Homélie sur l'amour

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Texto: la méditation du Père Gilbert

"Vous savez tous les deux, Claire et Laurent, comme j'aime l'Eglise. Je suis très heureux d'être là avec vous, avec le cardinal Danneels, ses frères prêtres pour être témoin de votre amour, à toi Laurent et à toi Claire. L'amour que toi, Claire, tu portes à Laurent. Laurent, tu es le dernier petit poussin à quitter le nid, après Astrid et Philippe. Je salue, Laurent, affectueusement ta chère mère Paola et ton père Albert et puis Astrid qui n'est pas là. Nous sommes tous de tout coeur avec elle; elle attend un petit. Et puis Philippe.

Claire, tu quittes aussi le nid. Je salue tes chers parents Nicole et Nicholas affectueusement. Et puis Johanna et Matthew.

Le cardinal Danneels m'a permis une petite méditation.

Je voulais dire que votre famille reste le coeur, le coeur de votre vie. La famille, c'est la cellule la plus petite, la plus grande, la plus noble, la plus ancienne, la plus neuve. Vous la fondez aujourd'hui, Claire et Laurent.

L'amitié partagée avec tant de gens qui sont venus ici, bien au-delà du protocole, pour vous dire qu'ils vous aiment, tous les deux. Gardez, Claire et Laurent, vos amis bien précieusement. C'est la chose la plus grande que vous pouvez avoir après votre famille. Des amis vrais qui resteront quand tout ne va pas bien.

Merci pour ton amitié, Laurent. Elle est ancienne de 7 ans. Tu as voulu m'offrir un prix pour mes loubards. Et il n'y a pas que des loubards français, malheureusement. C'était aussi pour des jeunes qui poussent mal et qui sont Belges et que nous prenons dans notre ferme là-bas. C'est là que cette amitié est née.

Et puis tu es venu. Je vois de toi l'image d'un prince soignant des sangliers, caressant les lamas. Tu aimes tellement toutes les bestioles de la création: de la coccinelle à l'éléphant. Je t'ai vu en présence vivante proche.

J'ai apprécié que tu ne juges pas mes jeunes et que tu ne leur demandes jamais de quelle prison ils venaient et ce qu'ils avaient fait. Ils t'ont beaucoup aimé. Altesse royale! Cela alors, pour eux cela ne leur dit rien. Tu as été avec nous un prince, Laurent, dans la mesure où tu les as servis humblement, fraternellement. Tu partageras avec Claire cet amour des animaux.

Claire et Laurent, la plus belle aventure du monde, c'est l'amour que vous vous êtes donné dans les mains du cardinal Danneels. Et tous ceux et celles qui sont ici le savent. Vous pouvez avoir tous les titres du monde, tout l'argent du monde. Si nous n'avons pas l'amour, nous ne sommes rien. La plus belle aventure du monde, Laurent et Claire, c'est ce oui que vous vous êtes donné. C'est un combat, demandez-le à Paola et Albert; demandez-le à Nicholas et Nicole, vous verrez. Demandez-le à Astrid et Lorenz, à Philippe et Mathilde, à Johanna et son mari. Demandez-le. C'est un combat, un magnifique combat de tous les jours. Et vous le gagnerez quand on se donnera rendez-vous dans 50 ans. Je n'aurai que 127 ans quand même.

A deux conditions, Laurent et Claire. Dans cette préparation magnifique du mariage qu'on a faite ensemble, je vous l'ai dit, votre couple d'abord. J'entends parler souvent des couples qui parlent des enfants. Je dis d'abord vous. Je suis le troisième d'une famille de pauvres. On était 15 enfants. Cet amour que nous portaient mon père et ma mère, oui mais cet amour qu'ils se portaient.

Le roc de votre vie sera l'amour que vous vous porterez l'un et l'autre. Je ne fais que rendre, comme prêtre, l'amour que j'ai reçu d'un homme et d'une femme, mon père et ma mère. Ma mère qui a rendu le dernier soupir dans mes bras il y a quelques mois.

Votre couple d'abord. Les obligations de votre rang vous prendront du temps; ton travail de géomètre aussi, mais d'abord vous deux. Aimez votre différence, aimez que l'autre soit différent. N'oubliez pas: respectez-vous infiniment. Le respect, c'est le plus beau mot de l'amour. Je connais votre coeur universel déjà. Que vos portes soient ouvertes aux quatre coins de l'amitié. Que les plus petits soient servis d'abord. C'est là, Laurent et Claire que vous serez vraiment Prince et Princesse.

