[Veganisme]Idéologie et conséquences politique et sociale

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Publié par Aedean
C'est le problème quand on reprend la même logique que les extrémistes. Forcément tu arrives à ce type de conclusion. Et ça marche avec tout. On peut faire la même avec le socialisme, le libéralisme ou autre. Comme je l'ai dit, l'idée c'est de tendre vers ce principe.

Typiquement, tu verras peu de véganes expliquer que les paysans sont d'horrible exploiteurs d'animaux. Ils te diront qu'eux n'ont pas trop le choix, là où nous l'avons en Occident.
Oui oui, c'est bien pour ça que je parle des extrémistes hardcore, et que je mets pas tous ceux qui portent cette étiquette dans le même panier, j'ai tout à fait conscience qu'il y a des degrés, et d'ailleurs je ne leur reproche absolument pas leur choix qu'ils font en leurs âmes et consciences.

J'ai entendu en revanche des histoires de vegan qui cherchaient des croquettes "vegan" pour leur chats et chiens.
Si c'est avéré, eux en revanche je les conchierais, car j'associe ça à de la maltraitance animale.

Dernière modification par Capitaine Courage ; 22/08/2018 à 17h30.
Citation :
Publié par Leni
L'antispécisme dresse une frontière entre végétal et certaines espèces animales qui est complètement arbitraire.

Pourquoi un invertébré dénué de tout système nerveux (ne parlons même pas de l'absence de facultés de conceptualisation, de la conscience de notions telles que la souffrance par exemple, là on engloberait 99,9 % des espèces animales) aurait plus de droits qu'une carotte ?
On arrive là effectivement aux limites du concept. En pratique, seuls les animaux capables de sentience sont considérés. L214 fait rarement de campagne pour la protection des étoiles de mer.
Citation :
Publié par Leni
L'antispécisme dresse une frontière entre végétal et certaines espèces animales qui est complètement arbitraire.

Pourquoi un invertébré dénué de tout système nerveux (ne parlons même pas de l'absence de facultés de conceptualisation, de la conscience de notions telles que la souffrance par exemple, là on engloberait 99,9 % des espèces animales) aurait plus de droits qu'une carotte ?
Ya un nom pour ce que tu viens de faire : le cri de la carotte.
Justifier les souffrances d'une partie du règne animal par celles des légumes…
Citation :
Publié par Quint`
Ya un nom pour ce que tu viens de faire : le cri de la carotte.
Justifier les souffrances d'une partie du règne animal par celles des légumes…
Hum. Je t'invite à relire attentivement mon message.

L'antispéciste s'arrête-t-il aux espèces dénuées de système nerveux voire à toutes celles incapables de conceptualiser la douleur en souffrance ? C'est complètement arbitraire dans ce cas-là.

Ou alors on n'appelle pas ça de l'antispécisme et on lui trouve un autre nom.
Citation :
Publié par Leni
Hum. Je t'invite à relire attentivement mon message.

L'antispéciste s'arrête-t-il aux espèces dénuées de système nerveux voire à toutes celles incapables de conceptualiser la douleur en souffrance ? C'est complètement arbitraire dans ce cas-là.

Ou alors on n'appelle pas ça de l'antispécisme et on lui trouve un autre nom.
J'ai trouvé ça sur : https://sencanada.ca/content/sen/com...n/shelly-f.htm
Citation :
Les invertébrés sont définis comme des animaux dépourvus de colonne vertébrale ou de moelle épinière1; il s’agit notamment des insectes, des crustacées (crevettes, homards et crabes par exemple) et des mollusques (huîtres, escargots et pieuvres par exemple). Traditionnellement, ces animaux ont été exclus des lois sur la cruauté envers les animaux2.

