Repenser la société, fin du travail et évolution de l'humanité

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Publié par Jacques Uzi
N'empêche que moi aussi je pense de plus en plus au jour ou y'aura un effondrement pour une raison ou une autre, une coupure majeure des circuits d'approvisionnement, bah en tant que banlieusard je tiens pas 1 semaine. Et encore j'ai un restau, peut être 10 jours allez. Et j'ai pas trop envie de m'en sortir façon jungle urbaine. Je songe de plus en plus à acheter une maison de campagne un bout de terrain un peu fertile, pour maison de vacance mais aussi et beaucoup "au cas ou faut un point de repli". C'est peut être très con j'en sais rien mais les 10/15 ans qui viennent m'angoissent beaucoup. Notre civilisation est proche du point de rupture, on le sent tous venir mais le jour ou ça arrivera on sera bien démunis.
Ah mais il y à de bonnes raisons d'être angoissé concernant l'avenir car en effet les deux prochaines décennies risquent de faire mal.

Faut il encore ne pas tomber dans les pièges dans lesquels la majorité des survivalistes du dimanche tombent à pieds joint.

Par exemple c'est bien d'avoir un point de repli mais si tu connais personne dans la région et que tes connaissances/compétences personnelles sont limités dans ce nouvel environnement tu te prépare des lendemains difficiles.

Le meilleur moyen de survivre à long terme c'est rarement de s'isoler comme dans Fallout.
Message supprimé par son auteur.
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Publié par Jacques Uzi
En effet ça fait aussi partie du plan sympathiser avec les gens, préparer la possibilité de travailler / déménager le cas échéant sur place...
Mais bon si ta vie, ton taff, est en ville c'est pas évident de subvenir au quotidien, alors préparer l'avenir encore plus.
Malgré tout en cas de crise (une vraie crise) l'environnement urbain serait vite livré au pillage et au chaos, il me parait plus facile de s'organiser pour la survie à la campagne.
Pour vivre à la campagne depuis ma naissance, on ce dit tous la même chose, quand une grosse crise arrivera, ou croyez vous que la masse de gens des villes se dirigera une fois les villes pillées ?

Là ou y'a la bouffe, dans nos campagnes, pour les piller aussi. On s'y préparera si besoin est, car on se connait tous depuis notre enfance et sur plusieurs générations.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Jacques Uzi
En y pensant je me dis que faudait multiplier les coopératives ou autres structures permettant à des citadins d'investir et à des agriculteurs, par exemple permaculteurs, de disposer de terres. Ces structures pourraient développer des capacités d'accueil, culture, etc en vue d'un changement de paradigme imminent mais en attendant être utilisée à d'autres fins utiles par les actionnaires (vacances, ventes de produits, gîte rural etc pour compenser le coût et essayer d'atteindre l'équilibre). Enfin ... juste une idée ça doit déjà exister plus ou moins.
Pour l'instant on se démerde comme on peu avec nos projets, ça ce bouscule pas au portillon pour investir ^^

Mais effectivement c'est pas une mauvaise idée et comme tu dit ça doit déjà exister par endroits. Mais pour le moment, le potentiel investisseur, ça l’intéresse pas de mettre ses deniers dans un projet de cul terreux xD

Par contre, les terres, on les as, c'est la fraîche qui manque pour en faire quelque chose de beau
Citation :
Publié par RastaShaman
Pour vivre à la campagne depuis ma naissance, on ce dit tous la même chose, quand une grosse crise arrivera, ou croyez vous que la masse de gens des villes se dirigera une fois les villes pillées ?

Là ou y'a la bouffe, dans nos campagnes, pour les piller aussi. On s'y préparera si besoin est, car on se connait tous depuis notre enfance et sur plusieurs générations.
Oui c'est ça que la plus part des survivalistes ne comprennent pas.

La meilleur stratégie de survie à long terme c'est de se serrer les coudes avec ses voisins et pas de s'isoler dans un environnement que l'ont contrôle pas.
En plus c'est carrément stupide de penser comme ça, l'homme a toujours coopérer pour s'en sortir, des tribus de quelques personnes aux empires, c'est limite "dans no gênes" de se regrouper pour l’intérêt commun.
C'est dans nos gênes et c'est une clé fondamentale de notre succès dans l'évolution.

Harari, dans son best-seller, Sapiens, une brève histoire de l'humanité l'explique merveilleusement bien.

