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Gaspard Gantzer, candidat pour Paris 2020 souhaite supprimer le périphérique, aménager/rebâtir l'espace gagné en espaces verts/logements/équipements.
Des extraits de l'article pour ceux qui ne sont pas abonnés :
Disons-le : le périphérique ne résout aucun problème. Il ne fait qu’en poser. Cette barrière de béton, longue de 35 km, est aujourd’hui la principale source de pollution à Paris, ne fluidifie même pas le trafic tant le périphérique est congestionné du matin au soir et, pour couronner le tout, coupe le Grand Paris en deux, érigeant cette distinction hors du temps entre Parisiens du centre et de banlieue.
Arrêtons de tergiverser, de lancer des missions d’information et d’évaluation. Cessons de remettre à plus tard ce qui devrait être fait depuis longtemps. Ne nous cachons pas derrière des demi-mesures, des aménagements contre-productifs ou des couvertures partielles qui ne résoudront jamais rien, mais coûteraient assurément beaucoup.
Le moment est venu d’agir : détruisons le périphérique.
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De nombreuses métropoles ont franchi le pas sans ciller. Séoul, à partir de 2002, a commencé à détruire les autoroutes urbaines construites par « Bulldozer Kim », le maire de la ville entre 1966 et 1970. Boston a emboîté le pas en 2004, comme Barcelone à partir de 2005, Birmingham, Madrid (avec l’enfouissement de la M30), Vienne avec le Ring, ou encore Montréal… Autant de métropoles qui se défont de leurs balafres internes à la recherche des mêmes objectifs : recoudre une ville déchirée, recentrer la périphérie, aérer l’espace, rationaliser les transports.
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Dès lors, trois questions se posent : avec qui, comment, et avec quels moyens, supprimer ce que les Anglais appelaient, en 2015, le « Dirty Boulevard » ? Rien ne doit se faire sans les communes et les départements qui bordent le périphérique, la région et, surtout, les Grands Parisiens eux-mêmes. Paris partage son périphérique avec plusieurs communes (Charenton, le Kremlin-Bicêtre, Gentilly…) et subit les pollutions sonores et atmosphériques avec toutes les communes limitrophes, soit 200 000 habitants à moins de 200 mètres, 396 000 à moins de 400 mètres, exposés à trois fois plus de pollution que tous les autres habitants de l’agglomération, sans compter les 28 % d’asthmatiques en plus chez les jeunes et les 50 crèches, écoles et maternelles parisiennes qui jouxtent cette voie rapide.
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A quel coût détruire le périphérique ? Non seulement la destruction du périphérique ne coûtera rien aux Parisiens, mais, à l’inverse, cela rapportera de l’argent. Mieux encore : dynamiter le périphérique coûte moins cher que d’acheter des logements privés pour les transformer en logements sociaux.Dès lors qu’on ne recouvre pas l’espace du périphérique, mais qu’on le supprime, on revient sur un coût standard d’un hectare aménagé à Paris, soit entre 50 euros et 200 euros le m² pour un terrain viabilisé et jusqu’à 500 euros le m² s’il est mis en paysage, avec un foncier presque gratuit – il est déjà majoritairement propriété de la mairie – et, surtout, une valorisation extrême de la surface du fait de l’embellissement de la zone.Reprendre ces droits sur le périphérique, qui appartient à la ville, permet d’économiser une majorité de cette somme pour la mobiliser au profit de nombreux projets qui accompagneront la suppression du périphérique : des logements (avec presque 200 hectares à bâtir), une rationalisation des services (comme les zones sportives, les écoles, les universités, les transports avec des gares multimodales) et des projets d’équipement sur presque 350 autres hectares aux abords du périphérique, des espaces verts et des cours d’eau pour des noyaux de fraîcheur urbains.A titre d’exemple, l’aménagement de 6 kilomètres d’autoroute à Séoul en zone en eau a fait baisser la température de la ville de 3,6 °C ! Voilà qui doit aussi nous faire réfléchir.
Enfin, comment le détruire ? Tout démarrera dès mars 2020, avec des objectifs et des projets clairement définis : logements, bureaux, espaces verts, équipements sportifs et culturels.
La suppression puis l’aménagement du périphérique reviennent à rebâtir 5 % de la superficie de la capitale. C’est l’équivalent d’un arrondissement !
S’agissant du déport du million de véhicules qui empruntent le périphérique chaque jour, il faut suivre les études des flux qui ont été menées à Paris ou dans d’autres grandes métropoles, avec notamment les équipes qui ont proposé des schémas de transports régionaux en 2009 et 2010 : RSHP, Castro, Grumbach, Studio09, Portzamparc, Descartes…
Les solutions ne manquent pas : Grand Paris Express, prolongement de la ligne 10 du métro jusqu’à Ivry, bouclage du tramway, auto-partage efficace et mobilité électrique, renforcement de l’A86 et utilisation de la Seine comme mode de transport à l’échelle du Grand Paris. Toutes ces propositions reflètent l’équilibre que nous cherchons entre les aménagements périphériques à l’échelle de l’agglomération, la mise en place du Grand Paris Express et la nécessaire transformation de nos pratiques de mobilités.Ainsi faudra-t-il penser une rocade, éloignée du centre, qui prendra en compte une partie de l’A86. Nous réfléchirons d’ailleurs à l’opportunité d’y inclure une voie rapide pour véhicules électriques autonomes, comme le propose Roland Castro.En somme, la réorganisation des transports reposera sur deux piliers : la mise en service du Grand Paris Express, hélas reportée par le Gouvernement à 2024-2030, et l’évolution des pratiques de transport de demain : covoiturage, transports doux, véhicules autonomes.
Qu'en pensez vous ?
Personnellement je suis parisien, l'idée séduit forcément à priori (enfin non, à priori j'ai trouvé ça plutôt ridicule je dois dire) mais ça sent la fausse bonne idée vu le contexte des transports parisiens (saturés aujourd'hui, à voir avec le GP), sans compter que se lancer dans des travaux herculéens, je ne sais pas si c'est le bon moment.
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