Roman caernite : Le Chant de la Salamandre

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- « Ah ben ça… La Grande Salamandre existe réellement ? Et vous l’avez vue ? Gloire soit rendue à Syl. C’est donc un mystère de plus qui vient de s’éclaircir. Mais il en amène d’autres, avec sa venue, ainsi que de nombreuses questions. Qui voudrait s’approprier le pouvoir de l’étoile ? Est-ce fait consciemment ou inconsciemment ? Lakamshal n’a-t-il pas puisé la puissance de l’étoile, et celle ci se serait défendue en le tuant ?
- Non, je ne crois pas. Apparemment, l’étoile n’est pas une entité pensante. Et ce dont je suis sûre, c’est qu’elle n’est pas maléfique, et qu’elle ne tuerait pas le responsable. Tout ce qu’elle souhaite, c’est que la Grande Salamandre, sa sœur, continue à vivre. Et pour cela, elle doit rester elle aussi en vie.
- Certes, mais quand on s’attaque à des entités, il faut savoir que les risques sont énormes, surtout si l’entité est inconnue. L’étoile ne sait sans doute pas faire la différence entre le bien et le mal, et elle se sera défendue.
- Ainsi vous pensez que Lakamshal se serait approprié, même inconsciemment, le pouvoir de l’étoile ? Cela pourrait être plausible, mais je doute que les personnes qui le côtoyaient acceptent cette version des faits.
- Disons que ce serait un mobile possible. Maintenant, si ce n’était pas le cas, pourquoi Lakamshal aurait-il été tué ?
- Peut-être s’était-il aperçu que l’étoile faiblissait d’intensité, et qu’il étudiait ce phénomène. Il aurait même pu découvrir un moyen de l’aider, ou encore qui lui puisait son énergie…
- Hmm… Nous saurons bientôt si il savait quelque chose sur la personne qui puise l’énergie de l’étoile, alors. Car comme nous nous investissons dans cette affaire, nous risquons de devenir des témoins gênants… et des cibles à éliminer. » termina Sariel, en jetant un petit regard aux alentours.
- « Surtout que nous sommes seules, dans un endroit étroit, et que… mes compagnons ne savent pas où nous sommes allés… » répondis-je en empoignant mes dagues dissimulées dans mes manches.
- « Prête ? » me demanda-t-elle.

J’acquiesçais et me mis dos à dos avec elle, alors que sa chevelure commençait à s’élever sous l’effet de la magie qui s’écoulait en elle. Nous avions toute deux senti cette présence venue de nulle part, et nous nous tenions prêtes à affronter notre adversaire dans l’obscurité de la pièce, faiblement éclairée par la lueur de la lune et des étoiles qui filtrait à travers la petite fenêtre.
L’attente de l’attaque fut longue et angoissante. Que seraient capables de faire mes dagues, même enchantées à une créature capable d’aspirer l’âme d’une personne ? Et la magie de Sariel serait-elle assez puissante pour en venir à bout ? Toutes ces questions qui me venaient à l’esprit me faisait perdre confiance en nos capacités. Et c’était aussi le jeu de notre adversaire. De nous laisser le temps de douter de nous. Un point luminescent apparut, et s’intensifia de plus en plus, dévoilant une créature de lumière humanoïde. Elle semblait être faite entièrement de lumière, intangible, mais pourtant éclatante de réalité. Elle avait de très longs bras, et elle avait une longue tête ovale, sans œil. Une sorte de bouche déchira l’ovale parfait et la créature poussa un cri de défi à notre encontre, avant d’agiter un bras pour nous balayer. Le bouclier de protection de Sariel qui nous englobait éclata aussi facilement qu’une bulle de savon. Le bras de la créature nous traversa, nous arrachant un cri de douleur. Son bras de lumière avait traversé nos corps, et une vive brûlure se fit ressentir là où le bras nous avait traversées.
- « C’est une créature intangible ! Elle peut nous toucher, mais pas nous ! Pour la détruire, il faut anéantir sa forme tangible ! Mais pour cela, il faut trouver le plan où elle réside… Aaaaa… » dit la magicienne en se tenant le côté.
- « Nos armes et nos armures ne sont d’aucune utilité, en ce cas ! Même votre bouclier…
- Oui, nous sommes en grand danger… Séparons nous ! »

