Les transports ferroviaires

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Il faut rappeler que fondamentalement, cette réforme c'est pour appliquer une directive. Il y a que le statut des cheminots sur lequel le gouvernement avait le choix.

Citation :
2) Changer le statut de l'entreprise publique en SA, mais promis, c'est pas pour privatiser, c'est pour la préparer à la concurrence (pourquoi changer le statut alors si ce n'est pas pour privatiser ?).
Parce que c'est une quasi obligation européenne. Dans d'autres secteurs la commission a déjà dit qu'elle ne voulait pas d'Epic dans un secteur concurrentiel. On peut ne pas le faire et attendre de se faire condamner.

Citation :
3) Préparer l'ouverture à la concurrence, et rendre la SNCF compétitive. Comment ? Il y a une dette énorme causée par les pouvoirs politiques et dont les intérêts seuls constituent la moitié du déficit de la SNCF ? Oui, on veut bien peut être la reprendre. En partie. Si vous êtes gentils et moutons. Mais on en discute plus tard.
La dette elle plombe SNCF Réseau, pas SNCF Mobilités. Et il faut quand même rappeler que c'est la SNCF (cheminots et direction) qui ont fait un lobbying énorme pour réintégrer SNCF Réseau il y a quatre ans et donc se récuperer la dette.
Enfin j'espère que l'etat va la reprendre cette fameuse dette. (De toute façon, je crois que la dette de SNCF Réseau est à deux doigts d'être considérée de facto comme une dette d'état par l'Europe.)
Citation :
Publié par Hutch
Parce que c'est une quasi obligation européenne. Dans d'autres secteurs la commission a déjà dit qu'elle ne voulait pas d'Epic dans un secteur concurrentiel. On peut ne pas le faire et attendre de se faire condamner.
C'est quand même un peu normal qu'à partir du moment ou il y a concurrence tous les acteurs jouent avec les mêmes règles.

Avec son statut actuel la SNCF peut s'endetter sans aucun problème et quasi sans limite puisque de facto c'est l'état lui-même qui s'endette.

Avec le statut de SA ça ne sera plus possible normalement, ce qui rétablit l'équilibre normalement.
Pas totalement puisque la SNCF 100% publique bénéficiera toujours de la garantie qu'au final l'état payera pour éviter la casse sociale, donc toujours beaucoup plus simple pour elle de trouver des financements que pour une entreprise privée.
Citation :
Publié par Von

2) Changer le statut de l'entreprise publique en SA, mais promis, c'est pas pour privatiser, c'est pour la préparer à la concurrence (pourquoi changer le statut alors si ce n'est pas pour privatiser ?).
On en a déja parlé 100 fois de ca. Le statut d'epic permet de faire crédit en ayant l'etat en garant, c'est totalement anti concurrentiel et la France s'est déja faite taper sur les doigts sur la poste sur le même sujet, un jugement a déja été rendu au niveau européen. Quelle entreprise de la taille de la SNCF peut emprunter a 1% en ayant 50 milliards de dettes et 3 milliards de plus par an , serieusement?

En résumé tu ne peut pas avoir une EPIC sur un marché concurrentiel, point. Privatisation ou pas c'est un autre débat qui n'a rien avoir avec ce fait.



Citation :
Publié par Von
Et tu te demandes pourquoi les cheminots font grève ? Cette réforme, c'est du bâton, et aucune carotte, à part quelques vagues promesses qui n'engagent que ceux qui y croient.

....

Et quand dans 5 ans, à cause de tout ça, la SNCF sera dans un état encore pire, alors là on parlera de démantèlement et de privatisation des parties rentables. Le but ce n'est pas de sauver la SNCF (la sauver de quoi ? de sa dette causée par les chantiers pharaoniques commandés par l'Etat ?), c'est de la casser encore plus pour pouvoir justifier tout et n'importe quoi ensuite.

Mais quelle carotte il faudrait donner aux salariés d'une entreprise qui a 3 milliards de dettes par an comprenant 1,5 milliards de dettes hors charge de la dette existante et qui ont déja une tonne d'avantages? Toutes les autres catastrophes syndicales en france ne vous ont pas suffi pour voir où ca mène ? ( sncm, ports, sncf fret, air france...) La France est passée d'un mastodonte des transports a la risée du monde entier en 30 ans, malgrè l'avantage géographique énorme de notre pays...continuons donc dans cette lancée !

