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Des gouttes d'eau qui peuvent servir à hydrater un peuple bien assoiffé, il est aussi temps d'aller remplir les camions citernes là où ce trouve cette fameuse eau.
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11/12/2018, 16h53 |
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[POGNAX] [Gilets Jaunes] Causes, mouvement et conséquences
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Pazimpa Sambata |
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#534790
Invité
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11/12/2018, 17h01 |
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#534790 |
#20997
Invité
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11/12/2018, 17h10 |
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#20997 |
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Citation :
- ho putain ils ont pas mordu ! on fait quoi ! ! - Bon moi je rebalance la prime de noel ! - les autres, essayez de préparer des trucs, sinon c'est la cata ! ! |
11/12/2018, 17h24 |
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#534790
Invité
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11/12/2018, 17h33 |
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#534790 |
#20997
Invité
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11/12/2018, 17h46 |
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#20997 |
#25762 |
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Citation :
Donc ouai, bonne nouvelle cette aide, meme si il m'aurait étonné qu'elle ne soit plus là. |
11/12/2018, 17h54 |
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Citation :
Pour replacer le tout dans un contexte particulier: Turquie: Mon père quitte l'école à 10 ans pour travailler parce que l'argent que son père apportait ne suffisait pas (il est deuxième en partant du bas, avec 2 frères et 2 sœurs. Juste une soeur est plus grande que lui). Il a ensuite travaillé comme marchand de tapis, développe ses langues et a rencontré ma mère et se met à son compte en créant sa boite dans le cuir (Parcours assez typique du turc qui réussit à sortir du lot). Il commence à faire fortune, et pas qu'un peu: des millions de $ avec une clientèle principalement russe. Ouverture de boutiques, usines etc... Je me souviens de clients russes qui venaient des valises pleines de billets verts (No joke hein! Comme dans les films. Avec la pouffe blonde et tout). Des sorties. Avec à chaque fois des invités de marques. A la maison? Des invités de marques (politiciens, hommes d'affaire, tout le gratin). A ma circoncision, j'ai eu la femme du PM ministre dans les années 80. Mes parents étaient dehors 4-5 soirs par semaine, sur des tables énormes; et où bien évidemment personne ne refait le sketch de l'addition: Non c'est mon daron qui paie. Mais son problème, c'est que cet argent qui tombait par millions, et qu'il n'a jamais vu avant de sa vie: Ben il ne savait pas le gérer. Pas d'investissements solides (sur la pierre, par exemple). A l'époque ma mère avait envisagé d'acheter un hôtel particulier dans Paris. Niet de mon père. Mais le garage comporte des Porsches qui ne sont jamais sorties en Turquie, les premières Merco, 2-3 de chaque à chaque fois, etc... Les maisons énormes avec piscine, n'oublions pas. Bref, de la thune à ne plus savoir qu'en faire. Ma soeur et moi? on a juste à faire des caprices pour obtenir ce qu'on voulait, malgré les protestations de ma mère. En 98: Crise économique en Russie. C'est la cata; tout s'éclate. Mon père: Pouf faillite. Débarquement des huissiers: tout saisi. Poursuites judiciaires et financières sur mon père: il s'exile en Belgique chez des amis et sombrent dans une dépression totale. Sa famille? ses frères, ses cousins; qu'il a tous employé dans sa boite: Ben ils lui ont tous (sauf les sœurs mais elles n'avaient que peu de moyens et le père) tourné le dos. La bonne grosse dépression totale. On n'a plus eu de nouvelles de lui pendant 5 ans. Pendant ce temps, ma mère était femme au foyer, qui vivait une vie très tranquille. A dépenser une fortune en fourrure, en bijoux. Mais on s'en foutait, on l'avait la thune à l'époque. Ben après elle a dû se mettre au boulot. Elle qui avait fait des études de journalisme, elle a repris l'ancienne boutique de tapis de mon père. Elle a appris sur le tas. Zéro formation, zéro