[wiki] Agriculture et alimentation en France et dans le monde

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Après les abeilles et les oiseaux, dont on a déjà parlé, c'est au tour des chauve-souris de disparaître grâce aux agriculteurs et aux pesticides.

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Signalons aussi un massacre chez les poissons, même si là les dégâts sont d'origines plus variées. On a encore perdu un département sous le béton en 10 ans.
Il devient urgent d'opérer des changements de très grande ampleur dans l'agriculture et l'urbanisme si on veut éviter un effondrement global.
Ça tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, mais je vous invite à lire le n°47 de la revue Carto intitulé "Nourrir la planète, géopolitique d'une alimentation mondialisée" (p.12 à 24 : "Dossier alimentation : un commerce mondialisé sous tensions"). Bonne analyse sur les denrées de base (céréales, sucres, huiles), de leur commerce, de leurs conséquences éco- sociales et ecologiques, ainsi que des circuits courts et longs.

Il y a quelques années, ces problématiques étaient à l'agrégation de géographie (thématique ) : il doit y avoir une bonne bibliographie sur la question.
Citation :
Publié par Aloïsius
grâce aux agriculteurs
Ca m'a sauté au yeux la, du coup je suis pas sur de l'avoir deja vu marqué en ces termes mais euh... les agriculteurs ils font un peu ce que tout homme fait, au plus simple*, beaucoup ce qu'on leur vend #lobby et beaucoup ce que le consommateur est pret a acheter (pas cher et en quantité, bcp, trop, n'importe quand). Une fois qu'il est etabli que trop de chimie c'est nuisible, la plupart sont quand meme prompt a changer leurs moyens de prod si tant est qu'on leur donne les moyens et qu'on leur laisse le temps.
Si demain ya 3 millions de fr qui sont pret a aller bosser dans les champs pour moins qu'un smic, je pense que "les agriculteurs" seront pret a faire tous les efforts du monde pour plus rien utiliser comme produits chimiques. Sauf que c'est pas le cas, et meme si les solutions existent, ca demande de changer des pratiques, de s'adapter, et souvent de produire moins (je parle des grandes cultures), sauf qu'on a demandé au agriculteur de faire de la france le grenier de l'europe. Et que tout ca se fait pas en un claquement de doigt, mais que des choses se font, beaucoup de choses.

'fin, tout ca pour dire que cibler les agriculteurs ca me semble un peu facile quand d'un coté ya des consommateurs et de l'autre une PAC et des lobbies, soit 3 points de pression dont les 2 premiers, meme si pas toujours pertinent, sont necessaires (pour la pac, je la pense necessaire, mais de maniere totalement differente que ce qu'elle peut faire aujourd'hui, et surtout ce qu'elle a pu faire hier).

*quand ya moins de main d'oeuvre, oui, un desherbant c'est plus simple. je dis pas qu'il existe pas des methodes autres et je cautionne pas l'utilisation de phyto.
Citation :
Publié par -Interfector-
Ca m'a sauté au yeux la, du coup je suis pas sur de l'avoir deja vu marqué en ces termes mais euh... les agriculteurs ils font un peu ce que tout homme fait, au plus simple*, beaucoup ce qu'on leur vend #lobby et beaucoup ce que le consommateur est pret a acheter (pas cher et en quantité, bcp, trop, n'importe quand). Une fois qu'il est etabli que trop de chimie c'est nuisible, la plupart sont quand meme prompt a changer leurs moyens de prod si tant est qu'on leur donne les moyens et qu'on leur laisse le temps.
Si demain ya 3 millions de fr qui sont pret a aller bosser dans les champs pour moins qu'un smic, je pense que "les agriculteurs" seront pret a faire tous les efforts du monde pour plus rien utiliser comme produits chimiques. Sauf que c'est pas le cas, et meme si les solutions existent, ca demande de changer des pratiques, de s'adapter, et souvent de produire moins (je parle des grandes cultures), sauf qu'on a demandé au agriculteur de faire de la france le grenier de l'europe. Et que tout ca se fait pas en un claquement de doigt, mais que des choses se font, beaucoup de choses.

'fin, tout ca pour dire que cibler les agriculteurs ca me semble un peu facile quand d'un coté ya des consommateurs et de l'autre une PAC et des lobbies, soit 3 points de pression dont les 2 premiers, meme si pas toujours pertinent, sont necessaires (pour la pac, je la pense necessaire, mais de maniere totalement differente que ce qu'elle peut faire aujourd'hui, et surtout ce qu'elle a pu faire hier).

