L'enseignement en France et à l'étranger

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Publié par aziraphale
Après l'immense masse de PhD en psycho, histoire de l'art ou je ne sais quoi, forcément dans les entreprises ...
Justement non. Je pense que les entreprises n'ont que faire des ingénieurs/docteurs. Pour elles, le diplôme d'une grande école est suffisant. J'avais visité Dassault Systèmes il y a quelques années, et le nombre de docteurs dans leur effectif peut littéralement se compter sur les doigts d'une main.
Si tu fais un doctorat c'est à priori pour faire de la recherche non?
Chez Dassault forcément ça limite les possibilité, il faut plutôt aller voir du coté de l'ONERA vu que c'est chez eux que ça se passe.

Après si c'est pour avoir un poste de niveau ingénieur, forcément un doctorat en mécanique des fluides ça n'a pas grand intérêt pour une entreprise.
Il va falloir payer le mec plus cher et il sera moins opérationnel si il a fait toute sa scolarité à la fac.
C'est cette façon typiquement française qui consiste à croire que faire un doctorat n'a de sens que dans la recherche fondamental et public qui coule notre pays.

Un PhD apporte fondamentalement plus en terme de rigueur, de capacité de travail, de recherche, de synthèse, de réflexion qu'un "simple" master. Les entreprises françaises ne les embauchant pas, ceux si n'ont pour choix que de se diriger vers l'ONERA ou le CNRS mais ils ont beaucoup de valeur ajouté dans les entreprises aussi.
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Publié par Zackoo
3800 euro le master pour la qualité de l'éducation en france d'une université moyenne, c'est beaucoup trop.

Faudrait pas oublier qu'à l'exception de Paris VI/université de strasbourg et quelques autres endroits, 95% de l'éducation supérieur française est considéré merdique par le reste du monde.
Le reste du monde ? Même en restant en occident, dans des pays comme l'Amérique, un community college c'est pas différent d'un IUT par exemple.
Toute les universités Françaises ne font pas partis de l'élite, c'est à dire que ce n'est pas Oxford ça c'est vrai.

J'ai pu rencontrer en cours un très vieux Monsieur professeur à Oxford qui pouvait se vanter d'avoir eu des cours avec des célérités lorsqu'il était à Harvard, et de connaitre la moitié des lauréats de la médaille Fields. Bon et bien, chose assez simple à comprendre, la plupart des étudiants de nos jours ne peuvent prétendre à ça.

Dernière modification par Xotraz ; 28/11/2018 à 18h48.
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Publié par aziraphale
Si tu fais un doctorat c'est à priori pour faire de la recherche non?
Chez Dassault forcément ça limite les possibilité, il faut plutôt aller voir du coté de l'ONERA vu que c'est chez eux que ça se passe.

Après si c'est pour avoir un poste de niveau ingénieur, forcément un doctorat en mécanique des fluides ça n'a pas grand intérêt pour une entreprise.
Il va falloir payer le mec plus cher et il sera moins opérationnel si il a fait toute sa scolarité à la fac.
J'encadre une thésarde qui passe la moitié de son temps dans notre entreprise, on cofinance le truc avec une bourse CIFRE etc. Ca a évidemment un intéret dans notre entreprise. On ne fait pas de la recherche nous-même, mais nos clients, oui.
Même dans un domaine hors recherche, quelqu'un qui a fait un doctorat sérieux est bcp, bcp plus opérationnel qu'un type qui sort d'école, sur tout un tas de point (organisation long terme, relationnel, communication, analyse existant, esprit d'innovation, reporting...)
"Ma" thésarde jongle avec un tas de trucs, je ne lâcherais clairement pas le random étudiant après son stage de fin d'étude là dedans.
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Publié par Thesith
Sérieux tu découvres ça ? Bien sûr que ces grilles existent et ça depuis toujours. En prime ça détermine totalement la suite de ton parcourt concernant ton salaire. Puisque comme tu pars de plus haut, à la fin du gagneras plus.

Et je suis d'accord pour moi c'est totalement idiot comme système. Certes le bagage de savoir compte, mais ça fait pas tout. En plus ça dépend des métiers, pour certains le diplôme est déterminant parce que c'est la formation qui permet d'être formé (exemple chirurgien) mais y a tout un tas de métier pour lesquels c'est sur le tas et l'expérience qui va faire l'énorme différence.

