[wiki] [Ecologie] Changement climatique lié à l'effet de serre

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Publié par Noriel
Tiens sinon je sais plus ou je lisais ça (j'arrive plus à retrouver le lien) mais il semblerait que le score moins pire qu'attendu de l’extrême droite aux dernières élections suédoises serait en partie du à un report des électeurs vers le parti écologiste suite aux incendies de forêt géant qu'il y a eut en Suède cet été...

Donc en fait c'est Donald qui a raison sur un point : Le réchauffement climatique ça fait voter pour les gauchistes ... dommage pour lui qu'en fait ça soit pas un hoax.
Allez , Bonne saison des ouragans à tous , God Bless America !
LOL par contre je ne suis pas convaincu malheureusement que ça change le vote des électeurs de Trump....Dans le lot tu as quand même qui écoute les conneries de l'autre gus qui expliquait de mémoire que les ouragans c'est un complot des chinois ou un truc du genre. A ce niveau là, c'est pas récupérable enfin j'ai pas de certitude pour ça faudrait mener une étude....
« Si nous ne changeons pas de trajectoire d'ici 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous nourrissent » Le secrétaire général de l'ONU.

Au moins ça à le mérite d'être clair.



https://www.lexpress.fr/actualite/so...u_2034632.html
Citation :
Publié par Keydan
« Si nous ne changeons pas de trajectoire d'ici 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous nourrissent » Le secrétaire général de l'ONU.

Au moins ça à le mérite d'être clair.

https://www.lexpress.fr/actualite/so...u_2034632.html
C'est aussi 2020 qui est évoqué ici (le rapport se trouve ici https://newclimateeconomy.report/2018/ ), mais ce qui me dérange sur ce genre de rapport (j'ai parcouru rapidement les résumés de chaque section), c'est que les idées et les solutions sont bonnes (et largement évoquées sur ce thread) mais on met toujours en lien la croissance. Je dis pas que c'est impossible de combiner croissance et climat mais ça aurait été plus jouable si on avait du temps.
Là c'est trop urgent pour se demander si c'est rentable ou pas d'investir pour sauver la planète...
le seul moyen est que tout le monde commence en même temps au même moment, déjà qu'avec Trump c'est pas gagné, commencer tout seul ou à deux ou trois pays ne sert pas à grand chose si les autres ne suivent pas. Imaginons qu'en France on commence à investir des milliards pour le climat avec les déficits qui en découlent, d'accord on enlève un faible % d'ozone là haut, mais si les autres ne le font pas autant crever tous ensemble. De plus, vouloir réduire en même temps le nucléaire et en même temps l'utilisation des énergies fossiles...
Après on a les pays émergents qui revendiquent le droit de polluer le même nombre d'années que nous avons pollué combiné aux industriels qui siègent dans les différentes assemblées, c'est pas en 2020 qu'on va arrêter de polluer, c'est un peu comme sur le tour de France, les pays qui arrêteraient individuellement de se doper (ici de polluer)seraient gravement pénalisés et feraient face à de tels problèmes économiques que personne ne commencera jamais seul.
Ce qu'il faut comprendre, et qui a l'air de vous échapper, c'est que c'est pas binaire le résultat; Ce n'est pas une alternative "Tout est réglé, tout va bien" ou "A+ la civilisation voire l'humanité". C'est presque un continuum dans les dégradations et dans la vitesse avec laquelle elles arrivent.
On perd progressivement des terres arables, on perds progressivement des zones habitables, on perds progressivement du littoral, ça déplace progressivement des populations, et ça tue progressivement des gens par famine ou canicule. Au CO2 émis, tu peux pratiquement faire correspondre l'élévation de température et à cette élévation, des dégâts comparables à des crimes contre l'humanité.

Ce qui fait une bonne raison de moins émettre, même quand le reste de la planète s'en fout. Je veux dire, les excuses pour pas faire de l'écologie, ça va un moment, mais ça va faire 40 ans que ça dure. Je propose de changer de méthode de calcul pour être sûr que tout soit plus clair : Ciao le bilan carbone mesuré en tonne de CO2, bonjour le bilan écologique mesuré en EpCH (équivalence pico-crime contre l'humanité).

