles?]
[Nanoko tiendra-t-elle sa parole et ira faire la fête avec Aëya?]
[En saura-t-on enfin un peu plus sur la personnalité de Khalzaam?]


Aëya, la Trykette qui murmurait à l'oreille des mektoubs
La route était longue jusqu'au campement des Sentinelles. Cela faisait bientôt 2 jours de marche que nos 4 compères voyagaient à travers de luxuriantes forêts, tombant parfois sur des troupeaux d'étranges animaux qui ne manquaient pas de faire bondir la Trykette dans tous les sens. Elle ne pouvait s'empêcher de faire remarquer à Nanoko toutes ces bêtes qu'elle ne connaissait pas. Aëya avait emporté avec elle une sorte de petit carnet, et elle y reportait avec fébrilité toutes les phases de leur petite balade. Loin devant, Khalzaam et Gozmoth se frayaient un passage dans les herbes folles, et, habitués de ces contrées, ils désignaient les passages à risques ainsi que les éventuels carnassiers à éviter pour le petit groupe.
Plus d'une fois ils durent rebrousser chemin, Khalzaam ayant repéré à maintes reprises des traces dans la terre qui ne lui inspiraient guerre confiance.


- Gozmoth, viens voir par là.... Y'a une chose qui me tracasse.
- Oui, qu'est ce qui t'arrives encore. Le genre de phrase qui ne manquait pas de faire sourire le chasseur habituellement, mais cette fois-ci, celui-ci resta de marbre. Oula, y'a un truc qui va pas Khalz ?
- L'heure n'est plus à plaisanter. Il faut que je te parle de toute urgence. Attends moi là, je reviens.

Khalzaam reparti en arrière et rejoignit la Trykette et la Fyros, qui faisait semblant comme à son habitude de s'intéresser aux paroles d'Aëya. Elle commençait à la connaître, et la petite Trykette était intarissable sur bien des sujets.

- Nanoko, fait arrêter ta charrette ici. On va dresser un campement pour la nuit.
- ...et ainsi, on peut utiliser cette baie pour... Nano ? Nano !! Hey, t'as qu'à pas m'écouter !! Aëya descendit rapidement du chargement pour venir se planter entre les 2 Fyros.
- Il se passe quoi ?
- Attends, lui dit Nanoko, il y'a quelque chose qui ne va pas on dirait.
- Bon bon, j'attendrais là bas alors, j'ai cru voir une petite rivière passer dans le coin.
- C'est ça, c'est ça, répondit Nanoko sans réellement entendre ce que lui disait la Trykette, trop concentrée sur ce que voulait lui dire Khalzaam..

Détachant Poilu et le Mektoub, Aëya récupéra sa petite sacoche et en sorti ce qui ressemblait à une espèce de pagne, en plus moelleux, fait d'une espèce d'éponge dont elle seule pouvait connaître la provenance.
Son petit paquetage sous le bras, et le Varynx sur ses pas, elle parti donc vers sa petite rivière, trop contente de faire enfin une halte.


- Bien, je n'aurais pas voulut effrayer cette petite Trykette. Je commence à bien l'aimer moi aussi. Elle est attachante dit Khalzaam. Mais revenons à nous.
- Je técoute.
- Voilà. J'ai peur d'avoir reconnu les traces d'une bande de Junglers...

A ces mots, Nanoko ne pû s'empêcher de frissonner... Elle avait entendu, comme de nombreux Homins, les histoires de ces féroces guerriers parti l'affronter et qui n'étaient jamais revenus... Si le Sentinelle avait réellement reconnu les traces de Junglers....Non, elle n'osait même pas y penser.

Pendant ce temps, Gozmoth n'était pas restée là à ne rien faire. Son instinct de chasseresse l'avait amenée à se rapprocher d'un petit bosquet, juste à l'orée d'une profonde forêt...Celle justement où ils devaient retrouver le reste de leur groupe.
Un tremblement parcouru le feuillage, alors qu'aucun vent ne soufflait....

Quand soudain, une bête hideuse surgit d'un bond par dessus les fourrés, retombant lourdement derrière Gozmoth, et la défiant de son imposante corne...Un Jungler !!

[Que va t-il se passer ?]
[La jeune Trykette va t-elle se rendre compte de ce qui se passe derrière elle ?]
La fyros sentit un choc soudain derrière elle. Un féroce feulement fendit l'air, il était près, trop près. Gozmoth se tourna sur elle-même brusquement, devant elle se trouvait un féroce Jungler, le tueur né par excellence.

Elle prit sa lance à deux mains et attendit la ruée mortelle de l'effrayant prédateur. Celui-ci ne perdit pas du temps et prit son élan pour tenter d'empaler son adversaire avant que celui-ci ne se mette totalement en garde.