Je bondis alors près de la fenêtre, évitant un coup de la créature lumineuse. Furieuse, celle-ci me chargea, et m’enfonça son bras en plein dans le ventre. Transpercée de part en part par cette puissance lumineuse, et n’ayant pourtant aucune perforation réelle, je sentis mes forces aspirées par le bras de la créature, et un hoquet de surprise m’échappa. Je commençais à sombrer dans l’inconscience, et mon corps s’affaissait, laissant filtrer un rayon de lumière de la fenêtre, contre lequel le bras de la créature se heurta. Ce détail n’échappa pas à la sorcière qui me voyait mal en point. Elle vint m’aider à me dégager de la créature en invoquant un puissant globe de lumière blanche autour de la monstruosité.

M’affalant sur le sol, je récupérais lentement en félicitant la magicienne. La lumière était la clé. C’était la lumière qui rendait le corps de la créature solide, voilà pourquoi l’obscurité qui régnait dans la pièce lui avait permis d’être dans son élément. Maintenant, la créature était emprisonnée dans un globe de lumière blanche, ne pouvant plus bouger, ni ne nous faire de mal. Je me laissais alors aller à cette douce torpeur, entendant vaguement au loin la voix angoissée de Sariel m’intimer l’ordre de ne pas m’endormir.
Samèr s’éveilla péniblement. Quand il ouvrit les yeux, ses souvenirs émergèrent peu à peu, tout comme un immense mal de crâne. Il se souvenait avoir rencontré les fameux Landri, Darthagnan et Touanou, et avoir participé malgré lui à un formidable tournoi de boisson. Bien entendu, il avait perdu, mais il n’avais pas été le seul. Kaïtal ronflait à côté de lui, et Moire avait sa tête posée sur son bras, sa main refermée sur une choppe vide, et un sourire aux lèvres. Cette proximité avec l’apprentie détective le mit un peu mal à l’aise, et il se leva tant bien que mal, déposant avec précaution la tête de la barde sur le bras de Kaïtal. Alors qu’il reprenait lentement ses esprits, il réalisa qu’il n’avait plus vu Katrina depuis la veille au soir, avant de rencontrer les MDS. Les trois larrons étaient eux aussi affalés tant bien que mal sur la plus grande table de la taverne, et Touanou avait son bras autour du cou de Landri en marmonnant dans son sommeil :

- « Hmm… Evergreen…
- Alors fiston ! Enfin réveillé ? J’ai rarement vu un jeunot résister comme toi, et ne pas être malade après tout ce que tu as ingurgité ! Félicitations ! » dit Enthymion alors qu’il était en train de ramasser les choppes et de nettoyer par terre.

C’est alors que Samèr se précipita en direction des toilettes afin d’aller rendre tout ce que son estomac ne pouvait pas garder.

- « Ah ! Je me disais aussi ! » répondit le tavernier en riant.
- « Oh par Iago… Vous… Vous avez vu Katrina ? » demanda-t-il en ressortant des toilettes après s’être rincé la bouche.
- « La belle jeune femme aux courbes si bien dessinées et qui a une démarche souple et féline, et…
- Oui, oui, ça va ! Oui, c’est elle. L’avez-vous vue depuis hier soir ? » coupa Samèr, légèrement agacé.
- « Pas depuis qu’elle est sortie avec Sariel. C’était peu de temps après que vous soyez arrivés.
- Oh non. Celle-ci, toujours à n’en faire qu’à sa tête ! Maintenant il ne me reste plus qu’à l’attendre. »

Un fracas se fit entendre soudain. Quelqu’un venait d’entrer dans la taverne, visiblement une personne agitée, vu la façon dont elle avait fait claquer les portes. Samèr eut juste le temps de se retourner avant de recevoir une gifle monumentale qui le fit tomber à terre.

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Un bisou à mon beau MDS que j'adore : Darhtagnan

Ich Liebe Diche, Meine Biche
- « Je vous ai attendus hier soir ! Personne encore n’avait osé me faire attendre et ne pas se rendre au rendez vous que je donne ! » hurla une voix de femme.

La joue en feu, Samèr se redressa, éberlué et découvrit la silhouette de Missmite. Elle balaya la pièce de son regard, et découvrit les hommes ivres ainsi que Moire qui marmonnait une chanson dans son sommeil. Une grimace de dégoût se dessina sur son visage.

