Les films du moment

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Mr-CDL
Les 3 actrices sont excellentes (il y a pourtant Emma Stones dans le lot) mais c'est bien la reine qui s'en sort le mieux (Olivia Colman).
Tu vas te calmer immédiatement...

J'ai vu Boy Erased, c'est assez bon je trouve mais c'est surtout ultra flippant remis dans le contexte de l'IRL. Dire que ce genre de truc existe encore c'est dingue en 2019 dans un pays développé (censé en tout cas lol). Je recommande.

En revanche If Beale Street Could Talk, je ne recommande pas. Pourtant ça pars vraiment bien, la scène du clash au début est franchement une des meilleure qui existe je pense, tous les dialogues sont parfaits. En dehors de ça, le film ralentit à mort pour développer la relation entre les deux et... et en fait ce rythme reste jusqu'à la fin si bien qu'à l'apparition du générique on est au summun de l'ennui car ça fait au moins 40 minutes qu'on a compris ce que le film voulait dire que qu'on attend la suite, suite qui ne viendra jamais.
Citation :
Publié par Mimu
Tu vas te calmer immédiatement...
C'est vrai, elle est un peu plus intéressante que Brie Larson, c'est déjà pas mal.
Je pense qu'il y a besoin de plus.

Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Je ne me souviens pas super bien de Mademoiselle, mais je vois le parallèle que tu fais. Il y avait la construction d'une relation de confiance basée sur un mensonge de la servante. Cependant dans mon souvenir dans Mademoiselle on suit la servante, on s'attache à elle, on comprend son dilemme (amour/duperie) et on sait qu'elle est forcée de faire ce qu'elle fait. La "trahison" de la maitresse est d'autant plus marquante qu'on tient pour la servante et qu'on avait une image idéalisée de la maitresse à travers les yeux de sa servante amoureuse. (en tout cas je m'en souviens comme ça)


Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Là c'est un jeu d'intrigue dans lequel tous les personnages sont égoïstes et servent leur propres intérêts (J'ai franchement du mal à croire que Lady Marlbo soit vraiment amoureuse de la Reine). Certes ils ne veulent pas tous exactement la même chose - Lady M veut le pouvoir, Emma Stone veut le statut et la Reine veut être aimée - et ça donne de l'intérêt à leur relation. Mais je ne vois pas pourquoi cette triple relation doit m'impliquer émotionnellement et ce qu'elle doit m'apprendre à part "comment manipuler des gens de pouvoir".



Après c'est vrai que c'est cool de voir un film avec des rôles féminins forts etc... Ça m'a rappelé Macbeth pour ma part, Cotillard m'avait laissé une forte impression en Reine folle mais pas si folle.
Ah c'est dommage, j'ai beaucoup aimé Mise à mort du cerf sacré. Mais je vais le voir ce "La Favorite".

En attendant :

Vice : le sujet est très intéressant, malheureusement le film n'est clairement pas à la hauteur : on a une première moitié du film qui, dans ses codes, relève davantage du biopic avec un dévéloppement plutôt intéressant sur la famille Cheney, puis une deuxième partie qui tient plus du pamphlet façon The Big Short, le problème c'est qu'au final on se retrouve avec un film bâtard qui a le cul entre deux chaises. Pire, la commucation du film est très axée sur le ton pamphlétaire mais on rentre dans le vif du sujet au bout d'une heure seulement, ce qui est difficilement compréhensible.

Et c'est loin d'être le seul problème : après X reportages sur le travail phénoménal de Christian Bale blablabla, bah personnellement j'ai trouvé l'interprétation de Bale assez médiocre : c'est forcé, le timbre de voix est ridicule et fait penser à Batman, certes il a prix X kgs pour lui ressembler mais ça ne compense pas son jeu, certes ses métamorphoses physiques sont spectaculaires mais, raisonnement par l'absurde inc, Daniel Day Lewis n'a jamais pris 40 kgs pour un film et c'est un excellent acteur qui n'a plus rien à démontrer. Ce n'est même pas une charge contre Bale, je l'ai trouvé excellent dans Hostiles mais ici sa performance n'est clairement pas incroyable imo. Quand on regarde le vrai Cheney et son Dick Cheney, il y a un problème.