Accessoirement, ça permettra juger les dirigeants actuels et leur contribution à l'humanité en les comparant à ces grands hommes tels que sont Temujin et le camarade-père Joseph.
Citation :
Publié par Lugi Sakabu
Ce qu'il faut comprendre, et qui a l'air de vous échapper, c'est que c'est pas binaire le résultat; Ce n'est pas une alternative "Tout est réglé, tout va bien" ou "A+ la civilisation voire l'humanité". C'est presque un continuum dans les dégradations et dans la vitesse avec laquelle elles arrivent.
On perd progressivement des terres arables, on perds progressivement des zones habitables, on perds progressivement du littoral, ça déplace progressivement des populations, et ça tue progressivement des gens par famine ou canicule. Au CO2 émis, tu peux pratiquement faire correspondre l'élévation de température et à cette élévation, des dégâts comparables à des crimes contre l'humanité.

Ce qui fait une bonne raison de moins émettre, même quand le reste de la planète s'en fout. Je veux dire, les excuses pour pas faire de l'écologie, ça va un moment, mais ça va faire 40 ans que ça dure. Je propose de changer de méthode de calcul pour être sûr que tout soit plus clair : Ciao le bilan carbone mesuré en tonne de CO2, bonjour le bilan écologique mesuré en EpCH (équivalence pico-crime contre l'humanité).

Accessoirement, ça permettra juger les dirigeants actuels et leur contribution à l'humanité en les comparant à ces grands hommes tels que sont Temujin et le camarade-père Joseph.
Tout ce qui manque c'est un modèle d'envergure.

Il faudrait qu'un pays comme la France se lance dans un programme écologique ambitieux et effectif pour que tout le monde suive le chemin tracé.

Là tout le monde se regarde en chien de faïence en espérant que quelqu'un d'autres fasse le premier pas.

Et si personne ne veux finalement assumer ce rôle de ranger alors avec un peu de chance dame nature fera le ménage :

http://www.slate.fr/story/167057/cha...este-moyen-age
Obligé de ne nous sortir un "slate" pour nous parler de la peste au XIVeme siècle ?

La peste a existé bien avant ça et était un phénomène cyclique. On a su retracer certains de ses allers-retours entre l'Orient et l'Occident, parfois au bateau contaminé près. Il n'y avait pas forcément de lien direct avec le climat, cf. la conclusion de ton article d'ailleurs.
Très bien comme intervention. C'est vrai, maintenant la science c'est bon, elle est là, et les négationnistes ne changeront plus d'avis. J'aime beaucoup la métaphore de la limitation de vitesse pour dire qu'on est capables collectivement de se mettre des barrières qu'on trouve individuellement chiantes.
Pareil que quint... Faudrai que cette intervention soit diffusé "en masse"... Elle est très bien expliqué et convaincante... Mais il est probable qu'elle ne reste vu que par une minorité de personne

On aura qu'a voir le résultat aux europeenes prochaines ! Avec probablement des parties vainqueur ayant l'écologie comme axe prioritaire comme Marine Le Pen, ou Macron.
Facile a dire de responsabiliser les politiciens mais comme il a dit, a partir du moment ou l'homme s'installe quelque part il y a une extinction massive de la faune alors la solution est qu'il faut changer la nature de l'homme , bref de changer le système . Or personne ici ou ailleurs ou même lui ne donne la réponse ou un début de réponse de comment cela ce fait: A part d’être diriger par une IA a la Skynet ou un régime totalitaire écologique façon 1984 je ne vois rien d'autre . Par exemple quand je vois les chinois qui ont un sérieux problème de pollution alors qu'ils ont le plus vieux système philosophique basé sur l'équilibre du cosmos, du Yin et du Yan et du respect de la nature, je ne suis pas très optimiste sur notre avenir .
Si c'est pour passer du glyphosate à son prochain remplaçant (la "solution alternative"), l'extinctionite de dipoisonil génocidate, dont on nous garantira qu'il est sans danger mais d'une efficacité redoutable contre toutes les "mauvaises" herbes, autant garder le round'up.
L'enjeu, ce n'est pas de remplacer un poison par un autre, c'est de changer totalement le système de production agricole. Les produits "phyto" ne devraient être employés qu'en ultime recours, quand un truc comme le phylloxéra fait son apparition. Mais si tu dois l'employer tous les ans, systématiquement, parce que ton système de production requiert que des quantités constantes et croissantes de pesticides soient répandus sur les cultures ? C'est une impasse.