Un ... deux ... trois ... maintenant ! La Fyros se jeta de côté, esquivant de justesse la corne du Jungler, et tenta dans son saut de le frapper sur le flanc. Peine perdue, le coup dérapa sur l'une des excroissance osseuse de l'animal sans lui faire de dégâts. Gozmoth se releva prestement, prête à tenter un nouveau coup de poker.

---

Pas trop tôt ! Un bon bain d'eau était définitivement ce qu'il y avait de mieux sur Atys. Aëya déposa son paquetage au bord de l'eau et entreprit de changer de tenue.


Hé Poilu tu regardes pas hein ? lança la Trykette au lourd Varynx.

Poilu attendait tranquillement au bord de l'eau que la petite Homin ait fini de se changer, il se demandait ce qu'elle faisait à s'agiter dans tous les sens. Visiblement sa présence n'était pas la bienvenue.


Allez tourne toi au moins ! La Trykette savait bien que le Varynx n'avait que faire de sa tenue, mais elle voulait tester par là son emprise sur lui. Humm ... visiblement ce n'était pas encore ça.

Soudainement Poilu tourna la tête et se mit à grogner ...


Qu'est ce qu'y a Poilu ? Tu n'aimes pas quand je te donne des ordres ? fit timidement la Trykette.

Le Varynx se tourna en direction des fourrés. Aëya regarda par là, était-ce Khalzaam ou Nanoko qui étaient venus la chercher ? Elle arriverait bien à les convaincre de se délasser un peu aussi et profiter du voyage ...

Une corne apparut, puis une féroce gueule, un animal étrange et manifestement hostile approchait lentement vers eux. Il était couvert de sang mais ne semblait pas avoir de blessures.


Poillluuu ? C'est quoi ça ? Euhhh ... AU SECOURS !!!!

---

Oui et je l'ai étranglé à mains nues ... répondit Khalzaam. Nanoko se demanda si elle devait prendre l'histoire du Fyros pour argent comptant, ces exploits de guerriers étaient un peu ... trop ... des fois.

Mais avez-v... elle s'arrêta net.

AU SECOURS !!! AAAHHHH

Khalzaam et Nanoko se regardèrent. Les junglers ! firent-ils de concert. Et ils coururent jusqu'au bord de la rivière.

Lorsqu'ils y arrivèrent, Poilu semblait sérieusement blessé par le Jungler qui lui tournait autour en sifflant. Le féroce prédateur avait été frappé à son tour par le Varynx mais sa souplesse naturelle lui avait permis de transformer les furieux coups en blessures superficielles. Aëya quant à elle s'était sagement mise à l'abri dans un arbre et lançait des petits cailloux sur le Jungler.

Ils s'arrêtèrent brusquement et se mirent en position pour chasser le félin indésirable de la rive. Nanoko commença à donner des ordres à son Varynx tout en commençant à se glisser sur le côté. Le Jungler tourna un instant la tête vers ses nouveaux ennemis.

Hhhyaaahh, fit Gozmoth sortant comme une furie d'un fourré, la lance en avant. Le Jungler n'eut guère le temps de voir le coup venir, et la pointe durcie de l'arme lui pénétra cette fois là profondément dans le flanc. Khalzaam se jeta sur l'occasion pour faire tournoyer son épée et d'un brutal et magnifique moulinet trancha la moitié de la poitrine du prédateur. Celui tomba raide mort sous le choc, sans même pousser un cri.

Nanoko se tourna vers la Sentinelle qui était gravement blessée. Elle avait une large plaie sur le crane et un seul oeil d'ouvert. Elle avait du sang partout. La Fyros se tenait lourdement sur sa lance brisée, se tenant le côté du ventre.


Gloire aux Sentinelles d'Atys !

Et elle tomba.
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Nanoko et Khalzaam se précipitèrent vers Gozmoth et prirent connaissance de son état.
Ils commencèrent par l'allonger sur le dos, elle poussa un gémissement. Puis Khalzaam écarta du front de la blessées ses mèches ensanglantées. Partant d'au dessus de l'arcade sourcilière de l'oeil fermé, une entaille courrait jusque dans le cuir chevelu, au dessus de son oreille droite.

Pour le guerrier, il n'y avait pas à se tromper, c'était là le signe d'une esquive trop tardive, mais la corne du jungler aurait pu faire des dégâts plus conséquents.


- Cette blessure n'est pas bien grave.. La tête saigne toujours beaucoup, c'est impressionnant, mais le coup a glissé sur le crâne, commenta-t-il pour Nanoko.