*quand ya moins de main d'oeuvre, oui, un desherbant c'est plus simple. je dis pas qu'il existe pas des methodes autres et je cautionne pas l'utilisation de phyto.
Tous les agriculteurs n'utilisent pas de poisons, mais ceux qui le font en utilisent de plus en plus (je sais plus si c'est +13 ou +16 % en 10 ans, la flemme). Quand au fait que ces saloperies soient des saloperies, ils le savent : quand tes filles sont stériles et que tu as le cancer en vivant loin de toute usine et sans fumer, et quand ce fait est connu depuis des décennies, tu le sais. Idem quand à l'existence de filières alternatives, systématiquement vilipendées par la FNSEA.

Les agriculteurs ne sont pas les responsables n°1, mais ceux qui persistent dans ce modèle de merde 56 ans après la sortie de "un printemps silencieux", ils savent ce qu'ils font. Je sais pas, un maçon qui foutrait de l'amiante partout dans ses chantiers "parce que c'est le plus efficace", tu irais pas dire qu'il faut lui laisser du temps et des moyens: tu le foutrais en taule.
Le maçon tu le foutrais en taule parce que ça serait illégal, les agriculteurs ont le droit d'utiliser toutes les saloperies qu'ils utilisent. Je suis aussi d'avis de ne pas les pointer du doigt, ce qui est en cause, c'est notre mode de vie à tous.
ceux qu'on doit pointer du doigts, ce sont les politiques qui continue d'autoriser l'utilisation de ces produits... Mais comme on est dans une période de déréglementation en France... Pas sur que cela s'arrange a court terme...

On peut pas trop critique les agriculteurs de faire ce qu'ils ont le droit de faire... Meme si c'est très con, car les mecs qui font du bio ont tendance a mieux gagner leur vie... (sans parler de leur santé) Mais j'imagine que les habitudes sont tenacent...

Je sais pas si il y a des stats sur les nouveaux arrivant chez les agriculteurs et la proportion de bio and co, j'imagine que ca doit être important et que la methode "a l'ancienne" @bourré de pesticide est de moins en moins utilisé ?
Tu veux dire qu'un politique qui nous vendrait un programme basé sur un développement durable (un vrai, pas les conneries marketing relayées par les média) aurait un chance d'être élu (lol)?

Perso je ne suis pas prêt à vivre dans une cabane et à bouffer des graines. Après moi, le déluge. Je suis le seul dans ce cas ? Je ne crois pas.

Dernière modification par Soumettateur ; 20/06/2018 à 10h31.
un des candidats ayant eu une chance de passer au second tour avait dans son programme des propositions qui allaient dans le bon sens (sans être parfait mais c'etait une bien meilleurs avancés que les 3 autres...)
Citation :
Publié par Soumettateur
Le maçon tu le foutrais en taule parce que ça serait illégal, les agriculteurs ont le droit d'utiliser toutes les saloperies qu'ils utilisent. Je suis aussi d'avis de ne pas les pointer du doigt, ce qui est en cause, c'est notre mode de vie à tous.
Et pourquoi ces produits sont légaux en France (et ailleurs) ? Il y a le lobbying de Monsanto et autres empoisonneurs, et il y a le Sénat. Mais comment expliquer que le Sénat soit aussi hostile à l'agriculture bio (dernier exemple en date : le rejet du bio dans les cantines par le Sénat). On se le demande...

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C'est pas parce que le pouvoir de nuisance d'une infime partie des agriculteurs est reelle que la volonté de tous est la meme. Tu fais preuve (quand ca t'arrange) d'un total manque de discernement et d'une generalisation a outrance en total decallage avec la realité.
A partir du moment ou t'es entouré de lobbies, de politiques et d'une pac qui vont dans le meme sens, ouais yen a (c'est humain, au risque de me repeter) qui suivent...
Les gars ils ont pas la volonté de se suicider en utilisant ces produits, parfois ils savent pas, des fois on leur ment et souvent ils n'ont pas de moyen (argent, technique, connaissance...) de faire autrement.
Dans ma formation, les grandes cultures reflechissent moins aux moyens techniques et culturaux qu'a l'optimisation du foncier pour la pac. Parce que la cereale*, sans les aides de la pac, c'est compliqué.