- « Eh bien ! Voilà qui ferait du bon combustible ! La mort de Lakamshal ne vous préoccupe pas vraiment, n’est-ce pas ? Dites le moi, que je ne perde plus mon temps avec des gens sans parole.
- Eh bien, non, ce n’est pas ça, mais à vrai dire… Nous vous avons oubliée… » commença Samèr avant de recevoir une seconde claque qui le projeta derechef à terre.
- « Eh bien, on peut dire que vous savez parler aux femmes, vous ! Où se trouve Katrina ?
- Hey ! Arrêtez un peu ça, hein ! Ce n’est pas parce que je ne suis pas un puissant sorcier que je ne peux pas me défendre !
- Vous ne le pouvez pas, sinon, vous l’aurez déjà fait. Vous n’avez pas répondu à ma question ? Katrina est-elle elle aussi pleine comme une outre ?
- Non, je ne crois pas, elle est partie hier soir, avec une femme nommée Sariel.
- Eh bien voilà ! Tu vois, quand tu veux, petit homme… » dit-elle en lui caressant la joue et en l’aidant à se redresser, avec un petit sourire.
- « Je pars les chercher. Au revoir. » ajouta-t-elle en se retournant, déployant ses ailes noires qui heurtèrent Samèr qui tomba pour la troisième fois par terre.
- « Eh bien, gamin, on ne tient pas debout ? » ricana-t-elle en partant sans se retourner.

Samèr serra les poings ainsi que les dents, retenant des jurons qui pourraient lui coûter la vie.

- « Quelle sale sorcière ! » cracha-t-il une fois que cette dernière eu quitté la taverne.

Samèr chercha Enthymion du regard pour trouver un appui, mais celui ci avait disparu.

- « Sire Enthymion ?
- Elle est partie ? » fit une petite voix.
- « Euh… Oui.
- Ouf ! » dit le tavernier en émergeant de derrière son comptoir et reprenant comme si de rien n’était l’essuyage de ses choppes dégoulinantes d’eau.
- « Pourquoi je ne suis pas sûr de me sentir à l’abri, dans cette taverne ? » se demanda Samèr.

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Grosses bises à Mothra - Missmite qui est tout à fait méchante, mais tellement...
Missmite était ressortie avec un sourire aux lèvres. Par Ogrimar, que c’était galvanisant de gifler des gens sans raison véritablement valable ! La sorcière sortie sa plume fétiche, et tendit ses deux mains ouvertes, paumes vers le ciel, la plume posée dessus.

- « Plume des vents, élève toi dans les airs. Trouve par-delà l’éther celle que je recherche. Conduis moi à ce cœur pur fasciné par les ombres. Trouve pour moi celle nommée Sariel et conduis moi à elle. » inçanta-t-elle.

La plume rouge et noire s’éleva dans les airs, et portée par le vent, s’en alla doucement, menant la sorcière jusqu’à l’observatoire de Lakamshal. Missmite récupéra la plume et la replanta dans un des talismans qu’elle portait autour du cou.

- « J’aurai du m’en douter. Ces filles sont de véritables petites fouines. » se dit la sorcière en poussant la porte de l’observatoire et en montant le long de l’escalier.

Quand elle ouvrit la porte donnant sur l’étude de Lakamshal, Elle vit Katrina étendue à terre, le visage pâle, et Sariel agenouillée, tenant sa tête sur ses genoux.

- « Eh bien, ça y est ? Tu as enfin franchi le pas ? Tu as fait ta première victime ? Peux tu dissiper cette boule luminescente ? Ca me fait mal aux yeux…
- Arrête de dire des sottises, Missmite ! Viens plutôt m’aider ! Elle est en train de mourir.
- Hmm… Et tu voudrais que je l’aide alors que mon domaine de prédilection, c’est la Mort, justement ?
- Je… S’il te plaît » demanda Sariel, un regard implorant vers la sorcière.

Missmite fut troublée par ce regard, car elle connaissait bien Sariel et son immense fierté. Qu’elle en arrive à implorer de l’aide était quelque chose à laquelle elle ne s’attendait pas. Elle vint à côté de la danseuse évanouie, et posa ses mains sur sa poitrine.

