[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société

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Publié par Elric
Tu veux pas plutôt que je réponde au "scénario fantoche" qui serait ma justification pour être "contre la lutte contre les violences faites aux femme" ? Etrangement dans un message, quand on en arrive à me faire dire des énormités pareilles (et ce alors que ma position est parfaitement assumée, expliquée et rédigée : je suis pour qu'on lutte contre la violence et ce peu importe qui l'exerce et sur qui elle s'exerce) je tends à cesser ma lecture.
L'énormité, c'est de juger de la rédaction d'une loi qui n'est pas encore rédigée et de préjuger que les institutions dysfonctionnent suffisamment pour qu'une rédaction impliquant une discrimination d'état ne soit découverte dans le texte qu'à l'étape du conseil constitutionnel.

Après, on en revient à ma remarque d'origine sur les priorités. Si une loi est en désaccord avec le bloc constitutionnel est qu'elle est retoquée par le cc, c'est une bonne chose.

Si ça empêche la politique de lutte contre les violences faites aux femmes, c'est peut-être être parce que la réponse législative n'est pas adaptée au problème. Ça nécessiterait que la façon dont le problème est actuellement traité soit remise en question, plutôt que de remettre en question la constitution et le système législatif.

Accessoirement, si ce scénario se produisait et que la loi sur l'outrage sexiste était retoquée par le conseil constitutionnel, il sera temps de discuter des motivations du rejet à ce moment là, quand elles existeront.

Mais ne t'inquiète pas trop, la loi passera sûrement, et après un effet d'emballement à son application, il y aura toujours autant de femmes qui se font emmerder dans la rue, les emmerdeurs vérifieront juste qu'il n'y a pas de flic ou de personnel assermenté à proximité.

Ça va faire un joli effet d'annonce mais ça ne changera pas vraiment le quotidien de qui que ce soit, parce que je ne sais pas trop si tu as remarqué, mais il y a rarement des flics ou des agents assermentés quand le phénomène désigné par "harcèlement de rue" se produit. Du coup, la loi ne changera rien dans les faits (sinon l'amende pour jet de mégots dans la rue aurait été efficace de la même manière et plus personne ne jetterait de mégots par terre, or ce n'est pas du tout le cas) et ne servira à rien d'autre qu'à donner l'impression que l'état se donne les moyens de. Ce type de texte est toujours très bien rédigé et a très peu de chance d'être retoqué par le conseil constitutionnel.

Le sénat pourrait être créatif par contre pour vider la loi de son contenu, et comme le texte ne contient pas que le délit d'outrage sexiste, il pourrait jouer au con pour enlever cette partie en conservant le reste, mais j'ai du mal à imaginer pourquoi il le ferait, sauf pour des raisons purement politiciennes pour forcer le gouvernement à passer outre l'opposition du sénat. Mais ne t'en déplaise, ce texte n'est très certainement pas assez important pour être le théâtre de ce genre d'opérations.

Parce que ce texte, c'est une extension de prescription, l'inscription dans la loi d'une jurisprudence décennale et un délit inapplicable sauf à mettre un flic derrière chaque individu dans la rue. Pas de quoi casser trois pattes à un canard ni chatouiller la constitution.

Pas de quoi non plus en référer à la lutte contre les violences faites aux femmes, ou à la lutte contre les violences tout court d'ailleurs. La loi passée cet été sera beaucoup plus efficace à ce sujet, mais il faut bien quelque chose pour occuper l'espace médiatique offert par le féminisme en ce moment, et Mme Schiappa était là pour rebondir sur le mouvement metoo.