D'ailleurs de ce point de vue les USA c'est mieux, là bas on te jugera à tes capacités. Ici bonne chance si tu veux faire tes preuves si t'as le bon diplôme.
Je vous rassure c'est du bullshit hein.
Tout étudiant doit faire un minimum ses preuves s'il veut se faire recruter et a fortiori avec un bon salaire.
Ca passe par un bon investissement en stage, une préparation de l'entretien, un savoir-être...

Et puis ces histoires de grilles c'est qu'un élément parmi d'autres.
Par exemple une fille de mon ancienne boite sortie d'une école "pay to win" avait réussi à chopper le même salaire que moi en prétextant que son école était dans le même regroupement d'école qu'une école très réputée et que donc .. bref, en pratique le manager était en dèche de candidats, il lui a filé le salaire qui allait bien.
Citation :
Publié par Zackoo
C'est cette façon typiquement française qui consiste à croire que faire un doctorat n'a de sens que dans la recherche fondamental et public qui coule notre pays.

Un PhD apporte fondamentalement plus en terme de rigueur, de capacité de travail, de recherche, de synthèse, de réflexion qu'un "simple" master. Les entreprises françaises ne les embauchant pas, ceux si n'ont pour choix que de se diriger vers l'ONERA ou le CNRS mais ils ont beaucoup de valeur ajouté dans les entreprises aussi.
Pour le travail qu'on fait en entreprise... c'est pas bien la peine !
Au contraire, souvent on te demande de ne pas chercher trop loin, de faire dans l'efficace. Ca marche, on sait pas pourquoi, c'est pas grave, on passe à la tâche suivante.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Je vous rassure c'est du bullshit hein.
Tout étudiant doit faire un minimum ses preuves s'il veut se faire recruter et a fortiori avec un bon salaire.
Ca passe par un bon investissement en stage, une préparation de l'entretien, un savoir-être...

Et puis ces histoires de grilles c'est qu'un élément parmi d'autres.
Par exemple une fille de mon ancienne boite sortie d'une école "pay to win" avait réussi à chopper le même salaire que moi en prétextant que son école était dans le même regroupement d'école qu'une école très réputée et que donc .. bref, en pratique le manager était en dèche de candidats, il lui a filé le salaire qui allait bien.


Pour le travail qu'on fait en entreprise... c'est pas bien la peine !
Au contraire, souvent on te demande de ne pas chercher trop loin, de faire dans l'efficace. Ca marche, on sait pas pourquoi, c'est pas grave, on passe à la tâche suivante.
Les salaires sont conditionnés en fonction de ton école hein. Je suis sorti d'une fac lambda après un stage classique de Master.

J'avais fait un excellent stage sur un projet mais en Ssii. Avant l'entretien de leur proposition, je m'étais évidemment renseigné sur un peu tout les forums etc...

J'ai retenu un truc = si le mec commence à te parler d'où tu viens comme justification et pas de ce que t'as fait dans ton travail, barre toi. (je parle à des niveaux de salaire assez bas en bac+5 je parle pas de prétendre à avoir la même chose qu'une école A+)

Résultat le mec m'a sorti toutes les conneries classiques, excellent stage, on raccourcit ton stage de 1 mois on te passe en cdi avec salaire diviser par 13 avec le 13eme mois en prime je sais pas pourquoi c'est en haut que ça se décide blabla. J'ai ricané (30k l'offre en gros diviser par 13), je lui dis direct que je signe pas ça et que son contrat je le prends même pas. "tu sais d'où tu viens on peut pas te proposer plus, vaut mieux commencer bas pour que tu montés rapidement ensuite chez nous". Très mauvais ressenti pour le coup, avec les différentes remarques qui avaient été remonté sur le forum sur cet univers je pensais pas que ça y ressemblait autant.

Notre directeur de formation nous avait prévenu de pas nous rabaisser et nous a moussé en disant vous valez autant que ceux en école d'ingénieurs (etc etc...)

