Politique et économie au Royaume-Uni

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Publié par Caniveau Royal
C'est pourtant un des moments les plus tordus que j'ai connu, à cause des manœuvres de Boris Johnson.
Il veut pousser May à la démission en démantelant son plan Cheequers. Alors il pourra devenir premier ministre.
Mais s'il devient premier ministre, le Brexit ne l'intéresse plus du tout... Comme la plupart des autres dirigeants tories (à part les vrais déglinguos) il sent bien que c'est une très grosse connerie (cf. article du Guardian : "Si le Brexit est une bonne chose, mais pourquoi ses partisans font-ils une tête si triste ?").
Pour ces deux raisons, il a intérêt à suivre une ligne très dure, et provoquer des désordres dans les négociations. Empêcher qu'elles se passent bien.
=> Theresa May doit partir, et après, il est "obligé" de se prêter à un deuxième référendum, et le Brexit est abandonné. Qu'importe ! Il est premier ministre...
C'est bien en mars prochain le brexit ?
J'ai du mal à voir comment maintenant, à la mi-septembre, on peut encore envisager ce genre de manoeuvre qui prendra nécessairement au très grand minimum quelques semaines et plus probablement quelques mois.
Y en a qui ont de l'espoir.
Message supprimé par son auteur.
Peuvent en faire un , L'uk ce barre dans 6mois accord ou pas, L'EU n'a pas besoin ni l'envie d’être accusé de tout les noms en cas de nouveau référendum qu'elle n'aura pas demandée.
Citation :
Publié par -Mouette-

M'enfin si nouveau referendum et victoire du IN il y a j'aimerais bien voir la tête de tous ceux qui ont voté le brexit avec leurs tripe et à qui on aura chier dessus.
Oui et non.

Les gens en démocratie ont le droit de changer d'avis, sinon a quoi servent les élections tous les X années. Si jamais un 2e vote a lieu (ce qui est fort improbable) et que le IN gagne (ce qui est loin d’être une certitude), que pourra-t-on dire d'autre si ce n;est que le peuple aura changé d'avis?

Je ne vois pas en quoi Out c'est respecter la volonte, mais pas le IN. Sans compter que les termes du out n'ont jamais été définis. Imagine un OUt avec comme termes de sacrifier 30 jeunes atheniens londoniens au minotaure de Bruxelle, est ce que les gens du out accepteraient un out a ces conditions?

En soit, un 2e vote n'est pas déconnant, si ce n;est justement que les politiciens de tout bord redoutent les réactions que tu indique (sans doute aidés par les tabloïds qui n'en ratent pas une pour jeter de l'essence sur un feu qu'ils allument eux meme.)

Sinon en truc marrant, une journaliste (Julie Birch) qui a financé le Brexit. Elle est censée être de gauche, mais j'avoue ne pas trop la situer... Regardez la première si vous êtes Brexit, la 2e si vous êtes Bremain.

Message supprimé par son auteur.
J – 193
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Encore une fois l'idée d'un second référundum est mignone mais l'UK a déclenché la procédure de sortie. Pour l'annuler il faut un vote unanime des 27. Et ils ne l'auront pas.
Non, justement. Nathalie Loiseau a dit, elle, que le Royaume-Uni n'avait qu'un mot à dire pour annuler le Brexit et revenir à sa position initiale en Europe.
Même, la quasi totalité des pays voteraient pour garder la GB avec les mêmes termes qu'actuellement. Le Brexit fait mal a tout le monde et tout le monde s’accommoderait d'un retour au status quo. Je ne vois que des parlements régionaux idéologiques type wallons pour voter contre une annulation de l'article 50.
Selon moi, si la GB veut rester, elle restera sans soucis.

Citation :
Publié par -Mouette-
On pourra dire qu'on aura tout fait pour lui faire peur au peuple, ticket alimentaire, brexit=crise de 2008...
Bof, ca vaut bien les mensonges dans l'autre sens a base d'invasion turque, d'interdiction de bananes courbées ou d'argent a la NHS (lol).

Dernière modification par Hellraise ; 17/09/2018 à 23h54. Motif: Auto-fusion
Les britanniques durcissent leur position, l'UE pense qu'ils bluffent et céderont comme lors des étapes précédentes à la dernière minute.