La douleur est définie par l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP) comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en termes d’une telle lésion »3. L’élément subjectif et émotif de la douleur est considéré comme important, et non l’activation des récepteurs qui transmettent le message de la douleur au cerveau (les nocicepteurs). L’IASP affirme que l’activité induite dans les voies nociceptrices par un stimulus nocif n’est pas de la douleur, qui est toujours un état psychologique, même si la douleur a le plus souvent une cause physique proche. En d’autres mots, les seuls animaux capables d’éprouver de la douleur sont ceux qui peuvent éprouver la peur, l’anxiété, la détresse et la terreur, tout comme les humains lorsqu’ils reçoivent des stimuli négatifs.

Presque tous les organismes vivants, y compris les bactéries, tentent de fuir devant un stimulus négatif4. Comme les bactéries sont incapables d’éprouver de la douleur (étant dépourvues d’un système nerveux), la présence d’un mécanisme de fuite face à un stimulus négatif n’est pas suffisante pour démontrer qu’une espèce est capable d’éprouver de la douleur. Pour affirmer qu’un vertébré (mammifère, oiseau ou reptile) éprouve de la douleur, les chercheurs se fondent sur les vocalisations et les réactions physiologiques comme la libération d’hormones de stress par l’animal mis en présence d’un stimulus négatif2. Comme ces réponses sont semblables aux nôtres lorsque nous éprouvons de la douleur, les chercheurs prétendent par analogie que les animaux qui les manifestent éprouvent également de la douleur2. Ce raisonnement n’est pas applicable aux invertébrés. Leur physiologie est trop différente de la nôtre1 car ils ont divergé des vertébrés il y a des centaines de millions d’années1.
Les scientifiques font appel à trois critères pour évaluer la possibilité que les invertébrés éprouvent de la douleur5.

  1. La fonction évolutionnaire de la douleur
  2. La capacité neurale des invertébrés
  3. Le comportement des invertébrés

Donc si même une bactérie ressent de la douleur, on peut partir du principe qu'à peu près tout ce qui nous entoure réagit à un stimuli négatif et ressent une douleur ? Les insectes ? Les arbres ? Les plantes ?

Les feuilles et les cailloux quand on marche dessus ? AoPQQ0f.png

Bref.

Personnellement si je diminue ma consommation de viande c'est vraiment par souci écologique, cette histoire de souffrance, bien qu'il y a des excès certains dans les abattoirs, je ne l'ai jamais vraiment compris, la souffrance existe dans le monde animal et l'homme a toujours exploité l'animal pour se nourrir, on me dira qu'on peut s'en passer aujourd'hui parce qu'on est les seuls animaux à en avoir conscience mais pourquoi ? Pour une question morale ? On n'en avait pas conscience avant qu'on exploitait des animaux ?

Mais admettons pour la prise de conscience, où est la limite ? Plus de viande, pas de fromage ni de produits laitiers non plus parce que c'est de l'exploitation, plus de chaussures en cuir non plus mais on fait comment ? On est 7 milliards.
Citation :
Publié par Aedean
Je crois qu'il y a des listes qui circulent. Après je ne sais pas si elles sont pertinentes, ni s'il y a beaucoup de médicaments compatibles avec le véganisme.
Il me semble que depuis Nuremberg, les essais sur animaux sont obligatoires avant les essais sur humains (parce que bon, les nazis Mengele, tout ça, c'était pas top).
Du coup je serais curieux de cette liste.
Je n'avais pas d'avis sur la question à la base, je ne suis pas un scientifique et le lien que je cite dit clairement les invertébrés ressentent de la douleur (donc souffrance) après mon point de vue c'est que la souffrance animale n'est pas un argument pour ma part et n'a aucun poids dans mon action de diminuer ma consommation de viande.

Edit : mea culpa tu as raison, en lisant trop vite j'ai lu "les bactéries étant capables d'éprouver de la douleur" alors que c'est l'inverse. Leni a raison du coup
Citation :
Publié par TabouJr
Pour moi, et pour pas mal de mes camarades de restrictions alimentaires médicales, s'imposer des restrictions alimentaires au risque, même contrôlé, de mettre sa santé dans l'équation, c'est quelque chose d'assez incompréhensible mais tant que ça reste un choix individuel non prosélyte, ça ne fait pas des individus ayant fait ce choix des idiots complets.

