SI on pourrai sur volonté politique : Interdire la commercialisation de production utilisant des phyto chimique. En gros n'autoriser que le BIO et autres labels "naturelle".
Pourquoi interdire spécifiquement les produits "phyto-chimiques" et autoriser les produits naturels ?
Un produit doit être interdit si il présente un risque pour le consommateur, voire un risque pour l'utilisateur (qui peut se protéger, donc à discuter).
A ce titre, il existe des produits "naturels" dangereux (pour faire un cross-over avec le sujet sur les attentats, parlons du
ricin), tandis que certains produits "chimiques" ne présentent pas de risques pour l'humain.
Contrairement à ce que laisse penser Aloïsius, un pesticide n'est un "poison" dans l'absolu, il s'agit simplement d'un poison pour un organisme ciblé (ne nous voilons pas la face, le but c'est de tuer ces espèces, un désherbage, même à la main, a pour but de tuer les "mauvaises herbes").
L'eau de mer est un poison pour les poissons d'eau douce (et les humains), le chocolat en est un pour les chiens, la pomme de terre et l'alcool en sont pour l'humain tandis que plusieurs plantes toxiques sont consommé sans soucis par d'autres espèce animales.
A ce titre, il y a une anecdote assez amusante sur les perturbateurs endocriniens. Vous savez probablement que la commission européenne à proposé plusieurs définitions pour les perturbateurs endocriniens avant d'accepter finalement une définition en décembre dernier.
Le motif du rejet d'octobre était une clause d'exception qui aurait épargné les pesticides conçus pour être des perturbateurs endocriniens.
Or ces composants servent principalement dans les "systèmes de piégeage et de confusion", une stratégie qui consiste à empêcher les nuisibles de se reproduire afin justement de réduire par la suite la quantité de pesticide. On peut noter là encore que ce qui est un perturbateur endocrinien pour une espèce ne l'est pas nécessairement pour une autre. Une fois encore, ici, c'est la nocivité pour l'humain qu'il faut regarder.
Il y a des pratiques très intéressantes en "bio" (rotations des terres, mélange des espèces, circuits court, petites surfaces), mais elles ne sont pas liées immédiatement à l'utilisation de pesticides, ni spécifiques au bio, et elles peuvent très bien être entendues au conventionnel. Se concentrer uniquement sur l'utilisation des pesticides parmi les multiples techniques agricoles, je trouve que c'est un combat passionnel, concentré sur un seul aspect du problème. Les pesticides sont un outil parmi d'autres, il doit être réglementé (et il l'est), mais l'interdire totalement, c'est contre productif. Il existe des cas d'usages excessifs, mais il existe aussi des
organismes de contrôle afin d'assurer que les limites sont respectées.
Discuter de la valeur des limites, personnellement, je ne suis pas qualifié pour, et si certains le sont sur ce forum, ils ne sont pas nombreux. On peut quand même en discuter, mais utiliser des termes comme "poison" est simplement un marqueur d'avis passionnel.