Publié par lichen sur le forum officiel
Nous étudions la possibilité de rendre impossible la reproduction de montures sauvages avec des montures non sauvages.
Nous pensons que la possibilité de reproduire des montures sauvages avec des non sauvages permet trop facilement d'effectuer des reproductions avec 1 arbre généalogique pur.
Pour le cas des muldos je pense que c'est une mauvaise idée pour deux raisons si on ne change pas quelques trucs à côté de ça.
- La première, c'est encore et toujours qu'il n'existe pas de moyen en jeu d'avoir une idée de la consanguinité d'une union de muldo ce qui rend très pénible la solution "échanger avec d'autres éleveurs". En effet, entre autre du fait de la faible attractivité des muldos (pas de débouchés intéressants), on a rapidement fait le tour des autres éleveurs, ou on a déjà échangé avec des éleveurs qui avaient déjà échangés avec tous ceux avec qui on a pas déjà échangé (vous me suivez toujours ?) : rapidement, on ne sait plus trop qu'est-ce qui va donner quoi, et on préfère s'en tenir aux muldos qu'on a soi-même élevé depuis les sauvages plutôt que d'avoir de mauvaises surprises (personne n'est content de découvrir qu'il a gâché une repro d'un "bon" muldo sur un accouplement qui donne des vilains consanguins à 2 repro max).
- La deuxième raison, c'est l'extinction des couleurs : si on pouvait simplement élever des muldos avec des arbres un peu "rainbow" et produire les couleurs voulues au petit bonheur la chance, ça irait. Mais si on tente ce genre d'expérience, avec la consanguinité, on va voir la disparition de certaines couleurs de ses arbres. Or, vu la probabilité d'apparition des couleurs, c'est loin d'être négligeable. Par exemple, quand j'ai eu mon premier amande, j'ai failli ne pas réussir à conserver la couleur à la génération suivante. Je n'avais que trois repro sur ce muldo amande, si je n'en avais eu que deux j'aurais perdu ma couleur, et aurais dû dans le meilleur des cas essayer de réobtenir cette couleur à partir des enfants du muldo amande d'origine, dans le pire des cas elle aurait juste disparu, et j'aurais dû repartir du stade précédent. Ce qui m'est arrivé avec d'autres couleurs (des bicolores cela dit, on m'objectera que c'est moins important de toutes les avoir ...). Tout cela, en utilisant des muldos sauvages à l'apparition d'une nouvelle couleur, donc avec des probabilités de réussite doublées par rapport à la situation actuelle : j'aurais probablement dû perdre des couleurs juste après leur obtention quelques fois dans ma progression jusqu'à la génération 8. Étant donné la pénibilité de l'élevage des muldos, et le faible taux d'hybridation, je ne pense pas que j'aurais eu le courage d'aller au bout avec des difficultés additionnelles.
Je pense qu'avant de toucher à ça, il faudrait quelques mesures, dont peut-êtres certaines de cette liste (c'est juste des idées en vrac pas forcément compatibles entre elles, je ne dis pas qu'il faudrait faire tout ça à la fois :
- Avoir un moyen en jeu de connaitre le niveau de consanguinité d'une paire de muldos
- Une reproduction de plus par muldo (1/2/3/4 -> 2/3/4/5)
- Avoir un système de "consanguinité" basé sur les couleurs : on ferait d'une pierre deux coups : on rendrait à la fois la "consanguinité" lisible directement en jeu grâce aux arbres, et on rendrait plus difficile la purification conformément à ce que voudraient les développeurs.
- Revoir les bonus/malus des muldos vis à vis des objets d'élevage. C'est un peu accessoire, mais ça rentre dans la pénibilité de l'élevage des muldos.
Pour expliciter ce que je veux dire, à propos de ces bonus malus : clairement, vu les chiffres, dans la tête des développeurs, tous les muldos auraient dû être "aussi faciles à élever", chaque couleur ayant par ailleurs sa spécificité. En effet, lorsqu'on somme les valeurs des bonus/malus des muldos, on atteint toujours la même valeur : là où un doré ira à 100%/100% en amour/endurance, un ébène ira à 180%/20%. Sauf que c'est complètement faux, la moyenne est un mauvais indicateur de la pénibilité : là où on mettra 10h (valeur arbitraire prise pour référence) pour monter l'amour du doré, plus 10h pour monter son endurance, on mettra 10/1.8 ~ 5h30 pour monter l'amour de l'ébène et 10/0.2 = 50h pour monter l'endurance de l'ébène, soit 55h30 en tout. Il faudra donc bien 5.55 fois plus de temps pour remonter un muldo ébène que pour remonter un muldo doré. J'ai volontairement laissé de côté la sérénité, parce que comme il n'est nécessaire de s'en occuper que d'une fois par muldo c'est un facteur moins important (même s'il ne faut pas le négliger, particulièrement pour des muldos consanguins qui auront peu de repro max). Et ce n'est pas forcément qu'un problème qui surgit quand on compare les dorées aux autres : par exemple sur la première génération, on a deux races 140/60 et deux races 180/20 (à permutation amour/endurance près). Il faut ~2.33 fois plus de temps pour remonter les 180/20 (orchidée et ébène) que pour remonter les 140/60 (pourpre et indigo).
Pour toucher vite fait les maths que ça représente : pour que les bonus soient équilibrés, il faut que la moyenne harmonique des deux valeurs soit constante, pas la moyenne arithmétique. Par exemple, pour qu'un muldo qui va à 200% dans une des caractéristiques s'élève dans le même temps qu'un doré, il faudrait qu'il aille à 50% dans l'autre : Si on double la vitesse dans un sens, il faut diviser la vitesse par deux dans l'autre sens. Pour donner un ordre d'idée, à 180% dans une caractéristique, il faudrait aller à ~69% dans l'autre (contre 20% actuellement), à 140% dans l'une il faudrait aller à ~77% dans l'autre (contre 60% actuellement).