*je parle en tres grande culture, et les exemples que j'ai sont des enfants d'agriculteurs ayant plus de 100ha de terre et qui envisagent pas de cultiver moins, ce qui pourrait se faire si l'agriculteur accepte de ne plus etre simplement agriculteur, mais meunier-crerealier, ou cerealier-maraicher etc, pour faire de la transformation a coté. En gros ca demande de reconsiderer totalement le metier d'agriculteur tel qu'on l'a transformé pendant 60 ans, a savoir qu'on en a fait un metier de simple technicien qui ne maitrise absolument pas sa production et ses debouchés. Et ca s'est pas fait par la simple volonté des agriculteurs mais via l'europe et la pac. Dire le contraire c'est ne rien connaitre a l'histoire de l'agriculture du XXieme post WWII.
Du coup ouais, l'agriculture etant surtout composée d'anciens, il faut du temps.
On demande pas a un peintre en batiment de faire du picasso et surtout tu le fous pas en taule s'il refuse. Les changements que doit subir le metier d'agriculteur en ce moment, ca revient un peu a ca. Que l'agriculteur soit acteur de sa production.

Tu penses pas que ton metier de prof serait autrement plus compliqué et fastidieux (et je dis pas deplaisant, merci de pas me reprendre en mode "je prefererais j'aurai plus de liberté blabla mes couilles") si on te donnait pas les programmes et qu'on te demandait de t'adapter, chaque année, en fonction de l'endroit ou tu es et du public que tu as? Non pas que ce soit pas faisable, mais ca demande d'autres competences, c'est en partie (en amont) un metier different.


Pour repondre a Gardien, j'ai pas de chiffres non plus, mais il me semble que pour le maraichage, ya pas de soucis, le bio ou assimilé est enormement majoritaire aujourd'hui chez les nouveaux arrivants. C'est un modele d'agriculture viable et gagnant-gagnant pour le producteur qui vit sans soucis de son metier (meme si ca reste un boulot difficile) et un consommateur qui trouve des produits sains et proches. Le probleme est tout autre en grande culture (les supermarchés qui meme si on rale contre sont, aujourd'hui, necessaires au moins pour les grandes metropoles, pour s'en passer il faudra du temps pour que les gens changent et que les moyens arrivent par d'autres modeles de commercialisation). Toutes les cereales, les legumes pour transformation -ou pas- demandent d'autres moyens de productions (surface entre autre) que ce que peut faire un maraicher seul sur 1ha.
Et pour que cela puisse se faire, je l'ai dis plus tot, mais faudrait que l'equivalent de la moitié des chomeurs de france retourne dans les champs pour nourrir le pays. Parce que souvent, tout ces produits utilisés, ca se traduit par de la main d'oeuvre et/ou plus d'exploitations (=entreprises).

Dernière modification par -Interfector- ; 20/06/2018 à 11h51.
Citation :
Publié par Soumettateur

Perso je ne suis pas prêt à vivre dans une cabane et à bouffer des graines. Après moi, le déluge. Je suis le seul dans ce cas ? Je ne crois pas.
Raison de plus de s'y prendre tôt pour éviter des situations genre "le déluge tant que t'es encore là", non ?
Citation :
Publié par -Interfector-
Pour repondre a Gardien, j'ai pas de chiffres non plus, mais il me semble que pour le maraichage, ya pas de soucis, le bio ou assimilé est enormement majoritaire aujourd'hui chez les nouveaux arrivants. C'est un modele d'agriculture viable et gagnant-gagnant pour le producteur qui vit sans soucis de son metier (meme si ca reste un boulot difficile) et un consommateur qui trouve des produits sains et proches. Le probleme est tout autre en grande culture (les supermarchés qui meme si on rale contre sont, aujourd'hui, necessaires au moins pour les grandes metropoles, pour s'en passer il faudra du temps pour que les gens changent et que les moyens arrivent par d'autres modeles de commercialisation). Toutes les cereales, les legumes pour transformation -ou pas- demandent d'autres moyens de productions (surface entre autre) que ce que peut faire un maraicher seul sur 1ha.
Et pour que cela puisse se faire, je l'ai dis plus tot, mais faudrait que l'equivalent de la moitié des chomeurs de france retourne dans les champs pour nourrir le pays. Parce que souvent, tout ces produits utilisés, ca se traduit par de la main d'oeuvre et/ou plus d'exploitations (=entreprises).
Pour rebondir sur les chiffres du bio ou assimilé (je préfère dire naturel), ma conseillère à la chambre d'agriculture de mon coin me disait que sur toutes les demandes d’installations en maraichage depuis 4 ans, facile 80% veulent le faire en bio/naturel.
Bon j'habite dans le Puy de Dôme, donc à relativiser mais elle m'a aussi dit qu'il y avait beaucoup plus d’installations depuis quelques années.
Citation :
Publié par Aloïsius
Et pourquoi ces produits sont légaux en France (et ailleurs) ? Il y a le lobbying de Monsanto et autres empoisonneurs, et il y a le Sénat. Mais comment expliquer que le Sénat soit aussi hostile à l'agriculture bio (dernier exemple en date : le rejet du bio dans les cantines par le Sénat). On se le demande...
Parceque cela n'a rien a voir.
Manger Bio c'est implicitement sortir la viande des menus en plus de donner encore un choix supplémentaire aux villes et augmenter le prix des cantines.