- « Missmite ! Est-ce vraiment utile de la tripoter alors qu’elle est en train de perdre la vie ?
- Il n’est pas inutile de joindre l’utile à l’agréable, Sariel. » répliqua la sorcière avec un petit sourire mystérieux.

Sariel rougit jusqu’à la pointe des oreilles, mais pas de colère, pour une fois. Missmite commença à incanter dans une langue sombre. Une aura de ténèbres enveloppa la danseuse et la puissance du sort nécromantique fit son effet, n’absorbant non pas la vie, mais le poison glacial qui envahissait le corps de Katrina.
Moire s’éveilla peu de temps après, et voyant que la tête de Kaïtal était appuyée contre son épaule, elle le poussa violemment et le fit tomber à terre. Celui-ci ne sentit rien, car il continuait à dormir comme un bienheureux, malgré la dure chute. Moire épousseta son épaule avec un air de dégoût comme si elle avait été souillée. Elle décida de se venger en attachant les lacets des chausses de Kaïtal. Puis, elle regarda autour d’elle.

- « Bonjour, Enthymion ! Quelle nuit on a passée ! Je n’ai pas arrêté de chanter et de bo… Oh ! Bon… Bonjour, Oncle Arnaud ! » fit-elle toute gênée en apercevant la silhouette d’Arnaud d’Oz la toisant d’un air sévère.
- « Et de quoi, Moire ?
- Hmmm… Rien du tout… Tu n’as pas vu Katrina ?
- Non, je peux sembler être de partout, mais en réalité, je ne suis qu’un garde qui fait des rondes. Je ne l’ai pas revue depuis que nous nous sommes croisés à l’observatoire de Lakamshal. Que faisiez-vous ici ?
- Nous recherchions de l’aide pour éclaircir l’enquête. Nous avons découvert que la magie est liée à la mort de Lakamshal. Et nous voulions trouver une autre personne sylienne différente de Missmite.
- Eh bien, si Katrina n’a pas bu tant et plus hier soir, elle a du trouver quelqu’un et ils ont du aller sur les lieux du drame.
- Mais bien sûr ! Tonton, tu ferais un détective parfait, tu sais ! » dit elle en l’embrassant sur la joue et en criant bien fort :
- « Tout le monde debout ! On retourne à l’Observatoire de Lakamshal ! »

Réveillé en sursaut, Kaïtal bondit sur ses pieds avant de s’affaler de tout son long par terre, la ruse des lacets attachés ayant fonctionné à merveille.

- « Eho ! Ce n’est pas bientôt fini ? » dit Samèr en sortant d’une petite salle d’eau.
- « Tiens ? Ta joue ? Tu as eu des mains baladeuses, Samèr ?
- Surtout pas avec cette maudite Missmite ! Elle est arrivée et m’a giflé. Nous avions rendez vous avec elle, hier soir.
- Oh mince ! C’est vrai ! J’étais tellement absorbée…
- Tu avais tellement absorbé d’alcool, plutôt, oui ! » s’écria Kaïtal en dénouant ses lacets.
- « Quoi qu’il en soit, Katrina n’est plus là, nous ferions mieux de partir à sa recherche. Elle a trouvé une sylienne du nom de Sariel, et sont probablement allées sur les lieux du crime, si je puis dire.
- Alors, en route, les amis » s’exclama Moire avant de s’affaler par terre de tout son long, les lacets noués.
- « Oui, en route, Moire, ne nous retarde pas. » dit Kaïtal en passant à côté d’elle en lui adressant un petit regard ironique.

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Grosses bises en passant à ljd Moiriotte et ljd Kaïtal, que je remercie d'avoir accepté que je fasse participer leur personnages à mon histoire. Samèr était un personnage sorti de mon imagination, que personne n'a joué. Tout comme Lakamshal. Par contre, Arnaud d'Oz est un personnage qui a beaucoup marqué la vie de Katrina, et qu'elle apprécie énormément. Quant à Muad Dib, c'est un garçon très sympathique IRL, et j'ai eu un coup de coeur En plus, il était marié, à l'époque, avec Maboulette chouchoute Et puis, cette histoire découle d'une autre histoire déjà postée sur le forum Caern
- « J’ai bien peur que cette blessure ne se guérisse pas aussi facilement que ça. Il va lui falloir du temps pour se remettre…
- Mais le temps lui est compté, Missmite ! Ne peux-tu rien faire d’autre ?
- J’en ai déjà fait bien assez. Sa vie est hors de danger, mais son organisme restera affaibli pendant quelques jours. Quelle idée aussi de vous battre contre une créature venue d’un autre plan !
- Nous n’avions pas le choix !
- Calme toi. Il aurait été préférable de fuir, fut-ce par un moyen magique. Quoi qu’il en soit, ce qui est fait est fait, inutile de regretter. Nous lui avons sauvé la vie, toutes les deux. Tiens, le soleil se lève. »