Le principal problème à mes yeux est dans la dimension politique du veganisme, qui est un phénomène récent qui nous vient des US, comme pas mal d'inanités idéologiques modernes transposées de culture sans aucune adaptation. L'idée selon laquelle le monde entier devrait devenir végétalien pour résoudre les problèmes de l'élevage industriel est, à ma connaissance, un phénomène récent. Mais les végétaliens existent depuis aussi longtemps que moi (y'en avait à la cantine avec moi en CP); la question que je me pose, c'est qu'est-ce qui a changé ces dernières décennies pour qu'on en entende tellement parler désormais. L'accessibilité médiatique avec internet, la facilité de fédération internationale avec les réseaux sociaux, ainsi que les décisions sanitaires des deux dernières décennies, notamment concernant les réglementations pour l'abatage et la préparation des produits carnés destinés à la consommation, font très certainement partie de la réponse, mais cela n'explique pas pourquoi ni comment le mouvement s'est politisé.
On peut regarder du coté de l'urgence environnementale, des techniques d'élevages/abattage toujours plus "productives", tout cela mis en lumières par l'accessibilité médiatique que tu décrit.
Quand un mouvement atteint une certaine ampleur, il se "politise" de lui même je pense, car les porteurs du truc réclament des changements concret dans leurs mode de vie et ce n'est possible qu'en passant par la (les) politiques.
C'est mon humble avis, je pense effectivement qu'on pourrait creuser plus.

Citation :
Publié par Kldr
En tant que végétalienne depuis plus de treize ans, je peux vous dire que lire ce thread c'est un peu comme lire celui sur l'égalité en étant une femme.

Tant de complaisance, de fermeture et de blocage quand à vos petites expériences personnelles ne donne à aucun moment l'envie de venir discuter tranquillement.
Mais d'ailleurs, ces fameux vegans qui font chier personne et qui n'existent pas pour la plupart d'entre vous, c'est juste parce qu'il ont décidé de faire un choix personnel et qu'ils n'ont pas spécialement envie de se faire emmerder ou d'emmerder les autres.

On fait tous des choix, y a toujours des connards pour venir convaincre que c'est la meilleure idée du monde, d'autres font leur truc pépère dans leur coin.

La différence quand même, c'est que dans ce cas précis y a quand même pas mal d'êtres vivants qui souffrent et meurent dans des conditions épouvantables.

Alors oui, vous pouvez bien dire que dans le monde idéal il faudrait raisonner tout ça, développer le respect animal, la mise à mort dans les abattoirs...

Ok, mais comme l'a souligné Paile, pour arriver à ce compromis, et comme dans tout combat humain, sans extrémisme et contre-extrémisme, on parvient rarement à un juste milieu. Donc je trouve que ces personnes qui utilisent des violences en réponse à d'autres violences, certes, ça parait stupide mais ça fait sens pour atteindre un but acceptable.

Sur ce, je me casse avant de vomir.
Tu devrais être consciente que ces discussions sont encore au stade du balbutiement, que les esprit sont encore très fermés sur ce genres de questions, ne te rend pas malade outre mesure ^^

Concernant l’extrémisme je suis pas du même avis, je préfère garder un discours audible pour le maximum de monde afin de faire évoluer la pensée, la mienne au passage d'ailleurs.
Ce genre de questions de fond prennent du temps à ce faire une place et être extrémiste c'est "ne pas être patient" (je trouve pas mieux ^^).

Si je devais me qualifier là dedans (j'aime pas trop ça) je dirais que je suis "flexitarien" (TabouJr a très bien expliquée) et la première raison des changements que j'ai fais c'est évidemment l'exploitation animal et l’environnement.