UK will shift Brexit stance in its ‘darkest hour’ claim EU officials
https://www.theguardian.com/politics...-giving-ground

Il s'agit non seulement de convaincre TM qu'elle ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, mais aussi le parlement derrière... et au final une bonne partie des citoyens du RU.

Tout cela dans une ambiance interne chaotique
Le brexit fait la une tous les jours des journaux anglais. On en parle une fois tous les 15 jours en France. Devinez qui est en position de force ? Du coup, les ultimatums...
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Non, justement. Nathalie Loiseau a dit, elle, que le Royaume-Uni n'avait qu'un mot à dire pour annuler le Brexit et revenir à sa position initiale en Europe.
Je ne suis pas certain que l'opinion publique et l'UE accepterai que le Royaume-uni puisse revenir "à sa position initiale dans l'Europe".

Je ne suis pas contre l'annulation du brexit, mais comme ça a été écris plusieurs fois ici: ils seront à la même enseigne que les autres membres de l'union.
Ce qui est oublié et ce sur quoi s'appuient non seulement N. Loiseau mais aussi Lord Kerr, c'est que techniquement le RU n'est pas encore dehors. Ils en ont fait la demande. C'est différent.

Donc jusqu'à la date fatidique en Mars 2019, TM avec l'accord du peuple britannique pourrait tout à fait revenir en arrière. Et malheureusement l'UE ne pourrait rien dire vu que techniquement ils ne sont pas encore sortis. Il y aurait sans doute des conséquences.

Je pense que l'UE serait d'accord mais que le RU pourrait s'asseoir sur ses passe-droits.

En tout cas, ce scénario devient de moins en moins probable à cause des délais pour organiser un second référendum. Actuellement, ils n'ont pas le temps de le faire. Cela nécessiterait de repousser la date de sortie et ça ça peut coincer....
Ca fait 50 fois qu'on doit répéter la même chose : l'UE a déjà précisé depuis longtemps que l'interprétation de Lord Kerr de l'article 50 n'est pas celle qu'elle a, et que le RU pourra rester si il en fait la demande et que les 27 acceptent à l'unanimité.

Activer l'article 50 c'est la même chose qu'envoyer une lettre de démission.
Tu ne quittes pas ta boite immédiatement, mais à la fin du préavis tu ne peux pas aller voir ton patron et lui dire que finalement tu restes et qu'il n'a pas le choix.
Tu peux rester si et seulement si il est d'accord et à ses conditions puisqu'en fait tu dois signer un nouveau contrat.

Si le RU demande finalement à rester je suppose que ça sera accepté (même si je préférerai que non) mais j'espère que ça sera à la condition qu'il perde tous les privilèges qu'ils ont encore.
Mais je parie qu'il ne feront pas cette demande vu que ça serait un suicide collectif de l'ensemble de la classe politique britannique qui risquerait fort par se finir par l'avènement d'un parti populiste anti-UE et une sortie de l'UE express.
@aziraphale: Le problème est que c'est une question d’interprétation, et bien malin qui dira dans ce genre de scénarios qui a tort et qui a raison.
J'ai un doute sur la position commune des 27 sur ce point.... La commission peut avoir cette position mais fait-elle autorité en la matière ?

Mais je te rejoins sur la seconde partie. Demander cela serait un aveu de faiblesse, or le RU est engagé dans un bras de fer avec l'UE même si cela signifie l'incertitude et leur propre ruine.
Bha pas les anglais déjà.

Ca se finira devant de la cour de justice européenne je suppose si les anglais décident de ne pas accepter l'interprétation de l'UE. Je ne vois pas qui d'autre pourrait juger.
Ca serait marrant que les britanniques qui conchient la CJUE en permanence depuis leur entrée dans l'UE (c'est un des motifs du Brexit) doivent y faire appel pour les sauver de la noyade.

En attendant l'UE serait complètement bloquée pendant des mois, et qu'elle que soit la réponse finale de la CJUE, l'UE serait morte à court terme parce qu'elle aura perdu la seule chose qui la sauve : le peu de crédibilité qu'elle a encore dans la population.
J – 192
Le plan Cheequers ne sera pas retenu par l'UE.
Un no-deal non plus.