Le soleil filtra par la lucarne et illumina la pièce. Le globe de lumière s’intensifia, et la créature alors emprisonnée fut dispersée dans la lumière du jour, ce qui l’anéantit une bonne fois pour toutes.

- « Hmm.. Intéressant paradoxe. Un être de lumière qui peut vivre dans l’obscurité, mais qui est anéanti par la lumière. » commenta Missmite.
- Mais oui ! C’est ça ! » s’exclama Sariel en examinant de nouveau les forces ondilignes avec ses mains jointes.
- « Exactement ! La même distorsion de la trame magique ! Et si l’être de lumière absorbait l’âme, au lieu de l’énergie comme nous le pensions ?
- Cela m’ennuierait fortement, je devrais remettre le corps de Lakamshal en état, si nous retrouvions on âme, afin de la réintégrer à son corps. Et comme il s’agit d’un corps en excellente santé… Mais malheureusement, ton examen de la situation est tout à fait plausible. Cependant, dans l'hypothèse où l’être de lumière aurait absorbé l’âme de Lakamshal et se serait fait avoir par la lumière du jour… L’âme de Lakamshal serait perdue à tout jamais, et dispersée dans l’univers.
- Espérons que ce ne soit pas le cas. Avec les données plus récente de cette attaque, je pourrais sans doute déterminer d’où venait cette créature, et ainsi ouvrir un portail dans son plan d’existence.
- Merveilleux…» railla Missmite, montrant son manque d’engouement évident.
- « Katrina ! Qu’est-ce que vous lui avez fait, maudite sorcière ? » dit Samèr en se précipitant vers le corps inanimé et en repoussant la nécromancienne, alors que le petit groupe entrait dans la pièce.
- Du calme, jeune homme. Missmite vient de lui sauver la vie. Et vous, qui êtes vous ? Son frère ? » demanda Sariel en le dévisageant.
- « Non, je suis son protecteur. Ou plutôt son ami, en tant que protecteur, je fais bien piètre figure, hélas. » constata-t-il, rougissant sous le gloussement cruellement moqueur de Missmite.
Une fois les présentations faites, Sariel raconta ce qu’elle et Katrina avaient découvert, l’arrivée de la créature lumineuse, l’arrivée de Missmite, et comment elle avait sauvé la vie de la danseuse.

- « Super ! Cela fera une superbe ballade à chanter, toute cette histoire ! » dit Moire en écrivant tous les détails sur son petit carnet de détective et une plume enchantée qui n’avait jamais besoin d’être trempée dans l’encre.
- « L’heure n’est pas à la plaisanterie, Moire ! Dame Mite, on ne peut pas accélérer le processus de rétablissement de Katrina ? » demanda Samèr, oubliant ses ressentiments.
- « Bien sûr que si. Mais ce n’est pas de mon domaine. Il vous faudrait trouver un prêtre. Rendez-vous au Temple de Shagrallah… Pourtant, je doute que vous trouviez là-bas quelqu’un susceptible de réussir ce tour de force. Allez plutôt au Monastère qui se trouve dans les plaines désertiques qui sont à l’ouest de la Cité.
- Le Monastère d’Enziva ? Mais ce monastère est en ruines, et hanté, de surcroît ! » s’exclama Moire.
- « C’est ce que l’Histoire raconte, en effet. Mais c’est là-bas que vous pourrez trouver de l’aide pour Katrina. Si les Gardiens vous permettent d’entrer.
- Les Gardiens ? » interrogea Kaïtal.
- « Oui, de puissants esprits gardiens protègent ces ruines, qui ne sont en fait que la partie découverte de l’iceberg, comme on dit. Les ruines sont tout en haut d’une montagne vertigineuse. Et le monastère est en réalité à l’intérieur de la montagne. Un immense réseau de couloirs structure parfaitement cette montagne. On raconte même qu’il s’agirait de l’œuvre architecturale la plus complexe et la plus magnifique qu’il soit, et que c’est Iago en personne qui l’aurait construite.
- Comment savez-vous autant de chose au sujet de ce monastère, Missmite ?
- Désires-tu réellement la réponse à ta question ? » demanda la nécromancienne, un lueur amusée au fond de son regard.