Citation :
Le principal argument avancé par l’auteur au cours de cette vaste étude est que l’Homo sapiens doit son statut d’espèce dominante au fait qu’il est le seul animal capable de coopérer efficacement avec un grand nombre de ses semblables. Harari explique cette capacité qui distingue l’Homo sapiens des autres animaux par sa faculté de croire en des choses qui n’existent que dans son imagination, telles que les dieux, les nations, l’argent et les droits de l’homme.
Citation :
Publié par RastaShaman
En plus c'est carrément stupide de penser comme ça, l'homme a toujours coopérer pour s'en sortir, des tribus de quelques personnes aux empires, c'est limite "dans no gênes" de se regrouper pour l’intérêt commun.
Je dirai que c'est un jute milieux à avoir.

La coopération est en effet une priorité mais il ne faut pas non plus pousser la naïveté trop loin.....

Citation :
Les survivalistes ne m'ont jamais paru être un modèle d'intelligence, en même temps lol.
Le fait de se préparer au pire n'est pas un signe de bêtise à mon avis.....après reste à voir la forme que prend cette préparation.
Faudra revoir les notions de "dieux" et "d'argents" mdr

Mais voilà, on pourrait disserter sur le pourquoi on en est arrivé à un point ou l'homme ne coopère plus des masses de nos jours, pouvoir ? domination ? intérêt particulier ?

edit @Keydan on est bien d'accord, mais le but de la coopération c'est de garantir à tout un chacuns une vie descente (un toit, de la bouffe, du chauffage l'hiver. le reste c'est du bonus)
Si, ils coopèrent toujours autant, peut-être même plus que jamais. Une grande entreprise, Goldman Sachs par exemple (en fait dans son livre Harari prend l'exemple de Peugeot), est une formidable entreprise de coopération entre 30 000k personnes qui pourtant ne se connaissent pas.

Après c'est plus le but de la coopération qui fait problème. Et ça, il y a pas de secret... Greed !
Parce que des millénaires d'évolution nous ont programmé pour accumuler toujours plus, un peu comme le "gène de la goinfrerie" qui nous pousse à avaler plus de sucres et de gras parce que notre cerveau est programmé pour un environnement où les ressources sont rares et ne peuvent être stockées. Nos gènes n'avaient pas prévu qu'on ait des congélo plein de Ben&Jerry, plutôt des arbres fruitiers qu'il fallait dévalisé avant que les oiseaux ou d'autres singes le fassent.
Effectivement ça à du sens, maintenant la coopération nécessaire serait dans le but de casser ces schémas basés sur le greed, on en reviens toujours à la redistribution des richesses ^^

Dernière modification par RastaShaman ; 31/05/2018 à 12h28.
Il n'y aura pas que du pillage.
En biologie, ou en éthologie si on souhaite être précis on peut constater que moins il y a d'abondance plus il y a d'entraide entre les individus. C'est ainsi que de petits groupes d'êtres humains ont pu survivre des millions d'années avant l'émergence des civilisations modernes. C'est instinctif, d'où l'éthologie : un milieu hostile engendre le don, l'entraide, etc.

Sur quoi se basent vos scénario de fin du monde ? J'y vois un peu trop une vision post apo de film plutôt que la réalité déjà observée : dernièrement à St Martin on a vu des pillages, certes, mais aussi un formidable élan d'entraide et de partage. Je pense que face à l'absence d'état, il n'aurait d'ailleurs pas fallu attendre longtemps pour voir des milices se mettre en place, si ce n'était déjà le cas.

Bien sûr il y aurait des actes de vandalismes, voire même des meurtres et tout cette palettes de comportements qu'on peut imaginer dans un effondrement de la société, mais nous sommes en France pas au Rwanda, ici il n'y a pas d'un côté les Hutu et de l'autre les Tutsi.

Vous êtes bien pessimistes ou je suis bien naïf.
Citation :
Publié par Ron Jilles de Raie
nous sommes en France pas au Rwanda, ici il n'y a pas d'un côté les Hutu et de l'autre les Tutsi.

sans-titre17.png
Regardez ! Un Arabe ! Chopez le ! C'est sûrement lui qui a coupé l'électricité !

Note que je peux faire la même avec plein de gens, y compris parmi les "minorités visibles".
Citation :
Publié par Ron Jilles de Raie
Il n'y aura pas que du pillage.
En biologie, ou en éthologie si on souhaite être précis on peut constater que moins il y a d'abondance plus il y a d'entraide entre les individus. C'est ainsi que de petits groupes d'êtres humains ont pu survivre des millions d'années avant l'émergence des civilisations modernes. C'est instinctif, d'où l'éthologie : un milieu hostile engendre le don, l'entraide, etc.

Sur quoi se basent vos scénario de fin du monde ? J'y vois un peu trop une vision post apo de film plutôt que la réalité déjà observée : dernièrement à St Martin on a vu des pillages, certes, mais aussi un formidable élan d'entraide et de partage. Je pense que face à l'absence d'état, il n'aurait d'ailleurs pas fallu attendre longtemps pour voir des milices se mettre en place, si ce n'était déjà le cas.

