Exterminer les moustiques : pour ou contre ?

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- le forçage génétique n'a A PRIORI aucune raison de frapper une autre espèce que celle ciblée. Des études complémentaires sont nécessaires par principe, mais quand on dit "le risque que ça foire", ce serait cool de proposer un début de piste sur le "comment ça peut foirer". Précisons de suite que "certains pourraient y échapper" ne sera pas un argument valable, puisque c'est déjà le cas avec les insecticides, auxquels les moustiques deviennent résistants.
Ce que je crains, ce sont les effets secondaires imprévus qui peuvent apparaitre. Ce ne serait pas une première fois. Une fois lâché dans la nature, il y a tellement de choses incontrôlables. Par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinc...utours_en_Inde



Citation :

Un produit vétérinaire cause de toutes ces disparitions

La cause fut trouvée par le Dr Lindsay Oaks et son équipe en 2003 : le diclofenac, qui est un anti-inflammatoire commun donné au bétail. Il est utilisé pour le traitement symptomatique de toutes inflammations, fièvres et/ou douleurs associées à une maladie ou blessure. Il fut largement utilisé en Inde à partir des années 1990. Un vautour est exposé à des doses mortelles du diclofenac s’il mange la carcasse d’une bête traitée peu de jours avant sa mort avec ce produit5'6. Un modèle de simulation montre qu’il suffit de moins de 1 % de carcasses contaminées par le diclofenac pour décimer les vautours en Inde 7. Or, une étude menée sur ces carcasses montre que 10 % de celles-ci sont contaminées par le diclofenac en Inde 8. On a donc un pourcentage de carcasses traitées largement suffisant pour décimer les vautours.
Citation :
Publié par Cefyl
Ce que je crains, ce sont les effets secondaires imprévus qui peuvent apparaitre. Ce ne serait pas une première fois. Une fois lâché dans la nature, il y a tellement de choses incontrôlables. Par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinc...utours_en_Inde
Un truc comme ça est quand même plus facile à prévoir, on peut se douter qu'un médoc peut se transférer en étant bouffé par des charognards. En revanche, la dissémination d'un tel gêne signifierait qu'il y a un truc qu'on a loupé niveau biologie.
Citation :
Publié par Cefyl
Tu as peur qu'un prédateur mangeant un moustique récupère son code génétique ?
Si ce n'est pas ça, j'aimerai également savoir, précisément, de quelle façon tu as peur que "ça puisse foirer", puisque c'est visiblement un domaine dans lequel tu as une maîtrise suffisante pour donner un avis informé.
Et tant qu'à faire, quelle autre solution tu préconises, pour qu'on puisse un comparatif raisonné des avantages et inconvénients des deux méthodes.
@Nof : Le prion ça te dit quelque chose "mais non voyons jamais un protéine avalé peut déclencher une encéphalopathie spongiforme..."

A partir du moment où tu bidouilles un code génétique, tu n'es pas à l'abri d'erreur ou de mutation et donc le remède peut être pire que le mal.

Les essais CRISPR sur les moustiques ont été fait en environnement contrôlé seulement voilà, c'est pas comme ça que fonctionne la nature et des variations, des mutations, tu peux en avoir. (cf. article wikipédia sur la mutation de ce même moustique....)

Avant de donner des leçons aux autres car ils ont pas les compétences, donne des arguments des explications, merci...

Et le principe de précaution, on s'en bat les c....
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Ce qui est difficile avec ce sujet, c'est qu'on est obligés de se taper des affirmations comme celle-ci, qui relèvent plus de la religion que de la science.
Je suis d'accord avec le reste de ton message, mais ce passage m'interpelle.

Mon propos n'est pas d'inscrire l'ésotérisme, la religion ou la morale dans le débat. Ce que je veux mettre en avant c'est la place de l'homme sur Terre et son rapport à la biodiversité, il n'est pas question de vérité ou d'avoir raison, mon propos est uniquement de raisonner avant de décider. Techniquement, l'homme peut tout faire, il a la possibilité de décider de la vie et de la mort de tout ce qui peuple la planète, y compris pour lui-même. Donc la difficulté n'est pas d'ordre technique, d'autant plus que la technique à force d'avancées et de découvertes successives ne fait qu'étendre le champ de nos moyens d'actions pour décider et agir.

