Aethus, Verso, un peu d'empathie que diable, entre le "sta faute" et le "tu souffres pas tant que ça" vous seriez carrément abominables à SOS-amitié
(pas que vous apparemment
)
Bon Altarec, le rateau, ça me connaît
Déjà pardonne moi la lapalissade mais le suicide ne réglerait pas le problème, il le supprimerait. Imagine la peine que tu ferais à la femme de ta vie ? (qui, j'en suis sûr, existe quelque part sur ce globe malgré les pensées noires qui te disent le contraire )
Dis toi bien que si tu n'as pas connu au moins une fois la cruelle morsure de la déception amoureuse alors tu passeras à côté de ce qui fait partie de l'aventure humaine: le chagrin d'amour.
Sans chagrin d'amour comment espérer ressentir un tant soi peu d'affinités envers les légions de poètes, de chanteurs, et de posteurs du bar qui ont senti leur âme se serrer, peinant à réprimer les larmes perlantes, tout en fixant une lune blafarde en serrant les miettes de leur coeur dans leur pogne moite ?
La souffrance, c'est la némesis du pet de bonheur: Souffrir c'est vivre intensément. C'est plonger dans le gouffre du désespoir romantique pour hululer des poèmes avec les déçus de tous les pays et de tout forums. c'est universel. ça fait aussi partie d'une tranche de ta vie. Dans 10 ans quand tu raconteras tout ça à ta future femme au coin du feu je suis sur que tu regarderas le toi de cette époque avec une infinie tendresse.
Regarde un peu ou tu en es. A toi la liberté de l'esprit, fini les films dont tu ne maitrisais pas la fin. Cette page est pleine, la suivante est vide, et c'est toi qui tient la plume, qu'il t'appartient de te sortir des fesses avec dignité. Tu dois accepter de voir le petit espoir que tu avais de ravir cette demoiselle à son copain se ratatiner; d'ailleurs tu savais forcément un peu que c'était un rêve. Tu peux désormais te payer le luxe de repenser à toi et, l'été aidant, d'admirer les nombreuses donzelles qui ne vont pas tarder à tomber la cotte de maille pour le balconnet pigeonnant. Comme on dit, une de perdue, une de retrouvée, et mieux vaut un petit amour synallagmatique qu'un amour grandiose unilatéral.
Plutôt que de te conseiller d'aller te bourrer avec tes copains pour oublier je préfère t'enjoindre à ressentir la douleur de la manière la plus intense possible, de tels moments sont plutôt rares, et il faut en profiter avec le plus de lucidité possible pour apprécier l'embellie qui ne manque généralement pas de suivre (en vertu de la loi de murphy de l'amour qui débarque quand on ne l'attend plus, l'enfoiré).
En un sens c'est un excellent premier pas de poster un bon gros chagrin sur un forum, je crois que pour se sentir incompris et seul au monde c'est la meilleure thérapie qui soit. Avant de te reconstruire ton coeur doit tomber en ruines, et tes futurs édifices amoureux n'en seront que plus beaux par contraste.
Et quand ton fils viendra se confier, tu pourras alors tout en lui jetant un sourire de connivence, lui dire d'un ton paterne "je te comprends".
J'ai toujours plains les Don Juan.
Khro