Donc que cette loi passe ou pas, ça ne changera rien du tout. Il y aura toujours aussi peu de victimes qui portent plainte, les victimes de viols sur mineur pourront porter plainte pendant dix ans de plus et on n'aura encore moins les moyens de mener les investigations à terme, mais dormez bien braves gens, le gouvernement brasse de l'air et le bon peuple chie ouvertement sur les institutions, tout va bien.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par TabouJr
C'était cet été qu'il fallait s'énerver à ce sujet, maintenant, c'est un peu tard.
Sur les questions de libertés individuelles face à la régulation c'est un peu toujours pareil
1) Avant c'est trop tôt, comment ose-t-on remettre en question le bien fondé de l'action.
2) Pendant c'est le flou artistique, avec de la déformation venant des ministres.
3) Après c'est trop tard, rentrez chez vous ça a été voté à 2h du matin par 30% de l'assemblé.

Personnellement j'encourage tout le monde à s'énerver quand il a envie parce que de toute façon il n'y a pas de bon moment. Et on en sait toujours plus après.
Citation :
Publié par gnark
Parce que j'ai un peu ses stéréotypes, quand je recrute ou que je forme des équipes, les femmes de 25 ans, ont été de part mon expérience bien moins disponibles qu'un homme lambda. Alors c'est sans doute un affreux cas particulier mais c'est justement là ou tu ferais avancer la cause en donnant les faits (parce que les stéréotype on s'en fou un peu ...)
Par exemple :

Citation :
Les femmes font davantage état que les hommes de discriminations dans l'accès à l'emploi (31% dans le public, 29% dans le privé) ou au retour d’un congé de longue durée : maternité, adoption, maladie (19% dans le public, 20% dans le privé).

Ce sont avant tout les supérieurs hiérarchiques qui sont identifiés par les femmes comme les auteurs des discriminations (48% dans le privé et dans le public).

Plus d’un tiers des actifs a déjà été le témoin du ralentissement de carrière professionnelle d’une femme parce qu’elle avait des enfants (35% dans le public, 36% dans le privé).

Les hommes sont également sensibles aux discriminations dont sont victimes les femmes en tant que telles. Les actifs masculins déclarent quasiment dans les mêmes proportions que les femmes s'être sentis mal à l'aise à cause de plaisanteries à connotation sexuelle ou de propos sexistes (37% des hommes dans le public et 32% dans le privé, 36% des femmes dans le public et 31% dans le privé).
Typiquement la grossesse est un facteur de discrimination : refus d'embauche, refus de remettre la salariée au même poste ou à un poste équivalent, refus d'attribuer la promotion qui était prévue avant la grossesse...

Citation :
Publié par Xotraz
Sur les questions de libertés individuelles face à la régulation c'est un peu toujours pareil
1) Avant c'est trop tôt, comment ose-t-on remettre en question le bien fondé de l'action.
2) Pendant c'est le flou artistique, avec de la déformation venant des ministres.
3) Après c'est trop tard, rentrez chez vous ça a été voté à 2h du matin par 30% de l'assemblé.

Personnellement j'encourage tout le monde à s'énerver quand il a envie parce que de toute façon il n'y a pas de bon moment. Et on en sait toujours plus après.
C'est juste que fonder son indignation sur un texte de loi qui n'existe même pas encore est relativement vain. On est dans la pure spéculation qui ne sert qu'à valider un discours d'opposition à ces réformes avant même d'en connaître le contenu exact.

Il y a suffisamment de temps une fois le projet de loi proposé pour en débattre sans venir ici inventer un texte qui n'existe pas encore.
Citation :
Publié par Darwhine
Ils préparent le terrain pour l'arrivé du CSA et de la censure sur internet.
Je ne vois pas comment l'expliquer autrement.
Parce que tu fais des liens entre des choses qui n'ont pas de rapport.

La blague de tex fait effectivement partie des contenus qu'on peut signaler au CSA (oui, banaliser des violences à la télévision peut justifier un signalement au CSA). Il est effectivement question d'étendre le pouvoir du CSA à internet et aux jeux vidéos, entre autres choses, ce qui ne signifie pas que ça s'appliquera à TOUT contenu internet.