C'est un peu comme si on te faisait prendre des antibiotiques systématiquement, de ta naissance à ta mort, parce que tes conditions de vie sont tellement insensées que... Oh, wait, ça me rappelle un truc...

Bref, la politique gouvernementale, que dis-je, européenne, doit être d'aller vers le 100% bio. Vers la polyculture, vers le retours des haies, vers la préservation des sols et de la biodiversité. Non, vers la RESTAURATION des sols et de la biodiversité. On peut lutter contre les pucerons sans poisons, il faut des coccinelles. On peut lutter contre les chenilles sans poison, il faut des guêpes parasites. On peut lutter contre les épidémies et les plantes adventices envahissantes, il faut de la polyculture et une rotation des cultures intelligentes, ou d'autres modes de production intelligents (genre permaculture).
Mais la transition demande un effort financier, pédagogique et législatif important. Mais une maladie de Parkinson, c'est 10 000 € par an et par patient. Or...
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Egelbeth
On notera que ce sont les députes de la république en marche qui ont voté contre
Pourtant au départ cette proposition émanait de l'un des leurs.
Moi qui croyais que l'écologie était au centre du programme de Mr Macron et de ses marcheurs, qu'on allait voir ce que l'on allait voir et tout, mais alors, mais alors, on nous ment ?

36.15 jambon
Pas le seul truc écologique qui est passé à la trappe.

T’a aussi la prime à la rénovation énergétique qui est passé à la trappe.

Quand au Plan national d'adaptation au changement climatique qui devait débarquer la rentrée toujours aucun nouvelle...faut croire que le plan c'est paumé en cours de route.
Citation :
Publié par Keydan
Quand au Plan national d'adaptation au changement climatique qui devait débarquer la rentrée toujours aucun nouvelle...faut croire que le plan c'est paumé en cours de route.
C'était probablement un des 36 jobs de Benalla, mais la chasse aux sorcières à mis fin à ce projet, saletés de médias anti-écologie !
Citation :
Publié par Keydan
Pas le seul truc écologique qui est passé à la trappe.

T’a aussi la prime à la rénovation énergétique qui est passé à la trappe.

Quand au Plan national d'adaptation au changement climatique qui devait débarquer la rentrée toujours aucun nouvelle...faut croire que le plan c'est paumé en cours de route.
C'est sans doute pourtant le truc le plus important nouveau écologie et consommation énergétique même si on en parle moins.
Citation :
Publié par Quint`
Très bien comme intervention. C'est vrai, maintenant la science c'est bon, elle est là, et les négationnistes ne changeront plus d'avis. J'aime beaucoup la métaphore de la limitation de vitesse pour dire qu'on est capables collectivement de se mettre des barrières qu'on trouve individuellement chiantes.
La limite à 80 (ou le concept de limitation, je n'ai pas regardé la vidéo) c'est du pipi de chat par rapport à tous les changements qu'il faudrait mettre en oeuvre pour diviser par 4 (ou plutôt 6 chez nous) les rejets de CO2 de notre mode de vie.
Et encore je suis gentil en disant pipi de chat.
Citation :
Publié par Cefyl
Un petit article rapide sur le système économique via un rapport de l'ONU :

https://trustmyscience.com/avertisse...me-economique/
C'est ce que je disais plus haut , il faut changer le système sauf comment changer la mentalité des hommes de vouloir faire du profit a une économie qui est un outil « permettant une bonne vie » seulement ? On se croirait dans un épisode de Star Trek ,Gene Roddenberry en 1966 était un visionnaire et avait déjà mis le doigt sur le bobo, l'humanité survivra uniquement si elle aboli l'argent.

picard_money1.jpg

Citation :
"The economics of the future is somewhat different. You see, money doesn't exist in the 24th century. The acquisition of wealth is no longer the driving force in our lives. We work to better ourselves and the rest of humanity."