Du coup, c'est un troisième plan qui sera présenté par l'UE, mais quand en saura t-on le contenu ?
Sera-ce dès le 13 Octobre (dans trois semaines) qu'il sera rendu public avec alors quoi comme but pour le grand sommet du 13 Novembre ?
Ou bien seulement le 13 Novembre, et alors à quoi sert le 13 Octobre ? Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris les jalons et le travail à accomplir entre ces jalons.

Le 13 Octobre/Novembre, le Royaume-Uni découvrira un troisième plan, inconnu de lui, tout neuf.
Moins bon pour lui que le Cheequers, mais meilleur que le no-deal. Qu'en décidera t-il ? Et que pourra t-il faire ?
Si vote il y a aujourd'hui, c'est seulement "Si vous votez contre, c'est : no-deal." (donc : taisez-vous).

Ils sont pieds et poings liés, me semble t-il.

Accessoirement, Raab continue à faire de la politique intérieure en disant à l'Europe que le Royaume-Uni a fait une partie du chemin, et que c'est à elle, à présent, de faire l'autre.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Accessoirement, Raab continue à faire de la politique intérieure en disant à l'Europe que le Royaume-Uni a fait une partie du chemin, et que c'est à elle, à présent, de faire l'autre.
Je me suis bien poilé en lisant ça l'autre jour. " EU's turn to make concessions"

Oui bien sûr.
Personnellement, encore une fois, je suis très hostile au maintien du RU dans l'UE. D'abord parce qu'il faut respecter le vote populaire. Ensuite parce que les Torys apporteront leur soutien aux fachos de tout bord qui commencent à pourrir l'Europe de l'Est. Et pas seulement les Torys : Blair est allé faire de la lèche à Salvini.
On a franchement pas besoin que les petits dictateurs de Pologne, de Hongrie et de Roumanie soient protégés par les mafieux de la City et leurs employés.
J – 191
C'est quand même juste affreux, quoi. J'ai pitié, vraiment, pour May et toutes les humiliations qu'elle subit.

Elle est arrivée cet après-midi à Salzbourg, où elle attend ce soir après un dîner entre membres de l'U.E. – auquel elle ne pourra participer – le moment du café où elle espère avoir dix minutes pour s'adresser à eux...

EDIT : Ah oui, j'ai lu comment les Brexiters surnomment les Remainers dans les invectives qu'ils s'échangent les uns les autres => Les Remoaners.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 19/09/2018 à 19h17.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
C'est quand même juste affreux, quoi. J'ai pitié, vraiment, pour May et toutes les humiliations qu'elle subit.
Montrer le RU affaibli pour que l'orgueil britannique ne bloque pas un compromis, ce qui servirait les intérêt de l'EU et de May.
Il y a eu ces rumeurs sur les pénuries brutales de médicaments et nourritures en cas de no deal, ¿obligeant? le gouvernement à un démenti, ou, plus simplement, une incapacité de May à présenter un plan sérieux dans des délais corrects.
Il devrait y avoir un compromis pour déclencher la période de transition, compromis qui ne remportera pas une majorité. Il faut préparer une opinion qui n'a toujours pas choisit clairement une option. Si les partisisans du [no deal] représentait 50 %, le gouvernement aurait les coudées franches pour proposer un plan, alors qu'actuellement, il faut qu'une majorité n'exprime pas son opinion sur l'accord potentiel.
Wells%20Brexit%204-01.jpg


Que j'ai raison ou non, le gouvernement May risque fort de sauter après le 29 mars. Il m'apparait de plus en plus comme une garantit de stabilité pendant la négociation, dont on voudra tourner la page au plus vite après. Le torygraph publie les nombreux prétendants.
(article accessible gratuitement mais il faut s'enregistrer)
Citation :
The Tory document | Who could be May's successor?