S'il faut éradiquer une ou plusieurs espèce(s) de nuisibles, ce que je peux entendre, je pense toutefois qu'il est préalablement essentiel de lever un certain nombre de questions d'ordre philosophique parce que ce sont les réponses que nous apporterons à ces questions qui nous permettront de savoir là où nous plaçons la limite de notre droit à régir, organiser et éventuellement détruire la nature. J'entends ici par "nature" l'ensemble de ce qu'elle recouvre, il peut s'agir d'une espèce isolée considérée comme nuisible, il peut aussi s'agir d'un espace géographique dont on a besoin pour nos activités (agriculture, industrie, logement, infrastructures, etc.).

Voici une liste non exhaustive de questions qui me semblent être des préalables utiles au processus de décision :

Au regard de notre croissance démographique et de la nécessité d'étendre toujours plus les surfaces exploitées pour nos besoins, quelle place à terme laissons-nous à la nature ? Autrement dit, à force d'empiéter sur tous les écosystèmes pour satisfaire nos besoins, c'est la nature elle-même qui devient soit nuisible, soit exploitable, si nous ne nous imposons pas une limite à nous-même. Le requin bouledogue à la Réunion souffre des mêmes considérant que le moustique : il tue et ne nous apporte rien, il empiète sur notre écosystème parce que nous occupons le sien... C'est tout aussi vrai d'une zone humide qui ne nous apporte rien et que nous gagnerions à exploiter pour y implanter un aéroport plus utile à nos besoins.

Ne faudrait-il pas d'abord commencer par restreindre les étendues exploitées par l'homme avant d'envisager de façon définitive quelles espèces doivent être éradiquées ? Ceci pose indirectement la question de la surpopulation humaine sur une planète finie dans les ressources matérielles qu'elle peut prodiguer. Avec une population croissante, nos besoins sont croissants, et si nos besoins sont croissants nous trouverons toujours matières à justifier la nécessité d'éradiquer de nouveaux nuisibles et à exploiter de nouveaux espaces.

Donc chronologiquement, ne devrait-on pas d'abord...
- nous imposer un régime démographique,
- définir la part des surfaces terrestres et aquatiques que nous entendons exploiter,
...pour décider ensuite :
- de savoir quelles espèces doivent être supprimées sur notre territoire ?

Si l'on procède dans le sens inverse, c'est toute la biodiversité que l'on met en risque en exploitant sans cesse de nouvelles étendues et en nous inventant toujours de nouveaux nuisibles.

Dernière modification par Silgar ; 26/09/2018 à 13h34.
Citation :
Publié par Silgar
Donc chronologiquement, ne devrait-on pas d'abord...
- nous imposer un régime démographique,
Sachant que si on répond oui à cette première question, on ne pourra de toutes façons pas mettre ce régime en place, est-ce que c'est vraiment la peine de se poser la question ?
@Silgar: J'ai envie de dire, ne pourrait-on pas tout simple vivre en harmonie avec la nature (dont nous faisons partie) plutôt qu'en opposition avec celle-ci ?
Est-ce une notion définitivement perdue avec la modernisation de notre monde ?
N'en déplaise à Aristote, j'ai jamais compris l'idée que le tout était plus que la somme de ses parties.

Ici, l'espèce plus grande que la somme de ses individus ?

Les anti-génocides n'ont probablement aucun problème à chasser tout moustique qui passe à portée, à utiliser des répulsifs, insecticides et tout. Mais le faire de façon méthodique et complète, non ?

Pourquoi ?
Citation :
Publié par Silgar
Si l'on procède dans le sens inverse, c'est toute la biodiversité que l'on met en risque en exploitant sans cesse de nouvelles étendues et en nous inventant toujours de nouveaux nuisibles.
Je reviens sur ce que disait Nof : dans des continents entiers, les changements de comportement humain ont fait disparaître une espèce d'arthropode qui nous accompagne depuis des millions d'années : le morpion. Faut-il interdire les rasoirs pour préserver la biodiversité ?

Encore une fois, des variétés de moustiques qui ne transmettent pas de maladie, voire qui ne piquent pas les humains, ce sont les plus nombreuses. Quand on assèche un marais, quand on répand des insecticides, on les fait disparaître alors qu'ils ne nous ont rien fait. Alors que la poignée d'espèces qui tuent des centaines de milliers d'individus et en rendent malade des millions survivent très bien à tout ce que nous faisons contre eux.