chômage, zéro possibilité de financière pour un coup de pouce. C'était bosser, trimer peu importe ce que c'était parce que sinon c'était tout simplement pas de bouffe. Et ma mère n'a jamais jamais lésiné sur les efforts à fournir pour que ma sœur et moi on ait une éducation correcte, et c'est là que je l'admire: On a continué d'étudier dans la même école privée française; mais avec un statut de boursier. C'était pas ouf, mais on survivait. Sans APL, sans aides à l'électricité ou je ne sais quoi. On a eu des gros coups de main de la part d'amis mais voilà. J'ai eu mon bac, je suis allé en France pour mes études supérieures: J'ai merdé, j'ai fait le con. Pas dans le sens drogues, etc (j'ai jamais touché à un pet/joint/cigarette). J'ai juste eu la flemme d'aller en cours. Je séchais mes cours pour aller rejoindre mes potes et jouer aux Warhammer. J'ai acheté des figurines et de la peinture avec les sous que m'envoyaient ma daronne. Forcément, je n'avais plus d'argent au 10 du mois. Mais j'avais des super potes qui ne m'ont jamais laissé tomber, ils m'ont aidé. Mais j'avais honte. J'avais beau avoir honte, j'arrivais pas à me contrôler. Ton histoire de conserver un morceau pour plusieurs jours, je le connais: J'ai conservé des morceaux de pizza. Des pâtes. Comme toi, Je me suis gamelé en première année. Et tout ça aux frais de ma mère qui avait déjà une galère sans nom pour joindre les deux bouts. Et après j'ai eu une leçon de vie comme jamais (de par d'amis et ma mère et surtout une personne que j'ai considéré très tôt comme substitut de mon père et qui deviendra par la suite mon boss actuel); et c'était la dernière gifle que j'ai mangé de la part de ma mère; Et pourtant j'en ai mangé des mandales, notamment de par mon insolence . Je me suis repris, je me suis dit que ça suffisait et que je ne voulais plus vivre comme ça: Je suis rentré en France, j'ai passé mon IUT (donc pas des études de ouf hein); je me suis inscris à une école d'ingénieur par alternance parce que je voulais allier boulot + études, et je me suis planté aux concours. J'ai arrêté les études et j'ai cherché du taff. Je n'ai pas trouvé dans mon secteur alors j'ai pris tout ce qui venait. Mais tout. Et n'importe quoi, pourvu que cela payait: Vente, Quick, commissions de peinture, rien à foutre que cela soit "pas à la hauteur de mes capacités". J'ai eu un taff dans mon secteur (BTP) et ça ne s'est pas super bien passé car la boite a fermé et donc licenciement progressif. Rebelotte: tout et n'importe quoi. Pourvu que je ne dépende plus de ma mère. Puis après j'ai eu une chance inouie: Un taff, dans mon secteur toujours. Mais à l'étranger: Ca veut dire quitter ses amis (5 ans), son logement, tout remballer et se barrer. Je m'en souviens comme si c'était hier: J'étais au GW à jouer à Warhammer (encore) on était un Mardi. Mon boss (actuel) me dit "j'ai besoin de quelqu'un, qui ait une formation dans la construction mais surtout qu'il sache parler français anglais turc." J'ai dit OK "Non mais réfléchis un peu". Mercredi je préparais mes affaires et je signais l'état des lieux de sortie Jeudi. Vendredi soir j'étais dans l'avion. Aujourd'hui: Ca fait 7 ans que je bosse dans cette boite: j'ai bossé en Turquie, en Irak, en Géorgie, en Syrie, et bientôt peut-être en Libye puisque je suis en charge du chiffrage d'un projet de + d'1 Mds (milliard) d'€. Tu veux savoir ce que font les gouvernements pour leur population? RIEN J'ai fait tout ce que m'a dit de faire mon boss. Couler du béton? je l'ai fait. Conduire un manitou? je l'ai fait. Récurer les chiottes? Idem. J'ai toujours appliqué les consignes, accepté de travailler dans les conditions de vie et de travail les plus merdiques: Pendant Daesh en Irak, j'y étais hein. Bosser à 1800m d'altitude sous -20/-30 degrés, je l'ai fait aussi. Et aujourd'hui je commence à payer tout les fruits de mes efforts, et je gagne ma vie plutôt bien: Heck je commence même à investir dans l'affaire d'un ami, sur un projet qui me tient à cœur (ouais, toujours les Warhammer c'est mon vice): j'y ai mis 35k € parce que je ne voulais pas mettre plus pour me garder de côté de quoi vivre et encaisser un coup dur; ça fait 1 an) J'ai bossé avec des gens qui ont connu et qui connaissent la misère. Mais pas la misère avec le RSA, les allocs et tout hein; non rien. Que dalle: La misère. C'est à dire qu'ils ont absolument 0 rentrées d'argent s'ils ne travaillent pas. A tel point qu'ils taxaient à des amis pour se noyer dans l'alcool parce qu'ils ne savaient pas quoi faire. Je leur ai proposé du taff et leur ai expliqué comment tenir un budget. Y'en a un j'ai même dû lui refiler son salaire au fur et à mesure pour ne pas qu'il lâche tout: Aujourd'hui ce même gars s'en sort plutôt bien. Je ne vais pas me présenter comme un modèle, je n'en suis clairement pas un. Je ne cherche pas non plus à dire "moi je sais tout et vous vous ne savez rien", clairement j'ai encore beaucoup à apprendre: Je me prends des dérouillées tous les jours par mon boss . Par contre qu'on vienne me faire la morale en mode "tu ne connais pas la pauvreté, tu ne l'as pas vécu, tu n'es pas capable de savoir ce qu'est un sacrifice et venir pour dire "il suffit de se sortir les doigts du cul" c'est trop facile! etc" ben c'est clairement non les mecs. Oui: Ce n'est pas avec un yakafokon que ça se fait. Mais putain, se sortir les doigts du cul et consentir à faire des efforts, c'est déjà un bon début. Et c'est l'exemple même de Macron qui dit au jeune de traverser la rue et d'aller voir des gens. ET si ce n'est pas la rue, c'est la ville. Si ce n'est pas la ville, c'est la région. Ou le pays. Ou le continent. Bref! Alors quand je vois ces GJ, leurs revendications et leurs jérémiades, alors qu'ils sont en France, ça me troue le cul; pardonnez moi. Citation :
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Donc le Bezos, je m'en fous un peu. Amazon idem. Les Zuckerberg et Facebook: idem, j'essaie d'utiliser leurs services le minimum possible. Qu'il y ait 90% de thunes détendus par 1% de la pop mondiale (ou je ne sais plus quelles chiffres) me laisse indifférent, honnêtement. Par contre, que les boîtes françaises en France ne paient pas leurs impôts en France, ou que ce soit pareil pour ceux qui se barrent (Genre Johnny, Florent Pagny, et autres); je trouve ça nettement plus problématique. Mais je pense qu'à ce sujet, on a du taff à faire d'abord dans notre système des impôts. Citation :
J'ai vu, côtoyé, travaillé avec des pauvres qui n'ont pas accès aux avantages sociaux fournis par l'état français (et donc nous). J'emploie même des pauvres pour qu'ils puissent s'acheter des putains de chaussure à la place de claquettes qui tiennent en place parce qu'ils ont trouvé un lacet défait dans les poubelles alors qu'il fait max 10 degrés dehors. Je me suis tapé des kg de bagages pour ramener les fringues que je n'utilisais pas et que j'avais stocké chez ma mère sur un projet où je bossais pour les redistribuer à mes employés qui ne pouvaient pas se permettre. Bref, des pauvres. Donc le couplet "je crois que t'as jamais vu un pauvre de ta vie mdr", tu seras gentil, tu le remballes. Tes "pauvres" ont encore eu droit au RSA, qui partait en clopes (et probablement en alcool aussi?). Citation :
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Et après t'es dans les rues à réclamer du pouvoir d'achat. C'est trop compliqué de demander aux gens d'être responsables? Citation :
Un référendum populaire pour réclamer 2K net de SMIC et couler les boîtes? Tu veux un vrai régime autoritaire? Les GJ, ils seraient tous alignés mon pote. Tes amis GJ youtubers appelant à monter chez Macron, ils obtiendraient une descente des flics chez eux, sans mandat de perquisition, et les embarqueraient, manu militari sans aucune explication. Tu n'aurais même pas le droit de les voir en taule. Si tant est qu'ils seraient en taule. T'appellerais Emmanuel Macron de "fdp" ou une quelconque insulte sur les réseaux sociaux? Idem. Avec un procès au cul. Et tout ça, je les ai connu/vu aussi. Et je dirais même: je les connais encore. Citation :
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11/12/2018, 18h02 |
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#534790
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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11/12/2018, 18h02 |
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#534790 |
#25762 |
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Le "vos gueules, c'est pire ailleurs" me fout de plus en plus la gerbe. |
11/12/2018, 18h21 |
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11/12/2018, 18h24 |
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#25762 |
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