Dernière modification par Bal'E ; 16/09/2018 à 01h59.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Pour une fois je suis d'accord avec Eden. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas le faire.
J'ai deux points de vue, un où je suis d'accord et l'autre non.
Le premier, dans l'absolu, on est d'accord, réduire sa consommation de 10% c'est pas plus mal.

Si je pousse plus loin, je pense que c'est inutile, pour plusieurs raisons : (et je précise d'avance que je me cantonne strictement au cadre de l'écologie ici)
- L'être humain a une tendance à utiliser l'efficacité pour faire plus avec autant d'efforts qu'avant.
Par exemple, dans le domaine des transports, on se déplace depuis très longtemps avec le même temps journalier moyen (aux alentours de 1h30 au total, source). Le supplément de vitesse apporté par une nouvelle autoroute, une nouvelle ligne de TEC, un nouveau mode de déplacement, une nouvelle piste cyclable, etc.. on s'en sert non pas pour réduire notre effort de déplacement à distance constante, on conserve notre effort (temps) de déplacement à distance croissante.
Autre exemple, si on isole nos logements il y a fort à parier que nombre de foyers en profiteront pour augmenter leur confort (chauffage en hiver et clim en été si disponible) à effort (facture) constant, au lieu de réduire leur facture. Ou en tout cas, la réduction ne sera pas aussi grande qu'attendue.
Pour illustrer ça, j'ai un déplacement à faire qui me prend le même temps par la ville ou par l'autoroute (voie rapide), mais 9km d'autoroute vs 3.5km de ville. Si je choisis de faire 9km d'autoroute où je consomme 5L/100, je consomme 0.45L. Si je choisis de passer par la ville, j'y consomme 10L/100 donc 0.35L de carburant sur ce trajet. Dans ce cas je profite d'une meilleure efficience pour augmenter ma consommation sans trop mauvaise conscience.
Idem sur le grand contournement de Strasbourg : les usagers vont certainement profiter de ce nouvel axe et l'engorger d'ici quelques années, phénomène bien connu.

- Je pense que sur l'environnement la prise de conscience est très retard notamment à cause de mesurettes qu'on a fait passer pour écologiques.
Et également (voire surtout) à cause des politiciens qui n'ont pas le courage d'admettre qu'on ne peut pas conserver notre mode de vie et en même temps sauver l'habitabilité de notre planète jusqu'à la fin de la vie des jeunes d'aujourd'hui au moins.