Enfin, la mise en scène du film est lourdingue et devient même pénible sur la longueur, j'ai en mémoire certaines scènes (shakespeare/super pouvoir de Dick/crédits etc) qui sont juste balourdes et pas drôles, d'autres qui désservent le message. Je pense que c'est au final le plus gros défaut du film : une forme qui déssert le fond. Et c'est bien dommage.
Je sors de The Favourite.
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Je ne vous rejoins pas du tout sur la reine qui tire les ficelles depuis le début. À la fin pour moi la scène elle assume enfin son vrai rôle de reine mais autrement c'est juste une grosse AW malade et dépressive avec un titre qui oblige tout le monde à dire oui et s'exécuter.

Je suis un peu comme Rlatan en fait, c'est beau, c'est drôle, les dialogues fonctionnent mais émotion 0. Tu veux voir tout le monde perdre, à par la reine qui se fait manipuler h24 donc je comprends le choix de la fin, mais c'est une reine quoi... Dur d'être pour elle.

Par contre encore une fois on a ici le PG-15 "strong sex" uniquement car c'est du sexe gay, ça me déclenche en 2019.
La favorite : bon vu le film je m'attendais pas à une salle bondée, dimanche soir à bibliothèque j'aurais du me méfier quand même, tout ça pour dire qu'il ne restait plus que des places au premier rang et je déteste le premier rang. Quel rapport avec le film me direz vous ? Et bien, la mise en scène est très particulière au sens que beaucoup de plans sont rapprochés et en contre plongée d'où cette impression constante d'observer les personnages comme si on était mimy mathy irl. Si en plus vous êtes au premier rang => glhf

Au delà de ça, j'ai beaucoup apprécié le film, je ne porte pas Emma Stone dans mon cœur mais elle n'a pas plombé le film, les acteurs sont tous convaincants, les dialogues savoureux et sur la forme le film est un petit bijou. Notamment la BO qui s'intègre très bien à certains plans. Là où je suis en désaccord avec CDL, c'est que je trouve que la narration pêche un peu, je trouve pour le coup qu'elle est bien plus simpliste et linéaire que celle de Mademoiselle (qui est un chef d'œuvre dans son genre imo), le découpage en actes ne sert que la forme et la montée en tension est trop linéaire dans l'ensemble, un peu dommage. Mais final magnifique, j'en attendais pas moins de Lanthimos dont le dernier quart d'heure de la mise à mort du cerf sacré m'avait cloué sur place irl.
j'ai vu La Mule et le film est vraiment très chouette avec beaucoup de sensibilité et des moments très drôles. C'était plutôt inattendu parce que je n'étais pas vraiment emballé pour aller le voir mais c'est finalement une agréable surprise. C'est d'ailleurs la première que j'entends une salle rire avec autant d'éclat.
Vice : ce qui était rafraîchissant dans The Big Short était franchement lourd dans Vice. On nous raconte l'histoire de Dick Cheney (de son alcoolisme de jeunesse à son poste de vice président) en prenant l'angle de la satire. Mais le film hésite beaucoup, entre l'humour, la véracité des faits, la satire et l'aspect sérieux, c'est assez batard, même si pas déplaisant à regarder. Quand bien même j'adhère à la lecture du film concernant les années Bush, je ne peux pas m'empêcher d'être gêné en regardant le film. C'est très partisan, la réalité des faits est souvent brouillée. Je n'ai aucun mal avec les films engagés mais j'estime qu'il faut quelque chose de particulier pour nous présenter une histoire récente (la plupart des protagonistes sont encore en vie) dans une fiction avec un angle militant. Ce quelque chose, par exemple, il se retrouve dans Le dernier jour d'Yitzhak Rabin d'Amos Gitaï, mais pas dans Vice.

Et c'était lourd, lourd, dans la manière de présenter les choses. Nous faire comprendre que le choix dans le feutré de politicards ventripotents cause des milliers de mort (en nous montrant les bombardements), c'est sympa une fois, c'est lourdingue ensuite. Le coup du générique, ça donne envie de soupirer. Le narrateur, c'était sympa dans The Big Short, mais peu inspiré dans Vice.

Par contre, le Donald Rumsfeld de Steve Carell était très bien.


A star is born, une surprise agréable. Le film est "simple", la réalisation n'en fait pas trop et il assure le boulot : il nous raconte une histoire d'amour sans jamais sombrer dans la niaiserie (c'est pourtant tellement facile). Tout est téléphoné, rien n'est exceptionnel dans la manière de présenter les choses, mais c'est l'atout du film d'une certaine manière. Lady gaga n'est pas déplaisante, Bradley Cooper est très bon. Quelques morceaux de musique sonnent très bien, en dehors du massacre de La vie en rose.