- Voyons plutôt son flanc, c'est cette blessure qui m'inquiète le plus..

Il commença à défaire les lanières de cuirs de l'armure de Gozmoth, et voyant sa gêne, Nanoko prit le parti de s'en occuper.

- Donne laisse-moi faire. Va plutôt arranger une civière dans le chariot, je m'occupe d'elle.

Avec soulagement le Fyros se leva et marcha en direction du chariot. En chemin, une inquiétude le pris: Nanoko aura-t-elle l'expérience pour soigner Gozmoth?
Il se retourna pour évaluer l'attitude de leur nouvelle compagne face aux blessures de Gozmoth, et vit Aëya qui descendait de son arbre en essayant de maintenir avec peine sa serviette autour de son corps.

Elle le surprît et lui lança un regard assassin:


- Hé! regarde ailleurs toi!

Khalzaam haussa les épaules et reprit sa route vers le chariot. Il y avait un tel foutoir dedans, il commença par tout vider, pour trouver un peu de place.
Il considéra tout ce qu'il avait éparpillé autour de lui: des planches des vêtements, des outils divers quelques armes de défense qu'il jugea ridicules, des soins de corps en quantité.
Un chariot de femmes..., il ne pu s'empêcher de penser, puis il revit l'image de Gozmoth, et sourit à sa remarque intérieure.

Il empila les planches sur le côté, les ustensiles divers dans un coin et disposa les vêtements sur l'espace qu'il avait laissé libre. Il les recouvrit des hamacs car il savait qu'il avait mieux à faire que de couvrir de sang les habits de Nanoko et Aëya.


~ * ~

Vérifiant à mainte reprises que Khalzaam ne l'espionnait pas, Aëya finit de descendre de son arbre. Elle se précipita vers ses vêtements encore étendus sur la rive et les enfila.
Elle s'approcha de Nanoko et posa son menton sur son épaule pour regarder la Fyros blessée. Elle avait encore le douloureux souvenir de leur "négociation" au village, et elle préférait toujours laisser un obstacle entre elles deux.

Elle vit que Gozmoth était inconsciente et s'accroupit à côté de Nanoko qui achevait d'enlever l'armure de Gozmoth.
Inconsciemment, elle épongea le front sanglant de la Sentinelle avec sa serviette encore humide.

Quand elle se rendit compte que sa serviette était toute teintée de rouge elle s'exclama.


- Zut! comment je vais me laver maintenant...

- Hmmm.. répondit vaguement Nanoko se demandant ce qu'elle devait faire à présent. Ben tiens, éponge ici aussi montrant le ventre de Gozmoth.

Une large entaille saignait sous ses côtes. Avec reluctance, la Trykette se pencha pour faire ce qu'on lui disait.

La blessée gémit et Aêya se redressa.


- Oh oups.. j'ai pas fait exprès.. Puis regardant la Fyros allongée, elle donna un coup sur l'épaule de Nanoko.

- Son bras est cassé je crois montrant le membre étrangement courbé de Gozmoth.

- Tu as raison, il faut lui faire une atèle.. je ne sais pas comment on fait par contre..

- Moi non plus, pour les mektoubs, on accroche des bouts de roseau autour, mais la forme est pas pareil.

- Peut être que Khalzaam saura, va lui demander.

Aëya hésite, elle est plutôt intimidée par ses nouveaux compagnons de route.
- Tu ne veux pas y aller? Il te sourit quand il parle, moi il écoute pas...

- Je dois rester aux côtés de Gozmoth, au cas où elle se réveille.. Nanoko esquisse un sourire.Peut-être préfères-tu rester à ma place pendant que je vais chercher Khalzaam?

Encore une fois, les talents de négociatrice de Nanoko ont raison de la Trykette et Aëya va à contre-coeur chercher le Fyros.

Quand elle arrive près du chariot, il est en train de charge quelques planches oubliées. Il peste car il ne trouve pas de place pour les installer.
Aëya tire timidement sur sa ceinture et ne sait pas vraiment quoi dire quand il se retourne d'un bond, surpris.

Au silence de la Trykette il prend l'initiative de lui demander ce qu'elle veut, mais l'exaspération perce dans sa voix.


- Qu'est-ce qu'il y a encore? On a pas le temps pour des histoires, Gozmoth est sérieusement blessée.

- C'est Nanoko qui veut savoir comment on fait une atèle.. pour les bras cassés

Khalzaam se dit qu'il a peut-être réagit un peu sèchement, mais il y a plus urgent pour le moment. Il soupire et se dirige vers la rivière.

- C'est bon, je vais voir.

Il marche d'un pas vif et Aëya courre derrière lui pour ne pas rester seule.