Edit: Pour ceux qui comprennent pas trop le coté "protection animal", c'est très personnel comme point de vue. Il s'agit de se poser la question sur sa propre sensibilité vis à vis de l'exploitation animal.
Mais dire "on a toujours fait comme ça" c'est refuser de se poser sincèrement la question, regarder ailleurs en somme.

Dernière modification par RastaChatman ; 22/08/2018 à 19h11.
Citation :
Publié par RastaChatman
Edit: Pour ceux qui comprennent pas trop le coté "protection animal", c'est très personnel comme point de vue. Il s'agit de se poser la question sur sa propre sensibilité vis à vis de l'exploitation animal.
Mais dire "on a toujours fait comme ça" c'est refuser de se poser sincèrement la question, regarder ailleurs en somme.
Sauf qu'on n'a pas toujours fait comme ça. L'agriculture et l'élevage intensifs et sources quasi exclusives de produits alimentaires, c'est quelque chose de récent. C'est pour ça que je parlais des législations concernant l'abatage; quand j'étais petite, y'avait encore des tueurs itinérants, chacun spécialisé dans une bête, généralement les gros mammifères, qui se déplaçaient de ferme en ferme pour abattre les animaux. Pas de transport, pas d'élevage en batterie, c'était pas la panacée mais niveau souffrance animale, c'était ponctuel au moment où tu le tue, pas étalé sur toute la vie de l'animal. Sauf que c'est plus possible légalement aujourd'hui, tu ne peux plus commercialiser de produits issus de volailles et de mammifères sans avoir d'une part un abattoir avec des réglementations de dingues qui ont fait fermer tous les petits abattoirs, accélérant l'industrialisation et condamnant les petites exploitations soit à la fermeture, soit à la bascule vers de la batterie, et d'autre part un laboratoire pour préparer la viande, avec le même niveau de réglementation. Au final, pour un bénéfice de santé public assez mince à mes yeux, les réglementations sur l'abatage ont finis par provoquer plus de souffrances animales en favorisant les élevages en batteries par le facteur d'échelle (c'est hors de prix de faire abattre un tout petit troupeau).

J'ai rarement vu cette question abordée dans les discussions sur la souffrance animale.

De la même manière, l'impact sur les animaux de l'agriculture intensive, dont les capacités productives sont à la source de l'argument selon lequel l'humanité entière pourrait être végétalienne, sont souvent ignorés. Pourtant, l'appauvrissement des sols, c'est pas vraiment une partie de plaisir pour les animaux et la généralisations des openfields sans jachère ni rotation des cultures est connue pour avoir réduit jusqu'à 80% dans le cas de la perdrix grise la population des oiseaux en milieux agricoles, avec une moyenne toutes espèces confondues de 48% de baisse des populations entre 1980 et 2010 d'après le PECBMS.

On peut trouver d'autres données montrant l'impact négatif sur des populations d'animaux non (massivement) consommés par l'homme de l'agriculture intensive. J'ai parfois l'impression que, par anthropomorphisme, on fait le focus sur les grands mammifères, qu'on ajoute les volailles parce que sinon la partialité serait trop flagrante mais qu'on oublie pas mal les autres animaux (oiseaux des milieux agricoles, lombrics, insectes, etc...) en refusant de discuter la viabilité de la solution de la production industrielle et intensive d'aliments non carnés pour humain derrière le leitmotiv du cri de la carotte.

À mes yeux, le végétalisme à grande échelle n'est pas une solution, parce que le problème, c'est l'industrialisation du vivant qui couvre aussi bien l'élevage intensif que l'agriculture intensive. Proposer de résoudre les problèmes du premier en aggravant les problèmes similaires posés par le second, c'est une logique qui m'échappe.