In fine, certains disent qu'une éradication sélective n'aura qu'un effet transitoire, qu'un nouveau moustique piqueur se mettra à manger de l'homme si les anciens disparaissent. Sans doute, à terme. Mais en attendant, on aura eu quelques siècles ou millénaires, voire plus, de répit. Et d'ici là...

Rappelons que les anophèles de nos campagnes sont parfaitement capables de transmettre la malaria, il suffit juste qu'ils piquent un malade. Rappelons que le risque d'apparition d'un virus mortel (genre HIV, ebola...) transmissible par les moustiques est loin d'être nul. Pour l'instant, on a de la chance : les virus transmis par les moustiques ont au pire une mortalité de 20% (pour certaines encéphalites et fièvres). Pour l'instant.
Encore une fois, le moustique hémophage est un cas à part dans la biosphère, c'est notre seul prédateur significatif.
A Aloïsius, mon problème par rapport à cela, est que l'on est sur une vision anthropocentriste.

Est-ce que l'on mesure réellement l'impact d'une disparition volontaire et programmée d'une espèce ? Et comme tu le dis, est-ce que le disparition d'une espèce n'en privilégiera pas une qui se révélera pire au final ?

Autre chose, il y a une déformation dans le schéma de @Doudou. Ce n'est pas le moustique qui tue mais les maladies dont il est le vecteur. Dans ce cas, est-ce que l'on ne prendrait pas le problème à l'envers ?
Citation :
Publié par Gratiano
A Aloïsius, mon problème par rapport à cela, est que l'on est sur une vision anthropocentriste.

Est-ce que l'on mesure réellement l'impact d'une disparition volontaire et programmée d'une espèce ?
ça change par rapport à une disparition involontaire et pas programmée d'une espèce ?
https://www.planetoscope.com/biodive...-le-monde.html

Le temps que je lise ta réponse et que je tape la mienne, 1 espèce a disparu. Pfiut. Près de 20 000 depuis Janvier. Tu parles de vision anthropocentrique, mais en accordant une importance quelconque au caractère "volontaire et programmée" de la disparition éventuelle du moustique tigre, tu es carrément dans l'anthropomorphisme.
Citation :
Publié par Quild
N'en déplaise à Aristote, j'ai jamais compris l'idée que le tout était plus que la somme de ses parties.

Ici, l'espèce plus grande que la somme de ses individus ?

Les anti-génocides n'ont probablement aucun problème à chasser tout moustique qui passe à portée, à utiliser des répulsifs, insecticides et tout. Mais le faire de façon méthodique et complète, non ?

Pourquoi ?
Parce que l'extinction d'une espèce a un caractère irréversible.

Nous en sommes là aujourd'hui parce que globalement on se moque éperdument de notre impact sur l'environnement que ce soit la faune, la flore ou les différentes ressources à disposition. Nous avons évolué sans nous préoccuper de ces sujets et on se rend bien compte aujourd'hui que ce n'est plus possible. On comprend bien qu'il faut changer notre rapport à l'environnement, notre philosophie sur la place que nous avons sur cette planète. Cette mesure sur les moustiques serait dans la continuité de l'état d'esprit qui nous a mené ici.