Enfin vos enfants, ils seront les étoiles de berger de vos vies.

Donnez-leur les valeurs que vous avez reçues de vos parents. Des valeurs strictement laïques d'abord, universelles. On n'a pas besoin d'être chrétien pour avoir des valeurs. Des valeurs profondément laïques, de respect et de tolérance, d'amour de l'autre. Donnez-leur les valeurs religieuses et morales que vous avez reçues tout petits.

Aimez-les. Que votre travail ne vous dévore pas. On ne rattrape jamais l'amour qu'on n'a pas donné quand ils sont si petits dans le nid, si fragiles et j'en sais quelque chose dans mon métier d'éducateur spécialisé.

Enfin, les médias qui êtes venus honorer cet amour. Valorisez l'amour. Cette image qui est transmise dans le coeur de tant de Belges, maintenant. Valorisez l'amour, l'amour du coeur. Valorisez la fidélité. Dites à travers vos écrans et vos micros l'immensité de la beauté de la personne dans son coeur d'abord - dans son corps - mais dans son coeur d'abord. Valorisez l'enfant qui dort dans le palais de sa mère, comme l'enfant qu'attendent Astrid et Mathilde. Ce maillon le plus fragile de la vie qui est l'enfant qui dort dans le ventre de sa mère.

Valorisez aussi le vieillard qui s'éteint. Tant d'anciens meurent seuls dans les hopitaux maintenant. Laurent et Claire, valorisez ces deux maillons de la chaîne de la vie, le plus petit qui dort dans le ventre de sa mère et le vieillard qui s'éteint. Aimez-vous en vérité, dans votre vie privée, parce que vous en aurez une et c'est très important. Que votre amour soit rayonnant. Soyez des rayons lasers. Vous êtes des personnes publiques, que votre vie soit exemplaire, Claire et Laurent.

Enfin, vous avez pris des textes très courts sur l'amour, on les a choisis ensemble. N'oubliez pas - le cardinal Danneels vous l'a dit tout à l'heure - seul l'amour de Dieu vous rendra fidèles et vrais dans votre amour, seule la puissance de ce sacrement que vous avez reçu vous donnera la force.

Enfin, un petit conseil, un énorme conseil: ne vous couchez jamais, Claire et Laurent, sans vous être demandé pardon. Sachez dire pardon, pardonne-moi, ou je te demande pardon. Tant de couples se sont quittés parce qu'ils n'ont pas su le dire.

Jour après jour, soyez tous les deux des êtres de miséricorde. Je vous dédie, frères et soeurs bien aimés qui êtes là, et puis ceux qui regardent à travers l'écran, je vous dédie cette belle histoire vraie.

C'est une des plus belles histoires vraies que je connaisse. Je la dédie à vous, Paola et Albert, Nicole et Nicholas, Maria et Henri, tous ceux qui s'aiment, tous ceux qui ont réussi à tenir le coup dans la fidélité. Et puis je le dédie à ceux qui peut-être dans cette assistance sont séparés, divorcés, remariés. Dans quelle souffrance vivent souvent des gens dans le monde d'aujourd'hui? Alors à tous et toutes, je vous dédie cette histoire. C'est l'histoire des foulards blancs.

Un adulte de 20 ans avait sali ses parents, une affaire qui détruit un peu la réputation des parents. Et le père a dit à Jean qui avait sali sa famille:
- Jean, fous le camp et ne remets plus jamais les pieds à la maison.
Alors Jean est parti, la mort dans l'âme, mais il est parti. Et puis quelques temps plus tard il se dit:
- Je suis vraiment une ordure, un salaud. Alors je vais demander pardon à mon père.
Mais il avait tellement peur que son père le jette dehors de la maison, alors il lui écrit.
- Papa, vraiment, je vous ai salis et je te demande pardon, je voudrais tant revenir à la maison. Je t'écris. Je ne te mets pas d'adresse. J'ai tellement peur que tu me dises non. Si tu me pardonnes, écrit-il dans la lettre, mets un foulard blanc, je t'en prie, sur le pommier devant la maison - tu sais la grande allée qui conduit à la maison. Mets un foulard blanc sur le dernier pommier.
> Et puis quelques temps plus tard, il dit à son frère et ami Marc:
- Je t'en supplie Marc, accompagne-moi. Je te conduits à 500 mètres de la maison. Là, tu prends le volant. Je me mets à côté, à la place du passager et ferme les yeux. Lentement tu descends l'allée des pommiers. Tu t'arrêtes. S'il y a un foulard blanc, je foncerai à la maison. S'il n'y pas de foulard, jamais plus je ne reviendrai à la maison.
Ainsi dit, ainsi fait. A 500 mètres, Jean donne le volant à Marc. Jean s'assied à la place passager et lentement la voiture descend l'allée des pommiers jusqu'au dernier pommier devant la maison. Et Jean les yeux fermés dit à Marc:
- Je t'en supplie, Marc, mon père a-t-il mis le foulard blanc dans le pommier devant la maison?
Et Marc lui dit:
- Non, Jean. Il n'y a pas de foulard dans le pommier devant la maison, mais il y en a des centaines tout au long de l'allée qui conduit à la maison.