Et le terme Bio me fait tellement rigoler ... meme leader price fait des rayons pure BIO !
Vous oubliez un problème de taille : les produits agricoles fonctionnent sur des marchés mondiaux hyper concurrentiels. Demander à nos agriculteurs de moins utiliser d'intrants nocifs alors que leurs concurrents américains, argentins, brésiliens, russes, australiens ou européens le font, c'est les condamner à la faillite à court ou moyen terme.

Jamais nous ne pourrons changer réellement de modèle agricole sans sortir du fondamentalisme du Tout-Marché, de la Sacro-sainte Concurrence et du Libre-Échange. Autant dire que sans révolution idéologique profonde remettant en cause la doxa néolibérale qui organise l'économie mondiale depuis 50 ans, c'est une cause perdue. Il faut un encadrement des prix par la puissance publique pour garantir aux agriculteurs un revenu décent en utilisant moins d'intrants. Et pour cela il faut les protéger de la concurrence internationale. Autrement dire sortir des traités de libre-échange, de la PAC, de l'OMC... Ce genre de combat culturel prend des décennies. D'ici là, les zones de grande culture du pays seront devenus des déserts stériles à la vitesse où vont la perte de biodiversité et la dégradation des sols.

https://www.facebook.com/jeanmarc.ja...7454468917281/

https://alaingrandjean.fr/2018/06/13...vers-4-degres/
J'attire votre attention sur le point n°3.
Citation :
Publié par Xh0
Vous oubliez un problème de taille : les produits agricoles fonctionnent sur des marchés mondiaux hyper concurrentiels. Demander à nos agriculteurs de moins utiliser d'intrants nocifs alors que leurs concurrents américains, argentins, brésiliens, russes, australiens ou européens le font, c'est les condamner à la faillite à court ou moyen terme.
Pourtant la plupart des agriculteurs qui se mettent au bio ont l'air de s'en sortir beaucoup mieux financièrement, ils revendent plus cher, mais comme y a un marché pour ça, ça compense.
En plus, vu l'impact positif que pourrait avoir l'agriculture bio sur l'environnement et la santé générale, ça serait pas forcément déconnant qu'ils aient aussi des thunes de l'Etat parce qu'ils entretiennent le territoire et ont un impact sanitaire positif, du coup ils pourraient vendre leur produit moins cher.
Citation :
Publié par Xh0
Vous oubliez un problème de taille : les produits agricoles fonctionnent sur des marchés mondiaux hyper concurrentiels. Demander à nos agriculteurs de moins utiliser d'intrants nocifs alors que leurs concurrents américains, argentins, brésiliens, russes, australiens ou européens le font, c'est les condamner à la faillite à court ou moyen terme.

Jamais nous ne pourrons changer réellement de modèle agricole sans sortir du fondamentalisme du Tout-Marché, de la Sacro-sainte Concurrence et du Libre-Échange.
SI on pourrai sur volonté politique : Interdire la commercialisation de production utilisant des phyto chimique. En gros n'autoriser que le BIO et autres labels "naturelle".

Ca obligera nos concurents à eux aussi produire BIO and co si ils veulent nous concurencer...

Résultat des courses :
- Nos agriculteurs ont moins de concurence => s'en sortent mieux
- Les autres pays finissent par faire eux aussi du BIO and co => la planete/flore/faune se porte mieux

Gagnant gagnant quoi.
Citation :
Publié par Gardien
SI on pourrai sur volonté politique : Interdire la commercialisation de production utilisant des phyto chimique. En gros n'autoriser que le BIO et autres labels "naturelle".