1,5 milliards de perte hors charge de la dette ca veut clairement dire hors chantiers de l'etat . Reprendre la dette actuellement sans forcer de réforme , la oui c'est tuer la SNCF a court terme. Même en reprenant TOTALEMENT la dette, 1,5 milliards de dettes par an sans être une EPIC avec ses taux d'emprunt en mode cheat code konami , en 5 ans tu peut mettre la clé sous la porte.

Les réformes sont OBLIGATOIRES en cas d'ouverture a la concurrence pour redevenir concurrentiel et arrêter d'être autant déficitaire, tout autant que le changement de statut.

A ne vouloir aucune réforme , on transforme encore une fois un fleuron francais en dinosaure voué a disparaitre, c'est ca qui devrait vous rendre tristes plutot...Une SNCF réformée et compétitive pourrait aller bouffer chez les voisins plutot que de se faire avaler a court terme....

Dernière modification par jaxom ; 18/05/2018 à 12h36.
Citation :
Publié par jaxom
Les réformes sont OBLIGATOIRES en cas d'ouverture a la concurrence pour redevenir concurrentiel, tout autant que le changement de statut.
D'accord, donc de quelle réforme on parle ici ? Supprimer le statut de cheminot ? Tu penses vraiment qu'il est responsable des 1,5 Md de déficit hors intérêts de la dette ? Certains disent que cela pourrait coûter plus cher à la SNCF sans le statut, car ces immondes privilégiés de cheminots ne sont pas payés autant de nuit que le prévoit le droit du travail classique : https://www.capital.fr/entreprises-m...a-sncf-1277703 (je doute que ce soit un journal révolutionnaire). Ici, on parle d'un écart de compétitivité de 8% lié au statut : https://www.francetvinfo.fr/economie...s_2656332.html.

Du coup, le reste des économies sera où dans la réforme ? Puisque Edouard Philippe a bien dit qu'ils ne fermeraient pas de lignes, histoire de ne pas se mettre tous les élus locaux à dos.
Le statut est une rigiditée archaique qui , vu qu'elle ne peut pas être appliquée sur toutes les compagnies en concurrence avec la SNCF , ne peut que plomber la SNCF sur le long terme, qu'elle y gagne ou non sur le court terme.

Le statut va a l'encontre de l'offre et de la demande, qui est la base de la concurrence. Le cout d'un cheminot ainsi que ses avantages doit se négocier selon ses qualités propres, le nombre de cheminots disponibles et la demande du marché...comme pour tout métier. Et les salaires et avantages monteront naturellement si le métier est encore dur et complexe.

Si la SNCF gardait un statut spécial la ou d'autres entreprises ne l'ont pas, ils ne joueraient jamais avec les mêmes règles . Et ne pas jouer avec les mêmes règles ca n'avantage jamais sur le long terme celui qui a des règles rigides. C'est laisser la SNCF commencer a se battre contre des concurrents avec un boulet aux pieds impossible a modifier.

Mais la question est posée a l'envers serieusement, la vraie question est plutot : quelle est la raison d'un statut spécial pour les cheminots de nos jours ? pourquoi ne sont ils pas des salariés comme les autres ? Pourquoi sont ils "différents" en dehors du fait qu'ils ont bloqué le pays pendant xx ans pour pouvoir rester différents ?

Et si ils y gagneraient tant que ca a l'enlever, pourquoi ils se battent donc autant pour le garder ?

Que les francais se battent pour une augmentation des salaires generale , une meilleure répartition des gains des entreprises , ou toute autre mesure globale c'est logique. Qu'on se batte pour qu'une niche garde ses avantages de niche, non.
Je ne crois pas que le statut soit un énorme avantage pour les cheminots au final. Son principal avantage/inconvénient c'est qu'il est devenu très difficile a changer et il ne reflète pas toujours les besoins de l'entreprise (ou des cheminots).
Par exemple on m'expliquait qu'un cheminot ne peut pas faire des pointes du matin et du soir (avec une pause au milieu), ce qui suppose d'avoir deux équipes dédiés et des conducteurs qui se tournent les pouces, ce qui induit un surcoût assez important pour les TER.
Par contre, pour tout ce qui est travail de nuit/ jour férié /découchage, le statut est assez avantageux pour la direction qui est avantageux pour les trajets plus longs.
Avec une organisation du travail plus flexible et a la carte selon le service il y aurait sans doute des économies ici et là à faire.
Je vois que le discours gouvernemental accusant le statut de tous les maux a fait son chemin.