Enfin bref c'était décidé d'avance, résultat j'ai pris une offre au Luxembourg et je touche 60-70% de plus selon le mois et le projet est pratiquement identique. ��
Citation :
Publié par raiistlinn
Les salaires sont conditionnés en fonction de ton école hein. Je suis sorti d'une fac lambda après un stage classique de Master.

J'avais fait un excellent stage sur un projet mais en Ssii. Avant l'entretien de leur proposition, je m'étais évidemment renseigné sur un peu tout les forums etc...

J'ai retenu un truc = si le mec commence à te parler d'où tu viens comme justification et pas de ce que t'as fait dans ton travail, barre toi. (je parle à des niveaux de salaire assez bas en bac+5 je parle pas de prétendre à avoir la même chose qu'une école A+)

Résultat le mec m'a sorti toutes les conneries classiques, excellent stage, on raccourcit ton stage de 1 mois on te passe en cdi avec salaire diviser par 13 avec le 13eme mois en prime je sais pas pourquoi c'est en haut que ça se décide blabla. J'ai ricané (30k l'offre en gros diviser par 13), je lui dis direct que je signe pas ça et que son contrat je le prends même pas. "tu sais d'où tu viens on peut pas te proposer plus, vaut mieux commencer bas pour que tu montés rapidement ensuite chez nous". Très mauvais ressenti pour le coup, avec les différentes remarques qui avaient été remonté sur le forum sur cet univers je pensais pas que ça y ressemblait autant.

Notre directeur de formation nous avait prévenu de pas nous rabaisser et nous a moussé en disant vous valez autant que ceux en école d'ingénieurs (etc etc...)

Enfin bref c'était décidé d'avance, résultat j'ai pris une offre au Luxembourg et je touche 60-70% de plus selon le mois et le projet est pratiquement identique. ��
Cette boite aurait proposé autant à un polytechnicien, si elle avait trouvé un polytechnicien prêt à faire le job qu'on te proposait.

Les grilles ça peut exister dans certaines boites type cac40, ou mieux, entreprise semi-publique, mais hormis ça, ton école a une influence minime.
Pour te dire, dans les deux boites où je suis passé, la différence de salaire mensuel entre un mec A+ comme moi et un mec groupe D c'était 50 à 80€ bruts mensuels. Soit 2 à 3% du brut.
Autrement dit, n'importe quel autre facteur a une influence plus grande que celui-ci. Comme par exemple la conjoncture de la boite ou encore la capacité à négocier.

Ca peut atteindre un écart de 10% à poste égal dans certaines boites et certains domaines très spécifiques.
Par exemple en audit. Mais dans ces boites là, la politique est de lisser l'écart, à poste égal, avec les années. Et à poste de début égal, certains progresseront plus vite que d'autres, et l'impact de l'école sera au final minime.
Sauf, là encore, parce qu'il y a toujours des exceptions, si un mec utilise le réseau de l'école pour se faire connaitre et avancer plus vite.

Bref, pour voir un écart significatif du à l'école il faut se trouver dans un cas assez particulier et/ou comparer des écoles significativement différentes (en termes de classement)
L'enseignement en France souffre de notre manque de besoin industriel et des professeurs rabaissant les études professionnalisantes.

L'école devrait être pyramidale. Tu devrais laisser une grosse partie a la sortie du collège et orienter les meilleurs dans des cap/bep. Les autres allant dans la main d'oeuvre industrielles/métier peu qualifie. Une autre orientée en seconde vers les filières professionnelles et technologiques puis une autre orienter après le bac dans les études courtes ( DUT - BTS,) pour ne laisser que les meilleurs en étude supérieure.

Le problème est que la main d'oeuvre industrielles s'est réduite comme peau de chagrin. Donc il faut faire passer dans les classes supérieures et on les traîne ainsi de suite afin de ne pas faire exploser les chiffres du chômage. Les personnes limites en 3e mais ayant des parents un minimum intelligent vont en CAP mais ceux dont les parents ne jurent que par les études, ils continuent et finissent par se traîner des années mais au final ne rien faire.
Tu as des filières poubelles qui ne mènent qu'au chômage même après BAC+5 ou des BTS ( MUC par ex ) qui ne t'offre qu'employé polyvalent chez Lidl comme débouché mais les gouvernements ne font rien parce qu'une réforme d'ampleur ferait criser les syndicats étudiants et exploser le chiffre du chômage chez les jeunes ( déjà très très trafiqué avec des emplois précaires, service civique par ex, orientation vers les université des personnes vouées à échouer et autres ). 10M de chômeur en France, c'est pas un fantasme.