Bohemian Rhapsody : embarrassé, comme beaucoup, tant il est difficile de savoir si le film est bon ou si c'est simplement la musique qui est exceptionnelle. Le concert de fin est génial (surtout car il n'est pas seulement dans le mimétisme, il apporte vraiment quelque chose), le personnage de Rami Malek est attachant mais il y a un tel manque de "force" dans les scènes qui ne sont pas musicales. En biopic sur la musique, il fait fortement penser à celui sur les Beach Boys, Love and Mercy.
Des gens ont vu le film "Upgrade"? Il est déjà sorti depuis un moment il parait mais je l'ai découvert totalement par hasard ce soir, j'pensais tomber sur un énième navet mais au final non, il est vraiment sympa et la fin je m'y attendais pas!
Pas vraiment un film du moment mais bon...

Vu 3 Billboards hier, et je pige pas.

Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Le gars qui vient rendre visite à Mildred dans sa boutique et lui balance le lapin à la figure, puis fait son petit show juste ensuite, on est d'accord que c'est bien celui qu'on retrouve à la fin dans le bar et que Sam Rockwell griffe pour récupérer son ADN ? Alors ok, l'ADN parle, c'est pas lui qui a tué Angela. Pourquoi pas en effet, on peut imaginer que le type parlait d'un viol qui s'est produit lorsqu'il était apparemment en service pour l'armée à l'étranger, voire qu'il a totalement inventé pour impressionner son pote. Mais quel est le sens de sa visite à Mildred ? Pourquoi est-il venu la menacer / agresser ? C'est simplement un pote de Wiloughby ? Si oui, l'introduction du perso et la fausse piste sont vraiment très grossières, non ? Ou alors je suis totalement passé à côté d'un truc. En tout cas ça m'a totalement sorti du film (pour les quelques minutes restantes) et j'ai trouvé le truc vachement bancal.


Bref, je voulais avoir vos avis.
Le chant du loup c'est ...waow.
Si vous avez l'occasion de le voir en son Atmos, je vous le conseille, c'est un film qui s'entend autant qu'il se regarde. J'ai adoré.

Dernière modification par Peleide ; 27/02/2019 à 23h40.
Citation :
Publié par Peleide
Le chant du loup c'est ...waow.
Si vous avez l'occasion de le voir en son Atmos, je vous le conseille, c'est un film qui s'entend autant qu'il se regarde. J'ai adoré.
J'ai entendu du bien aussi autour de ce film, une idée de ce que ça donne en 4DX ?
Citation :
Publié par Toga
J'ai entendu du bien aussi autour de ce film, une idée de ce que ça donne en 4DX ?
Ah ouais tiens, y'a pas vraiment de sujet propre à ça du coup je profite de ta question concernant les nouvelles technologies qu'on a au ciné pour avoir vos avis.

La 4DX, c'est sympa, inutile ou c'est franchement une mauvaise idée ? Sans avoir essayé, je penche plus pour la dernière option parce que je me dis que ça doit être super chiant le siège qui bouge tout le temps, j'arriverai pas à me concentrer sur le film.

Est-ce que certains d'entre vous on essayé le ScreenX aussi ? C'est en gros un écran devant (ce qui reste plutôt normal pour l'instant) mais aussi sur les murs sur les côtés. Mais j'arrive pas à comprendre si c'est le film qui est étiré sur 3 écrans (et dans ce cas c'est de la merde) ou si c'est genre de la lumière ambiance style l'ambilight sur les TV (et dans ce cas c'est quoi l'intérêt ?)
@Roitebo sur 3 billboards

Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
C'est bien le même type et c'est effectivement le truc du film qui cloche. Le mec vient sans raison, il se fait remarquer alors que c'est même pas lui, à la fin c'est juste un prétexte au dénouement du film.
Alita : je suis toujours un peu triste de constater que c'est cette sf, basiquement bateau, que l'on retrouve majoritairement au cinéma. Alita n'est pas un mauvais film, c'est juste un film oubliable trois jours après l'avoir consommé. Tout ce qui faisait l'intérêt de Gunnm est plus ou moins loupé (ou plutôt délavé) : le côté glauque de la ville, le traitement de la violence (en opposition à la douceur, toujours éphémère), l'épaisseur des personnages secondaires qui mettent en valeur le personnage principal, le fait de donner corps à des concepts de SF qui émaillent la littérature. Le seul aspect qui n'est pas loupé, c'est la retranscription des émotions d'Alita via la capture de mouvement qui est bluffante (et qui peut suffire à motiver une séance).