La blague de tex n'a d'ailleurs fait l'objet d'aucune censure puisqu'elle a pu être diffusée à la télévision. Ensuite c'est à la mode de galvauder le terme censure pour l'appliquer à tout et n'importe quoi, mais ça pollue plutôt les débats comme pratique.

Donc oui, on pourra peut-être signaler au CSA une blague de ce genre qui se tient sur internet ou dans un jeu vidéo, mais un signalement au CSA n'est pas de la censure : ça ouvre juste à une sanction par le CSA, qui réclame quand même que le CSA juge ça problématique (et honnêtement, vu tout les propos tenus tout les jours à la télé, si le CSA voulait sanctionner à tour de bras ça se saurait.).

C'est quoi la dernière sanction d'ampleur infligée par le CSA ? Touche pas à mon poste ? Tu as vu ce qu'il a fallu de provocations répétées ?

Voila, ça c'est pour le CSA.


Tu as le projet de loi concernant l'outrage sexiste, qui demande la présence d'un membre des forces de l'ordre pour verbaliser et vise "les comportements qui ont un caractère sexiste et intimidant ou humiliant".

C'est donc avec un champ d'application qui ne peut a priori concerner internet.


Et tu as la lutte contre le cyber-harcèlement, qui à moins de retirer tout son sens aux mots et considérer que le harcèlement ça recouvre tout et n'importe quoi, devrait concerner la lutte contre le cyber-harcèlement. Le harcèlement, c'est généralement définissable par certains critères.


Aucune raison de tout mélanger et de considérer que le cyber-harcèlement punira un outrage sexiste et que la blague de tex serait un outrage sexiste et que du coup on ne pourra plus rien dire et que ça sera la censure sur internet.

Citation :
Publié par Xotraz
Sur les questions de libertés individuelles face à la régulation c'est un peu toujours pareil
1) Avant c'est trop tôt, comment ose-t-on remettre en question le bien fondé de l'action.
2) Pendant c'est le flou artistique, avec de la déformation venant des ministres.
3) Après c'est trop tard, rentrez chez vous ça a été voté à 2h du matin par 30% de l'assemblé.

Personnellement j'encourage tout le monde à s'énerver quand il a envie parce que de toute façon il n'y a pas de bon moment. Et on en sait toujours plus après.
En fait, on peut critiquer des éléments avant, mais pas fantasmer un projet de loi pour dire qu'il sera fondamentalement mauvais alors qu'on a pas d'information.
Par exemple les critiques sur "cette loi ne va pas résoudre de problème de fond, vu qu'elle est difficilement applicable, ça donne l'impression que le gouvernement agit à peu de frais", c'est une critique qui peut être faite en l'état puisqu'il y a des éléments qui montrent que la loi sera difficile à faire appliquer (il faut que ce soit constaté en direct, ça demande des circonstances précises), une loi ça n'engage le gouvernement à rien (donc on est bien dans une action à peu de frais) surtout associé au premier point, et du coup, une loi qu'on ne peut appliquer a peu de chance de résoudre des problèmes de fond (on peut espérer un changement de mentalité éventuellement, à long terme), vu que ça n'offrira pas de solutions aux personnes victimes.

Évoquer le risque que la loi ne s'attache qu'aux violences subies par des femmes, c'est une crainte qui n'est pas fondée concrètement : ça ne s'appuie sur rien (par ex, Schiappa mentionne "L’outrage sexiste c’est donc l’idée de sanctionner les comportements qui ont un caractère sexiste et intimidant ou humiliant pour les personnes qui les subissent." (le gras est dans l'article original : http://www.rtl.fr/girls/identites/gp...ite-7792005751 )
Donc on est pas dans quelque chose qui concernerait uniquement les femmes quand le projet de loi est évoqué, mais les personnes. Ce qui montre déjà une volonté d'élargir.