" Travaille à l'école pour avoir une vie meilleure " serait vraie si l'école était pyramidale.

Pour les jobs en sortie d'école beaucoup se font par le réseau,. Tu peux sortir dernier la promo, si tes parents connaissent untel, tu finis avec plus que le premier.
Ca serait sans doute plus malin d'arrêter de rembourser les traitements de santé des plus de 70 ans qui coûtent un pognon de dingue et de garder l'argent afin de financer l'éducation et la formation de la jeunesse, on fait tout à l'envers dans ce monde...

Même s'ils finissent dans un travail différent de leur domaine d'études, il faut juste les prévenir (c'est fait il me semble vu la réputation des filières littéraires). Je crois que chaque année d'études est bonne à prendre plutôt qu'aller faire le bon petit soldat le plus tôt possible...
Citation :
Publié par Zackoo
Faudrait pas oublier qu'à l'exception de Paris VI/université de strasbourg et quelques autres endroits, 95% de l'éducation supérieur française est considéré merdique par le reste du monde.
Sur quoi tu te bases pour affirmer ça ?
Citation :
Publié par aziraphale
Il y a des domaines où un PhD est très demandé.
Les maths par exemple mais des gens qui se lancent dans les maths il n'y a pas foule.
Et pas mal de domaines scientifiques.
Le truc c'est que un certain nombre de ceux qui sortent des écoles d'ingé top niveau ont aussi un PhD, et forcément ils sont privilégiés au moment du recrutement.

Après l'immense masse de PhD en psycho, histoire de l'art ou je ne sais quoi, forcément dans les entreprises ...
Je ne vais pas me prononcer pour le cursus histoire de l'art étant donné que je ne connais pas. En revanche, pour la psychologie, cela dépend vraiment de la spécialité. Tu trouveras comme partout des sujets fantasques mais aussi des sujets ancré dans des demandes concrètes émanant d'entreprises. C'est d'ailleurs l'intérêt des contrats CIFRE qui sont en partie financés par le CICE.
Il y a deux spécialités en psychologie qui interviennent régulièrement en entreprise, c'est la psychologie du travail et la psychologie sociale. Les autres interviendront plus en marge, sur des secteurs particuliers comme en EHPAD par exemple pour la psychologie du développement.

En revanche les doctorants ne sont pas aussi bien reconnus en France qu'à l'étranger que ce soit par les entreprises que par l'État. Comme le dit @Adau, les entreprises françaises se moquent totalement de savoir si tu es doctorant. La plus-value est minime pour eux. Ils vont en revanche accorder beaucoup d'intérêt à ceux issus d'école renommées ou de parcours d'ingénieur.
Citation :
Publié par aziraphale
Si tu fais un doctorat c'est à priori pour faire de la recherche non?
Pas spécialement. Certains s'arrêtent une fois le titre obtenu. Quant au terme de recherche, il est polysémique et protéiforme. Comme je l'ai explicité un peu au dessus, la recherche peut se faire totalement ou presque en dehors d'un laboratoire, in situ de l'entreprise. Certains doctorants se dirigent vers des postes de consultant qu'ils font à temps plein ou qu'ils complètent avec de l'enseignement.
Le mouvement "stylos rouges" semble prendre de l'ampleur. En tous cas sur les RS.