Il se penche sur le bras de Gozmoth et l'examine.


- Oui, il faudrait une atèle, mais il faut du bon bois pour la faire, les planches dans le chariot sont trop rigides, elle ne conviendront pas..

- roseaux..., propose une petite voix.

- Oui, des roseaux seraient bien, mais il faudrait des pointes, la base serait trop épaisse.

Aëya attrape la main de Nanoko et lui montre le bosquet de roseau près duquel elle avait posé ses affaires pour se baigner et lui chuchote:

- Tu me gardes des bouts pour fabriquer des trucs, dit?

Khalzaam regardait maintenant la plaie au flanc pendant qu'Aëya essayait timidement d'éponger le sang qui s'en échappait avec sa serviette, dont la teinte avait viré de bleu à violet avec le sang absorbé.

Il pris la serviette des mains d'Aëya, s'essuya méticuleusement la main droite, puis plongea son index dans la plaie. Le ventre de Gozmoth fut agité de spasmes,sur le visage du Fyros s'affichait une intense concentration.
Quand enfin il retira avec précaution son doigt, il semblait rassuré.


- Par chance, ses organes n'ont pas l'air d'être touchés. Mais il faut arrêter le saignement et éviter que la plaie s'infecte.

- J'ai une crème pour les blessures

Khalzaam regarda la Trykette dubitatif. La médecine est quelque chose de sérieux, et les Trykers ne sont pas réputés pour leur sérieux.

- Et elle marche bien cette crème?

- Elle marche sur les mektoubs! Mon père l'utilisait quand le troupeau se faisait attaquer par des bêtes sauvages.

- Pour les mektoubs... Khalzaam était songeur. Pourquoi pas après tout, on a rien de mieux est on est encore trop loin du campement. Fait donc voir ta crème.

La Trykette file vers le chariot, elle y cherche son sac, mettant sans dessus dessous les rangements de Khalzaam, puis revient en brandissant fièrement un tube de roseau.
Nanoko est aux côtés de Khalzaam en train de fixer l'atèle de roseau au bras de Gozmoth.

Khalzaam met un peu de crème sur la plaie et commence à l'étaler. Sans faire attention, il prend appui en posant la main sur le sein de Gozmoth. Aussitôt deux paires d'yeux le fixent avec insistance et Nanoko lui dit après un léger toussotement,


- hum! tu ne me sembles pas très à l'aise Khalzaam, laisse nous nous en occuper... entre femmes.

- Oui, laisse nous nous en occuper! Va plutôt ranger le chariot, parce que je ne sais pas comment on va bien pouvoir l'installer dedans!

Devant l'attitude étonnée du Fyros et se rappelant que c'est elle qui a dérangé le chariot, Aëya se retient d'ajouter "pervers!"

La crème est épaisse et stop le saignement, les deux infirmière sont satisfaites de leur travail quand elles remarquent enfin le bruit que fait le varynx de Nanoko en léchant ses plaies.

Aëya se dirige vers lui avec le tube de crème.


- Oh Poilu! Tu as mal aussi, bouge pas, on va te mettre de la crème aussi.

Alors que la Trykette s'approche de lui le varynx gronde et montre les dents. Nanoko lui pose la main sur l'épaule et l'arrête.


- Il est blessé, il ne te connaît pas assez pour te laisser l'approcher, passe moi la crème, je vais lui mettre.

Tandis que Nanoko soigne son varynx, Khalzaam revient avec le chariot, il lance au passage un regard furieux à Aëya.
Le chariot est moins bien rangé qu'avant le passage de la Trykette mais il y reste suffisamment de place pour disposer Gozmoth.


- Allons y maintenant! La route est longue est nous devons faire au plus vite dit le Fyros en attrapant les reines du mektoub.

- Attend, répondent en coeur Nanoko et Aëya en train de dépouiller les cadavres de jungler.
Khalzaam manifeste bruyamment son impatience, mais les deux femmes n'en n'ont cure.


- Nous sommes des marchandes lui explique Nanoko.nous ne pouvons nous permettre de laisser ainsi des matières dont on peut tirer un prix...

- Oh! laisse-t-elle échapper d'étonnement. Elle regarde une petite graine qui a pris racine entre les yeux d'un jungler. Elle la détache et la montre à Khalzaam qui peste.

- Ahrr! Encore un coup de ces hérétiques.. j'aurais du m'en douter! Les junglers sont des solitaires d'habitude...


Aëya, infirmière Tyrkette
Stop, ne la bouger pas !
Dit une voix, douce mais autoritaire, sortant de l'ombre d'un bosquet d'arbre.