Le statut existe pour prendre en compte les particularités du travail des cheminots, notamment sur le travail de nuit, le week-end, les jours de travail sans retour au domicile possible entre, etc. Tout ceci est pris en compte par le statut, avec un paiement bien moins avantageux que le droit du travail le prévoit. En contrepartie, il y a la progression garantie, de même pour le salaire, et les retraites. C'est un donnant donnant, le statut grave dans le marbre que c'est un boulot qui peut être tout à fait merdique, mais offre d'autres compensations.

Supprimer le statut ne supprimera pas les contraintes de ce métier. Du coup tu penses que cela aura quoi comme effet ? Il faudra bien compenser d'une façon ou d'une autre. Cela peut être en montant les salaires, comme en Angleterre (ce qui a largement contribué à l'explosion des tarifs). Cela peut aussi se traduire par un turn over important dans les effectifs, mettant ainsi en cause la sécurité. Dans tous les cas, ça aura un effet, pas forcément bénéfique pour nous, ni pour la SNCF.

Il n'y a pas d'autres problèmes plus importants dans cette entreprise ?La dette est effectivement le sujet principal, car on ne peut pas faire des grands travaux d'aménagement du territoire et coller la facture sur le dos de la SNCF pour que cela n'apparaisse pas dans les comptes publics par un tour de passe-passe comptable.
Citation :
Publié par Bali
Merci pour le procès d'intention complétement gratuit et infondé, ce sujet pue la démagogie à chaque post c'est d'une affligeance crasse.
Cites-moi les concessions des syndicats afin que la SNCF soit compétitive dans un contexte d'ouverture à la concurrence. Pour ma part je ne vois pas.

Dans ces conditions, le procès en démagogie est tout à fait hors-sujet.
Je me rapelle d'articles en février/mars dernier expliquant ce que contenant exactement le statut de cheminot, et il s'avérait qu'il était assez largement fantasmé et qu'il ne fait pas des cheminots des personnes de classe socio-professionnelle à peine en dessous de Bernard Arnault*. Ca fait donc dans les 3 mois qu'on est au courant que statut réformé ou non, ce n'est pas ça qui changerait quoi que ce soi, aussi bien pour la dette de la SNCF ou pour le pouvoir d'achat et les conditions de travail des cheminots.

Du coup on ne peut pas taxer les médias dont émanent ces articles de pravda macronienne. Mais perso à la base, je n'ai jamais entendu de source officielle gouvernementale qui présentent les cheminots comme des privilégiés parasites qui vivent exclusivement avec l'argent du contribuable.


* Ca pourrait être amusant de savoir comment l'Agora voit la grève des pilotes d'Air France, qui réclament une valorisation de leur salaire, au passage. Probablement comme des chouineurs pourris gatés ?
Citation :
Publié par Jeska
...

* Ca pourrait être amusant de savoir comment l'Agora voit la grève des pilotes d'Air France, qui réclament une valorisation de leur salaire, au passage. Probablement comme des chouineurs pourris gatés ?
Je peux te donner la mienne.
Comme des terroristes qui risquent de mettre à terre une entreprise déjà mal en point, détruisant au passage renommée et emplois

Je suis personnellement pour que l'état se désengage et laisse couler la boite pour la rebâtir sur des bases saines.
Citation :
Publié par Silgar
Cites-moi les concessions des syndicats afin que la SNCF soit compétitive dans un contexte d'ouverture à la concurrence. Pour ma part je ne vois pas.
C'est vraiment un dialogue de sourd. Si la SNCF manque de compétitivité (ce qui est possible mais reste à prouver tant que la concurrence n'est pas effective), que demandes-tu ? Le statut des cheminots ? Il est clair que ça ne changera quasiment rien sur le coût du travail, déjà parce que ça ne s'applique pas à la masse salariale existante, et de plus comme il a été largement répété, il est fort possible que l'absence de statut rende le travail plus cher encore.