Je suis ça de près mais je reste pour l'instant très sceptique. Inspiré par les GJ, ça en a les avantages (spontanéité, forum de discussion...) et les inconvénients (orga bordélique, représentants sortis de nulle part avec déjà quelques trucs drôles quand on fouille les profils, catalogue fourre-tout de revendications...). Certains y critiquent les syndicats accusés de ne "rien foutre". Et là j'avoue que ça me hérisse un peu comme les GJ. Des gens qui se mettent d'un coup à couiner derrière leurs écrans qu'on ne voit jamais dans les manifs, qui ne font jamais grève et qui n'ont jamais adhéré à un syndicat (le taux de syndicalisation est passé de 40 % à 10 % en 40 ans). Bref des gens qui voient les syndicats comme des consommateurs verraient un service et qui n'ont pas compris que le syndicalisme est ce qu'en font les syndiqués, qu'il dépend de l'implication des salariés. Sans compter qu'ils les mettent tous dans le même sac en leur reprochant leur soutien aux réformes du collège puis du lycée. Ce qui est vrai pour le SGEN-CFDT ou l'UNSA mais pas pour la FSU. Et s'ils veulent du syndicat qui mord un peu plus, pourquoi ne vont-ils pas chez SUD ou la CGT qui font à peine 10 % aux élections pro à eux deux ?

Mais le plus drôle est quand on en arrive aux actions envisagées... Parce que les mouvements de grève des syndicats ne "servent à rien". C'est sûr qu'une grève qu'on ne suit pas est rarement efficace... mdr les génies. Donc on envisage la grève des notes, l'envoie de stylos rouges à l'Elysée, des rassemblements devant les rectorats, des occupations d'établissements... Ça va être drôle quand ils vont devoir se compter dans ces actions. Je suis pas sûr qu'ils soient bcp plus nombreux qu'en manif syndicale.
Et puis aucun n'a réellement compris pourquoi les GJ ont obtenu quelques mesures (à l'ampleur discutables et déjà à moitié vidées de leur substance par les applications envisagées, le diable se logeant toujours dans les détails) : l'utilisation de la violence à grande échelle... Et là j'avoue que j'ai un peu de mal à imaginer mes collègues aller brûler des voitures dans le XVIe, caillasser les fdo ou défoncer des vitrines. C'est sûr que Blanquer ne doit pas dormir de la nuit en pensant aux barricades rue de Grenelle.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
Oui et puis les profs sont bien tenus par leurs super syndicats, pas du tout vendus
Lol. Vas-y explique moi en quoi les syndicats sont vendus. Ça m'intéresse.
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
Oui et puis les profs sont bien tenus par leurs super syndicats, pas du tout vendus
Perso je suis adhérent au SNALC. Je ne me retrouve pas du tout dans ton propos.
Rarement vu des gens aussi impliqués.

Citation :
Publié par Xh0
Lol. Vas-y explique moi en quoi les syndicats sont vendus. Ça m'intéresse.
Il parlait du SNES.
Et en quoi le SNES est-il vendu ?

Il s'est opposé à toutes les dernières réformes (contrairement à l'UNSA et au SGEN), demande le dégel du point d'indice... En quoi serait-il plus vendu que le SNALC ou SUD ? Parce qu'il siège dans les CAPA ?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
Non mais concrètement, ils font quoi pour vous vos syndicats majoritaires ?
Vos traitements sont meilleurs ? Vos conditions de travail sont bonnes ?
Un syndicat n'est puissant que si les gens y adhèrent et s'y impliquent. Le taux de syndicalisation est passé de 40 % à 10 % en 30-40 ans.

Dans mon bahut, on doit être 7 ou 8 syndiqués sur 40, les mêmes qui suivent les mouvements de grève. Souvent ce sont les rares encore un peu politisés. Les autres... Rien. Ah si, ils viennent te voir quand ils ont un problème de mutation ou une inspection qui s'est pas passée correctement. Parce que là, tiens, finalement on a besoin du syndicat. Les profs sont à l'image du reste de la société. Ce sont devenus des individualistes consommateurs où le seul rôle encore valable d'un syndicat est la défense de leur situation individuelle quand ils sont en bisbille avec l'administration. L'idée même d'organisation collective ou de lutte sociale les indiffère.

Partant de là, tu veux qu'ils fassent quoi les syndicats ? S'ils déclenchent un mouvement, ils savent que trop peu de monde suivra pour que ça ait un impact. Le MEN est très conscient de ces faiblesses et en jouent. Résultat, toutes les réformes passent comme une lettre à la poste depuis 20 ans. Ça grogne en salle des profs mais perdre 80 € pour une journée de grève au résultat non garanti, merde, on n'a pas les moyens tu comprends...