Éradiquer une espèce parce qu'elle nuit à l'homme... Mais combien d'espèces l'homme a éradiqué pour simplement vivre et prospérer ? C'est nous les parasites de cette planète. Si les espèces se réunissaient pour faire un procès de la notre, on aurait peu d'arguments pour nous sauver.
Citation :
Publié par Belzebuk
Éradiquer une espèce parce qu'elle nuit à l'homme... Mais combien d'espèces l'homme a éradiqué pour simplement vivre et prospérer ? C'est nous les parasites de cette planète. Si les espèces se réunissaient pour faire un procès de la notre, on aurait peu d'arguments pour nous sauver.
A titre d'information, l'oxygène de l'air que tu respires a été émis par des saloperies d'algues bleues qui ont exterminé probablement plus de 95% de tous les organismes vivant de l'époque avec ce poison mortel. Les espèces apparaissent et disparaissent sans cesse, exterminées les unes par les autres. Thylacosmilus, le tigre à dent de sabre marsupial, a prospéré des millions d'années jusqu'à tomber sur Smilodon le tigre à dents de sabre tout court, qui lui a piqué sa place.
Nous sommes responsables d'une extinction de masse. D'autres l'ont été avant nous : nos ancêtres reptiles mammaliens ont presque totalement disparus, exterminés par les dinosaures. Seule une poignée de survivants, réfugiés dans les terriers et cachés dans la nuit, a survécu pour nous donner naissance très longtemps après. Les félins et les canins ont provoqué la disparition d'un nombre immense d'autres prédateurs, moins intelligents, moins efficaces. Les plantes à fleur ont chassé les conifères jusqu'aux régions froides. Les amphibiens sont en train de se faire massacrer par un champignon.
Personne a un lien en français sur le mécanisme du truc d'ailleurs ? Si j'ai bien compris, le gêne arrive à se transmettre sur plusieurs génération, ce qui fait qu'il pourrait arriver dans la totalité de l'espèce et la rendre totalement stérile, mais j'ai pas compris tout le mécanisme.
Citation :
Publié par Doudou Piwi
Personne a un lien en français sur le mécanisme du truc d'ailleurs ? Si j'ai bien compris, le gêne arrive à se transmettre sur plusieurs génération, ce qui fait qu'il pourrait arriver dans la totalité de l'espèce et la rendre totalement stérile, mais j'ai pas compris tout le mécanisme.
1920px-Gene_Drive.png
https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3...A9n%C3%A9tique

"gene drive" en anglais, "forçage génétique" en français.

La méthode la plus simple, c'est un "gène cargo" qui fasse du moustique un mâle. Les rares femelles qui existeront à l'instant "t" seront assaillies de mâles modifiés, et ne produiront elles-mêmes que des mâles.
Citation :
Publié par Aloïsius
ça change par rapport à une disparition involontaire et pas programmée d'une espèce ?
https://www.planetoscope.com/biodive...-le-monde.html

Le temps que je lise ta réponse et que je tape la mienne, 1 espèce a disparu. Pfiut. Près de 20 000 depuis Janvier. Tu parles de vision anthropocentrique, mais en accordant une importance quelconque au caractère "volontaire et programmée" de la disparition éventuelle du moustique tigre, tu es carrément dans l'anthropomorphisme.
Et donc comme on est indirectement responsable de disparation d'espèce, un de plus, c'est pas grave surtout que celle-là l'aura pas volé ?

Tu te rends compte du discours que tu tiens ?

Et comme l'écrivent @Belzebuk et @Silgar, on s'arrête quand ?
Citation :
Publié par Aloïsius
https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3...A9n%C3%A9tique

"gene drive" en anglais, "forçage génétique" en français.

La méthode la plus simple, c'est un "gène cargo" qui fasse du moustique un mâle. Les rares femelles qui existeront à l'instant "t" seront assaillies de mâles modifiés, et ne produiront elles-mêmes que des mâles.
C'est intéressant nerd.jpg
J'avais pas pensé au gène (faut que j'arrête avec la gêne putain) qui rendrait le moustique mâle, c'est pas con. Parce qu'un gêne qui rend stérile, pour se propager, c'est un peu compliqué

Après, si je regarde ton lien, ils parlent aussi de propager des gênes qui modifieraient les moustiques pour ne plus qu'ils soient vecteurs de maladies, ça me paraitrait plus sain que de les annihiler. En revanche, la fin me fait peur :