Assumption
  • The 1922 will invite the PM to stand down soon(ish) after March 2019. Conclusion: manoeuver immediately.
Candidates in Cabinet

  • David Davis - claims not to be interested, but is. Won't succeed. Too late.
  • Liam Fox - will repeat 2016 strategy to try to protect frontline career. Fading.
  • Michael Gove - has consistently made noises suggesting he remains on manoeuvres - future Chancellor?
  • Philip Hammond - thinks he has a chance. Not a hope, but will want to remain at the Treasury.
  • Matt Hancock - super ambitious, hawkish on Syria with an eye on the Party in the country.
  • Damien Hinds - a Remainer, but reported as a threat by Williamson allies. No profile.
  • Jeremy Hunt - dark horse, near the front of the pack coming up on the rail (note John Major 1990).
  • Sajid Javid - wants it, trying to recover from Referendum positioning error.
  • Boris Johnson - bookies favourite after JR-M, but the front-runner never wins.
  • Andrea Leadsom - intends to correct her errors in 2016 leadership race but totally unsuitable.
  • David Liddington - a Remainer, but not incredible. Would be deselected early.
  • Penny Mordaunt - insufficient authority and profile in the near-term.
  • Amber Rudd - credible, notwithstanding Windrush but a Remainer; very small majority (346). Has hired CT.
  • Liz Truss - on manoeuvres, probably replicating Fox's strategy.
  • Gavin Williamson - in full campaign mode, but very reliant on PM controlling her own departure point.
Candidates Ex-Cabinet

  • Justine Greening - still ambitious. No caucus of support.
  • Nicky Morgan - aggressive Remainer. Only hope is to block Brexit. Unpopular.
  • Priti Patel - definitely on manoeuvres. Issues of judgement?
  • Owen Patterson - not given up. Bitter. Too late.
Candidate 'Over the Water'

  • Ruth Davidson - saved the day in 2017, but not in the Commons.
Junior Ministers

  • Tobias Ellwood - very popular Remainer and highly respected. On an upward curve.
  • Dominic Raab - discreet ERG support. Might very well succeed. Adroit talking head.
  • Rory Stewart - acquired taste. Might bid but won't succeed this time round.
  • Tom Tughenhadt - being talked-up. Too early.
  • Robin Walker - no profile.
Candidates Not in the Government

  • Jacob Rees-Mogg - the Party's favourite. Unlikely to succeed to the last two.
  • Johnny Mercer - high profile. Lack of experience very obvious.
Vu des Bruxelles, voici comment les choses se présentent pour l'atterrissage de négociations (source : digest de Politico)

EU minus May: May took the floor late Wednesday night to make her Brexit pitch for further concessions from the EU, particularly on the Irish border — and got no response from EU27 leaders. Today, EU leaders (in the absence of the British PM) will discuss their stance. Expect yet another performance of the big political Brexit theater from Salzburg and, in reaction, London. Queue thundery statements and stark rebuttals, and the EU presenting itself as uncompromising as ever on the open divorce questions.

That’s because the EU really isn’t willing to compromise. Plus, as the thinking goes in Brexit Brussels (according to diplomats we spoke to Wednesday), an inflexible EU might actually be exactly what Theresa May needs from Salzburg. A proper fight with the EU could help her avoid looking weak and willing to compromise — heaven forbid! — ahead of the Conservative Party conference September 30 to October 3.

Here’s how today and the next few weeks will play out — assuming things go well. As Tusk warned us, “various scenarios are still possible.”

1. Nobody move! At his meeting with the College of Commissioners on Wednesday, EU Brexit negotiator Michel Barnier previewed what he expects to come out of the Salzburg meeting today: a firm declaration of solidarity with Ireland — and that’s it. The real negotiations with London — with May, to be precise — won’t start until the Tory conference is over, according to an EU diplomat very familiar with the matter (who also suggested this approach was fine by May).

2. Crunchtime comes later: The real talks about the Irish question will happen afterward, between “October 3 and 18,” according to our diplomat. October 18 — that’s the date of the next EU summit — could mark the day when the Brexit treaty is more or less done in substance and when real talks about the famous political declaration on future relations start. Talks should wrap up by the extra summit that Tusk asked leaders to pencil into their agendas in mid-November. Prepare for a spectacle and sessions that stretch long into the night — there’s gotta be a public display of both sides fighting hard.

3. The landing zone, as Brussels sees it: If the EU’s not going to substantially move on the Irish border (and there’s not much evidence that it will, judging from what diplomats from several countries have told us), the backstop — and with it the prospect of a customs border in the Irish Sea — will still be there. How to get round it? Imagination has its limits when it comes to this concrete question, but we’re ripe for a strongly worded, not-too-concrete “political declaration” about the future relationship. Such a declaration will need to be ambitious enough to enable both sides to credibly argue that the backstop will never actually be needed.
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