Ca et le fait qu'il n'y a pas d'intérêt à limiter aux femmes, concrètement, et que des risques, et assez de garde-fou pour que la situation ne se produise pas.

Donc là par exemple, on est dans une situation ou on a pas d'éléments pour appuyer les craintes, et ou rien ne permet d'appuyer que ces éléments pourraient exister, rationnellement. C'est là qu'il faut attendre d'avoir de la matière (le texte de loi) pour justifier que ces craintes peuvent être fondées.

En attendant, on peut critiquer cette loi sous d'autres angles, parce qu'on a des éléments au sujet de ces angles-là. Et sur ceux ou on a pas d'élément, attendre d'en avoir, ou avoir des raisons pour estimer qu'ils pourraient exister raisonnablement (penser que soudainement les gens vont faire des lois bancales avec des trous que même nous on verrait en dix secondes, ça ne me semble pas réellement pertinent comme crainte).
Citation :
Publié par Xotraz
...
La loi est passée dans un décret en août 2017. Descend de ton grand cheval blanc, c'était pas la bonne occasion de le sortir du box. C'est trop tard aujourd'hui pour s'inquiéter de la création d'un délit d'outrage dont le sexisme serait une circonstance aggravante parce que la loi est passée il y a six mois, donc c'est un peu tard pour s'en inquiéter.

Au sens propre de l'expression "trop tard". S'inquiéter à l'occasion de ce projet de loi d'un truc qui est passé par décret six mois auparavant, c'est juste trop tard. Il fallait s'en inquiéter avant que la loi ne passe.

Alors range tes listes numérotées et essaie de te renseigner sur le sujet avant de monter sur tes grands chevaux idéologiques. Là, t'avais juste à cliquer sur le lien du texte de loi et lire la date pour comprendre de quoi il s'agit et t'éviter une indignation anachronique.
Oui j'ai compris ça a déjà été voté. Oui je voulais juste rappeler que ce genre d'argument selon lequel c'est trop tard ne peut pas servir à contrer les indignations des personnes mal informés.
Personnellement je n'ai pas d'avis foncièrement négatif sur le sujet, mais je me sens libre de m'énerver contre une loi qu'elle date de 6 mois, 3 ans ou 200 ans.

Citation :
Évoquer le risque que la loi ne s'attache qu'aux violences subies par des femmes, c'est une crainte qui n'est pas fondée concrètement
Ce qu'on constate c'est que la politique d' "égalité" homme-femme est à sens unique. Si on continue comme ça, il est logique d'avoir des lois de plus en plus différencié car la façon de considérer l'égalité est à sens unique.
En arriver à une loi rejeté par le CC est un extrême comique, qui n'arrivera certainement pas, car le CC n'est pas imperméable à l'idéologie loin de là. Donc même si hypothétiquement après 50 ans de politique d''égalité" on en arrivera à déroger à la constitution, les responsables auront certainement accepté l'inégalité de droit et le tribalisme politique comme un état de fait au détriment de l'universalité.

C'est pas quelque chose qu'il est utile de discuter ici. Mais je vois la tendance dont parler Elric, et effectivement vu la façon de pensée des responsables politiques on va droit contre nos principes fondateurs vers du communautarisme.
Une loi sur cyber harcellement n'est pas mauvaise en elle même, depuis l'apparition des réseaux sociaux vers 2009, certains problèmes nouveaux sont apparus. Mon petit voisin de 10 ans est harcelé à l'école et poursuivi sur internet depuis 2 ans au moins par des enfants de son école.

Citation :
Publié par Paile
Il est effectivement question d'étendre le pouvoir du CSA à internet et aux jeux vidéos, entre autres choses
Hallucinant le nombrilisme français.
Citation :
Publié par Xotraz
Oui j'ai compris ça a déjà été voté. Oui je voulais juste rappeler que ce genre d'argument selon lequel c'est trop tard ne peut pas servir à contrer les indignations des personnes mal informés.
On parlait de la loi en cours. Après, oui, tu es libre de partir complètement en hors sujet, et je suis libre de te faire remarquer que tu l'es.