Citation :
En juillet 2016, le premier ministre néo-zélandais a présenté le projet Predator Free 2050, un programme gouvernemental visant à éliminer complètement d'ici 2050, huit espèces envahissantes de mammifères prédateurs (rats, belettes courtes et opossums)32. En janvier 2017, il a été annoncé que la technologie de forçage génétique serait utilisée dans le cadre de cet effort33.
En 2017, deux groupes situés en Australie et au Texas ont publié des recherches préliminaires sur la création de « souris sans descendance », à l'aide du forçage génétique ce qui constitue une première chez les mammifères. Ces « souris sans descendance » sont considérées comme une percée et particulièrement utiles pour la Nouvelle-Zélande et d'autres îles confrontées aux mammifères envahissants34. Ce projet fait partie de ceux financés par le Darpa (US Army).
Un truc comme ça qui se disséminerait et éliminerait rats et souris, ça risquerait de poser de gros problèmes imo.
Citation :
Publié par Aloïsius
A titre d'information, l'oxygène de l'air que tu respires a été émis par des saloperies d'algues bleues qui ont exterminé probablement plus de 95% de tous les organismes vivant de l'époque avec ce poison mortel. Les espèces apparaissent et disparaissent sans cesse, exterminées les unes par les autres. Thylacosmilus, le tigre à dent de sabre marsupial, a prospéré des millions d'années jusqu'à tomber sur Smilodon le tigre à dents de sabre tout court, qui lui a piqué sa place.
Nous sommes responsables d'une extinction de masse. D'autres l'ont été avant nous : nos ancêtres reptiles mammaliens ont presque totalement disparus, exterminés par les dinosaures. Seule une poignée de survivants, réfugiés dans les terriers et cachés dans la nuit, a survécu pour nous donner naissance très longtemps après. Les félins et les canins ont provoqué la disparition d'un nombre immense d'autres prédateurs, moins intelligents, moins efficaces. Les plantes à fleur ont chassé les conifères jusqu'aux régions froides. Les amphibiens sont en train de se faire massacrer par un champignon.
Il y a une différence d'échelle assez flagrante. Les espèces continuent d'évoluer mais elles le font progressivement en réaction à l'environnement et l'évolution des autres espèces. Il y a donc le facteur "temps", que l'on retire de l'équation ici. D'ailleurs les exemples que tu cites menant à des disparitions d'espèces sont à des échelles autrement plus importante que le sujet qu'on aborde ici. Ce qui permet à tout l'écosystème d'évoluer en conséquence.

Ce débat me fait étrangement penser à la controverse de Valladolid.
Citation :
Publié par Gratiano
A Aloïsius, mon problème par rapport à cela, est que l'on est sur une vision anthropocentriste.

Est-ce que l'on mesure réellement l'impact d'une disparition volontaire et programmée d'une espèce ? Et comme tu le dis, est-ce que le disparition d'une espèce n'en privilégiera pas une qui se révélera pire au final ?
...
Surtout qu'on vit déjà cela avec la disparition en masse des requins par exemple, remplacé dans certains point du globe par d'autres prédateurs, comme certaines sortes d'encornets... Qui eux mêmes par leurs surpopulation provoquent des dégâts considérables sur d'autres espèces, et par ricochet nous privent de nourritures...

Chaque espèces est importante, et chaque espèce qui disparait est une chance de découverte bénéfiques pour l'homme qui disparait. Il y a actuellement des dizaines de recherches très prometteuses (dans le domaine des antibiotiques, domaine hautement sensible pour la survie de l'humain) sur certaines espèces aquatiques ou dernièrement sur l'ornithorynque.

La disparition d'une espèce entraine automatiquement son remplacement dans la chaîne de la vie, tant que l'on est pas capable de prédire les tenants et aboutissant, il vaut mieux s'abstenir.
Citation :
Publié par Belzebuk
Parce que l'extinction d'une espèce a un caractère irréversible.

Nous en sommes là aujourd'hui parce que globalement on se moque éperdument de notre impact sur l'environnement que ce soit la faune, la flore ou les différentes ressources à disposition. Nous avons évolué sans nous préoccuper de ces sujets et on se rend bien compte aujourd'hui que ce n'est plus possible. On comprend bien qu'il faut changer notre rapport à l'environnement, notre philosophie sur la place que nous avons sur cette planète. Cette mesure sur les moustiques serait dans la continuité de l'état d'esprit qui nous a mené ici.

Éradiquer une espèce parce qu'elle nuit à l'homme... Mais combien d'espèces l'homme a éradiqué pour simplement vivre et prospérer ? C'est nous les parasites de cette planète. Si les espèces se réunissaient pour faire un procès de la notre, on aurait peu d'arguments pour nous sauver.
Du coup le fait que le moustique tigre, le frelon asiatique, la fourmi Argentine, etc... soient des espèces invasives qui à la base n'ont rien à foutre là et génocident plus surement que nous les espèces présentes, ça rentre pas en ligne de compte dans ton raisonnement ?

C'est quoi cette culpabilité foireuse de méchant homme qui mérite son sort et devrait se sentir moins important que le moindre insecte ?


Perso je suis écolo parce que je veux que la terre reste vivable et confortable pour moi et mes proches. Je cherche l'équilibre. En gros j'agis 100% par intérêt, mais 0% par éthique.