Alors maintenant, après 40 ans d'affaiblissement et 40 % de perte de pouvoir d'achat relatif, certains commencent à couiner que commencer à 1,2 smic à bac +5 c'est un peu raide. Alors on fait un groupe FB et on s'excite derrière son écran en mode #pasdevagues, stylos rouges... On verra combien ils seront quand il faudra aller manifester dans le froid, qu'ils se feront convoquer pour un petit recadrage menaçant par la hiérarchie...

Et je vois donc toujours pas en quoi les syndicats sont "vendus"'. Affaiblis, oui. Mais les premiers responsables, sont les enseignants eux-mêmes.

Dernière modification par Xh0 ; 04/01/2019 à 22h13.
Surtout que cela fait un paquet d'année qu'en France tout est fait pour que les syndicats soient perçus comme inutiles. Un syndicat tout seul ne fera jamais rien si y a personne en face qui accepte de discuter avec...
Citation :
Publié par Xh0
Et en quoi le SNES est-il vendu ?

Il s'est opposé à toutes les dernières réformes (contrairement à l'UNSA et au SGEN), demande le dégel du point d'indice... En quoi serait-il plus vendu que le SNALC ou SUD ? Parce qu'il siège dans les CAPA ?
Tu es visiblement encore jeune et naïf
Les premiers à dire du mal des syndicats enseignants sont les syndicalistes enseignants. Des autres syndicats. Quand tu es dans un gros bahut, du coup, tu entends toutes les turpitudes possibles sur tout le monde. A force, comme tu n'as pas la force de tout vérifier, je pense que ça fait son effet.

Et du coup, ça vous donne un petit indice du "pourquoi les syndicats enseignants ne servent à rien ou presque" : je vous donne un autre indice plus bas


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    la Fédération CGT de l'Éducation, de la Recherche et de la Culture (Ferc CGT ) et son organisation syndicale CGT Educ’action
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    la Fédération Autonome de l’Éducation Nationale (FAEN) et ses organisations syndicales :
    - SNCL (syndicat national des collèges et des lycées),
    - SNAPAI (syndicat national autonome des personnels d’administration et d’intendance),
    - SIES (syndicat indépendant de l’enseignement scolaire),
    - SPIEN (syndicat pluraliste et indépendant de l’éducation nationale),
    - SAGES (syndicat des agrégés de l’enseignement supérieur).
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    la Fédération Solidaires, Unitaires et démocratiques éducation (SUD Éducation)
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    le Syndicat National des Personnels Techniques, Scientifiques et des bibliothèques de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Culture (SNPTES)
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    la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) et ses organisations syndicales :
    - SNES (syndicat national des enseignements de second degré),
    - SNEP (syndicat national de l’éducation physique),
    - SNUEP (syndicat national unitaire de l’enseignement professionnel),
    - SNUIPP (syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et Pegc),
    - SNICS (syndicat national des infirmiers-conseillers de santé),
    - SNASUB (syndicat national de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques),
    - SNUPDEN (syndicat national unitaire des personnels de direction de l’éducation nationale),
    - SNPI (syndicat national des personnels d’inspection),
    - SNUAS (syndicat national unitaire des assistants sociaux des 3 fonctions publiques).
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    la Fédération des Sgen-CFDT
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    l’Union Nationale des Syndicats Autonomes Éducation (UNSA Education) et ses organisations syndicales :
    - SE-UNSA (syndicat des enseignants),
    - AetI-Unsa (syndicat de l’administration et de l’intendance Unsa),
    - SN2D (Syndicat National des Directeurs Délégués aux Formations Professionnelles et Technologiques),
    - Itrf-Bi-O (syndicat des ITRF/ITA, de bibliothèque et ouvriers de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’éducation nationale et de la culture),
    - SNASEN (syndicat des assistants sociaux de l’éducation nationale),
    - SNIES (syndicat national des infirmières et infirmiers éducateurs de santé)
    - SNMSU (syndicat national des médecins scolaires et universitaires),
    - SI-EN (syndicat national de l’inspection de l’éducation nationale),
    - SNPDEN, (syndicat national des personnels de direction de l’éducation),
    - SNIA-IPR (syndicat national des inspecteurs d’académie – inspecteurs pédagogiques régionaux).
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    Syndicats efficacité indépendance Laïcité – Convergence (eiL-Convergence) et ses organisations syndicales :
    - SNCA (syndicat national des certifiés et des agrégés),
    - SNEPAG (syndicat national éducation des personnels d’administration et de gestion)
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    la CFTC enseignement public et recherche (CFTC Epr)
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    la Confédération Syndicale de l’Éducation Nationale (CSEN FGAF) et ses organisations syndicales :
    - SNALC (syndicat national des lycées et des collèges),
    - SNE (syndicat national des écoles),
    - SPLEN-SUP (syndicat des personnels de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche)
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    la Confédération Française de l’Encadrement CGC (CFE-CGC) et son organisation syndicale Action et Démocratie
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    la Fédération Nationale de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation Professionnelle – Force Ouvrière (FNEC-FP-FO) et ses organisations syndicales :
    - SNFOLC (syndicat national force ouvrière des lycées et des collèges),
    - SNUDI-FO (syndicat national unifié des directeurs et instituteurs de l’enseignement public – FO),
    - SPASEEN-FO (syndicat national des personnels administratifs des services extérieurs de l’éducation nationale – FO)
    - SMEDEN (syndicat national des médecins de l’éducation nationale),
    - SNFOIEN (syndicat national force ouvrière des infirmiers de l’éducation nationale),
    - SNETAA-FO (syndicat national de l’enseignement technique action autonome – FO),
    - ID-FO (Indépendance et Direction FO)
    - SNFOASEN (syndicat national FO des assistants sociaux de l’éducation nationale)
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    le Syndicat de l'Éducation nationale, de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (Senres)
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    le Syndicat des Inspecteurs d'Académie (SIA)