J'essaie dans ce post d'illustrer ce qu'est l'écologie pour le grand public, sans me baser sur mon ressenti mais sur quelque chose de plus tangible : la rubrique planète du journal Le Monde. Ce qu'on y lit : (je me concentre sur les articles qui proposent des solutions ou abordent ce sujet)
  • Plan vélo pour passer à 9% de déplacements à vélo. En finançant notamment des infrastructures. Bref, un objectif dérisoire (même si, cf premier point, louable dans l'absolu), mais quand même parmi les meilleurs de cette liste
  • Interdiction de la chasse à la baleine ou au grizzly. Défendre les baleines c'est bien mais rien à voir avec le schmilblick à l'échelle globale.
  • Nettoyage des plages de hong kong : on est sur le topic changement climatique, le fait qu'une plage soit pleine de plastique n'illustre que notre dépendance au plastique, notre consumérisme, et ses émissions de CO2. Le fait qu'une plage soit moche à Hong Kong, c'est pas qu'on s'en fout, mais c'est le cadet de nos soucis (comparé à ce qui nous attend si on reste sur la trajectoire business as usual)
  • Journée sans voiture : c'est pas en se donnant bonne conscience une fois dans l'année qu'on résout quoi que ce soit. A mon avis le remède est pire que le mal, si on fait ça un jour ouvré, que les gens s'aperçoivent de la galère que c'est de perdre leur moyen de déplacement individuel, ça peut même les retourner contre l'écologie. Le mal était fait le jour où on a décidé de laisser les villes s'étaler et les zones péri urbaines s'agrandir à tel point que ces zones très peu denses et très vastes nécessitent un moyen de transport individuel motorisé pour en sortir. L'écologie serait de conduire des véhicules très légers qui consommeraient très peu. Le vélo est effectivement un mode de déplacement assez écolo. Pour des plus longues distances, pourquoi pas le retour à la pétrolette. Un scooter avec 2L/100 c'est 4 fois moins qu'une voiture à 8L, c'est exactement l'ordre de grandeur qu'on cherche. Et quelque chose me dit que l'automobiliste qu'on colle sur un scooter sous la pluie il ne va pas trop trop augmenter son kilométrage.
  • Interdiction des couverts en plastique : très bien mais dérisoire. On pourrait au minimum interdire la totalité des plastiques jetables, y compris suremballages voire emballages.
  • Interdiction du glyphosate : pourrait-on nourrir 7 à 9 milliards d'habitants sans pesticides de synthèse et sans pétrole abondant ?
  • Sur l'interdiction du nucléaire, Rugy dit qu'il faut sortir de la guerre de religion. Première bonne nouvelle de la liste, sans que ça soit clair vu la langue de bois qu'on a hormis cette phrase.
  • Par contre, dans la même interview, Rugy aborde la prime à la conversion des véhicules. Racheter un véhicule c'est polluer (énergie grise, liée à la construction de celui-ci). Mieux vaut user jusqu'à la corde un produit que d'en racheter un neuf, même s'il pollue légèrement moins.
  • En remontant les pages, je ne trouve pas les articles qui traitent des autres sujets connus du grand public : isolation des logements, transition vers les ENR (sans jamais aborder la faisabilité physique de le faire)
  • Un article de Bertrand Piccard qui parle de l'avion électrique, alors que cette solution est totalement irréaliste (pour mémoire, le projet e-fan, avion biplace et quadriplace électrique d'Airbus, a été annulé, et son successeur, un avion quadriréacteur dont un des réacteurs serait hybride, est en mauvaise passe puisque le site où ce projet prenait place a été fermé et la moitié de ses postes supprimée). Le point de vue de Piccard est de faire de l'écologie rentable. Le problème, c'est que si on fait de l'écologie rentable, on voudra en faire toujours plus. Et on retombe dans le problème cité sur mon premier tiret, si on est plus efficaces mais qu'on en profite pour faire plus, on aura une pollution finale supérieure. Il faut toutefois reconnaitre qu'il cite, sans détails, plusieurs vraies solutions que je replace ici : "Les énergies renouvelables, les transports électriques, les pompes à chaleur, les technologies pour maîtriser la consommation des bâtiments ou des véhicules, éclairer les villes à la demande, les matériaux plus durables et requérant moins d’énergie…"
  • Un article sur la rénovation énergétique des batiments. Dans l'ensemble une bonne nouvelle, mais le premier commentaire de l'article indique pertinemment que la vraie écologie ce n'est pas isoler sa résidence secondaire à la campagne mais vivre à l'année dans un appartement au centre-ville.
  • Un point pour lequel j'ai du rechercher un article car je voulais l'aborder. On fait croire que le diesel est plus polluant que l'essence. Pourtant, si on regarde la norme euro6 b on s'aperçoit qu'il y a des chiffres comparables sur les émissions autorisées, avec notamment 2 fois plus de CO et 10 fois plus de particules PN. Autant de particules PM, environ autant de NOx et de HC... Le simple fait de croire qu'un moteur est significativement plus polluant que l'autre (alors que si on s'intéresse au CO2, on est sur un écart de 20% maxi) instille l'idée malsaine que l'autre est une solution. La réalité c'est qu'il vaut mieux rouler une fois par semaine avec le pire moteur que racheter un nouveau véhicule équipé du moteur le plus écolo du monde et rouler 14 fois hebdomadaires avec. Il faut inciter à consommer moins, pas à racheter (c'est à dire consommer) un nouveau véhicule et en profiter pour rouler à budger essence constant c'est à dire plus.
Bref, je m'arrête là sans avoir lu un seul article qui aborderait, ne serait-ce que brièvement, le concept de sobriété.
Personne ne semble avoir conscience (sur la base de ces articles grand public) que 50% de notre pollution c'est l'agriculture et l'industrie, c'est à dire notre assiette + les biens de consommation courante (téléviseur, vêtements, livres, frigo, meubles...). Ca me semble être un point majeur qu'il faut marteler.
15% c'est les transport (et on focalise beaucoup là dessus dans les médias) et 25% dans le logement (ce sujet est abordé, mais pas trop) (et les 10% restant c'est la déforestation)

