[POGNAX] [Police] Problématiques contemporaines

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On se dirige à priori vers une bavure pour être honnête, du moins la théorie de la légitime défense est mise à mal même si on est loin d'avoir tous les éléments.

Enfin ça ne justifie pas les violences qui ont lieu en ce moment et je suis également surpris de la mollesse de la réaction de l'état. Après s'ils sont assez imbéciles pour tout casser dans l'environnement dans lequel ils vivent ça les regarde mais je pense davantage aux autres habitants, la majorité silencieuse qui subit.
A partir du moment où l'intéressé plaide l'accident, la question de la légitime défense ne se pose plus. On ne peut pas invoquer les deux à la fois me semble t-il.

Maintenant ce policier est sous le choc et sa priorité, et celle de son avocat, est d'assurer la meilleure défense possible.
Citation :
Publié par Sayn
On se dirige à priori vers une bavure pour être honnête, du moins la théorie de la légitime défense est mise à mal même si on est loin d'avoir tous les éléments.
Le policier incriminé lui-même la rejette, à partir de la y'a plus de légitime défense.

Dernière modification par gunchetifs ; 07/07/2018 à 12h06.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Sayn
On se dirige à priori vers une bavure pour être honnête, du moins la théorie de la légitime défense est mise à mal même si on est loin d'avoir tous les éléments.

Enfin ça ne justifie pas les violences qui ont lieu en ce moment et je suis également surpris de la mollesse de la réaction de l'état. Après s'ils sont assez imbéciles pour tout casser dans l'environnement dans lequel ils vivent ça les regarde mais je pense davantage aux autres habitants, la majorité silencieuse qui subit.
On ne se dirige pas vers une bavure, C'EST une bavure de l'aveu même du policier et de son avocat.
Pour moi c'est juste un fait divers, y'a une enquête, y'aura un procès dans 5 ans, fin de l'histoire... Bien sur certains cas sociaux en profitent pour mettre le feu à leur quartier et à jouer avec la police , mais bon c'est habituel ca maintenant non ? Tous les prétextes sont bons je suppose.
Citation :
Publié par Mahorn
Une version plus nuancée de ce qui s'est passé en Seine-et-Marne par ASI.
Paywall.

Pour ce qu'on en voit, "la version plus nuancée" consiste à donner crédit à la version des agresseurs. Quelle est-elle, aucune idée, faut payer. Sans doute un truc à base de policiers racistes je suppose. D'où l'impérieuse nécessité d'aller les tabasser devant leur enfant.
Citation :
Publié par Aloïsius
Paywall.

Pour ce qu'on en voit, "la version plus nuancée" consiste à donner crédit à la version des agresseurs. Quelle est-elle, aucune idée, faut payer. Sans doute un truc à base de policiers racistes je suppose. D'où l'impérieuse nécessité d'aller les tabasser devant leur enfant.
En résumé c'est une longue histoire relative à des griefs anciens, et une histoire embrouillée autour d'un précédent incident où la policière avait tué un chien lors d'un attroupement, suite à quoi un des "agresseurs" a été accusé par la policière de lui avoir dit "on sait où tu habite", ce qu'il nie (avec visiblement des témoignages qu'il n'était pas là ce jour là). Et selon les mis en examens ce qui s'est passé serait une bagarre déclenchée par le compagnon de la policière lui reprochant ce propos menaçant et pas une agression de leur part.

Par ailleurs on y apprend que la fille était attachée à l'arrière du véhicule et n'a probablement pas "assisté à la scène", et que la presse les a qualifié de trafiquants de drogue alors qu'ils n'ont jamais été poursuivis pour ça (un des deux l'a été pour conduite sous emprise il y a 4 ans c'est tout).

Enfin ça reste du parole contre parole sinon.

Dernière modification par Twan ; 09/07/2018 à 16h14.
Citation :
Publié par Aloïsius
Paywall.

Pour ce qu'on en voit, "la version plus nuancée" consiste à donner crédit à la version des agresseurs. Quelle est-elle, aucune idée, faut payer. Sans doute un truc à base de policiers racistes je suppose. D'où l'impérieuse nécessité d'aller les tabasser devant leur enfant.
Ce qui est bien avec les préjugés, c'est que ça permet de faire l'économie de lire, de se renseigner, bref, de réfléchir.
C'est quand même très pratique de détenir la vérité sur tous les sujets.