Citation :
Publié par debione
Chaque espèces est importante, et chaque espèce qui disparait est une chance de découverte bénéfiques pour l'homme qui disparait
Oh c'est beau. Euuuh, mais source que toute espèce a un intérêt ?
Btw, on en crée aussi : https://www.sciencesetavenir.fr/anim...e-aussi_103030
Citation :
Publié par Belzebuk
Ce débat me fait étrangement penser à la controverse de Valladolid.
"étrangement" est le mot. Les moustiques sont-ils légitimes à pratiquer les sacrifices humains ou devons nous les christianiser de force et en faire des sujets de la couronne d'Espagne ? Bonne question.
Citation :
Publié par Aloïsius
- le forçage génétique n'a A PRIORI aucune raison de frapper une autre espèce que celle ciblée. Des études complémentaires sont nécessaires par principe, mais quand on dit "le risque que ça foire", ce serait cool de proposer un début de piste sur le "comment ça peut foirer". Précisons de suite que "certains pourraient y échapper" ne sera pas un argument valable, puisque c'est déjà le cas avec les insecticides, auxquels les moustiques deviennent résistants.
Ben déjà ça arrive qu'une espèce soit capable de s'hybrider avec une autre alors qu'on pensait que non à la base. Bon alors dans des cas comme celui-ci le risque parait infinitésimal étant donné les cycles, mais pas nul.
Autre problème il est tout à fait possible qu'une espèce ai une utilité qu'on ai pas encore découvert, la faire disparaitre sciemment serait perdre un potentiel bénéfice (ceci dit on peut garder des spécimens en labo, juste au cas où).
Citation :
Publié par Quild
Les anti-génocides n'ont probablement aucun problème à chasser tout moustique qui passe à portée, à utiliser des répulsifs, insecticides et tout.
Ben perso, si. Pour moi les seules méthodes qui tiennent la route c'est moustiquaire, coupelle pour laisser les femelles pondre, et la bonne tatane dans la gueule du moustique. Des méthodes propres quoi.
Citation :
Publié par Aloïsius
"étrangement" est le mot. Les moustiques sont-ils légitimes à pratiquer les sacrifices humains ou devons nous les christianiser de force et en faire des sujets de la couronne d'Espagne ? Bonne question.
En buvant notre sang ils boivent aussi celui du christ ! Je vois bien une campagne évangéliste sur le thème (pour peu que la fondation Bill Gates ait un bon lobbyiste).
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Tu as peur qu'un prédateur mangeant un moustique récupère son code génétique ?
Si ce n'est pas ça, j'aimerai également savoir, précisément, de quelle façon tu as peur que "ça puisse foirer", puisque c'est visiblement un domaine dans lequel tu as une maîtrise suffisante pour donner un avis informé.
Et tant qu'à faire, quelle autre solution tu préconises, pour qu'on puisse un comparatif raisonné des avantages et inconvénients des deux méthodes.
Tu en parles comme si toi tu le maîtrisais... Si seul quelqu'un qui maîtrise peut en parler, le sujet ne serait même pas sur le forum... De même, qu'ils le fassent ou non, ce n'est ni à toi ni à moi qu'ils le demanderont donc ici, on exprime nos avis....

Ce que j'ai peur, c'est que dans un environnement non contrôlé et à grande échelle, on puisse avoir des choses qui ne se passent pas comme prévu et qu'après, on doive faire du damage control comme on a l'habitude de faire, c'est à dire très mal. Ce n'est pas comme si on n'avait pas déjà fait des tonnes de conneries (c'est chouette, par exemple, les lapins en Australie, et les tentatives toutes ratées de stopper la prolifération) et que l'on n'en faisait pas encore... Donc pour moi, une tentative de génocider une espèce de moustique, ça peut être chouette mais il peut y avoir des conséquences inattendues à la "mince, on avait pas prévu que". Plus haut, on parle de la maladie de croswell jacob qui était inattendue aussi par exemple. Et là mince, il est probable que le Voltarène augmente les risques cardiaques...

Aloisus le dit bien en intro :

Citation :
Votre opinion ? L'article parle de la prudence des scientifiques et de longues années d'études. Mais même une fois que cela sera fait, quid ?
Mon opinion elle est là, si vous vous pensez en dictature de la pensée à avoir forcément raison, restez dans votre coin.
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