Du coup, quoi d'autre ? On peut parler d'amélioration de l'organisation, des procédures, etc, il y a certainement beaucoup de pistes à explorer pour rationaliser un peu plus l'entreprise, mais cela n'est absolument pas du ressort de la loi, c'est de la gestion interne. Ou alors on peut trancher dans le vif et baisser les salaires, je suppose que ça a ta préférence en bon macroniste. Je me demande d'ailleurs, est-ce que les ordonnances travail s'appliquent à la SNCF en l'état, ou cela nécessite le changement de statut ?

Bref, dis le clairement, quel genre de concession tu espères de la part des syndicats ? Tu as visiblement une idée, alors je t'en prie, je suis curieux de savoir ce que pense vraiment LREM.
@Von: Comme @jaxom et @Hutch l'expliquent, ce n'est pas tant une question d'argent que de rigidité du statut actuel. Avec un statut comme celui, à court terme, le SNCF perdra les marchés à l'ouverture de celui car pas compétitif (l'exemple des chauffeurs est flagrant).

En soit le statut coûte 100 millions par année, une peccadille par rapport à la dette actuelle et par rapport au déficit de la SNCF.


Le but de cette réforme est de faire en sorte qu'une fois l'ouverture faite, la SNCF ne s'écroule pas.


Pour le nouveau statut, ce n'est pas du ressort du gouvernement mais des partenaires sociaux (direction et syndicat) or comme les syndicats ne veulent pas entendre parler de la réforme du statut du cheminot, l'avancée de la convention collective est au point mort et il reste un an et demi pour le faire. Ce qui s'annonce, c'est une convention façon SYNTEC parce qu'elle ne sera décidée que par le patronat par défaut.


@Jeska: Pour Air France, je ne critiquerais pas leur demande si la société était vraiment sorti des difficultés mais ce n'est pas le cas. Du coup, la grève va finir par achever l'entreprise. Et là ce sont les choix de syndicats qui sont en train de tuer leur gagne pain.


Encore une fois, on ne se pose pas la bonne question: Comment se fait-il que KLM se porte à merveille alors qu'Air France est dans la merde ?
Citation :
Publié par Von
Je vois que le discours gouvernemental accusant le statut de tous les maux a fait son chemin.
Si ce passage est pour moi, je ne crois pas que le statut soit responsable de tous les maux, j'espère que ca ne transparait pas dans ma réponse. D'ailleurs je ne connais pas assez le statut pour avoir un avis tranché.

Pour avoir parlé avec des gens dans le secteur dont des cheminots, ma compréhension c'est que le statut crée des rigidités dans l'organisation du travail dans l'entreprise. Pour certains métiers il prend bien les contraintes en compte, pour d'autres ils en rajoutent. Et il est très dur à faire évoluer.

Apres il y a d'autres problèmes dans l'entreprise. Le plus gros problème (selon moi) c'est bien que l'état ne joue pas son rôle de stratège avec un décalage entre les ressources et les objectifs dans le secteur d'où la dette qui explose. Il faudra décider si on augmente les contributions, les prix ou on diminue le service et c'est un choix qu'on reporte depuis 30 ans...

L'ouverture à la concurrence peut avoir un impact positif. Je pense que le fait d'avoir un énorme monopole public n'aide pas forcément à avoir ce débat/pilotage car tout le monde se repose trop sur la SNCF. Or Pepy quand il prend une décision, il doit réussir à conjuguer rentabilité/service public/offre ferroviaire/paix social, mais on ne sait pas exactement quels sont ses critères et de toute façon selon moi ca ne devrait pas être a lui de le faire mais a nos élus.

Je n'ai pas de source, mais le service planification du ministère des transports au RU est passé de 50 personnes à 1000 personnes avec l'ouverture à la concurrence. L'impact positif/négatif de la concurrence sur les couts il est discutable... par contre le secteur est plus sain financièrement et la part modale augmente rapidement. A défaut de dire que c'est une bonne politique, au moins avec la privatisation les anglais ont mis en place une politique du transport ferroviaire.
Citation :
Cites-moi les concessions des syndicats afin que la SNCF soit compétitive dans un contexte d'ouverture à la concurrence. Pour ma part je ne vois pas.