Ausitôt le guerrier fyros se mit en position de combat les yeux braqués vers le lieux d'où la voix avait jaillit.
Sans bruit et d'une démarche presque animal un homin très grand sortit de l'ombre.
Malgré le fait évident que l'intrus ne porte pas d'arme les fyros pressentirent que celui ci pouvait être redoutable.

L'homin qui approchait était vêtu de vert très sombre et portait un très grand rouleau de tissus sur son épaule.
De plus sous la capuche toujours rabatue, la clarté du soleil déclinant laissait entrevoir un masque d'os.

Qui est tu, et que veux tu demanda Khalzaam très méfiant envers cet étranger sortit de nul part.
Sans geste brusque mais sans panique non plus, l'étranger repoussa sa capuche laissant alors voir son visage, en fait un masque d'os travaillé et ancien.
Je suis Bhalou, du clan de la fleur bénie et je peut vous aider à garder en vie cette valeureuse guerrière.

Pourquoi le ferait tu et surtout que fait tu ici, demanda aussitôt le guerrier peut habitué à recevoir de l'aide gratuitement.

Hum, en fait je suis ici car je chassai justement le jungler
A peine eut il dit ceci que les fyros éclatérent de rire
Avec tes mains ricana l'un deux
Effectivement répondit le zorais, ce qui mit fin prématurément au rires et laissa un blanc dans la conversation

Bon, reprit l'étranger
Je me sens un peut responsable de ce qui vous est arrivés et de plus j'ais besoin de quelques parties de l'animal que vous avez abatus.

La guerrière émit alors un râle de mauvais augure.
Aussitot et faisant fi des armes toujours pointé dans sa direction le zorais s'agenouilla au prés d'elle et commenca à ecarter le bandage de fortune dissimulant la plus grave des blessures.

Khalzaam pointa alors son épée sur la gorge de l'individu
Arrête toi ou je te tue
Faisant montre d'une grande maîtrise de soi le zorais detourna à peine la tête et fixant Khalzaam dans les yeux se mit à parler
Si je ne fait rien votre compagne sera morte dans le laps de temps que met un cailloux a atteindre le sol depuis la canopée.
La tension monta alors d'un cran.

Soudain un plouf retentit forcant tout le monde à regarder du côter de la rivière.
Oups émit alors Aëya en lachant au sol deux grosse graines plates dont l'une lancer avec brillau finissait son quatrième rebond dans l'eau calme à cette endroit.

Khalzaam laissa alors échaper un grand rire sonor suivit rapidement par les personnes présentes.
Se retoyrnant prestement vers le zorais il lui dit alors
Vas y mais n'échoue pas.
Puis il s'éloigna vers les autres pour leur dire de monter le camp à cet endroit

Bhalou se remit alors promptement à l'ouvrage alternant passe mystique et manipulation
Nanoko pret de la petite tryker lui ébourriffa alors les cheveux de la main
Tu a eut le bon geste cette fois ci dit elle le sourire aux lèvres.

Puis alors que la nuit n'allait pas tarder et que le guerrier finissait de monter le camp
Bhalou l'air un peut épuisé quitta le chevet de la blessé et se dirigea vers Khalzaam
J'aurais besoin d'eau chaude et de couverture pour votre compagne
Des couvertures pour faire quoi interrogea le guerrier la nuit ne sera pas si froide ce soir
Peut être mais la victime a perdu beaucoup de sa chaleur et en aura besoin pour compenser
Vivra t'elle ?
Elle est robuste et je ne sens aucun esprit dans les environ, elle vivra. Au moins ce soir

Khalzaam revint avec les objets demandé et resta quelque temps au pres du zorais le regardant préparer une étrange mixture
Quelle sont les pouvoir de cette potion demanda t'il
Cela inhibera la douleur repond alors bhalou
Hahaha un guerier fyros ne ressent pas la douleur déclara t'il alors
Bhalou d'un geste vif planta alors une longue aiguille d'os dans le mollet du guerrier qui ne put retenir un cris de douleur
Ha bon dit Bhalou d'un ton laconique
Quelque pouffement résonnèrent alors dans le campement
Le guerrier quelque peut vexer s'éloigna alors en se drapant dans sa digniter éprouver
Gozmoth tout juste sortit de son évanouissement ne put retenir un très leger ricanement.