Et tu peux t'outrer autant que tu veux, je te rappelle juste que si tu peux encore t'exprimer ici sans te prendre une salve d'insultes, c'est parce que les règles de JoL briment la liberté de ceux qui voudraient réduire le débat à un échange d'incivilités. Et sans ça, on aurait vraiment du mal à avoir des discussions sur des sujets à forte teneur polémique. Alors avant d'hurler à la moindre occasion sur ce que tu as l'impression de perdre, essaie de le comparer à ce que tout le monde y gagne. Sans quoi, merci de notifier à la modération de ces lieux qu'au nom de la liberté universelle de chacun, tu ne souhaites plus que les insultes à ton encontre soit éditées. Pas sûre que tu tiennes longtemps sans que les règles de vie en communauté ne briment la sacro-sainte liberté de ceux que ton discours obtu exaspère.

Citation :
Publié par Xotraz
Personnellement je n'ai pas d'avis foncièrement négatif sur le sujet, mais je me sens libre de m'énerver contre une loi qu'elle date de 6 mois, 3 ans ou 200 ans.
Encore une fois, tu es parfaitement libre de t'énerver contre la projection que fait quelqu'un de complètement étranger à la rédaction de la loi de ce qu'elle contiendra et je suis parfaitement libre de te faire remarquer que c'est anachronique et que l'indignation, aujourd'hui, ne sert à rien d'autre qu'à remplir la base de données des forums.

Citation :
Publié par Xotraz
Ce qu'on constate c'est que la politique d' "égalité" homme-femme est à sens unique. Si on continue comme ça, il est logique d'avoir des lois de plus en plus différencié car la façon de considérer l'égalité est à sens unique.
Tu le constates surtout dans les propos que tiennent des joliens à propos du contenu d'un texte de loi qui n'est pas publié. Du vent quoi, de l'indignation de principe parce-qu'on-brime-les-libertés alors que dans le fond, personne n'est moins libre qu'avant, sauf à ce que tu démontres le contraire (pro tip: la loi d'août a changé la classe du délit, elle a créé un article de loi, elle n'a pas créé un nouveau délit, la liberté que tu as perdue, tu ne l'as eu que si tu es né avant 1881, félicitations pour tes 137 ans).

Citation :
Publié par Xotraz
En arriver à une loi rejeté par le CC est un extrême comique, qui n'arrivera certainement pas, car le CC n'est pas imperméable à l'idéologie loin de là. Donc même si hypothétiquement après 50 ans de politique d''égalité" on en arrivera à déroger à la constitution, les responsables auront certainement accepté l'inégalité de droit et le tribalisme politique comme un état de fait au détriment de l'universalité.
Oui, les institutions c'est de la merde, les membres du conseil constitutionnels sont inféodés au gouvernement et aux féministes essentialistes victimaires, ah ma brave dame, tout part en couille depuis que je ne peux plus vous inviter à taire votre désaccord en vous rétorquant que vous avez vos règles, ma liberté est brimée, preuve en est des événements qui ne sont pas encore arrivés. Argument irréfutable puisque qu'il ne se base sur absolument rien ni de factuel ni de concret.

Citation :
Publié par Xotraz
C'est pas quelque chose qu'il est utile de discuter ici.
Ah ok, donc ta liberté à toi, il ne faut pas la brimer pour que tu puisses dire n'importe quoi sans aucune source, par contre, la liberté des autres à discuter pour contre-argumenter, peau de zob. C'est intéressant même si j'avoue que l'universalisme du concept m'échappe.