Kaïtal et Samèr pâlirent et déglutirent bruyamment avant de faire un geste de dénégation avec leur tête.

- « Nous n’avons plus une minute à perdre alors. Qui portera Katrina le long du voyage ? » demanda Sariel, se joignant ainsi à l’expédition.
- « Moi, je le peux, mais il serait plus pratique de louer une charrette pour la transporter là-bas. » dit Kaïtal.
- « Katrina et moi sommes venus en chameaux. Si quelqu’un la tient sur la selle…
- Parfait ! Je ne suis jamais monté sur un chameau. Ca fera l’occasion.
- Nous devrions aller préparer nos affaires de voyage, en attendant. Missmite, vous venez avec nous ? » demanda innocemment Moire.
- « Vous semblez oublier votre destination… Un monastère. Même si vous réussissez à passer les Gardiens, je ne sais pas comment vous pourrez entrer dans le monastère. Les femmes ne peuvent en aucun cas y entrer. » répondit Missmite en négligeant la question qui lui a été posée.
- « Ne dis tu pas toi même que les règles sont faites pour être détournées ?
- Certes, mais dans ce cas précis… Je vois difficilement comment les hommes du monastères accepteraient d’aider une femme, et cela, même si elle est en danger de mort.
- Nous trouverons un moyen, je suis prête à utiliser la force, si c’est nécessaire. » conclut Sariel d’un air déterminé.
Message hors-roleplay
Voilà, les canaillous !

à partir de là, les épisodes postés seront totalement inédits. Personne, à part moi même, ne les a vus.

J'en posterai un de temps en temps, car l'écriture va doucement, ces temps-ci. Mais grâce à ce report, ça me donnera la motivation d'écrire la suite

Bisous, et à bientôt, pour la suite des aventures des caernites
Kaïtal avait du mal à se tenir sur le chameau, et également du mal à tenir la danseuse. En effet, il ne savait pas trop comment la tenir. Elle était devant lui, sur le chameau, et il la tenait d’une main. Main qui se perdait souvent sur la poitrine de la danseuse du aux cahotements du chameau, disait-il quand Moire lui criait :

- « Espèce de sale pervers ! Arrête de lui toucher les seins !
- Mais je… Ce n’est pas moi ! Ce n’est pas facile tu sais ! » répliquait-il en rougissant.

Samèr suivait sur son chameau, le partageant avec la belle Sariel, tandis que Moire était sur un âne qui, selon Kaïtal, avait le même caractère que celle qu’il portait. Au bout de trois longues heures de route sous le soleil brûlant du désert, ils aperçurent au loin une sorte de grand canyon de pierre brune. Le désert semblait s’arrêter à ses pieds, comme si le sable n’osait pas aller plus avant.

- « Voilà les terres d’Enziva. Ces terres stériles sont hantées par des créatures redoutables, dit-on. Mais ce ne sont sans doute que des histoires pour éloigner les voyageurs, car le monastère est habité, selon Missmite. Je pense que nous y arriverons d’ici une heure. »

La terre se mit alors à trembler sous leurs pieds. Un énorme ressac agita le sable et un énorme Ver des Sables de plusieurs mètres en émergea avant de replonger dans la mer de sable.