Aëya la trykette se raprocha alors du zorais les yeux braqué sur l'échantillon de poudre et d'ustensil déposer sur une pièce de tissus près du blessé
Bhalou récupérant l'aiguille et un long fil de laine tressé entrepris alors de faire passer celui ci dans le chat de l'aiguille
Vous allez faire quoi avec ce fil demanda alors Aëya
Je vais recoudre la plaie dit le zorais fort préocupé
QUOI mais c'est pas un mektoub
Euh non mais ca aide la nature à regenerer la chaire
Ha bon. Et c'est quoi toute ses poudre multicolores et ces petits objets
Attention malheureuse ne touche pas cela. Certaine sont trés dangereuse
Ho d'accord dit elle en s'éloignant un sourir espiègle et son petit poing fermé sur quelques babioles adroitement récuperer

Tout a son malade le zorais ne s'appercut de rien
Le travail de fermeture des plaie finie il commenca a laver le corps de la blesser de tous son sang en partie sécher
Laissez je vais finir cela dit alors Nanoko en lui posant une main amicale sur l'épaule
Voyant l'air las du zorais elle rajouta allez prendre un repas chaud et dormir un peut nous nous occuperont du reste
Et encore merci

L'esprit plus étendu mais le corps fatigué il s'approcha lentement du feu de camp et partagea avec le reste des fyros le repas prépare.
S'adressant alors à Khalzaam il lui dit ceci
Si tout vat bien demain elle pourra reprendre la route dans votre chariot.
Il s'allongeat alors,la tête sur le rouleau de tissus et s'endormit promptement.
Le calme était revenu,

Gozmoth semblait en bonne voie de rétablissement grâce aux bons soins de cette nouvelle rencontre appelée bhalou.

C'était la première fois que nanoko voyait un zorais, elle était intriguée mais quelque chose la dérangeait.

Sans doute le fait de ne pas pouvoir voir le visage, la masque de bois ne laissait transparaitre aucun sentiment, ni aucune émotion.

Chez les fyros le corps est roi et on apprends des le plus jeune age à lire sur le visage, les tatouages tres fréquents sont la pour apporter des indications supplémentaires comme un second langage.

Ceux ci sont apposés des le plus jeune age dans des rites de la vie journalière fyros, le visage fyros est un livre ouvert pour ceux qui savent le lire.

Point de tout ceci chez le zorais, un masque de bois rigide, inexpressif, seul l'intonation de la voie permettait d'approcher le personnage.

Apres tout se dit elle, chacun à son jardin secret.

Gozmoth s'etait rendormie, demain la guerrière serait sur pied, cela ne faisait aucun doute.

Comme à son accoutumé aeya curieuse de tout badait le zorais pendant que celui la déballait ses affaires pour se reposer.

Khalzaam dans un coin silencieux affutait sa lame.

nanoko pris les restes des soins et se dirigea vers poilu,
elle passa ses mains dans la toison du fauve et commença à appliquer les soins.

Les blessures étaient bénines bien que les coups du jungler sont redoutables mais toucher un varynx était nettement plus difficile qu'un homin,

le fauve était rapide, bien des maitres dresseurs fyros l'avaient appris à leur dépend.


- on devrait peut etre garder les soins pour nous dit Khalzaam, ton varynx n'en a pas besoin.

nanoko le fusilla du regard, Khalzaam n'insista pas, pour les dresseurs la bonne santé de leur compagnon est le plus important, tout est partagé comme s'il s'agissait d'un homin.

Poilu s'y prettait avec grande satisfaction il adorait etre le centre d'interet de la meute.

Quelques instant plus tard le groupe s'assoupit, reprenant des forces pour les prochaines aventures.
Un rayon de soleil balaya le visage d'Aëya. Celle-ci ouvrit lentement les yeux, puis cligna à plusieurs reprises.
-Le jour se lève, il faut partir!, cria-t'elle.
La Trykette, se levant d'un bond, regarda autour d'elle.
Le reste de la troupe ne réagissant pas, elle courut vers le chariot et fouilla fébrilement son sac. Elle en sortit un cor taillé dans l'os, prit une grande inspiration et souffla de toutes ses forces dans l'embouchure de l'instrument.
Et ce qui devait se passer se passa. Gozmoth tenta de se relever et poussa un gémissement de douleur, Khalzaam fut debout avant même d'avoir dégainé son épée, Nanoko émit un cri de stupeur, Bhalou, fidèle au caractère Zoraï, ouvrit lentement les yeux derrière son masque d'os et Poilu se redressa avant de se gratter le flanc de sa patte antérieure. Tous regardèrent avec stupeur la Trykette qui, avec un grand sourire, répéta qu'il était temps de partir.
Les trois Fyros eurent le même soupir d'agacement.

-Peux-tu marcher?, demanda Khalzaam à Gozmoth.
Celle-ci émit un grognement accompagné d'un hochement de la tête et se leva lentement. Elle se dirigea vers le chariot et s'assit dedans, alors qu'Aëya et Nanoko attelaient le mektoub.
La troupe se remit en marche après avoir rassemblé ses affaires.