Citation :
Publié par Xotraz
Mais je vois la tendance dont parler Elric, et effectivement vu la façon de pensée des responsables politiques on va droit contre nos principes fondateurs vers du communautarisme.
On parle de l'égalité homme femme là. J'espère que tu es conscient que le communautarisme sexuel est impossible, parce qu'un seul sexe ne peut pas se reproduire sans l'autre, donc une communauté monosexuelle otarcique est voué à la disparition à l'échelle de quelques générations.

Donc le communautarisme sexuel comme projet politique, bof. J'ai beau ne pas porter nos dirigeants actuels en haute estime, je pense que tout à la colère sourde qui vous aveugle, vous les sous-estimez grandement. Ils ne sont pas cons juste parce qu'ils défendent une idée de la société qui est à l'opposé de celle que tu défends.

Mais vu que ce n'est pas la peine d'en discuter, je t'invite à publier ton opinion sur des affiches et aller les placarder dans la rue, ça sera plus efficace pour exprimer ton opinion en refusant de discuter que de le faire sur un forum de discussion. Je te laisse relire le nom du truc pour réaliser à quel point ton attitude de refus de la discussion est inappropriée en ces lieux.

Vos arguments sont tellement nuls que même moi qui suis extrêmement sceptique vis-à-vis de cette loi, je me retrouve contrainte à la défendre.

Pour rappel, ce projet de loi, d'après ce qu'on sait aujourd'hui, c'est:
  • l'extension de la prescription des viols sur mineurs à 30 ans
  • la définition d'un âge minimum pour le consentement sexuel qui rendra de fait toute relation sexuelle avec un mineur éligible à la qualification de viol
  • le délit d'outrage sexiste qui a priori nécessitera une flagrance et sera donc très rarement appliqué

Le décret d'août 2017 a renforcé la répression de délits qui existaient depuis la loi de la presse de 1881. On a tous vraiment perdu des libertés fondamentales dans la mesure où un truc qui était déjà interdit l'année dernière puisque l'interdiction a plus d'un siècle est désormais interdit. Ouh la vilaine tendance liberticide du gouvernement Macron, je suis glacée d'effroi.
Citation :
Publié par TabouJr
On parlait de la loi en cours. Après, oui, tu es libre de partir complètement en hors sujet, et je suis libre de te faire remarquer que tu l'es.

Et tu peux t'outrer autant que tu veux, je te rappelle juste que si tu peux encore t'exprimer ici sans te prendre une salve d'insultes, c'est parce que les règles de JoL briment la liberté de ceux qui voudraient réduire le débat à un échange d'incivilités. Et sans ça, on aurait vraiment du mal à avoir des discussions sur des sujets à forte teneur polémique. Alors avant d'hurler à la moindre occasion sur ce que tu as l'impression de perdre, essaie de le comparer à ce que tout le monde y gagne. Sans quoi, merci de notifier à la modération de ces lieux qu'au nom de la liberté universelle de chacun, tu ne souhaites plus que les insultes à ton encontre soit éditées. Pas sûre que tu tiennes longtemps sans que les règles de vie en communauté ne briment la sacro-sainte liberté de ceux que ton discours obtu exaspère.
Non mais je ne suis même pas contre cette loi, je note juste que ton argument ne me semble pas être bon.
Et pour le coup je me fiche un peu des insultes que je reçoit, je préfère savoir ce que les gens pensent de moi. Mais ce n'est pas le sujet.

Citation :
Publié par TabouJr
Encore une fois, tu es parfaitement libre de t'énerver contre la projection que fait quelqu'un de complètement étranger à la rédaction de la loi de ce qu'elle contiendra et je suis parfaitement libre de te faire remarquer que c'est anachronique et que l'indignation, aujourd'hui, ne sert à rien d'autre qu'à remplir la base de données des forums.
Mais cette position, ne convainc personne. C'est en gros un "Haha ça a déjà été voté".