Il faudrait tout de même s'interroger à un moment sur pourquoi, à chaque fois que des violences impliquant des policiers sont relatées, la parole des policiers est problématique.
A Breil, en quelques heures, cinq CRS font exactement la même déclaration visant à démontrer la légitime défense, déclaration invalidée par le principal intéressé quelques jours plus tard.
Ce n'est pas puni par la loi de se mettre d'accord pour présenter une version à tout le moins contestable, pour ne pas dire ouvertement fausse des faits ?
Non seulement il est difficile d'enquêter sur la police et par là même de punir les abus, mais depuis que des vidéos accompagnent presque systématiquement les violences, on se rend compte que la parole des policiers est régulièrement mensongères, sans pour autant qu'il y ait de sanction.
Il serait peut-être temps d'écouter un peu plus les versions contradictoires, étant donné que la question du recours à la violence par la police n'a pas l'air de s'arranger. Ou alors on peut balayer la question d'un revers de main.
Le constat très véridique d'ASI :


Citation :
Le traitement médiatique a, en effet, comme très souvent dans ce genre d’affaires, de quoi interroger. Il s’est fait exclusivement à charge, en reprenant sans contradiction les sources policières. Aucun des médias qui a relaté cette histoire d’agression présumée n’a jugé utile de recouper les déclarations, d’aller à la rencontre de la famille, d’interroger d’éventuels témoins.
La pauvreté du "journalisme" en France a de quoi interroger, clairement.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Khyok
Ce qui est bien avec les préjugés, c'est que ça permet de faire l'économie de lire, de se renseigner, bref, de réfléchir.
C'est quand même très pratique de détenir la vérité sur tous les sujets.

Il faudrait tout de même s'interroger à un moment sur pourquoi, à chaque fois que des violences impliquant des policiers sont relatées, la parole des policiers est problématique.
A Breil, en quelques heures, cinq CRS font exactement la même déclaration visant à démontrer la légitime défense, déclaration invalidée par le principal intéressé quelques jours plus tard.
Ce n'est pas puni par la loi de se mettre d'accord pour présenter une version à tout le moins contestable, pour ne pas dire ouvertement fausse des faits ?
Non seulement il est difficile d'enquêter sur la police et par là même de punir les abus, mais depuis que des vidéos accompagnent presque systématiquement les violences, on se rend compte que la parole des policiers est régulièrement mensongères, sans pour autant qu'il y ait de sanction.
Il serait peut-être temps d'écouter un peu plus les versions contradictoires, étant donné que la question du recours à la violence par la police n'a pas l'air de s'arranger. Ou alors on peut balayer la question d'un revers de main.
Ce qui est bien avec les préjugés, c'est que ça permet de faire l'économie de lire, de se renseigner, bref, de réfléchir.

C'est quand même très pratique de détenir la vérité sur tous les sujets.

Il faudrait tout de même s'interroger à un moment sur pourquoi, à chaque fois que des violences impliquant des policiers sont relatées, la parole des policiers est problématique.
Dans l'affaire Théo, en quelques heures, tous les médias font exactement la même déclaration visant à démontrer le viol, déclaration invalidée par l'enquête quelques mois plus tard.
Ce n'est pas puni par la loi de se mettre d'accord pour présenter une version à tout le moins contestable, pour ne pas dire ouvertement fausse des faits ?
Non seulement il est difficile d'enquêter sur les agressions de policiers et par là même de punir les abus, mais depuis que des vidéos accompagnent presque systématiquement les violences, on se rend compte que la parole des militants anti-flics est régulièrement mensongères, sans pour autant qu'il y ait de sanction.
Il serait peut-être temps d'écouter un peu plus les versions contradictoires, étant donné que la question du recours à la violence par les émeutiers n'a pas l'air de s'arranger. Ou alors on peut balayer la question d'un revers de main.