Le soleil avait dépassé son zénith et la chaleur accablait nos aventuriers. La marche était troublée uniquement par les bruissements de la forêt et le flot continu de paroles sortant de la bouche de la Trykette, lorsque celle-ci posa pour la cent-quinzième fois la question: "C'est encore loin?".
Gozmoth, réveillée en sursaut une fois de trop, envoya d'un coup de pied la Trykette hors du chariot dans un élan de rage contenue depuis bien trop longtemps. Celle-ci dévala une pente et disparut dans les broussailles.
-Aëya!, cria Khalzaam. Bon sang, Gozmoth, sois plus indulgente envers elle! Et il s'aventura dans la pente, Nanoko derrière lui.

Lorsqu'ils arrivèrent en bas, ils ne virent pas la Tryker.
Une heure durant, ils fouillèrent les broussailles alentours, criant de temps à autre le prénom de la jeune dresseuse de Mektoubs.
Khalzaam, agacé autant par la perte d'Aëya que celle du temps, s'assit sur une souche. Il entendit Nanoko l'appeler d'un peu plus loin et se releva avec lassitude pour rejoindre la marchande.
-C'est un trou qui empeste le coccoclaw, dit-il.
-Un terrier, plus précisément, rectifia Nanoko. Et un grand terrier. Penses-tu qu'Aëya aurait pu..? *
-Eh bien, il n'y a qu'une seule façon de le savoir...
Et le courageux guerrier s'enfonça dans les ténèbres, l'arme au poing, suivi de Nanoko et de Poilu.

* figurez-vous une caverne creusée dans le sol

|Aëya est-elle entrée dans la caverne?
|A-t'elle été mangée par le grand carnivore friand d'Homins qui se doit d'habiter cet endroit sombre et malodorant?
|Notre valeureux Guerrier de la Flamme parviendra-t'il à distinguer quelque chose dans cette obscurité?
|Gozmoth parviendra-t'elle à trouver quelque chose d'autre qu'une malheureuse Trykette pour se passer les nerfs?
|Poilu sera-t'il encore aggressé par des puces?

Vous le saurez dans le prochain épisode des Sentinelles d'Atys.

Mirf, dubitatif après la relecture
- Un terrier de Cococlaw, répéta Khalzaam dubitatif, en plein milieu d'une jungle.. je trouve ça étrange.

Aëya reprit ses esprits et essaya de reconstituer ce qui lui était arrivé.
D'abord, Gozmoth lui avait donné un coup de pied.. normal, elle était méchante, en plus d'être mauvaise cliente.
La Trykette ne pouvait plus trop dire où la Fyros l'avait frappé, tant son corps lui faisait mal partout.
Après être tombée du chariot, elle avait roulé dans les buissons, se cognant, se griffant à tout ce qui dépassait.
Aëya revoit des images de sa chute: un arbre penché, un sol venant à sa rencontre, un coin de ciel bleu...
Son sac, qu'elle tenait en bandoulière semble avoir moins souffert que ses pauvres vêtements, elle le secoue tout de même un peu pour vérifier. Les sons qu'il produit sont satisfaisants et la Trykette laisse échapper un soupir de soulagement.

Meurtrie et vexée, Aëya se lève et s'époussète. Elle constate dépitée les accrocs dans sa robe. Ce n'était pas sa préférée, mais elle l'aimait bien quand même cette robe.
Elle regarde autour d'elle pour savoir où elle est. Elle sait d'où elle est tombée, mais elle n'a pas très envie de retourner avec eux. L'aventure, c'est plus rigolo que ça.
Elle les laisserait bien se débrouiller seuls, mais ils ont son mektoub.
Et elle aime bien caresser Poilu...
Et elle aime bien parler d'aventure avec Nanoko..
Et Nanoko lui a promis d'aller s'amuser avec elle quand elles seraient arrivées au camp.
Et elle doit aussi l'aider à vendre ses trucs.
Khalzaam n'est pas méchant, mais il est pas intéressant.. il n'écoute pas et ne veut pas parler d'aventures.
Le nouveau masqué, elle ne sait pas trop.
C'est l'autre aussi... la sauvage, tout le temps sérieuse, tout le temps méchante, qui ne sait que frapper les gens.

La Trykette est bien embêtée, elle sait bien qu'elle va devoir les rejoindre, mais elle n'a pas envie, ils méritent une punition. Elle en est toujours à chercher ce qu'elle pourrait bien inventer pour se venger quand elle entend Khalzaam et Nanoko l'appeler.


- Zut, j'ai pas encore décidé peste-t-elle en grimpant se cacher dans un arbre.