- « N’ayez pas peur. Les Vers des Sables ne sont pas agressifs. Ne bougez plus, il ne faut pas qu’il nous ressente comme un danger. » avertit Samèr.
- « Et… Et ça, c’est quoi ? » demanda Moire en indiquant une autre créature émerger du sable.
- « Par les Dunes de Tohn Garoth ! Un écorcheur ! »

La créature humanoïde bondit du trou formé par le ver et atterrit avec une agilité remarquable sur ses deux jambes courtaudes. Ses longs bras démesurés se terminaient par des griffes tout aussi démesurées. Son faciès d’orc s’étirait sur les côtés, révélant une large bouche aux crocs pointus. Son regard luisant d’une folie sanguinaire tomba sur les compagnons de voyage, découvrant de plus nombreuses proies. Un horrible gargouillement lui échappa, et il projeta ses longs bras vers les chameaux qui pris de panique, désarçonnèrent Sariel et Kaïtal qui tentait de retenir Katrina. Seuls Samèr, habitué à maîtriser les chameaux et Moire réussirent à rester en selle. Mais le combat était inévitable. Kaïtal eut tout juste le réflexe de saisir son bouclier pour protéger la magicienne de la griffe de l’écorcheur. La puissance du choc le projeta au loin, tandis que le monstre criait de frustration.
Moire sauta de sa monture, et décrocha son luth de son dos. Elle appuya sur une manette du manche, qui défit les cordes et libéra du caisson une épée courte à la lame bleutée.

- « Goûte à ma lame d’adamantine, monstre ! » hurla-t-elle en l’abattant sur une de ses griffes.

La lame sectionna net la griffe de la créature qui hurla de douleur. En effet la lame avait également sectionné une veine de la créature, et un liquide saumâtre s’écoulait de la blessure. L’écorcheur projeta son autre bras vers la jeune combattante, mais celle-ci se campa sur ses jambes musclées et se protégea avec le caisson retourné de son luth qui était renforcé et lui servait de bouclier. Mais elle fut surprise par la puissance de la créature, et elle trébucha en arrière, son bouclier l’assommant à moitié. Le monstre en profita pour bondir vers la jeune fille. Alors qu’il allait atterrir sur Moire, une violente bourrasque le dévia de sa trajectoire, le faisant tomber à quelques mètres de Moire. Cette dernière tourna la tête pour voir Sariel, la main tendue en direction du monstre et en train d’incanter un nouveau sortilège. Une flèche de feu jaillit de ses doigts et frappa la créature qui ne pu l’éviter. Mais à la grande surprise des deux femmes, la flèche de feu ne blessa aucunement le monstre, qui ne sentit même pas la brûlure. Alors que l’écorcheur se ramassait sur lui-même pour bondir à nouveau, une voix claire s’éleva. Il s’agissait de Samèr qui appelait à lui les pouvoirs ancestraux des conteurs d’histoires. Un livre éthéré apparut dans ses mains ouvertes devant lui et les pages se tournèrent toutes seules jusqu’à ce qu’une d’elles disparaisse dans une myriade d’étincelles immaculées.

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Cette partie est courte, mais dans la prochaine, on découvrira un grand héros qui a accepté de faire partie de mes aventures. Pour celui qui viendra dans la prochaine partie : je t'aime

(Oui, bon, je sais, j'aime beaucoup de monde )
Apparut alors une silhouette juchée sur un cheval, le soleil couchant ne laissant pas voir de qui il s’agissait. Telle une apparition mythique, le vent souffla derrière cette personne, emportant un peu de sable et faisant voleter sa longue cape, évoquant l’arrivée d’un grand héros inconnu. La créature et les compagnons ne distinguaient que la silhouette se découpant sur le soleil rougeoyant du désert. La silhouette descendit de sa monture, avança un peu et se campa sur ses jambes et posa la main sur la poignée d’une arme qu’elle portait à sa taille tout en tenant le fourreau de l’autre, et attendit sans rien faire. Son arme était sans doute une épée ou un sabre. Agacée par cet homme qui ne faisait rien, le monstre déploya ses longs bras dans sa direction. Bien mal lui en pris. En un instant, l’homme avait dégainé sa longue lame qui avait découpé le bras aussi facilement que s’il s’était agit de beurre tendre. La créature mit quelques secondes avant de comprendre que l’homme venait de lui trancher un membre, et hurla alors de douleur.

Le soleil finit de se coucher, et les yeux des compagnons s’habituèrent rapidement à la luminosité. Ils purent ainsi découvrir que l’inconnu était un grand jeune homme d’environ seize ans, aux cheveux noirs mi-longs tombant jusqu'en bas de la nuque, et au visage imberbe. Ses yeux marrons exprimaient une certaine fougue, bien qu’il avait assurément une parfaite maîtrise de l’art du combat. La lame effilée brillait sous les derniers rayons du soleil, pointée vers le ciel. Le jeune homme avait dégainé sa lame du fourreau très rapidement, en décrivant un large arc de cercle, ce qui lui avait assuré non seulement une défense impénétrable, mais aussi une attaque redoutable.