Bien sûr il y aurait des actes de vandalismes, voire même des meurtres et tout cette palettes de comportements qu'on peut imaginer dans un effondrement de la société, mais nous sommes en France pas au Rwanda, ici il n'y a pas d'un côté les Hutu et de l'autre les Tutsi.

Vous êtes bien pessimistes ou je suis bien naïf.
Justement, personne n'a dit ça il me semble. La plupart des intervenants soulignait l'imbécilité du survivalisme à l'américaine basée sur la bunkerisation d'individus isolés. La résilience de communautés qui s'organisent et se soudent comme tu l'expliques bien sera nettement supérieure.
Citation :
Publié par Ron Jilles de Raie
Il n'y aura pas que du pillage.
En biologie, ou en éthologie si on souhaite être précis on peut constater que moins il y a d'abondance plus il y a d'entraide entre les individus. C'est ainsi que de petits groupes d'êtres humains ont pu survivre des millions d'années avant l'émergence des civilisations modernes. C'est instinctif, d'où l'éthologie : un milieu hostile engendre le don, l'entraide, etc.

Sur quoi se basent vos scénario de fin du monde ? J'y vois un peu trop une vision post apo de film plutôt que la réalité déjà observée : dernièrement à St Martin on a vu des pillages, certes, mais aussi un formidable élan d'entraide et de partage. Je pense que face à l'absence d'état, il n'aurait d'ailleurs pas fallu attendre longtemps pour voir des milices se mettre en place, si ce n'était déjà le cas.

Bien sûr il y aurait des actes de vandalismes, voire même des meurtres et tout cette palettes de comportements qu'on peut imaginer dans un effondrement de la société, mais nous sommes en France pas au Rwanda, ici il n'y a pas d'un côté les Hutu et de l'autre les Tutsi.

Vous êtes bien pessimistes ou je suis bien naïf.
Personne ne parle de fin du monde zombie ici je pense.

Plus sérieusement je pense que les idées survivalistes qui se développent actuellement dans notre société son surtout perçu comme un outil d'adaptation à des conditions de vie qui vont sans doute se dégrader dans les décennies à venir en grande partie à cause de notre inaction sur le dossier du réchauffement climatique , voir du manque de ressources.

Personne ne s'attend à se réveiller dans un Mad Max du jour au lendemain mais il ne faut pas sous estimer l'impact rapide d'une crise ( écologique/économique/sociale ) sur la stabilité d'une nation ou du monde.

t0548110.jpg liste_Grande-Depression-Les-tats-Unis-en-crise_2533.jpg
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Xh0
Justement, personne n'a dit ça il me semble. La plupart des intervenants soulignait l'imbécilité du survivalisme à l'américaine basée sur la bunkerisation d'individus isolés. La résilience de communautés qui s'organisent et se soudent comme tu l'expliques bien sera nettement supérieure.
Bah Jacques Uzi et RastaShaman évoquent le pillage et le chaos des masses des gens de la ville qui envahiront ensuite les campagnards.

Or primo je ne pense pas qu'une horde survivrait longtemps. Des petits groupes s'établiraient dans différents points afin d'y développer leur ressources tandis que les autres s'éparpilleraient.

Secondo, je ne suis pas certain que beaucoup quitteraient les centre-villes. Il y existe tout de même de grosses infrastructures difficile à déplacer, comme les hôpitaux. L'accès aux soins est tout de même un élément de survie assez important pour ne pas trop s'en éloigner.

Quelle serait pour vous la taille optimisée du groupe de survie et les compétences de ses membres ? Quasiment tous les métiers manuels déjà, les artisan, médecins etc. seraient utiles.

Les programmeurs et les avocats un peu moins :/
Citation :
Publié par Ron Jilles de Raie
Secondo, je ne suis pas certain que beaucoup quitteraient les centre-villes. Il y existe tout de même de grosses infrastructures difficile à déplacer, comme les hôpitaux. L'accès aux soins est tout de même un élément de survie assez important pour ne pas trop s'en éloigner.

Quelle serait pour vous la taille optimisée du groupe de survie et les compétences de ses membres ? Quasiment tous les métiers manuels déjà, les artisan, médecins etc. seraient utiles.

Les programmeurs et les avocats un peu moins :/
Un hôpital sans électricité et sans approvisionnement quotidien en médicaments devient complètement inutile en quelques jours non ?

Sinon c'est sûr que la hiérarchie sociale connaîtrait quelques bouleversements.
Citation :
Publié par Ron Jilles de Raie
Bah Jacques Uzi et RastaShaman évoquent le pillage et le chaos des masses des gens de la ville qui envahiront ensuite les campagnards.

