[Orcanie] [Récit de Bataille] Ragnarok

 
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Le Lieutenant Bruge retire quelques instants son casque ... il fait chaud dans les Collines de Camelot ... trop chaud ...

Alors qu'il s'essuie le front d'où perlent quelques gouttes de sueur, il pense à l'armée de Fortnos, partie il y a a peine quelques heures en direction de Caer Benowyc ...

Mieux valait griller ici que là-bas ...


Les cadavres des guerriers s'amoncellent devant le fort tenu par Midgard ... elfes ... trolls ... bretons ... nains, kobolds, lurikéens, sarrasins, tous s'entremêlent dans ce vaste charnier ...

L'assaut est à peine terminé que déjà la vague suivante d'attaquants albionnais grimpe sur la montagne de cadavres dans le but d'atteindre la porte ...

Caché derrière les remparts, les archers Midgardiens choisissent leur cible tandis que les thanes aux mains parcourues des spasmes de la puissance de Thor se préparent une fois de plus à invoquer la puissance de leur dieu pour repousser des ennemis sans cesse plus nombreux ...
Assis en cercle autour du gardien de la porte, les berserkers prient pour que Modi les aide à emporter avec eux dans la mort tous ces ennemis de Midgard lorsqu'ils chargeront, une fois encore, dans une contre-offensive désespérée ...
Haut dans la tour, le Jarl de Midgard commande les machines de siège et prie silencieusement que les renforts arrivent à temps ...

Sleipnir, Monture Divine, cette saga est la tienne, emporte moi plus vite que le vent, Oh monture aux pieds légers ...

Ainsi murmurait Guls le troll, skald chargé d'emmener les minces renforts midgardiens jusqu'au fort assiégé ...
Jamais je n'arriverais à temps, pensait-il, ce fort sera pris et tous ses défenseurs seront tués, ce sera ma dernière bataille ...
Nirina est en sécurité à Gna Faste, puisse-t-elle se trouver un bon mari ...

Sleipnir, Monture Divine, cette saga est la tienne, emporte moi plus vite que le vent, Oh monture aux pieds légers ...

Les troupes étaient ordonnées. En première ligne, les mercenaires sacrifiables, puis venaient les paladins qui protégeraient de leurs boucliers les archers, puis les hommes d'arme et ensuite les magiciens ...

Pour la Gloire de Camelot ! Par la Lumière, CHARGEZ !

Puissant était le cri du général Fortnos lorsqu'il envoya ses hommes au carnage, mais cela ne suffirait pas ...

Mort aux serviteurs des Ténèbres ! Mort aux ennemis de la Lumière !

Cette fois, c'était la fin, le roi avait envoyé ses plus preux paladins, les défenseurs ne pouvaient que tomber ...

Sleipnir, Monture Divine, cette saga est la tienne, emporte moi plus vite que le vent, Oh monture aux pieds légers ...

Arrivé en premier sur la colline surplombant le champ de bataille, Guls eut le souffle coupé. En contrebas se déroulait la plus terrible des batailles auquel il eut jamais assisté. Plus de question d'honneur, d'habileté, de maîtrise de sois, seule la vie comptait. Tuer pour Vivre ou Vivre pour Tuer, cela ne faisait plus aucune différence, la Vie et la Mort étaient ici mêlées dans un immonde et terrible carnage ...

Les portes étaient tombées, les guerriers de Midgard n'étaient plus qu'une poignée à défendre vaillamment le bastion ... Guls reconnut quelques uns des plus vaillants défenseurs du Pays des Glaces ... Ebus, Fioana, Kurane, Baston ... que de grands combattants mourraient ce jour là ...
Une silhouette se détachait aux yeux de Guls de la mêlée, incarnation vivante de la Midgard, beauté dangereuse, divine valkyrie, servante de Bragi, Nirina se battait là aux côtés des défenseurs ... Du sang coulait de ses multiples plaies et allait alimenter le cruel ruisseau qui se formait en contrebas ... Si sa femme et lui mourraient, le Clan serait détruit ... Si tel était le destin que Bragi lui avait choisi, décida-t-il, il en serait ainsi, mais il ne se rendrait pas sans combattre ...
D'une main ferme, il leva sa hache au dessus de sa tête et hurla ...


RAGNAROK !

Ragnarok, Apocalypse, Bataille Finale, que le monde tremble sous le poids de la rage des Dieux d'Asgard, que périssent les lâches et les ennemis, car Ragnarok toute vie détruit ...

Au son de la terrible saga de Ragnarok chantée par le skald troll, le rythme de la bataille s'accentua. Les défenseurs savaient que c'était la fin, le désespoir était leur force. Le Chaos s'étalait sur quelques centaines de mètres, d'armes il n'était plus question, toutes étaient brisées ... C'est avec leurs mains et leurs dents que les combattants de Midgard donnaient la mort, déchirant les armures de plaques comme s'il s'agissait de papier, car le temps du Ragnarok était venu ... Les Fils de Modi étaient entré dans une rage incontrôlable qui ne se terminerait que par leur mort, les Soldats de Thor, parcourus des spasmes de la mort, semblaient habités par l'esprit de leur Dieu tant leur rage était forte ... La bataille faisait rage rythmée par les morbides hurlement de douleur des Elus de Bragi qui contaient à leurs ennemis la Saga du Ragnarok, le chant interdit ...

Viens à moi Freia, pense les blessures, interdit le trépas, car la bataille est maintenant finie, car nous avons besoin de toi ...

La poussière retomba, tout était fini ... Les survivants ne pipèrent mot, car tout était dit ... le temps de Ragnarok n'était pas encore venu. Sans prendre la peine de retirer les multiples flèches plantées sur son corps minéral, Guls rentra à l'intérieur du fort, portant dans ses bras son amour, Nirina, blessée, inconsciente, mais vivante ...

Les quelques éclaireurs albionnais venus recueillir des nouvelles de la bataillent eurent la morbide surprise de découvrir le cadavre du Général Fortnos, empalé sur un pieu, à quelques mètres du fort. C'est là le sort réservé en Midgard aux lâches qui fuient le champ de bataille.

Caer Benowyk ne tombera pas aujourd'hui, car le temps n'est pas venu.
Message hors-roleplay
Jolie récit de combat et agréable a lire

(mais en effet le Ragnarok quand on est de Midgard on en parle pas trop. Ragnarok signifie bien, la fin du monde et des dieux )
trés beau récit

Puisse le sang des héros remplir les encriers de nos bardes ménestrels et autres skalds! Ainsi la guerre contribuera au moins à remplir les bibliothèques qui enseigneront l'histoire de notre temps à nos enfants.
 

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