De toutes manières avec ou sans cette loi si une ex-partenaire veut te pourrir la vie avec une fausse plainte elle peut.
Quant à la norme statistique je doute que ça change grand chose. Les victimes portent déjà très peu plainte pour viol car un effet psychologique est de se sentir coupable et de ne pas avoir envie de parler, pourquoi se mettraient elles à le faire pour "viol alors que j'avais bu", qui doit probablement faire se sentir encore plus coupable et donner encore moins envie d'en parler (d'autant que c'est certainement plus facile à oublier).
Ça me fait penser à un truc que m'avait raconté une copine il y a quelques années. On lui demande pourquoi elle ne veut plus voir X (une connaissance commune), elle nous dit qu'elle a pas envie de se prendre la tête avec lui car la dernière fois qu'ils ont fait la fête ensemble elle avait trop bu, lui a cédé et que depuis il se fait des films. Puis elle raconte la soirée en question. En résumé, elle était raide bourrée à une soirée chez des amis communs et avait passé la moitié de la soirée aux toilettes avant d'aller se coucher. Quelques heures plus tard ce gars qui était juste un pote s'est glissé dans son lit. L'a réveillé en la caressant. Après qu'elle l'ai repoussé a insisté pour rester dormir avec elle. L'a re-réveillée en la caressant. A insisté/continué jusqu'à ce "qu'elle le laisse faire pour pouvoir enfin dormir vu qu'il était trop bourré pour se calmer". En résumé si on analyse juridiquement son récit c'est grand minimum un abus de faiblesse et du harcèlement dont agression sexuelle, et 99,9% un viol (mais ces mots ne lui viennent absolument pas à l'esprit). Et derrière sa seule réaction c'est de se sentir triplement coupable d'avoir trop bu, cédé et d'avoir pu donner au gars de faux espoirs (parce que sa réaction a lui ça a été de continuer à la harceler, au téléphone, pour qu'ils "re" sortent ensemble, comme si tout s'était passé dans un consentement total). Finalement il a fallu que ses 2 meilleures copines et moi à qui elle racontait ça lui fassent remarquer pour qu'elle réalise que le tort venait pas du tout d'elle, et encore quand le mot viol a été prononcé par une de ses amies elle nous a sorti un truc du style "je préfère pas me dire que c'était un viol je veux pas me sentir violée" (et on parlait même pas de plainte, juste d'admettre la situation).
Enfin si on s'écarte du juridique pour voir la réalité des comportements humains je m’inquiéterai pas trop des chances que les nanas qui couchent bourrées se mettent à multiplier les plaintes pour viol dans des cas ambigus, sachant que même dans les cas qui ne le sont pas elles ont tendance à ne pas du tout mettre ce genre de mots sur leur expérience.
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