Roma : qu'est-ce que c'était chiant. Et pourtant, je suis un très bon client en film lent, intimiste et j'ai l'impression d'avoir vu beaucoup de films semblables à Roma, notamment dans le cinéma allemand et espagnol. Mais là, clairement : 10 à 15 minutes de grand cinéma pour 2h d'errance. C'est l'histoire d'une nourrice dans une famille mexicaine bourgeoise au coeur des années 1970. L'histoire de femmes devant subir la lâcheté des hommes et la violence si particulière d'une époque. Le sujet est beau car personnel, touchant. La photographie est par moment magnifique. Tellement belle que j'enrage très personnellement de devoir me coltiner un film pensé pour le cinéma sur un ordinateur et non dans une salle. Il y a deux scènes, particulièrement, qui sont exceptionnelles (photo, acteurs, rythme, tension) : plage et hôpital. Mais en dehors de ça, tout n'est que lenteur, symboles pas toujours lisibles, détails inutiles et banalité qui n'arrive pas à se draper de poésie.

Dernière modification par Mr-CDL ; 26/02/2019 à 09h07.
Dragons 3 : on retrouve à peu près les mêmes écueils que dans les premiers films, à savoir un sexisme pénible (le personnage féminin principal n'est là que pour aider le personnage masculin principal à s'accomplir, ça commence à bien faire le syndrome Trinity) et une ascension forcée du couple Harold / Krokmou vers toujours plus d'importance dans leur groupe respectif, sans que ça n'apporte réellement quelque chose. Le 2 m'avait déjà déçue parce que l'alpha est mort d'un coup de corne, et que le méchant n'a pas eu de développement suffisant. Dans le 3, c'est un peu pareil, c'est un lambda sans aucun intérêt. Mais faut avouer que tout est très beau, on revient quand même avec plaisir voir ce qui arrive au petit groupe, ça reste une bonne trilogie d'animation, mais qui pour moi aurait pu être beaucoup mieux.
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Il y avait tellement à développer du côté du monde caché. Avant Krokmou ils n'avaient pas d'alpha ? J'aurais préféré une menace moins humaine, comme dans le premier opus. Je comprends le message "les humains ne sont pas prêts pour les dragons" mais pour moi ça manquait d'enjeu.


Alita : je ne me suis jamais intéressée à Gunnm, mais même avis que CDL, c'est trop lisse, trop propre, ça manque de vie. C'est tout à fait correct comme film, mais oubliable. Il y a toutefois suffisamment de portes ouvertes pour que je sois intriguée par une suite.
Comme CDL pour Roma, c'est beau, certains plans sont dingues et les décors débordent de vie mais on s'ennuie comme jamais. Le dernier tiers est un peu plus actif je trouve cela dit.

J'ai vu Jellyfish aussi, un film britannique. Un petit bijou, le film ne paie pas de mine mais qu'est-ce qu'il est bon. Il n'y a rien à enlever au film, tous les dialogues touchent, jamais un mot de trop, c'est plein d'émotions et d'humanité. Les acteurs (en particulier la mère et la fille) sont exceptionnels, c'est juste tout simplement. Je ne peux que le recommander si jamais vous le voyez passer dans vos cinémas ou dans vos Netflix.
J'ai vu Green Book (samedi, avant les Oscars). C'était bien.
La soundtrack est géniale, la performance des acteurs est très bonne, c'est très beau (scènes d'intérieurs et d'extérieur).
Côté problèmes : L'histoire est convenue (en même temps, tiré d'une histoire vraie...), le thème est très "dans l'air du temps", le film n'est pas d'une originalité folle dans le traitement. Je doute que quelqu'un de raciste aille voir ce film sur un épisode de la vie d'un musicien noir et se mette à changer d'avis sur la question.

Mais bon j'ai bien aimé, c'est un voyage agréable dont on connait les étapes et la destination.

