[Orcanie] Une rencontre à Emain

 
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Mon étude des armes me poussa à la lecture des manuels de guerre. Assis dans la bibliothèque de Camelot la lumineuse cité d’Albion, mon regard se perdit un moment dans les rayonnages sur lesquels les livres étaient disposés. Je contemplai ébahi les superbes volumes en papyrus, en vélin, en feuilles rugueuse de roseaux et d’autres encore en écorce de bouleau. La lumière des cent candélabres diffuse une lumière jaune orange de leurs mille bougies. Sur les lutrins de gros volumes à la couverture de cuir, parfois frappés d’un seau, les angles sont à la foi protégés et rehaussés par de l’argent ou de l’or souvent incrusté de gemmes. L’atmosphère de la grande pièce est saturée d’une odeur forte et entêtante, un peu partout entre les livres des petits pots de terre contiennent une herbe vermifuge et de l’absinthe. Sur les tables, le corps penché sur leurs ouvrages les copistes et enlumineurs travaillent dans un silence rompu par le seul grattement de leur plume.
Je reporte mon attention sur le schéma d’un bélier que je viens de dresser sur une ardoise de bois blanc et de cire. Heureux de mon office, je vais pouvoir me tester à la réalisation et l’assemblage d’une telle pièce de charpenterie. Telle était mon intention à ce moment, après avoir traversé la place d’arme du palais je pris le chemin de la forge.
C’est alors qu’une voix familière me héla.
_Bonjour Hogar
Cette voix je la connaissais très bien, nul autre que le père Haid avait une voix de stentor si puissante dans la bataille. La puissance de sa magie de soins insufflait le respect des ducs d’Albion et de leurs hommes.
_Bonjour père Haid !
_Hogar je pars dans la minute pour Hibernia, veux-tu te joindre à moi ?

Une invitation de la sorte ne se refuse pas. J’enfouis dans mon sac mon ardoise et son stylé.
Dans le silence, nous arrivâmes à Château Sauvage, puis très vite avec le concours du maître Visur et de ses apprentis nous nous retrouvions sur le sol Hibernien.
Comme toujours l’air d’Hibernia inonda ma corps, le doux parfum des fleurs gorgées de suc et de pollen ajouté au remarquable mélange mais subtile d’essences de pins. Hibernia est un pays de douceur végétal et de couleurs sans pareille à mes yeux de paysan.
Comme toujours nous prîmes avec d’autres le chemin de la muraille frontière d’Albion. Et, comme toujours je frémis à l’idée d’éventuels assassins dans l’ombre de la porte cochère. Le père Haid lui ne semblait pas se soucier le moins du monde d’une attaque il allait bon train au travers ce paysage digne de l’Eden. Après plusieurs allées et venues notre groupe grossit quelque peu de compagnons en mal d’aventures. Il semble que cette fois nous étions seuls au monde, pas la moindre trace d’un être vivant. Nos pas nous conduisirent donc dans les Gorges de Cruachan.
Debout derrière un bosquet de boulots nous observions un petit groupe d’Elfes de Lurikeens, Firblogs et Celtes, qui captivés par leurs chasses au fées ne nous avaient pas vu. Haid prit la parole d’une voix grave.
_Ils sont trop jeunes, on rentre.
Plusieurs voix s’élevèrent.
_Non, nous avons marché jusque ici pour rien ! Tuons-les sinon cette vermine va grandir !
sur un ton neutre Haid répondit.
_Fais ce que tu veux mais je ne suis pas un assassin je ne porterais pas la main sur ces personnes.
Comme à mon accoutumé je restais avec Haid. Et nous nous retrouvâmes à trois impuissants devant ce macabre spectacle en préparation. C’est alors que ce produit un événement, surgit de nul part archet lurikeen tue deux de nos ancien compagnons puis un autre et enfin le dernier. Je bondis sur mon arme prêt à en découdre.
_Ne bouge pas !
Me dit Haid (dans un sourire) il y a longtemps qu’elle nous a vu.
_ Qui est-elle père Haid ?
_ Une vielle connaissance, elle se nome Ying range ton arme ou elle va te tuer aussi, d’une flèches en plein cœur.
_ Que fait-on alors ? je tournai sur moi même dans le veine espoir de voir son ombre se glisser entre les fourrés.
_ Allons saluer ces gens Hogar un peu de civilité nous fera le plus grand bien.
Nous, nous sommes présentés tous trois face à ce groupe, pour un échange de révérences. Jamais je ne vis Ying ce jour-là, mais depuis je pense à elle avec une grande marque de respect.
Ce jour -là deux maîtres m'ont donné une leçon, le cœur léger je rentrai à Camelot.

Si la raison l’emporte sur la force si nos querelles se taisent, je pourrais fondre mon épée en un socle de charrue pour retrouver la terre des miens.
Les rêves de paix sont les plus agréables à faire mais les plus durs à réaliser. Je suis né pour l'action pas pour les négociations. Le jour je défend mon royaume, la nuit je rêve de paix pour alimenter ma haine de l'ennemi qui n'en veut pas. Les grands du royaume décideront pour nous, la lumière de Camelot les guide, je suis la voie qu'ils tracent.

Si d'aventure mon coeur faiblit, ma foi me rappelle mes devoirs.
Message roleplay
le pére Haid me parait bien sage, et j'apprécie cela. Si toi aussi, Hogar, tu partages cette sagesse, nos combats n'en seront que plus beaux.
J'ai rencontré dans les gorges de Cruachan bien des fourbes. Mais aussi des sages comme père Haid qui venaient saluer un ennemi du futur.

Si un jour nous nous rencontrons, sache que si je te tue ce sera avec respect. Et si l'inverse ce passe, je resterai fier d'avoir été vaincu par un coeur noble.

j'aime ces histoires de lecons de vie
 

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