Citation :
Publié par TabouJr
Tu le constates surtout dans les propos que tiennent des joliens à propos du contenu d'un texte de loi qui n'est pas publié. Du vent quoi, de l'indignation de principe parce-qu'on-brime-les-libertés alors que dans le fond, personne n'est moins libre qu'avant, sauf à ce que tu démontres le contraire (pro tip: la loi d'août a changé la classe du délit, elle a créé un article de loi, elle n'a pas créé un nouveau délit, la liberté que tu as perdue, tu ne l'as eu que si tu es né avant 1881, félicitations pour tes 137 ans).
C'est vrai que par contre je n'étais pas au courant pour le coup. Mais il y a eu un peu mésinterprétation car, et tu le verras quelque page plus tôt, si (l'actuel) "outrage sexiste" consiste à s'accuser à des propos sexiste (dans le même sens que le racisme), cela ne me dérange pas. Tu pourras en conclure que je ne suis pas contre la loi dont tu parles qui a déjà été voté.

Citation :
Publié par TabouJr
Oui, les institutions c'est de la merde, les membres du conseil constitutionnels sont inféodés au gouvernement et aux féministes essentialistes victimaires, ah ma brave dame, tout part en couille depuis que je ne peux plus vous inviter à taire votre désaccord en vous rétorquant que vous avez vos règles, ma liberté est brimée, preuve en est des événements qui ne sont pas encore arrivés. Argument irréfutable puisque qu'il ne se base sur absolument rien ni de factuel ni de concret.

Ah ok, donc ta liberté à toi, il ne faut pas la brimer pour que tu puisses dire n'importe quoi sans aucune source, par contre, la liberté des autres à discuter pour contre-argumenter, peau de zob. C'est intéressant même si j'avoue que l'universalisme du concept m'échappe.
Ce que je veut dire c'est qu'on ne vous convaincras pas. Car si pour vous il n'y a pas de problème dans l'approche de l'égalité homme-femme ceux depuis longtemps on va passer pour des gens paranoïaques.
Ce dont on parle c'est de choses assez abstraites et effectivement on a pas de preuve car on ne lit pas dans l'avenir.
Mais on a le ressentit que cette approche, et le discours qui part des problèmes des femmes ainsi que bien sûr toute l'idéologie derrière tendra tout ou tard à produire des lois qui devraient être rejeté.
Pour le fait que je n'ai pas confiance au CC, c'est ma position pessimiste qui considère que la justice tend trop souvent à s'aligner aux positions de l'époque plutôt qu'à ce qui est écris.
C'est position que j'ai suite aux déboires de la court constitutionnelle américaine, et de la partialité d'un certains nombres de jugement de pars le monde qui me font dire ça.

Là encore si je dis que c'est pas utile d'en débatte c'est surtout parce, personne ne va convaincre personne, on ne fait que s'indigner dans le base de donnée du forum tu le dis toi même.

Citation :
Publié par TabouJr
On parle de l'égalité homme femme là. J'espère que tu es conscient que le communautarisme sexuel est impossible, parce qu'un seul sexe ne peut pas se reproduire sans l'autre, donc une communauté monosexuelle otarcique est voué à la disparition à l'échelle de quelques générations.

Donc le communautarisme sexuel comme projet politique, bof. J'ai beau ne pas porter nos dirigeants actuels en haute estime, je pense que tout à la colère sourde qui vous aveugle, vous les sous-estimez grandement. Ils ne sont pas cons juste parce qu'ils défendent une idée de la société qui est à l'opposé de celle que tu défends.
C'est pour ça que je pense qu'ils vont perdre. Mais néanmoins, les ultra-radicaux poussent pour le séparatisme lesbien. Il n'est pas dur de tomber sur des critiques de la norme hétérosexuel en cherchant parmi des militants.
Au niveau du séparatisme, il faut voir la petite crise que vive des femmes éduqués en Australie et ne trouvant pas chaussure à leur pied. Les hommes sont en moyennes moins éduqués qu'elles. Il y a en plus le phénomène que 10% sont gays dans les grandes villes (les homos sont aussi plus éduqués en moyenne).