Ca obligera nos concurents à eux aussi produire BIO and co si ils veulent nous concurencer...

Résultat des courses :
- Nos agriculteurs ont moins de concurence => s'en sortent mieux
- Les autres pays finissent par faire eux aussi du BIO and co => la planete/flore/faune se porte mieux

Gagnant gagnant quoi.
La France n'est plus autonome dans sa production agricole, si tu ferme la porte au produit issus de l'agriculture conventionnel ont risque la pénurie.
Citation :
Publié par gunchetifs
La France n'est plus autonome dans sa production agricole, si tu ferme la porte au produit issus de l'agriculture conventionnel ont risque la pénurie.
On peut faire ca progressivement... Quitte a faire des TVA différentes pour les BIO and co et le reste.

De plus, on est pas les seuls au monde a faire du BIO. Donc on ne sera pas limité a la production Française.
La France importe déjà du BIO, la tu parle d'une augmentation massive des import BIO, c'est a dire que faut deja partir du principe qu'il y est une augmentation de la production extérieur BIO juste pour comblé les besoins du marché français.
Citation :
Publié par gunchetifs
La France n'est plus autonome dans sa production agricole, si tu ferme la porte au produit issus de l'agriculture conventionnel ont risque la pénurie.
En tourteau de soja pour produire de la viande en élevage hors-sol et en bouffer à tous les repas ou pour son jus d'orange quotidien du matin.

Ah oui si on veut changer de modèle agricole, il va falloir quelques efforts au niveau de l'alimentation...
Citation :
Publié par gunchetifs
La France importe déjà du BIO, la tu parle d'une augmentation massive des import BIO, c'est a dire que faut deja partir du principe qu'il y est une augmentation de la production extérieur BIO juste pour comblé les besoins du marché français.
Comme je l'ai dit... On peut faire ca progressivement. Tu augmente tous les ans de X % la TVA sur le non bio and co. Au debut, la difference sera négligeable puis de moins en moins. Donc notre demande exterieur et interieur augmentera progressivement, permettant aux agriculteurs interne et externe d'adapter leur production tout aussi progressivement.
Citation :
Publié par Xh0
En tourteau de soja pour produire de la viande en élevage hors-sol et en bouffer à tous les repas ou pour son jus d'orange quotidien du matin.

Ah oui si on veut changer de modèle agricole, il va falloir quelques efforts au niveau de l'alimentation...
Pour moi il faut retrouver une autonomie alimentaire comme elle existait dans la France rurale de l'époque avant quoi que se soit, quitte à devenir végétarien

Et les circuits court, pour éviter les catastrophes qui arrive.
Citation :
Publié par Gardien
SI on pourrai sur volonté politique : Interdire la commercialisation de production utilisant des phyto chimique. En gros n'autoriser que le BIO et autres labels "naturelle".
Pourquoi interdire spécifiquement les produits "phyto-chimiques" et autoriser les produits naturels ?
Un produit doit être interdit si il présente un risque pour le consommateur, voire un risque pour l'utilisateur (qui peut se protéger, donc à discuter).
A ce titre, il existe des produits "naturels" dangereux (pour faire un cross-over avec le sujet sur les attentats, parlons du ricin), tandis que certains produits "chimiques" ne présentent pas de risques pour l'humain.

Contrairement à ce que laisse penser Aloïsius, un pesticide n'est un "poison" dans l'absolu, il s'agit simplement d'un poison pour un organisme ciblé (ne nous voilons pas la face, le but c'est de tuer ces espèces, un désherbage, même à la main, a pour but de tuer les "mauvaises herbes").
L'eau de mer est un poison pour les poissons d'eau douce (et les humains), le chocolat en est un pour les chiens, la pomme de terre et l'alcool en sont pour l'humain tandis que plusieurs plantes toxiques sont consommé sans soucis par d'autres espèce animales.

A ce titre, il y a une anecdote assez amusante sur les perturbateurs endocriniens. Vous savez probablement que la commission européenne à proposé plusieurs définitions pour les perturbateurs endocriniens avant d'accepter finalement une définition en décembre dernier.
Le motif du rejet d'octobre était une clause d'exception qui aurait épargné les pesticides conçus pour être des perturbateurs endocriniens.
Or ces composants servent principalement dans les "systèmes de piégeage et de confusion", une stratégie qui consiste à empêcher les nuisibles de se reproduire afin justement de réduire par la suite la quantité de pesticide. On peut noter là encore que ce qui est un perturbateur endocrinien pour une espèce ne l'est pas nécessairement pour une autre. Une fois encore, ici, c'est la nocivité pour l'humain qu'il faut regarder.