Dans ces conditions, le procès en démagogie est tout à fait hors-sujet.
Ne retourne pas la question, c'est toi qui affirmait que la SNCF ne fait rien pour être une entreprise concurrentielle alors qu'elle l'est déjà. il y en a beaucoup sur ce fil qui viennent lâcher leur pêche en faisant passer la SNCF pour une entreprise du tiers monde alors qu'ils n'ont absolument aucune idée du sujet et de la situation de la SNCF par rapport aux autres compagnies ferroviaires.
Quand il y en a encore qui viennent parler de la nécessité absolue de réformer le statut alors que l'économie réalisé sur ce sujet sera d'environ 100M par an, à mettre en parallèle avec le différent qu'il y avait entre la SNCF et Liséa lors de l'ouverture de la LGV SEA concernant son exploitation. L'état a tranché en faveur de Liséa avec pour conséquence une perte estimée entre 200 et 300 millions d'euros par an à la SNCF, afin de garantir à Liséa une rentabilité de 14% par an sur 40 ans. J'en vois beaucoup moins sur ce sujet râler de l'ingérence de l'état vis à vis de l'entreprise alors qu'avec les contraintes qui lui ont été imposés ces dernières années l'entreprise s'en sort mieux que certains aimeraient le croire.
Lorsque j'entends que le statut crée trop de rigidité dans le boulot ça me fait à chaque fois bondir. C'est probablement un des plus beaux mensonges sous entendu par le gouvernement.
Je suis rentré à la SNCF en 1999, TTMV filière 27 pour les connaisseurs, pour les autres la filière qui forme les aiguilleurs ( très très grossièrement résumé ).
Et bien en 1999, j'ai été formé pour vendre aussi des billets, faire de l'accueil voyageur, accrocher des wagons/voitures, graisser des aiguilles.... Bref une formation relativement généraliste qui permettait de faire de tout ( sauf la conduite ) suivant les besoins et aléas du moment.
Le statut n'y voyait aucun inconvénients, ni les agents.
Et puis un jour en 2004 ( si je me souviens bien, en tout cas notre ministre actuelle Mme Borne était bien directrice de la stratégie SNCF à ce moment là ) on est venu nous expliquer qu'il fallait se préparer à l'arrivée de la concurrence.
La SNCF fut scindé en branche ( infra, mobilité, fret ...) et les métiers furent de plus en plus hermétique entre eux au fil du temps. Ce cloisonnement vient bel et bien d'un choix de la direction ( dicté par les politiques ) et non du statut.
Ce cloisonnement s'est intensifié au fil du temps jusqu'à un niveau absurde ou maintenant effectivement il faut une habilitation particulière pour la moindre de tes tâches qui rends impossible de faire quoique ce soit qui n'ai pas repris strictement sur ton poste.

Et brusquement ce problème est de la faute du statut et non d'une volonté des dirigeants de la SNCF et politique

ps : juste pour info je fais parti de ceux qui ne font pas grève.
Citation :
Publié par Von
Bref, dis le clairement, quel genre de concession tu espères de la part des syndicats ? Tu as visiblement une idée, alors je t'en prie, je suis curieux de savoir ce que pense vraiment LREM.
Je n'ai aucune idée de "ce que pense vraiment LREM", en revanche il y a un rapport complet sur la question qui a été remis au Gouvernement (et que j'ai déjà linké plusieurs fois):
https://www.ecologique-solidaire.gou...erroviaire.pdf

De nombreuses pistes sont abordées et pas uniquement sur le statut. On y parle par exemple des coûts de structure :

Citation :
Les entreprises du groupe public ferroviaire sont caractérisées par des coûts des fonctions générales et administratives (fonctions « transverses ») significativement plus élevés que leurs concurrents.
Les réactions des syndicats à la suite de ce rapport ont été les suivantes :
http://www.europe1.fr/societe/rappor...viaire-3575726
https://www.challenges.fr/economie/r...eminots_567723
https://www.ouest-france.fr/economie...greves-5567497
http://www.liberation.fr/france/2018...e-unis_1630379



Autre sujet :

Citation :
Publié par Silgar
[...]Pour éviter le non paiement des jours de repos du mois de mai, les syndicats arguent donc que les jours de grève ne peuvent pas être comptés ensemble puisqu'il s'agit de grèves à chaque fois différentes, ce n'est donc pas le même mouvement de grève.

Le TGI de Bobigny devrait donner sa réponse rapidement.
Les syndicats ont été déboutés hier de leur demande en référé.
https://www.lesechos.fr/industrie-se...ve-2177098.php
http://www.europe1.fr/societe/sncf-d...refere-3655973

Contrairement à ce que les syndicats arguaient pour justifier le paiement des jours de repos, la "grève perlée" actuelle doit être considérée comme une seule grève et non comme 18 grèves séparées.