La scène dans le bar vers la fin m'a donné envie de re-regarder la série Treme que j'ai lâché un peu sans raison au bout de quelques épisodes.

Dernière modification par Rlatan ; 26/02/2019 à 23h58.
Citation :
Publié par Toga
J'ai entendu du bien aussi autour de ce film, une idée de ce que ça donne en 4DX ?
Pour ce film spécifiquement je ne sais pas.
Je l'ai essayée pour Jurassic World et l'expérience a probablement été ternie par la nullité du film. C'est assez impressionnant sur les vues du ciel ou le mouvement du siège + l'air projeté te donnent l'impression de voler. Ça l'est un peu moins sur les éternuements ou on te jette de l'eau au visage (vu et revu). Ça devient limite sur les scènes de bagarres ou tu reçois des espèces de coups dans le dos qui peuvent être très désagréables.

Donc si tu y vas, je te conseille de bien choisir ton film.
La mule : Un road movie "crépusculaire" de Clint Eastwood, à savoir qu'on qualifie ses films de crépusculaire depuis Unforgiven, ça commence à bien faire si vous voulez mon avis mais passons. Donc un road movie sous des airs de thriller avec un bon Eastwood, dans un registre très différent de ce qu'il fait d'habitude, avec beaucoup d'autodérision. Le reste du cast en revanche marque le pas : les personnages n'ont aucun relief (Bradley Cooper est fantomatique) quand ils ne relèvent pas d'une caricature datée et malaisante des narcos mexicains. Alors on n'a d'yeux que pour ce bon vieux Earl (Clint) parce qu'il n'y a bien que lui qui existe un tant soit peu dans cette histoire assommante malgré un rythme efficace, la dernière partie en revanche vire dans le pathos un peu suintant. Je relèverai les gimmicks réac de Clint qui sont parfois agaçants, notamment les personnages féminins (mère ou pute) mais c'est très sûrement du second degré. Le propos quant à lui est louable (critique générationnelle, mise en avant de la famille, sort des veterans etc etc) mais très convenu. C'est ce que je reproche au film, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent à part voir Clint sortir des vannes, je trouve la critique très indulgente pour le coup.

Pas mal de films à voir en ce moment, je mets sur ma liste pour cette semaine : grâce à dieu, le chant des loups, les Éternels, peut être une intime conviction.

The world (2005) : vu dans le cadre de la rétrospective Jia Zhangke par Mk2, excellent réalisateur chinois, si vous ne l'avez pas vu, je vous conseille chaudement A touch of Sins. The world narre la vie endiablée (hum) de différents protagonistes, les petites mains en gros, d'un parc d'attraction chinois réunissant les monuments les plus connus du monde entier sous forme miniaturisée. On y aperçoit le big ben, la tour eiffel, le taj mahal etc, c'est très kitsch. Les personnages sont intéressants mais le rythme est assommant au possible, contrairement à Still Life, il n'y a rien à se mettre sous la dent côté réalisation exceptés des transitions sous forme d'animé. Sinon ce sont des traveling ad nauseum épaulés par une photo pas franchement bandante. La bande son est pas degueu par contre, même si ça fait daté ou bande son de film érotique, au choix. Le ton est léger au début puis devient grave avec une séquence de fin assez surprenante. Disons que contrairement à ses autres films, ça m'a pas transporté.


Au delà des montagnes (2015) : vu aussi dans le cadre de la rétro Jia Zhangke, un mélodrame familial en trois parties avec en filigrane comme d'habitude un portrait de la Chine très intéressant. On suit donc le destin de Tao, étudiante chinoise issue de la classe moyenne en 1999 qui doit faire un choix entre ses deux prétendants, l'un mineur et pauvre, l'autre, un crétin aux dents longues, propriétaire d'une station service, un choix qui aura des répercussions sur sa vie future illustrée dans les parties suivantes du film qui s'articulent autour de trois temporalités : 1999/2014/2025. C'est très lyrique sans pour autant virer dans le pathos, le changement de format entre les différentes parties est peut être de trop, mais sur la forme le film est magnifique avec une photo sublime. Et sur le fond, c'est très noir avec en synthèse plusieurs thèmes très intéressants : la perte d'identité, le vide existentiel, la désintégration de la cellule familiale sur toile de fond d'une mondialisation inarrêtable. Au fond ça ressemble pas mal à du Houellebecq dans le propos. A l'instar de A Touch of sin ou de Burning, je dois avouer que je suis ressorti de la salle avec le sentiment de m'être pris une belle grosse claque. Et ça fait du bien.