Et encore une fois, pour préserver l'œsophage de Kaldir, chacun mange bien ce qu'il veut, la problématique à mon avis est une forme de totalitarisme moral dans la politisation du mouvement vegan: si tu n'es pas d'accord avec nous, tu es un méchant qui fait souffrir les animaux. Alors que, justement, un projet de vie en commun, ça devrait être débattu en commun, pas pris en otage par une poignée de convaincus qui se posent en détenteur d'une vérité qui se veut absolue. Et peut-être que tous ensemble, on trouverait des solutions efficaces aux problèmes de souffrance animale qui sont les conséquences de l'industrialisation du vivant, agriculture comprise, plutôt que de créer et alimenter un conflit viandard/vegan qui n'apportera que difficilement autre chose que de l'incompréhension, l'exacerbation des extrêmes et un statu quo sur nos habitudes de consommation alimentaire dont vont profiter les industriels du secteur au détriment de tous les êtres vivants, humains y compris.
Citation :
Publié par TabouJr
À mes yeux, le végétalisme à grande échelle n'est pas une solution, parce que le problème, c'est l'industrialisation du vivant qui couvre aussi bien l'élevage intensif que l'agriculture intensive. Proposer de résoudre les problèmes du premier en aggravant les problèmes similaires posés par le second, c'est une logique qui m'échappe.
Bien sûr que non ce n'en est pas une. Sur l'autre sujet, ça a déjà été évoqué, sourcé et tout ce qu'on veut.
Le végétalisme planétaire n'est pas bon pour l'écosystème et in-fine pour l'humain.
Citation :
Publié par TabouJr
Beau pavé ^^
Complétement d'accord, je me retrouve dans beaucoup de choses, le passage sur les sols montre bien que tout est lié d'une certaine manière, c'est ce que je me tue à expliquer quand je rencontre d'autres agriculteurs.
Je partage aussi ton avis sur le fait que le végétalisme ne réglera rien, je le vois uniquement comme un choix de vie perso (et je le respecte), que ceux qui le pratique croient qu'ils vont sauver la terre, je trouve ça un poil drôle ^^.
La problématique est effectivement globale, en attendant, y'a quand même de belles initiatives qui sont prisent un peu partout et je suis persuadé que ce sont elles qui montreront l'exemple.

Edit: au cas ou, je sais bien qu'on a pas toujours fait comme ça, je m'adressais à ceux qui le pense.
Citation :
Publié par TabouJr
Sauf que c'est plus possible légalement aujourd'hui, tu ne peux plus commercialiser de produits issus de volailles et de mammifères sans avoir d'une part un abattoir avec des réglementations de dingues qui ont fait fermer tous les petits abattoirs
Une solution comme une autre c'est justement l’illégalité. Je connais un petit éleveur de volailles, il fait des poules élevées en vrai plein-air (quand on achète des œufs labellisés plein-air c'est du pipeau complet), il les abats à 6 mois (une éternité comparé à l'intensif), et il prépare ça à l'ancienne. C'est complètement illégal, mais ses poulets bah ils sont vachement bons !
Citation :
Publié par Xxoi!
Bien sûr que non ce n'en est pas une. Sur l'autre sujet, ça a déjà été évoqué, sourcé et tout ce qu'on veut.
Le végétalisme planétaire n'est pas bon pour l'écosystème et in-fine pour l'humain.
Désolé mais non, à aucun moment il n'a été prouvé sur l'autre thread que "le végétalisme planétaire n'était pas bon pour l'écosystème".
Allan Savory se fait en fait démonter en règle dans l'article du Guardian, le mec n'a été publié par aucune revue sérieuse.

Si les terres fourragères ne peuvent peut-être pas être exploitées pour l'alimentation humaine, cette production pourrait tout à fait être utilisée pour fabriquer des produits non alimentaires aujourd'hui issus du pétrole (voire de l’énergie) afin de diminuer encore davantage les émissions de GES.
http://www.ieabioenergy.com/iea-publ.../biogenic-co2/
Citation :
Publié par Adriac
Désolé mais non, à aucun moment il n'a été prouvé sur l'autre thread que "le végétalisme planétaire n'était pas bon pour l'écosystème".
Allan Savory se fait en fait démonter en règle dans l'article du Guardian, le mec n'a été publié par aucune revue sérieuse.
Si on prend le temps de réfléchir deux secondes...