Frères et soeurs biens aimés. Partez de cette cérémonie avec des foulards blancs dans votre coeur. Soyez, Claire et Laurent, des êtres de miséricorde. Soyez tous frères et soeurs, de quelque religion à laquelle vous appartenez, de quelque culture. Le monde crève de manque de miséricorde. Catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs, bouddhistes, athées, agnostiques, soyez des êtres de miséricorde.

Merci d'être là dans cette cathédrale, pour célébrer l'amour. Pour terminer, merci de saluer l'amour de Laurent et Claire. Et merci de le souligner par un applaudissement chaleureux. Que cela vous dynamise, Claire et Laurent. Et chacun et chacune d'entre vous, vivez. Je vous aime beaucoup Laurent et Claire. God Bless You !"

retranscrit par Belga
Source

Il s'agit de l'homélie que le Père Guy Gilbert a faite à l'occasion du mariage du Prince Laurent et de Claire.

Ja la trouve tellement belle (j'ai pleuré en l'entendant) que je voulais vous la faire partagée. C'est un des plus beau texte sur l'amour que j'ai entendu
Citation :
Enfin, vous avez pris des textes très courts sur l'amour, on les a choisis ensemble. N'oubliez pas - le cardinal Danneels vous l'a dit tout à l'heure - seul l'amour de Dieu vous rendra fidèles et vrais dans votre amour, seule la puissance de ce sacrement que vous avez reçu vous donnera la force.
voila, c'etait tres beau jusque la ... Sans Dieu vous n'etes rien

pfff

*desolé de gacher le post *
En lisant certains passages j'ai vraiment l'impression qu'en fait ça s'est passé au Pays Bas et que le curé sortait tout droit d'un coffee shop , je ne le supçonne pas d'avoir bu du café non...

- Chandler, qui a déjà un pied (et le coeur) à tes noces, merci à toi de nous faire partager ta joie.

Citation :
Provient du message de Telefoneur OdO
oui pleine de bon sens
les religieux sont toujours garants ,de nos jours ,d'une sagesse plus que certaine...

- heu..

*respire un grand coup*

- non rien, je t'aime bien Telefoneur et ne sais pas comment tourner la chose pour ne pas me montrer blessant.

*ferme sa gueule d'ours et sort*


Citation :
Provient du message de Telefoneur OdO
oui pleine de bon sens
les religieux sont toujourss garants ,de nos jours ,d'une sagesse plus que certaine...
Pas toujours... mais il est vrai que je connais certains prêtres et pasteurs ainsi que quelques rabbins forts sympathiques et pour moi, vénérables.


Je trouverais niais de cracher dans la soupe, à chaque fois qu'il y en a, et parceque c'est de la soupe!
Citation :
Provient du message de Telefoneur OdO
Kuldar pense-tu que beaucoup de monde aujourd'hui apart les prêtres peuvent raconter l'histoire des foulards ?
ça dépend ce que tu entend par beaucoup , car bon point besoin d'avoir la foi et un office pour imaginer une telle histoire.

Et si j'ai demandé si c'était de l'humour ta phrase c'est parce que bon, des religieux qui sont toujours garants d'une certaine sagesse je me marre. Ou bien tu t'es mal exprimé et tu ne parlais que du clergé d'une religion précise et encore.
Citation :
Provient du message de Telefoneur OdO
oui
de ce que j'en vu et appris
c'était toujours comme ça...
peut-être que je me trompe...
non.



Il y a des gens biens. Même au sein d'une religion. Sans pour autant que la religion soit bonne.
Alors oui, je suis bien d'accord avec Gala, j'en ai vu aussi quelques uns des vénérables.