Dernière modification par Sayn ; 27/02/2019 à 22h55. Motif: Auto-fusion
Je suis allé voire Le chant du loup. Déjà pour commencer, je confirme les dires de plus haut: en Dolby Cinema c'est juste une claque audiovisuelle. Le film tourne autour du bruit, je vous recommande donc vraiment de le voir en dolby atmos si possible. Concernant le film en lui même et l'histoire, je dirai que j'ai pas vraiment les mots. Rarement vu un film aussi haletant, prenant, et stressant à la fois. C'est très bien réalisé, y'a un suspens presque insoutenable. C'est vraiment du très très bon travail.
J'ai vu hier soir le chant du loup et j'ai été plutôt déçu. Le scénario se devine assez rapidement et suit les traces d'un film d'action hollywoodien.

Pour une production française je m'attendais à quelque chose d'un peu plus intelligent et travaillé dans l'écriture.
Je suis très surpris de vos avis sur Green book ! Pour moi, Black Panther a détourné notre intention du véritable imposteur de cette sélection des oscars 2018, et dire que ce film a gagné le plus prestigieux ! On ne cherche aucune qualité esthétique à cette oeuvre qui filme sans aucune personnalité l'une des parties les plus magnifiques des Etats-Unis. Le film est un concentré des clichés du road movie que la plupart des réals n'oseraient même plus (la police, le pneu, le saloon ...). Et à la fin c'était si neuneu que j'étais soulagé
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
que le film ne nous fasse pas au moins le coup de faire venir le pianiste chez la famille raciste qui va se mettre à l'aimer. Et en fait non, évidemment, intrigue téléphonée : les mafieux à deux balles invitent avec joie l'intéressé (alors que ça jetait à la poubelle les verres touchés par un noir 2 mois plus tôt)

Qu'il est beau ce film bisounours ! Superbe téléfilm de Noël, mais comme tout bon téléfilm, deux jours après on s'en souvient plus, contrairement à un Moonlight qui était beaucoup plus subtil et problématique il y a deux ans (et ça m'embête de devoir systématiquement comparer ces films comme s'il y avait des "films de noir", mais les oscars se sont fait piégés dans ce jeu).

D'ailleurs, pour vous dire à quel point ce film est consensuel : je l'ai vu en Chine, où c'est le seul film de l'intégralité des films nommés au Oscar qui a passé la censure et est sorti dans les salles.

Belle performance des deux acteurs ceci-dit, et bande-son sympathique. D'ailleurs, quelqu'un saurait le nom du tout premier morceau que Don Shirley joue en public ?
Vu Le Chant du Loup ce matin et c'était ma foi pas mal du tout pour un film sur les soums en général, c'était excellent pour un film français qui sort de sa zone de confort comédie/dramatique qui compose 99% du paysage.

De l'action, du suspense, de la tension, du combat, du drame : tout ce qu'on s'attend à trouver quand on voit un soum à l'affiche, on l'a. Le traitement est inhabituel au niveau de la menace et de l'antagoniste, c'est rafraichissant. Un bémol pour les élévateurs de tension qui sont gros, voire parfois grotesques, mais faut dire que c'est c'est difficile d'amener une situation militaire à déraper quand on essaie, contrairement à d'habitude et aux films américains qui sont bien sûr la référence, de montrer un cadre réaliste hyper cadré et hyper carré (ce qui du coup contribue à rendre ces moments un peu gros, au grotesque. Mais c'est le format fiction-film qui veut ça, sinon bah pas d'histoire et pas de film).

Les combats sont surprenants pour le public biberonné à l'US Navy, et pas de cowboys à casquette de commandant. La conclusion est amère et là encore trop rare dans les films :
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
finalement tout le commandement SM français est décapité et le héros qui flirtait dangereusement avec la tocarditude perd tout ce qui le rendait exceptionnel et même, sous-marinier ; et donc, les Méchants Jihadistes ont gagné
mais intéressante et sans concessions. Si on occulte l'interrogation quand on sort de la salle,
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
mais du coup les Finlandais et les Russes au fait ?


Sûrement pas la relève de Das Boot ou Red Oktober mais un bon film de sous-marins.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés