Dieu / Déesse créateur/trice
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[Modéré par Zackoo : troll. ] Dernière modification par Zackoo ; 08/11/2018 à 08h01. |
08/11/2018, 08h00 |
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[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société
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#486543
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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08/11/2018, 11h34 |
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#486543 |
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08/11/2018, 12h38 |
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Dieu / Déesse créateur/trice
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[Modéré par Silgar]
Dernière modification par Silgar ; 11/11/2018 à 21h08. |
08/11/2018, 14h15 |
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08/11/2018, 14h40 |
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08/11/2018, 14h51 |
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08/11/2018, 15h02 |
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08/11/2018, 15h57 |
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Alpha & Oméga
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"Du coup pas de problème ! C'est réglé". Heureusement que vous êtes là. La famille c'est vraiment un truc du passé.
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08/11/2018, 19h58 |
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Mon propos, c'est plutôt que le contexte d'épanouissement d'un enfant est un réseau complexe d'éléments qui ne peut pas se résumer à la présence de la mère, la présence du père, un papa une maman, un frère aîné une sœur cadette, etc. Un élément isolé du contexte socio-culturel dans lequel l'enfant grandit n'est pas prédictif de son épanouissement. Toute déviation par rapport à la norme sociale admise comme optimale peut se compenser. Considérer qu'une structure familiale non canonique est forcément dysfonctionnelle et l'est plus ou plus souvent que le canon, ça n'a pas été montré avec une reproductibilité transculturelle suffisante, à ma connaissance, pour en faire une vérité générale. Ca reste particulièrement intéressant d'étudier scientifiquement les impacts des déviations à la norme sociale sur l'épanouissement de l'enfant pour donner aux parents des outils pour établir des stratégies compensatoires ou des stratégies tout court d'ailleurs. Mais depuis que je m'intéresse en néophyte au sujet des études de Baumrind et de ses héritiers (un peu plus de deux décennies), je n'ai jamais lu aucune étude qui concluait sur une prédictivité d'un seul élément du contexte, quel qu'il soit, sur l'épanouissement de l'enfant. Les corrélations observées ne permettent de conclure qu'à des influences mais les facteurs sont toujours multiples. Par rapport à la question sur la loi privilégiant l'intérêt supérieur de l'enfant, la seule que je connaisse en droit français est l'article L112-4 du CASF et il n'est pas question de la présence des parent. Même dans la CIDE, il n'est pas question de la présence des parents. L'intérêt supérieur de l'enfant est affirmé comme principe structurant à l'article 3.1, certes, mais l'article 20 est assez explicite sur la dissociation de l'intérêt supérieur de l'enfant de la présence de ses parents dans son environnement. Citation :
Il y a peut-être confusion avec les références à la présence de la mère (génitrice) mais ça couvre surtout la grossesse et l'allaitement. C'est à mon avis plus pour garantir les besoins physiologiques du nouveau-né que réellement son épanouissement. Je doute d'ailleurs que la loi puisse en même temps imposer la présence des parents pour garantir l'intérêt supérieur de l'enfant et autoriser les services sociaux à retirer la garde d'un enfant à ses parents maltraitants, autoriser le financement et la gestion des orphelinats ou légiférer sur le droit de garde après un divorce. Ça rendrait la loi illégale par rapport à elle-même, donc ça m'étonnerait que ça soit ne serait-ce qu'envisageable. Je pense que la notion d'intérêt supérieur de l'enfant sert plutôt à dire que dans une situation conflictuelle concernant un enfant, les volontés ou les désirs des adultes en conflit ne doivent pas avoir plus de poids que la volonté de l'état d'offrir à l'enfant un environnement le plus épanouissant possible. En ça, encore une fois, il me semble que les études sur les stratégies parentales sont très utiles pour établir des hypothèses aussi bien vérifiables que critiquables et éviter qu'on privilégie les points de vue culturels non (encore) prouvés ou même seulement observés scientifiquement. |
09/11/2018, 02h29 |
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Citation :
Pour commencer, comme je le disais déjà dans mon précédent message, la psychologie du développement ne s'est pas spécifiquement intéressée à l'influence d'une famille monoparentale dans la construction de l'enfant puisqu'elle cherchait surtout et avant tout à comprendre déjà comment cette chose poussait (physiquement, psychiquement, cognitivement, socialement, etc ...). Ce qui est déjà un énorme chantier en soi. Ainsi, penser que la psychologie du développement aurait pu ou du se poser la question de l’influence d’une famille monoparentale sur la construction de l’enfant, n'a pas de sens. C'est juger le passé au regard du présent. Quand on porte un regard historique, on inscrit les éléments dans le contexte de l'époque. À cette époque, les travaux sur le développement de l'enfant en étaient à leurs balbutiements et la société portait peu d'intérêt à la question de la monoparentalité. Les chercheurs n'avaient pas de raison de creuser dans ce sens. Si on devait pousser le raisonnement d' Les études traitent donc peu de la dyade mère-enfant mais plus généralement de l’interaction avec un adulte. Les fois où il est question uniquement de la mère, le sujet du genre n’est pas posé. Autrement dit, l’objet de l’étude quand la mère est présente et spécifiquement mentionnée, n’est pas d’étudier l’effet d’interaction entre la mère et l’enfant mais l’enfant avec un adulte. Les études ne portaient pas spécifiquement sur l’influence du genre « féminin » dans la construction de l’enfant. L’inverse est réciproque. Il n’y avait pas d’étude, du moins à ma connaissance, portant spécifiquement sur l’influence du genre « masculin » dans la construction de l’enfant. Les études portent majoritairement sur l’influence d’un adulte sur la construction de l’enfant. Ainsi, même si la mère est mentionnée (car historiquement la plus présente et active dans l’interaction avec un nouveau-né) la variable du genre n’est pas spécifiquement prise en compte. Puisque vous vous posez la question sur ces dernières pages de l’influence du genre et l’influence du groupe familial, il me semble important de rappeler ce que perçoit un bébé de l’adulte dans ses premiers mois. Ce que perçoit un tamagotchi : Le nouveau-né, dès les premières semaines est capable de percevoir partiellement les visages et s’attardera plus longuement sur un visage qui lui est familier. Zazzo, qui s’est intéressé aux manifestations comportementales, a découvert en 1957 que le nouveau-né était capable de comportements d’imitations. Il discerne des mouvements et des mimiques dynamiques du visage : il est ainsi capable de différencier une bouche ouverte d’une langue tirée. Il arrive également à différencier la voix de sa mère d’une inconnue en se fondant sur l’intonation, l’accentuation, le rythme, etc… Les mères vont aussi avoir des réactions singulières en adaptant leurs comportements et expressions à l’enfant. Ainsi le nouveau-né va capter cette expression et se caler dessus. Deleau (1990) parle de « routines interactives » qui rythme les activités (bain, bercement, etc…). Ce mécanisme est important puisque c’est notamment à travers l’imitation que l’enfant va se développer. Le nouveau-né est donc capable de reconnaître une personne qui lui est familière mais il ne discernera pas son genre et n’aura aucune idée du « statut » (père, mère, nourrice, etc…) de la personne qui s’occupe de lui. À partir du deuxième mois, les comportements du bébé se caractérisent par des conduites de contemplation avec un engagement visuel intense. On parle d’aimantation visuelle pour signifier que le bébé a de la peine à détourner son regard de la fascination pour le visage. L’expérience du « visage impassible » consiste à demander à la mère d’instaurer une interaction avec son bébé puis de subitement figer son visage. Oui, on aime particulièrement faire souffrir les bébés en psychologie. Face à cette réaction, les bébés vont éviter le regard et moins sourire. Les réactions du bébé sont identiques quelles que soient la culture et les personnes impliquées : mère, père ou non-familier. Le bébé cherche donc l’interaction avec autrui. L’absence d’échange (un visage impassible) va perturber le bébé indépendamment de la proximité relationnelle qu’il a avec la personne interagissant avec lui. On constate donc que le bébé a une perception « partielle » de ce qui l’entoure. À moins de ressembler à un tableau Picasso, il vous reconnaîtra si vous interagissez régulièrement et qualitativement avec lui, indépendamment de votre sexe ou statut familiale. L’attachement et les premiers liens sociaux : L’attachement résulte d’un besoin fondamental : l’interaction sociale. Une absence d’interaction sociale engendre d’importantes carences (enfants orphelins, enfants abandonnés). L’enfant possède des « outils » pour interagir avec la personne qui s’occupe de lui (sourire, pleurs, cris, contact visuel et suivi par le regard, etc…). L’adulte possède également des « outils » pour interagir avec l’enfant qu’il mobilisera en fonction de sa sensibilité émotionnelle et sa capacité à percevoir les signaux de l’enfant. Ainsi, il va pouvoir intervenir de manière adaptée au rythme propre de l’enfant. Ce qui va permettre à l’enfant de donner du sens à ses actions. C’est par la réciprocité des échanges entre l’enfant et l’adulte que s’installe et se développe le lien d’attachement. Il existe trois phases : - La phase d’orientation du bébé vers tout partenaire humain (0 à 3 mois). Le bébé ne montre pas de différence marquée entre les personnes ; - La phase d’attachement focalisé (3 à 7 mois) où l’enfant montre des réponses sociales sélectives et privilégiées envers la personne qui lui donne les soins. Il commence donc à différencier les familiers des non-familiers. - La phase de consolidation du lien d’attachement (jusqu’à 18 mois environ) où l’enfant élargit le nombre de figures d’attachement. Ewi, l’attachement exclusif n’existe pas ! L’enfant est normalement attaché à plusieurs figures (mère, père, fratrie, grands-parents, nounou, etc…). À la suite de l’acquisition du processus d’attachement, viendra celui du détachement. La capacité à tolérer la séparation. Je ne vais pas m’attarder plus que ça sur les différents types d’attachement, et les conséquences qu’ils peuvent avoir. Il existe également un phénomène de transmission intergénérationnelle du type d’attachement. En gros et schématiquement : l’éducation que l’on a reçue influence l’éducation que l’on applique. Mais ce n’est pas un phénomène déterministe. L’adulte comme l’enfant peuvent ne pas appliquer ou « écouter » cette héritage. La différenciation moi/autre : J’aborde ce sujet puisque tu faisais allusion à l’importance de la figure paternelle pour la différenciation moi / autrui. Il s’avère que Wallon (1956) s’est intéressé au processus d’individualisation de l’enfant, qu’il découpe en 4 étapes : - La première étape correspond à la naissance de la jalousie vers 7- 9 mois. À cet âge, l’enfant ne perçoit que les relations dyadiques et ne conceptualise pas encore les relations sociales à plusieurs. - La deuxième étape se situe vers 2-3 ans où l’enfant apprend à connaitre les autres en tant qu’autres personnes. - La période de 3 à 5 ans voit ressurgir des réactions de jalousie. Par exemple, la jalousie apparaissant à la naissance d’un petit frère quand les parents s’occupent du dernier tamagotchi. L’aîné va éprouver de la jalousie car il ne conçoit pas encore que le tamagotchi ait besoin de soins et d’attention particulière. - C’est vers 6-7 ans que la confrontation à des groupes plus larges que la famille (grâce notamment à l’école) aide l’enfant à prendre un rôle déterminé en se différenciant des autres. Il accepte à cet âge-là que les autres soient arbitres de ses exploits et erreurs. On remarque donc que l’individualisation n’a pas, pour se faire, exclusivement besoin d’une figure paternelle. Pour répondre donc à ta question, j'en conclus donc que la priorité est surtout et avant tout que l'enfant est un environnement sain. Environnement qui va au-delà du groupe familial puisque la vie de l'enfant ne se limite pas à la sphère parentale. Rapidement l’enfant ira en crèche, puis à l'école. Il pratiquera parfois des activités sportives ou culturelles. Il se fera un petit groupe de copains/copines. Même si les parents sont un des fondements de la construction sociale de l'individu, l'enfant se construira aussi à travers la myriade des rencontres qu'il fera tout au long de sa vie. Je ne suis pas pédopsychiatre, ni psychologue du développement donc je ne vais pas m’exprimer péremptoirement à leur place. Je suppose qu’ils cherchent surtout à ne pas rompre le lien avec la personne prenant le plus soin de l’enfant. Il est possible qu’ils fassent l’erreur de penser que ça sera d’emblée et uniquement la mère. Mais il faut bien admettre que pour les générations précédentes, ce rôle était souvent dévolu exclusivement à la mère. Même encore maintenant, c’est pas toujours gagné Donc idéalement, on n’« arrache » pas l’enfant. On essaye de faire en sorte que la séparation se passe au mieux afin qu’il puisse côtoyer régulièrement les deux parents. Mais si ce n’est pas le cas, l’intérêt de l’enfant sera privilégié. Et il faut bien admettre que ce sont souvent les femmes qui s’occupent le plus / mieux des enfants même si l’écart se réduit de plus en plus. Donc oui, un enfant peut très bien grandir sans sa mère voire sans ses deux parents. Des enfants sont élevés par les grands-parents, un oncle ou une tante. Il existe d’ailleurs des tribus qui n'ont pas la même dynamique familiale qu'en occident. Mais cette absence ou séparation ne se fera pas forcément facilement. Tout va dépendre de la nature de la séparation et de quand elle a lieu. Il faut savoir que les événements de vie imprègnent les adultes et peuvent se répercuter inconsciemment sur les enfants. Pour ça que mes confrères utilisent l’arbre généalogique dans les thérapies familiales. Les secrets de famille, remontant à plusieurs générations parfois, peuvent avoir des conséquences sur le développement de l’individu. Par ailleurs, la souffrance liée à une séparation, absence ou parce que la famille n’entre pas dans les normes, peut être induite par la société, le regard d’autrui. L'enfant éprouvera peut-être un manque parce qu'il se comparera au groupe familial classique et constatera qu'il manque un père ou une mère au regard de ce qu’attend la société. Par exemple, il y a quelques années de cela, les enfants vivaient généralement mal les divorces. La société n’était pas aussi tolérante qu’aujourd’hui à ce sujet. Ainsi, en plus de la souffrance liée à la séparation, les enfants pouvaient être stigmatisé par les pairs, la société. Le divorce était d’ailleurs rarement expliqué aux enfants. C’était donc un moment particulièrement rude pour eux. Aujourd’hui l’événement est mieux accepté et préparé. En définitive, l'enfant a surtout besoin d'un cocon bienveillant, attentionné et stimulant. Le genre ou la structure familiale n'a pas d'influence directe sur la construction de l'enfant. En revanche, la société de part la manière dont elle traite ce sujet peut faire naître une souffrance chez l'individu. Le roux ne souffre pas d'être roux avant qu'on se moque de lui. L'enfant d'un couple homosexuel n'en souffrira pas avant qu'on le stigmatise à ce sujet. Il faut voir le développement de l'enfant comme un processus complexe et dynamique, réalisé par co-interaction avec un environnement de plus en plus large. C'est surtout la qualité de ces interactions qui est importante. Freud était psychanalyste et non psychologue ! Pour le reste, je suis d'accord avec toi. |
09/11/2018, 06h31 |
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