Vaut-il mieux :
1) une région entièrement couverte de soja OGM
2) une région où l'on trouve des champs, des bois et des pâturages ?

Si on parle de biodiversité, il est évident que la disparition des troupeaux, qu'ils soient sauvages ou domestiques, entraînera une perte massive. A l'inverse, le surpâturage est lui aussi source d'appauvrissement des biotopes.

Je trouve étrange qu'en 2018 dire "il faut de la mesure en toute chose" soit encore un propos révolutionnaire et polémique. Pauvre Horace.
Citation :
Publié par Aloïsius
Vaut-il mieux :
1) une région entièrement couverte de soja OGM
2) une région où l'on trouve des champs, des bois et des pâturages ?
Enfin pour l'instant, la très grande majorité du soja est destiné à l'alimentation pour l'élevage industriel donc je comprends pas très bien ce que tu veux dire.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Sayn

Personnellement si je diminue ma consommation de viande c'est vraiment par souci écologique, cette histoire de souffrance, bien qu'il y a des excès certains dans les abattoirs, je ne l'ai jamais vraiment compris, la souffrance existe dans le monde animal et l'homme a toujours exploité l'animal pour se nourrir, on me dira qu'on peut s'en passer aujourd'hui parce qu'on est les seuls animaux à en avoir conscience mais pourquoi ? Pour une question morale ? On n'en avait pas conscience avant qu'on exploitait des animaux ?

Mais admettons pour la prise de conscience, où est la limite ? Plus de viande, pas de fromage ni de produits laitiers non plus parce que c'est de l'exploitation, plus de chaussures en cuir non plus mais on fait comment ? On est 7 milliards.
Avant l'Homme n'avait pas les moyens de "choisir" la mort de l'animal, c'était de la chasse et le but c'était de le tuer.
Aujourd'hui on a pleins de techniques pour tuer les animaux sans les faire souffrir, du coup ce serait tout de même dommage de pas s'en servir quoi.
Citation :
Publié par Adriac
Désolé mais non, à aucun moment il n'a été prouvé sur l'autre thread que "le végétalisme planétaire n'était pas bon pour l'écosystème".
Allan Savory se fait en fait démonter en règle dans l'article du Guardian, le mec n'a été publié par aucune revue sérieuse.
Remplacer une tendance excessive et un déséquilibre par une autre tendance excessive et un déséquilibre, ce n'est pas vraiment une voie raisonnable. Certains endroits du monde ne sont pas adaptés à l'agriculture, mais plus adaptés à l'élevage (zones semi désertiques ou de haute altitude), parce que les plantes qui y poussent ne peuvent être consommées directement par l'homme mais qu'il peut manger la viande des animaux qui s'en nourrissent, et que faire pousser des plantes qu'il peut manger demanderait par exemple des apports massifs d'eau.

A mon sens, il n'est pas judicieux de chercher, de toute façon, un système unique à l'échelle de la planète vu que c'est en partie ça qui pose souci. L'idéal serait dans les pays européens (globalement, avec forcément des nuances selon les régions) une alimentation essentiellement basée sur les végétaux, donc une majorités de végétariens et de flexitariens, tandis que d'autres pays dépendant davantage de l'élevage auraient, forcément, une alimentation avec une plus grande proportion de viande. Histoire d'éviter qu'ils doivent importer des tonnes de trucs de l'autre bout du monde, ce qui est ce qu'on essaye de réduire.
Citation :
Publié par Adriac
Si les terres fourragères ne peuvent peut-être pas être exploitées pour l'alimentation humaine, cette production pourrait tout à fait être utilisée pour fabriquer des produits non alimentaires aujourd'hui issus du pétrole (voire de l’énergie) afin de diminuer encore davantage les émissions de GES.
http://www.ieabioenergy.com/iea-publ.../biogenic-co2/
Oui mais ça, ça n'a aucun rapport avec le fait d'être vegan ou pas, tout comme le fait de souhaiter désindustrialiser une agriculture qui marche sur la tête.
Citation :
Publié par GrosCadeau
Aujourd'hui on a pleins de techniques pour tuer les animaux sans les faire souffrir, du coup ce serait tout de même dommage de pas s'en servir quoi.
Apparemment pas tant que ça en fait si on veut pas rendre la viande toxique.
Citation :
Publié par Aloïsius
Si on prend le temps de réfléchir deux secondes...