Il y a des pratiques très intéressantes en "bio" (rotations des terres, mélange des espèces, circuits court, petites surfaces), mais elles ne sont pas liées immédiatement à l'utilisation de pesticides, ni spécifiques au bio, et elles peuvent très bien être entendues au conventionnel. Se concentrer uniquement sur l'utilisation des pesticides parmi les multiples techniques agricoles, je trouve que c'est un combat passionnel, concentré sur un seul aspect du problème. Les pesticides sont un outil parmi d'autres, il doit être réglementé (et il l'est), mais l'interdire totalement, c'est contre productif. Il existe des cas d'usages excessifs, mais il existe aussi des organismes de contrôle afin d'assurer que les limites sont respectées.
Discuter de la valeur des limites, personnellement, je ne suis pas qualifié pour, et si certains le sont sur ce forum, ils ne sont pas nombreux. On peut quand même en discuter, mais utiliser des termes comme "poison" est simplement un marqueur d'avis passionnel.
Citation :
Publié par Olorim
Pourquoi interdire spécifiquement les produits "phyto-chimiques" et autoriser les produits naturels ?
Un produit doit être interdit si il présente un risque pour le consommateur, voire un risque pour l'utilisateur (qui peut se protéger, donc à discuter).
A ce titre, il existe des produits "naturels" dangereux (pour faire un cross-over avec le sujet sur les attentats, parlons du ricin), tandis que certains produits "chimiques" ne présentent pas de risques pour l'humain.

Contrairement à ce que laisse penser Aloïsius, un pesticide n'est un "poison" dans l'absolu, il s'agit simplement d'un poison pour un organisme ciblé (ne nous voilons pas la face, le but c'est de tuer ces espèces, un désherbage, même à la main, a pour but de tuer les "mauvaises herbes").
L'eau de mer est un poison pour les poissons d'eau douce (et les humains), le chocolat en est un pour les chiens, la pomme de terre et l'alcool en sont pour l'humain tandis que plusieurs plantes toxiques sont consommé sans soucis par d'autres espèce animales.

A ce titre, il y a une anecdote assez amusante sur les perturbateurs endocriniens. Vous savez probablement que la commission européenne à proposé plusieurs définitions pour les perturbateurs endocriniens avant d'accepter finalement une définition en décembre dernier.
Le motif du rejet d'octobre était une clause d'exception qui aurait épargné les pesticides conçus pour être des perturbateurs endocriniens.
Or ces composants servent principalement dans les "systèmes de piégeage et de confusion", une stratégie qui consiste à empêcher les nuisibles de se reproduire afin justement de réduire par la suite la quantité de pesticide. On peut noter là encore que ce qui est un perturbateur endocrinien pour une espèce ne l'est pas nécessairement pour une autre. Une fois encore, ici, c'est la nocivité pour l'humain qu'il faut regarder.

Il y a des pratiques très intéressantes en "bio" (rotations des terres, mélange des espèces, circuits court, petites surfaces), mais elles ne sont pas liées immédiatement à l'utilisation de pesticides, ni spécifiques au bio, et elles peuvent très bien être entendues au conventionnel. Se concentrer uniquement sur l'utilisation des pesticides parmi les multiples techniques agricoles, je trouve que c'est un combat passionnel, concentré sur un seul aspect du problème. Les pesticides sont un outil parmi d'autres, il doit être réglementé (et il l'est), mais l'interdire totalement, c'est contre productif. Il existe des cas d'usages excessifs, mais il existe aussi des organismes de contrôle afin d'assurer que les limites sont respectées.
Discuter de la valeur des limites, personnellement, je ne suis pas qualifié pour, et si certains le sont sur ce forum, ils ne sont pas nombreux. On peut quand même en discuter, mais utiliser des termes comme "poison" est simplement un marqueur d'avis passionnel.
Tu oubli la notion écologique dans ton argumentaire, si on veux plus utiliser de phyto, c'est aussi parce que ça stérilise les terres, voir les empoisonne pour trés longtemps.
Faut savoir que pas mal d'engrais détériorent la terre jusqu'a la priver de ces nutriments naturel, rendant les agriculteurs qui les utilisent dépendant de ces produits car sans eux, plus rien ne pousse passer un certains temps à les exploiter.
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