En bref, on donne l'impression au citoyen lambda qu'un monde écologique, ça serait partir de sa maison isolée grâce à un crédit d'impot pour aller une fois toutes les deux semaines à vélo au boulot, et le reste du temps en voiture électrique, sur le chemin surtout ne pas jeter l'emballage plastique de sa barre chocolatée par terre, une fois en ville boire son smoothie mangue-passion dans un verre en carton et avec une paille en métal, se rassurer sur le fait qu'on ferme des centrales nucléaires et s'alimenter au solaire, et une fois à son bureau en acacia brut, rêver de vacances à l'autre bout du monde où il se rendrait en avion électrique.
Alors que la réalité c'est qu'il devrait habiter un petit appartement en centre-ville, mettre le costard cravate qu'il avait acheté en sortie d'école, se rendre au boulot à pied ou à vélo, ne pas manger du tout de barre chocolatée ni de smoothie mangue-passion (on importe ces ingrédients de trop loin), et une fois à son bureau (pas en acacia mais un bureau ikea vieux de 25 ans) rêver du fait qu'il y ait assez de vent pour que le train qui l'amènera en vacances dans la Creuse puisse rouler.

Bref, l'écologie réelle c'est un changement drastique de mode de vie.
Avec comme mots clés sobriété et décroissance.
Tant qu'on reste sur une logique consumériste, tout gain d'efficacité présente de grands risques d'être bouffé par l'augmentation de consommation permise par la baisse de l'effort requis.

Dernière modification par Eden Paradise ; 16/09/2018 à 02h31.
Mais avant de partir dans de tels épanchements, tu as regardé la vidéo à laquelle tu réponds ? Parce que comme je le précise à nouveau dans ce que tu cites, il s'agit d'une métaphore. Aurélien Barreau ne parle absolument pas de la récente limitation à 80 km/h, et certainement pas comme un levier environnemental.
Je vais l'exposer ici pour que ce soit plus clair sans avoir besoin de regarder la vidéo : son propos est de répondre à ceux qui considèrent que la réaction négative de l'individu à une perte de confort ou de liberté ne mène pas forcément à une impasse. Pour illustrer cette idée, il prend l'exemple de la limitation de vitesse à 130km/h sur autoroute, en disant qu'individuellement, toute personne en retard serait tentée d'aller à 200, mais que malgré cela, collectivement, on est capables d'être assez sages pour créer et accepter une loi qui nous limite à 130, parce qu'on comprend qu'au-delà, on met les autres et soi-même en danger. Il espère la même réflexion face aux enjeux climatiques.
Le problème, évidemment, c'est qu'accepter d'être en retard c'est pas pareil qu'accepter de changer tout son mode de vie, et que comprendre et accepter le danger d'aller à 200 km/h, c'est pas pareil que pour les dangers du réchauffement climatique. Alors quand on voit que sur la route, certains, pas en retard mais juste par habitude, font déjà allègrement péter la limite de 130 (et je parle pas des kékoss qui le font pour le fun)… la métaphore ne me sort pas de mon défaitiste.
Mais comme il le dit aussi dans la vidéo, la question n'est plus du tout d'éviter la catastrophe, mais d'en réduire l'ampleur autant que possible. Comme sa métaphore sur la guerre, que je vais expliciter aussi au cas où… bref : c'est pas parce qu'on peut pas éviter qu'une guerre qu'il faut pas essayer de réduire le nombre de ses victimes. C'est ma vision du truc.
D'après un sondage vu sur LCL sur la déroute de Macron dans l'opinion publique on apprendre aussi que la première préoccupation des Français est le changement climatique.


76% des personnes interrogées estiment que prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique doit être une priorité.
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