Vaut-il mieux :
1) une région entièrement couverte de soja OGM
2) une région où l'on trouve des champs, des bois et des pâturages ?

Si on parle de biodiversité, il est évident que la disparition des troupeaux, qu'ils soient sauvages ou domestiques, entraînera une perte massive. A l'inverse, le surpâturage est lui aussi source d'appauvrissement des biotopes.

Je trouve étrange qu'en 2018 dire "il faut de la mesure en toute chose" soit encore un propos révolutionnaire et polémique. Pauvre Horace.
Faux dilemme, purement et simplement.
De plus, je doute très fortement que la fin des troupeaux domestiques représente une perte massive de biodiversité. Je suis même convaincu du contraire. Le nombre d'espèces d'élevage différentes est epsilon par rapport au nombre total d'espèces existantes mais elles prennent trop d'espace.
Citation :
Publié par Paile
Remplacer une tendance excessive et un déséquilibre par une autre tendance excessive et un déséquilibre, ce n'est pas vraiment une voie raisonnable. Certains endroits du monde ne sont pas adaptés à l'agriculture, mais plus adaptés à l'élevage (zones semi désertiques ou de haute altitude), parce que les plantes qui y poussent ne peuvent être consommées directement par l'homme mais qu'il peut manger la viande des animaux qui s'en nourrissent, et que faire pousser des plantes qu'il peut manger demanderait par exemple des apports massifs d'eau.

A mon sens, il n'est pas judicieux de chercher, de toute façon, un système unique à l'échelle de la planète vu que c'est en partie ça qui pose souci. L'idéal serait dans les pays européens (globalement, avec forcément des nuances selon les régions) une alimentation essentiellement basée sur les végétaux, donc une majorités de végétariens et de flexitariens, tandis que d'autres pays dépendant davantage de l'élevage auraient, forcément, une alimentation avec une plus grande proportion de viande. Histoire d'éviter qu'ils doivent importer des tonnes de trucs de l'autre bout du monde, ce qui est ce qu'on essaye de réduire.
Tu dis que les espaces qui ne peuvent pas être cultivés pour l'alimentation humaine ne servent à rien et donc qu'on ferait mieux d'en faire des pâturages. Je dis qu'on peut faire mieux pour l'écosystème pour deux raisons :
- pas de bovins domestiques, mois d'émissions GES, rappelons que une tonne de méthane sur un siècle, c'est l’équivalent de 25 tonnes de CO2.
- on utilise les plantes qui y poussent et "non cosmétibles" pour en faire des agroplastiques (c'est juste un exemple, je suis bien au courant que tout n'est pas parfait dans ce domaine) de ce fait tu évites de relarguer du CO2 fossile puisque ces produits sont aujourd'hui fabriqués à partir du pétrole.
Citation :
Publié par Capitaine Courage
Oui mais ça, ça n'a aucun rapport avec le fait d'être vegan ou pas, tout comme le fait de souhaiter désindustrialiser une agriculture qui marche sur la tête.
oui ça n'a aucun rapport avec le veganisme, je réfute une assertion "le végétalisme planétaire n'est pas bon pour l'écosystème" car Allan Savory qui la défend, n'est pas crédible.
https://www.theguardian.com/environm...arming-miracle

Dernière modification par Adriac ; 23/08/2018 à 11h33.
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