Au fait, le décédé de Tolbiac, il se porte bien ?
Je suis intervenu sur la participation précédente parce qu'on nous balance un lien payant en le présentant comme apportant "une vision plus nuancé" des faits. Et lorsqu'on suit le lien sans payer, on ne trouve rigoureusement rien. Sachant l'ampleur de la désinformation qui a été atteint ces derniers mois dans ce domaine (souvenez-vous de la tribune de Libé sur le flic qui avait sorti son arme alors qu'il était coursé par une dizaine de black blocs) dans une certaine presse, ça m'agace. Aux dernières nouvelles, la policière et son époux son partis à l'hôpital, pas les accusés. Donc, les "préjugés" ici, je les vois chez ceux qui imaginent les flics forcément coupables, y compris quand ce sont eux qui sont agressés. Ce qui reste in fine le cas le plus fréquent : je pense que les flics sont plus souvent ciblés gratuitement à coups de cocktails molotovs et autres pavés que l'inverse. En tout cas, je n'ai jamais entendu parlé de personnes brûlées vives par les policiers.
Message supprimé par son auteur.
Double tentative de déflection du sujet, Aloïsius, c'est osé. Et grossier comme procédé.

Je passe sur l'affaire Théo : la consultation des archives du Monde démontre que tu as tort. (Mais c'est un lien payant, ça ne doit pas compter.) A relire le premier article (amendé toutefois quelques jours après), on se rend compte d'ailleurs que rien de nouveau n'a vraiment été apporté sur le sujet. C'est l'intervention des politiques (et notamment de Fillon - comme quoi - mais surtout de Hollande ensuite) qui fait vriller le sujet deux jours après.

Je passe ensuite sur Tolbiac : quel rapport entre la répression des mouvements sociaux et le comportement quasi quotidien des forces de l'ordre dans les quartiers populaires ? Par ailleurs, l'avantage quand on est prudent (ce que j'étais sur ce cas), c'est que les corrections de ses opinions sont aisées. Mais tu sembles confus et mélanger plein de choses Aloïsius. Il n'empêche que, pour qui participe depuis quelques années à présent aux mouvements sociaux comme moi et comme d'autres, il est incontestable que la violence déployée par les forces de l'ordre s'est accrue depuis 2015. L'arsenal, les tactiques de maintien de l'ordre se sont modifiés sensiblement (à rebours des évolutions en Europe). On assiste aussi à un recours immodéré à la garde à vue sans volonté de donner suite, sans que je puisse dire si le phénomène est neuf ou non.

Je ne pense pas toutefois que l'attitude de la police dans les quartiers populaires se soit sensiblement modifiée ces dernières années. Elle est simplement devenue plus visible du fait de l'omniprésence des smartphones.
Il n'empêche que la question des violences policières demeure mal traitée par les médias, d'un côté trop dépendants de la police pour alimenter leurs colonnes (coucou Acrimed), de l'autre trop contents de créer des "situations explosives" avec des antagonismes bien campés, promptes à vendre du papier ou des sujets d'antenne.
Et au-delà de la représentation médiatique, les violences policières elles-mêmes, qu'on les considère comme structurelles ou accidentelles, n'en sont pas moins peu réprimées par la Justice française (article récapitulatif de Libé qui vaut ce qu'il vaut, c'est-à-dire pas grand chose, comme tout ce journal. Don't worry, it's free).
Ceci pour plusieurs raisons : au niveau judiciaire parce que la dépendance de la Justice à l'égard de la police, au-delà des liens interpersonnels, empêche à la première de se retourner pleinement contre la seconde. Avec une particularité notamment qui tient à ce que c'est la police qui presque systématiquement qualifie les situations en amont (notamment la "nécessité" de l'usage de la force pour le cas des violences - on l'a bien vu à Breil de nouveau, les collègues du policier incriminé, avec l'appui de leur syndicat, ont immédiatement tenté de qualifier la situation, éléments à l'appui). C'est cette qualification en amont que déstabilise le recours aux vidéos.
Au niveau administratif aussi : ainsi que l'ont démontré les différents travaux de sciences sociales sur le sujet (outre la synthèse de Fabien Jobard, voir ici), les violences policières sont sanctionnées lorsqu'elles se déroulent dans le cadre privé et où, typiquement, un policier abuse de son statut. Dès lors qu'elle se déploie dans le cadre de l'enquête, la violence policière n'est pas ou très peu sanctionnée. Pour le dire avec les mots de Cédric Moreau de Bellaing qui a dépouillé les dossiers de conseils de discipline pour Paris et la petite couronne :