Et encore, il en manque.
Citation :
Publié par meryndol
purée mais y a combien de paroisses comme ça ???
Et ça, c'est juste pour l'éducation nationale. Chacun avec leurs représentants qui au plus haut niveau deviennent des syndicalistes professionnels. Multipliez ça par 40 pour avoir une idée du paysage syndical en France. Et demandez-vous pourquoi Macron (et Hollande, et Sarkozy et surtout le Medef...) ont pu les piétiner allègrement -ou les acheter, pardon lubrifier les rouages sociaux.

Personnellement, je refuse de me syndiquer, ou de demander quoi que ce soit aux syndicats tant qu'ils ne seront pas foutus de s'unir un minimum. Je demande pas un syndicat unique, hein, il y a de la place pour 3 ou 4 selon les branches. Mais quand on sait que chaque fédération a ses courants et ses dissidents...
Il ne s'agit pas de gueuler contre le SNES par principe.
Le SNES est le syndicat majoritaire, et il a toujours accompagné toutes les dégradations concrètes de notre métier tout en prétendant s'y opposer et en étant subventionné pour cela.
Et quand je parle du SNES je ne parle pas de chacun de ses membres, mais de l'organisation.
Après, dans mon collège, on est dans un cadre intersyndical et unitaire, et c'est parfait comme cela.
Mais je note que le SNES a tenté de faire passer le CA sous sa liste... ce qu'aucun autre syndicat ne s'est permis de proposer (après, c'est de bonne guerre, mais on voit qu'on est dans une démarche politique à son profit, et pas à celui des collègues sur le terrain, qui n'ont rien demandé).
Personnellement, j'ai été contraint de réagir à des attaques personnelles et professionnelles tout à fait dégueulasses de la part de quelques uns de ses membres en 2006 lors du CPE... Je n'étais encarté nulle part, je me contentais de faire l'appel dans un contexte de troubles lycéens assez graves, et je me suis fait considéré d'office comme un "briseur de grève" (???) parce que je faisais l'appel de mes élèves et que je notais que les appels à la démission du gouvernement placardés partout dans les couloirs du lycée ne relevaient pas particulièrement de la sphère "syndicale"...
Je n'ai pas vu cela chez d'autres. Du coup, désolé, mais mon image n'en est que négative.
Et encore, je reste "light".
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