Pendant un bon moment, elle les observe en train de la chercher, passer et repasser sous sa branche. Elle regarde des papillons voleter au dessus d'une fleur pas loin d'elle.
De temps en temps, elle lance des bouts d'écorce pas loin de Poilu, qui va les renifler, et cherche sans succès la piste de la Trykette.

Elle s'amuse bien, mais elle commence à trouver le temps long sur sa branche, et décide de changer de cachette.
De son perchoir, elle a repéré un trou qu'il serait amusant d'explorer. En plus, il ferait une bonne planque.

Prestement, Aëya descend de son arbre et s'engage dans le trou.
L'odeur est vraiment repoussante, elle sort un coquillage de son sac, deux lanières de cuir y sont fixées. Elle s'applique le coquillage sur le visage et noue les lanières derrière sa tête. Sous la senteur marine, ses yeux s'illuminent de souvenirs.

Elle avance lentement dans le tunnel sombre, laissant à ses yeux le temps de s'adapter et à ses mains celui de s'assurer du chemin.
Au bout de quelques mètres à tâtonner, ses doigts rencontrent une surface solide et rugueuse. Intriguée, elle frappe un petit coup sur la surface.


TOC! TOC!

La surface et une bonne partie de la caverne se met alors à bouger.
Aëya est prise de panique et se baisse, en mettant les mains sur sa tête. Bien lui en pris car elle sent l'air bouger juste au dessus de ses mains.
Soudain, un son qu'elle connaît bien se fait entendre.


Clap Clap! Clap Clap!

Un pince-fesse, pense-t-elle aussitôt. Mais pourquoi ici, ils vivent sur la plage d'habitude.

Elle n'est pas rassurée, car si un cococlaw est facile à fuir sur une plage, dans cette grotte elle se sent un peu à l'étroit.

Le cococlaw l'a vue mais avec sa grosse carapace, il a un peu de mal à se retourner pour lui faire face. La Trykette crie et lui lance tout ce qui lui tombe sous la main: bouts d'écorces, ossements.
Elle vise ses yeux car ce sont les seuls points sensibles. Tous les Trykers de la plage savent que si ils ont laissé le cococlaw s'approcher trop près, il faut lui lancer de la sciure dans les yeux.

Ses mains tâtonnent, mais elle est à cours de munitions. En désespoir de cause, elle plonge sa main dans son sac et se résout à piocher parmi ses trésors pour se défendre. Sous ses doigts, elle sent une petite bourse de poudre.


Un truc du masque, se dit-elle. c'est moins grave, je ne sais pas encore ce que c'est...

Elle lance donc la bourse vers les yeux du cococlaw, mais atteint une des petites cornes qui les entourent. La poche se déchire et répand un nuage de poudre devant la gueule du crustacé.

Les mouvements du cococlaw se font plus lents et finalement il s'affaisse sur ses pattes.

Aëya incrédule regarde la bête immobile puis se lève avec méfiance. Le cococlaw ne réagit pas alors elle en conclue qu'elle a gagné.
Elle monte fièrement sur sa proie et pousse un crie de victoire:


- h'ai gagnééééé h'ai moi la plus forte

C'est ce moment que choisissent Nanoko, Khalzaam et Poilu pour faire irruption dans la caverne.
Poilu grogne et montre les dents vers le cococlaw.


- Qu'est-ce qu'il y a Aëya, s'inquiète Nanoko.

La Trykette enlève son masque coquillage pour répondre


- Berk, ça sent pas bon ici! Oh, regardez, j'ai tué le Cococlaw, je suis la plus forte!

- Aëya, il n'est pas mort.. descend vite, murmure Khalzaam en pointant son épée vers le cococlaw.

- Mais si, il ne bouge plus, regarde.

- Ses yeux bougent encore Aëya...

La Trykette descend de son trône et regarde les yeux du crustacé qui suivent ses mouvements.
Elle fait une moue contrite et ramasse un de ses anciens projectile à terre.
D'un geste sûr et précis elle éclate les globes contrariant et se retourne fière vers Khalzaam.


- Voilà, ils ne bougent plus.

Les deux Fyros ne comprennent pas bien ce qu'il se passe, pas plus qu'Aëya d'ailleurs, si elle y réfléchissait un peu, mais Khalzaam a appris à ne faire confiance qu'à ses instinct et enfonce son épée dans le ventre mou du crustacé, pour être sûr.

La Trykette attrape une patte du cococlaw et essaie en vain de le faire bouger.


- Bon, vous m'aidez? Il faut le ramener au chariot.

Ensembles, ils trainent la première prise de chasse de la Trykette jusqu'au chariot, sous les regards étonnés de Gozmoth et Bhalou.
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