Citation :
il est possible d’affirmer que les faits de violences présentés devant le conseil de discipline ont tendance à bénéficier d’une relative clémence, puisqu’ils font proportionnellement moins l’objet de sanctions lourdes que, notamment, les dévoiements de la fonction policière.
[Edit parce que finissant mon message j'omets de conclure]
Il me semble donc impératif d'écouter les versions contradictoires lorsqu'il s'agit des violences policières - ce qui ne signifie pas s'y tenir strictement. Cela permettrait enfin de sortir du cadrage imposé par l'institution policière dès qu'on traite de violence de la part de ses agents, que ce soit journalistiquement, juridiquement ou administrativement. Car ce cadrage a pour but de préserver l'institution à tout prix. Or je ne suis pas certain qu'une institution qui - mais pas uniquement, c'est évident - violente, brutalise, tue et aveugle (un salut cordial aux grenades de désencerclement) à intervalles réguliers est à préserver telle quelle.


Pour le reste, ta tentative de pastiche tombe un peu à plat. Je te mets la moyenne pour l'effort d'imagination, mais ton propos reste en partie hors-sujet.

Dernière modification par Khyok ; 10/07/2018 à 13h56.
Citation :
Publié par Kitano Must Die
Que j'aime ton esprit critique qui bien entendu s'active en toute circonstances
Ce n'est pas "mon esprit critique", ce n'est pas "mon enquête", ce n'est pas "mon article" : c'est le travail d'un journaliste d'ASI. Effectivement, c'est un source un peu différente de RT ou FDeSouches. je comprends que certains joliens soient déstabilisés.

@Aloïsius : oui, c'est un lien payant mais l'article devrait passer en gratuit, comme c'est souvent le cas. On est en 2018, si tu veux un journalisme d'enquête, c'est payant. Si tu veux un fil AFP, c'est gratuit.
Imo le gros du déséquilibre ne vient pas d'un biais pro-police, mais du traitement initial de l'info découlant des contraintes d'instantanéité.

La presse a rarement tendance à vraiment enquêter, et rarement les moyens de le faire avant de commencer à publier (en particulier en version internet), donc elle suit la version qui figure dans les dépêches d'agence au départ, qui relaient dans l'immense majorité des cas la version policière en premier. Après si une affaire est assez importante pour qu'il y ait plusieurs dépêches, ou faire que de vrais journalistes aillent recueillir des propos contradictoires, elle choisit... ce qui fait vendre le plus de papier (éventuellement en fonction de l'orientation de son lectorat, évidemment on verra plus d'articles défendant une version policière dans le Figaro que dans Libé).

En dehors de ces questions de biais, plus une affaire dure plus on verra d'articles développant des versions autres que la policière, parce que d'une part la policière étant déjà connue elle ne fait pas vendre, d'autre part dans les affaires opposant police et interpellé parce qu'il faut du temps à la défense de l'autre camp pour s'activer (typiquement celui qui contredit la police est en gav/détention ou recherché alors que les premières nouvelles sortent et faut attendre qu'il ait vu son avocat et décidé d'une stratégie pour qu'une autre version soit évoquée), ou encore parce que les témoins doivent être trouvés et convaincus de parler devant un micro (et quand c'est des jeunes des cités qui considèrent les journalistes à peine mieux que la police, c'est pas nécessairement évident).

Mais l'opinion se formant généralement sur une impression initiale ça n’empêche pas la presse d'avantager plutôt la version policière généralement (sauf affaires totalement exceptionnelles où par exemple un avocat aura réussi à convaincre plusieurs journalistes de sa version dès le départ, comme celle de Théo, ou où tout simplement la police s'avère clairement en tort lors de l'enquête comme celle de Nantes).
Message supprimé par son auteur.
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