Dernière modification par Silgar ; 19/05/2018 à 15h44.
Si je ne m'abuse, c'est le référé qui a été débouté, donc la forme, le fond sera jugé plus tard.

Et si tes propositions c'est juste le rapport Spinetta (téléguidé par le gouvernement, comme la plupart des rapports), effectivement nous n'avons pas grand chose à nous dire.

Je note quand même que tu évites de répondre à ce contre quoi tu n'as pas d'argument tout fait.
Von a raison concernant la décision rendue hier mais les médias se sont empressés de raconter n'importe quoi, c'est limite un sujet qui aurait sa place sur le topic des médias en france ou chacun se contente de recopier la connerie du voisin sans même vérifier leurs sources.
Citation :
Publié par Von
Je note quand même que tu évites de répondre à ce contre quoi tu n'as pas d'argument tout fait.
C'est-à-dire ?

Tu me poses une question, j'essaye d'y répondre. Après, si les rapports remis au Gouvernement et que j'ai linké dans ce fil (notamment Cour des Comptes et Spinetta) ne te conviennent pas, n'essaye pas d'y voir autre chose qu'une différence d'opinion.

Au passage tu noteras que je ne te prends pas à partie et que je respecte tes interventions. Si tu peux éviter de me prendre pour le porte-parole de LREM, je t'en saurai gré.

Dernière modification par Silgar ; 27/05/2018 à 20h49.
Message supprimé par son auteur.
Disons que tu parles du statut comme un problème au niveau rigidité, mais tu ignores complètement le message de Qu'un Oeil, expliquant d'où vient la rigidité actuelle des métiers.

Tu ignores aussi le post de Bali sur la compétitivité de l'entreprise, et les contraintes qui lui sont imposées par l'état.

J'ai été étonné quand même que tu reprennes sans aucun esprit critique ces articles sur le référé (alors qu'en lisant bien le détail est pourtant dedans), je t'ai connu meilleur juriste que ça, à croire que tu n'aies en fait lu que le tweet de la SNCF, ou les brèves des médias macronistes.

Du coup, on s'éloigne du débat intelligent, pour s'enfermer dans des positions. Après je suis bien conscient que tu n'as pas envie de changer d'avis, tu as parfaitement le droit d'être de droite et de soutenir la réforme. Je trouve cependant dommage, qu'en tant qu'un des principaux contributeurs à ce fil (et son créateur), tu sembles sélectionner soigneusement ce à quoi tu veux bien répondre.
Dès le rendu du jugement en référé, la direction de la SNCF a fait un communiqué triomphale sur sa victoire sur les grévistes. Les journalistes ont repris le communiqué car c'est évidemment plus simple et plus rapide que de se renseigner par soit même.

Mais depuis, il me semble avoir lu plusieurs correctifs.

Un peu une dérive de la nécessité de donner les infos en urgence du fait des chaînes d'infos en continu et d'internet.

Dernière modification par Borh ; 19/05/2018 à 18h09.
Citation :
Publié par Von
J'ai été étonné quand même que tu reprennes sans aucun esprit critique ces articles sur le référé (alors qu'en lisant bien le détail est pourtant dedans), je t'ai connu meilleur juriste que ça, à croire que tu n'aies en fait lu que le tweet de la SNCF, ou les brèves des médias macronistes.
Sur ce point je te donne raison.
Citation :
Publié par Borh
Un peu une dérive de la nécessité de donner les infos en urgence du fait des chaînes d'infos en continu et d'internet.
Et au fait qu'une grande entreprise publique se permet de raconter n'importe quoi en mode "dans deux jours c'est oublié". L'accumulation de ce genre de trucs (et je parle pas de la com' irresponsable de la SNCF lors des catastrophes ferroviaires des dernières années) est très mauvais. Quand on donne les clés du pouvoir à des marketeux, des pubeux et des enarques en oubliant de leur préciser qu'ils ont entre leur main l'image de marque d'une institution française du service publique, ça tourne mal. Les journaux reprennent pour l'instant sans vérifier, parce que la SNCF n'est pas censée mentir. Sauf que, à force...
Message supprimé par son auteur.
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