- « Je ne sais pas où je suis, ni ce qu’il s’est passé, mais vous voyant en danger, je suis intervenu.
- L’histoire du sabre du Samouraï ! Vous avez utilisé cette technique ! Si je pensais qu’une personne vivante encore sur Althéa connaissait cette technique ! Je pensais qu’un fantôme allait apparaître ! » commença Samèr.

Mais la créature n’était pas morte, et elle décida de se ruer vers l’homme qui venait de la blesser si cruellement. L’inconnu se campa sur ses jambes et attendit que le monstre s’approche suffisamment pour donner un violent coup de pied… dans le sable qui vola vers le visage du monstre. Celui-ci protégea ses yeux au dernier moment, laissant à l’inconnu le temps de feinter. L’homme se baissa et s’élança en avant, lame au clair, qui laissa une profonde entaille sur le ventre de la créature. Celle-ci poussa un hurlement à glacer les sangs, et tomba à terre, la lame de l’inconnu toujours fichée dans son ventre.
- « Tu n’aurais pas du défier Jack de Nosgoth, héritier du trône. Il ne fallait pas t’en prendre à des innocents. » dit l’inconnu en allant retirer son arme du monstre agonisant.
- « Non attention ! » s’écria Samèr.

Mais il était trop tard. L’écorcheur jouait la comédie, et profita de ce moment pour frapper violemment Jack de son bras valide et l’éjecter en arrière avec une force prodigieuse pour une créature gravement blessée. L’écorcheur se releva et s’apprêta à se ruer sur Jack encore par terre quand un son distordant résonna dans le désert.

Moire s’était relevée, et avait pincé une corde de son « bouclier » afin d’attirer l’attention sur elle. La ruse marcha à merveille, et la créature, enragée par sa blessure et ne supportant pas que Moire pince de nouveau une corde, couru vers la jeune femme. Alors que la bête bondissait sur sa proie, griffes et crocs découverts, la musicienne bondit sur le côté, découvrant derrière elle Kaïtal qu’elle cachait jusqu’alors. Celui-ci avait les pieds profondément enfoncés dans le sable et tenait sa lame tendue en avant. Le monstre acheva sa course la gorge empalée sur la lame de Kaïtal. Ses yeux fous devinrent vitreux, tandis que Moire abattit sa lame d’adamantine sur le cou de la créature, mettant un terme à sa vie. Le corps eut quelques soubresauts, et agitait son bras dans toutes les directions, avant que le sabre de Jack ne le cloue au sol pour l’éternité.

- « Un bon exercice de combat en groupe. Je me présente, Jack de Nosgoth. Pouvez-vous me dire où je suis, et qui vous êtes ?
- Je m’appelle Moire, et voici Kaïtal, Sariel, Samèr et… Katrina.
- Diable ! Qu’a donc cette dame ?
- Si elle était consciente, elle vous reprendrait pour vous signaler qu’elle est demoiselle. Hélas, une créature magique l’a gravement blessée, et nous allons chercher de l’aide sur les terres désolées d’Enziva.
- Qu… Comment ? Vous dites que je suis près de Shagrallah, la Cité des Epices ? Mais je suis vraiment très loin de chez moi ! Comment ais-je pu atterrir ici ?
- Je vais vous expliquer. Je suis un conteur du Désert, et je fais appel à la magie des récits de l’Histoire de mon peuple. J’ai donc évoqué une histoire où un de nos ancêtres utilisait une technique de combat imparable. La Technique du Sabre du Samouraï. La magie a fait apparaître une des personnes maîtrisant cette technique. Et apparemment, il s’agit de vous. Je suis désolé. Je ne vois pas de moyen de vous ramener chez vous dans l’immédiat. » termina Samèr.
Toujours pas d'essoufflement dans l'histoire !
J'ai retrouvé la trace de ce sujet, je vais pas le lâcher !

Seb, ljd Kaïtal, toujours à l'écoute. Enfin à la lecture, hein.
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