Ce que nous voyons est plutôt le résultat de gouvernements qui ont beaucoup tapé sur l'Europe quand c'était leurs propres politiques intérieures qui étaient en cause.
80% de nos lois en France dans de nombreux domaines et notamment ceux de la protection de l'environnement sont des transcriptions du droit européen.
Les règles des marchés publics, qui commencent franchement à être efficaces, c'est elle aussi.
Ces apports sont très importants, même s'il s'y trouve des choses qui me font bondir (le lobbying mal contrôlé, par exemple).
Voyez la rubrique du Guardian consacrée au Brexit : elle y est pleine de : ceci va être compromis, ceci va disparaître, plus de protection ici ou là. Et parmi les choses qui reviennent régulièrement, il y a l'environnement. Parce que le droit européen était contraignant, de sorte que nous faisions en grinçant des dents. Mais nous faisions. Et bien sûr, sitôt qu'ils en seront partis, les économies requises en urgence pour faire face à la situation reléguera l'environnement à une échéance lointaine. Et l'on voit beaucoup de personnes craindre au Royaume Uni qu'il ne soit bientôt fortement dégradé.
En ce qui concerne l'Europe, à l'inverse des inquiétudes que je lis, je pense que même si le Royaume Uni la quitte et que cela obère la vivacité de l'UE, les conséquences conjointes du chaos américain (qui devient économiquement parlant illisible dans sa politique, et inquiétant quand on parvient à la lire), vont conduire de plus en plus d'investisseurs et de partenaires en quête de stabilité vers elle.
C'est ainsi que les banquiers s'y regroupent, que le Japon conclut des traités. Et cela se poursuivra. En assurant garanties, cadres et structures, c'est vers elle que les flux d'échange vont se diriger, et elle va en profiter.
Dernière modification par Caniveau Royal ; 23/07/2018 à 06h04.
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