On ne va pas refaire le monde mais en fait les données de l'OIP sont clairement celles que je dis, à savoir du tableau 21, rapport avec les %.
Puisque l'on veut être exact, autant l'être exactement.
Et 19 498 personnes sont écrouées en tant que prévenu, pour un total de 78 796 personnes écrouées.
Je me cite :
L'OIP prend le chiffre de 59 298 personnes incarcérées, or le chiffre exact de personnes écrouées est de 78 796 dont 68 432 réellement détenues. Il faut enlever à ce chiffre les 19 489 personnes en détention provisoire ce qui fait que nous avons un effectif réel de personnes incarcérées qui se monte à 48 934. Et l'OIP rajoute à ce chiffre les 10 364 personnes sous écrou mais non détenues ! pour arriver à 59 298 personnes soit-disant incarcérées.
Ces personnes sont en détention dans leur propre vie, je ne trouve pas déconnant de les considérer aussi comme des détenus mais c'est vrai que l'OIP aurait put faire la différence.
A titre personnel, je trouve totalement déconnant de les considérer comme des détenus puisque par définition elles ne le sont pas. Il s'agit de mesures alternatives à la détention. On peut polémiquer sur la rédemption par le dialogue mais dans les faits c'est comme la prévention, elle ne fonctionne que si la répression va de pair. Et vice et versa, la répression ne sert à rien si la prévention n'est pas de mise.
De plus je trouve étonnant que tu restes fixé sur la seule brochure du placement en extérieur. Tu n'évoques donc absolument pas les autres mesures alternatives à la peine, pourtant prises en compte dans les chiffres donnés par l'OIP et que tu as repris, à savoir : les TIG, le sursis avec mise à l'épreuve, l'ajournement avec mise à l'épreuve, etc...
Quand on parle d'écrou, il faut tout prendre en ligne de compte et pas seulement ce qui nous arrange, je pense.
Oui mais faire passer ça pour de la liberté, c'est assez douteux.
C'est sans doute pour cela que c'est appelé semi-liberté ou encore placement sous surveillance électronique. On va éviter les remarques sémantiques qui ne font rien avancer.
On peut se demander l'utilité de garder en prison (éloignées de leurs familles et amis) des personnes au nom d'une appartenance à un mouvement armé qui a rendus les armes.
On peut aussi faire comme en Syrie et libérer les islamistes au prétexte qu'ils sont ont promis de ne plus prendre les armes. On a vu la suite...
L'exemple est volontairement grossis pour forcer le trait, ce n'est pas parce qu'un mouvement armé a soit-disant rendu les armes qu'on peut faire totalement confiance. De plus c'est oublié que la peine a également une vocation sociale. La Justice est rendu au nom de la société, c'est même un de ses fondements. On ne peut pas s'asseoir sur les fondements de notre droit au risque d'en prendre les conséquences en pleine face, à savoir par exemple le retour du talion.
Quand on connaît les effets délétères de l'alcool sur les comportements à court et long terme des individus, on ne peut que s'indigner du détricotage de la loi Évin sous l'influence des marchands de vins.
De même, rien n'est fait pour lutter contre les violences liées à la circulation des armes légales.
Ca, c'est ce que j'appelle du contre-feu par manque d'argument, bref des arguties.
Dans le cadre de ce que l'on parle ça n'a pas réellement de rapport, c'est un peu comme de l'enfumage, à titre personnel.
L'arsenal judiciaire est déjà existant en réalité et je ne vois pas ce que ces exemples viennent faire là en fait.
Ou alors c'est encore une fois oublier, en étant spécieux, les bases de notre droit pénal et son rapport à la société. Mais là on rentre dans un cours de droit pénal et je laisse à d'autres le soin d'argumenter, après tout nous avons des magistrats sur ce forum bien plus au fait que moi de ce rapport.
Là on est totalement en dehors du sujet sur les problématiques de la police.