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SOURCE: http://www.dhnet.be/
Pneumonie atypique: la Belgique attend (03/04/2003) © EPA Le patient de Liège souffre d'une grippe, mais rien n'est exclu BRUXELLES L'état de santé du militaire belge, hospitalisé au CHU de Liège, s'améliore de jour en jour. La direction de l'établissement a indiqué, hier, qu'il ne présentait plus aucun signe de détresse respiratoire, alors que sa température est redevenue normale. Et d'ajouter: «Les médecins sont assez confiants en ce qui concerne son évolution favorable. Les tests se poursuivent sur le plan microbiologique, afin de tenter d'identifier un agent responsable». A propos de ce patient, on apprenait également qu'il souffre d'une grippe, dont les manifestations - fièvre, courbatures, toux, problèmes respiratoires... - auraient pu prêter à confusion. Cela signifie-t-il que le diagnostic de pneumonie atypique peut d'ores et déjà être écarté? «Certainement pas», intervient le Dr René Snacken, conseiller du ministre de la Santé publique, Jef Tavernier. «Le fait que l'on ait identifié un virus grippal ne veut rien dire. La pneumonie atypique ouvre la porte à tout. Et je persiste à penser qu'il s'agit, à Liège, d'un cas suspect, voire probable.» Ce dernier qualificatif est également utilisé par le CHU. A la question de savoir si d'autres patients, en Belgique, présentent des signes inquiétants, le Dr Snacken se contente d'un «on attend», laissant supposer que des évaluations sont en cours, mais qu'il n'était pas encore possible, hier après midi, de conclure à un diagnostic de suspicion. On notera également, toujours dans notre pays, cette intervention de l'Union belge contre les nuisances des avions (UBCNA), qui s'inquiète des risques de pneumonie à Brucargo, l'aéroport de fret de Bruxelles-National, qui «travaille principalement avec des compagnies asiatiques». L'UBCNA souhaite que «les avions en provenance de Chine, Taïwan, Hong Kong ou Singapour soient isolés et suivis par des inspecteurs sanitaires». Sur le plan international, on signalera, d'abord, que le gouvernement de Nouvelle-Zélande a averti les Maoris de ne pas pratiquer leur traditionnel geste de bienvenue - nez à nez - lors de la visite de délégations chinoises attendues ces jours-ci pour un congrès. Par ailleurs, la Chine a annoncé neuf nouveaux décès. D'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), 46 décès dus à la maladie ont été enregistrés dans le pays ainsi que 1.190 cas, et trois nouvelles provinces sont touchées. Le bilan du SRAS s'établit désormais, dans le monde, à 78 morts et près de 2.300 personnes infectées. L'OMS a rappelé que des cas de SRAS avaient été confirmés en Chine, à Hong Kong, Taïwan, Singapour, au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suisse, en Grande-Bretagne, en France, en Irlande et en Italie. La Thaïlande a annoncé que tous les touristes en provenance des pays touchés devront porter en permanence des masques sous peine d'écoper d'une peine de six mois de prison et d'une amende. Tout voyageur présentant les symptômes du SRAS sera immédiatement expulsé. Deux Canadiens sont décédés lundi et mardi de la pneumonie atypique, portant à six le nombre de victimes dans ce pays.Enfin, l'épidémie continue d'avoir de lourdes retombées sur le trafic aérien. |
03/04/2003, 18h16 |
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Louis The Funest |
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