Or primo je ne pense pas qu'une horde survivrait longtemps. Des petits groupes s'établiraient dans différents points afin d'y développer leur ressources tandis que les autres s'éparpilleraient.

Secondo, je ne suis pas certain que beaucoup quitteraient les centre-villes. Il y existe tout de même de grosses infrastructures difficile à déplacer, comme les hôpitaux. L'accès aux soins est tout de même un élément de survie assez important pour ne pas trop s'en éloigner.

Quelle serait pour vous la taille optimisée du groupe de survie et les compétences de ses membres ? Quasiment tous les métiers manuels déjà, les artisan, médecins etc. seraient utiles.

Les programmeurs et les avocats un peu moins :/
C'est tout bonnement une question de contexte.

L'exode de 1940 à vu fleurir beaucoup de pillages mais aussi beaucoup d'actes de dévouement.

Bref en fonction du contexte tu as souvent affaire au pire comme au meilleur de l'homme.
Citation :
Publié par Ron Jilles de Raie
Il n'y aura pas que du pillage.
En biologie, ou en éthologie si on souhaite être précis on peut constater que moins il y a d'abondance plus il y a d'entraide entre les individus. C'est ainsi que de petits groupes d'êtres humains ont pu survivre des millions d'années avant l'émergence des civilisations modernes. C'est instinctif, d'où l'éthologie : un milieu hostile engendre le don, l'entraide, etc.

Sur quoi se basent vos scénario de fin du monde ? J'y vois un peu trop une vision post apo de film plutôt que la réalité déjà observée : dernièrement à St Martin on a vu des pillages, certes, mais aussi un formidable élan d'entraide et de partage. Je pense que face à l'absence d'état, il n'aurait d'ailleurs pas fallu attendre longtemps pour voir des milices se mettre en place, si ce n'était déjà le cas.

Bien sûr il y aurait des actes de vandalismes, voire même des meurtres et tout cette palettes de comportements qu'on peut imaginer dans un effondrement de la société, mais nous sommes en France pas au Rwanda, ici il n'y a pas d'un côté les Hutu et de l'autre les Tutsi.

Vous êtes bien pessimistes ou je suis bien naïf.
Tu as tout à fait raison, il y a de nombreux exemples d'entraide dans les cas de catastrophes naturelles, que ce soit saint martin, le tsunami de 2004, la nouvelle orléans, et j'en passe. Mais ces exemples sont liés à des catastrophes climatiques ponctuelles, l'homme contre la nature. C'est aussi fédérateur que temporaire.

Sauf qu'on parle ici de l'effondrement d'un système totalement interconnecté, mondialisé, où finance, économie, approvisionnement en ressources sont si étroitement imbriqués qu'une crise majeure dans un de ces domaines risque de déclencher une série de dominos comme on en n'a jamais vu avant. Un effondrement globalisé en cascade de l'énergie, des transports, du chauffage, de l'eau, de la nourriture, de l'information. Le tout sur fond de tensions ethniques/religieuses grandissantes au niveau mondial.

Dans un tel cas il serait évident pour tout le monde que la situation durerait largement plus de 2 semaines, et qu'aucune aide internationale ne tombera du ciel parce que chaque pays a bien assez à faire chez lui. Est-ce que les gens resteront majoritairement civilisés et bienveillants quand ils crèveront de faim, de soif ou d'épidémies dans des mégapoles? A mon avis, plus on descend dans la pyramide de Maslow et moins la bienveillance et l'entraide font le poids face aux besoins.

Du reste, ce dont on parle n'est en aucun cas une "fin du monde", juste d'une période de troubles majeurs le temps de rééquilibrer des valeurs. Et en l'absence de black swan déclencheur (même si les points de ruptures potentiels sont vraiment nombreux), on peut tout à fait se retrouver avec une lente décadence façon empire romain, faite d'une alternance de crises et de stagnations, de radicalisation des esprits et de totalitarisme croissant, jusqu'à ce qu'un nouveau système plus adapté émerge et reprenne la main.



Quant aux survivalistes, c'est comme tout, il y en a plein de sortes différentes, le gars qui planifie de s'en sortir seul dans la nature avec un simple couteau, la bande organisée d'extrême droite/gauche qui se fait une Base Autonome Durable et des réseaux d'entraide avec les autres initiatives du même genre, les amoureux de la nature qui font ça pour le plaisir et l'intérêt scientifique (du genre david Manise), ou encore les tarés qui empilent flingues, masques à gaz, pastilles d'iodes et boites de conserves dans leur cave bunkerisée, prêts à plomber le premier qui passe la porte.
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