Quant au sujet, je me pose des questions. J'espère qu'on ne me trouvera pas trop critique, c'est juste que mon manque de sensibilité ne m'a pas permis de retrouver les vertus annoncées (je m'attendais à trouver celles de la Petite maison dans la prairie en mieux) Bref :

- Est-ce tiré de Gala () ?
- Je n'ai pas trouvé où ça parlait de l'amour ? Le playdoyer sur la famille par encouragement à la ponte ovulaire, j'ai vu, mais l'amour ?
- Ne jamais se mettre au lit sans se demander pardon, n'est-ce pas un tantinet rétrograde dans le sens d'une perduration de la fausse image de la vie chrétienne n'ayant pour choix que le péché et son pardon ?
- N'est-ce pas un peu sexiste ? Lui est géomètre, elle ? Epouse et basta ? Ou c'est juste pour chanter leur "différence" ?
- N'est-ce pas très paternaliste avec cette histoire de petit poussin qui s'envole ?
- L'histoire du foulard blanc, ce serait pas un peu gniangnian sur les bords ? J'avoue que je n'ai pas trouvé l'anecdote très crédible.
- Ne présume-t-il pas un peu de ses forces en disant "Je n'aurai que 127 ans quand même" ?
- Quand il remercie le noble de ne pas avoir questionné sur les prisons d'où venaient les vilains délinquants, est-ce une façon diplomatique de dire qu'un homme-né-noble a vraiment d'une dimension morale épatante en ne faisant pas sentir aux moins que rien combien ils sont en bas ?
- N'est-ce pas une compilation de clichés dans un style un peu laborieux - j'ai l'impression que seuls les noms changent d'avec les 2 ou 3 mariages auxquels j'ai assisté. ?


Bon bon, au-delà de ces interrogations, je serais le premier à reconnaître qu'il est rare de trouver un prêtre qui soit à la fois miséricordieux pour de vrai (présomption d'innocence de ce côté-là) et qui ait du style.
Le père Guy Gilbert, c'est le prêtre en blouson de cuir pour ceux qui aurait une image de lui en tête.


Sinon, comme tout groupe comme le catholicisme a ses moutons noirs, juste plus choquant qu'ailleurs.


Enfin... pas sur qu'un bar soit le meilleur lieu pour "parler" de ça.
Citation :
Ce maillon le plus fragile de la vie qui est l'enfant qui dort dans le ventre de sa mère.
Je n'aurais pas dû lire ça une heure après avoir vu Tanguy.

Quoique... un bon fou-rire avant d'aller se coucher n'est pas si mal, finalement...
Et puis le père Gilbert, il est excellent,travaille en blouson noir et moto, casse la gueule au voyou qui le mettent au défis (les voyous aiment bien....)travaille en banlieue pourries et défavorisée en aidant ou tentant d'aider les jeunes qui sont dans la merde jusqu'au cou.....

J'aime ce genre de gars....et pourtant je ne suis pas catholique!
ouinnn
Bien quoique cest vrai que ce texte est bien je ne suis pas tres d'accord avec le coter dit catholique en fait moi je ne suis pas ce qu'il y a de plus croyant et bien je ne suis pas pres a affirmer que les gens comme pretre sont necessairement bien
Citation :
Provient du message de baai
Bon bon, au-delà de ces interrogations, je serais le premier à reconnaître qu'il est rare de trouver un prêtre qui soit à la fois miséricordieux pour de vrai (présomption d'innocence de ce côté-là) et qui ait du style.
Et bien durant les cinq an de catéchisme que j'ai enduré, j'ai connu deux prêtres très gentils..
l'un que nous appelions "Bébert" l'autre "Pierre".. Nous faisions des parties de foot endiablées dans la cour derrière l'église, ils me laissaient aussi sonner les cloches de temps en temps (quand je trouvais quelque chose à dire à la confession).
Bébert m'appelait "sa perle de rosée des îles" ou "sa beauté praline" (j'ai jamais compris je suis pâle comme un cachet d'aspégic et plutôt garçon manqué), Pierre me permettait d'allumer autant de cierges que je voulais, essayer sa chasuble...
Bébert officiait le samedi soir, jurait, crachait et vomissait des insultes quand occasionnellement il faisait tomber le calice ou qu'un corniaud éhonté s'introduisait en pleine communion.
Les deux étaient aussi très pédagogues, et malgré tout leurs efforts - et peut-être grâce à leur humanité, je suis devenue agnostique
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