Ce n'est qu'un exemple de politiques d'égalité qui n'ont que faire du mâle hétérosexuel, et le diabolise, pouvant engendrer des séparations.
Je ne crierai donc pas victoire trop vite face à ce genre de phénomène, même si sur le long terme la sélection naturelle devrait faire son effet.

Citation :
Publié par TabouJr
Mais vu que ce n'est pas la peine d'en discuter, je t'invite à publier ton opinion sur des affiches et aller les placarder dans la rue, ça sera plus efficace pour exprimer ton opinion en refusant de discuter que de le faire sur un forum de discussion. Je te laisse relire le nom du truc pour réaliser à quel point ton attitude de refus de la discussion est inappropriée en ces lieux.

Vos arguments sont tellement nuls que même moi qui suis extrêmement sceptique vis-à-vis de cette loi, je me retrouve contrainte à la défendre.

Pour rappel, ce projet de loi, d'après ce qu'on sait aujourd'hui, c'est:
  • l'extension de la prescription des viols sur mineurs à 30 ans
  • la définition d'un âge minimum pour le consentement sexuel qui rendra de fait toute relation sexuelle avec un mineur éligible à la qualification de viol
  • le délit d'outrage sexiste qui a priori nécessitera une flagrance et sera donc très rarement appliqué

Le décret d'août 2017 a renforcé la répression de délits qui existaient depuis la loi de la presse de 1881. On a tous vraiment perdu des libertés fondamentales dans la mesure où un truc qui était déjà interdit l'année dernière puisque l'interdiction a plus d'un siècle est désormais interdit. Ouh la vilaine tendance liberticide du gouvernement Macron, je suis glacée d'effroi.
Je suis personnellement inquiété par les projets sur Internet et sur la pornographie. Mais je ne pense pas avoir explicitement dit autre chose que "l'approche communautariste va contre nos valeurs" et "cette argument d'une loi déjà passé contre laquelle on ne devrait pas s'indigner n'a pas vraiment de valeur".

Citation :
Publié par TabouJr
Ok, indignons nous de la tendance liberticide actuelle parce que nous avons perdu une liberté en 1881, alors.
Indignons nous dans le respect de nos désaccord.

Dernière modification par Xotraz ; 29/01/2018 à 01h22.
Mais dis moi @TabouJr tu ne vois réellement pas la pression constante qui s'exerce pour "normaliser" les relations hommes-femmes ?
Et oui on y perd des libertés ...

Cette modification de la loi ne s'est pas faite sans raisons ni sans calendrier politique derrière. Le but final étant que plus personne ne soit " intimidé ou humiliée" (propre mots de la ministre) ce qui est tout à fait impossible et ne peu conduire qu'à des lois absurdes et liberticides ....
Oui, la loi de la presse de 1881 est absurde et liberticide. Vivement qu'on revive comme au XIXème siècle, on était tellement plus libre.

Le décret d'août 2017 a fait passer la répression d'un délit existant depuis plus de 130 ans d'une amende de catégorie 4 à une amende de catégorie 5.

Selon vous, quand une chose est interdite, depuis toujours à l'échelle de nos existences, si un jour la répression est modifiée, on perd une liberté. C'est totalement absurde. L'outrage non public est interdit depuis plus d'un siècle, cherchez autre chose comme preuve d'une tendance liberticide contemporaine, vous êtes ridicules à considérer qu'une liberté qu'on a perdue sous la IIIème République est la preuve d'une tendance liberticide actuelle.

Actuelle / XIXème siècle, c'est bon ou il faut que je vous trace une ligne du temps ?
Je n'ai jamais dit que le gouvernement n'avait rien fait. Si tu veux discuter, il faudrait déjà éviter de faire tenir aux autres des propos qui n'ont jamais été tenus.

Le décret d'août 2017 aligne la répression des injures non publiques sur la répression des injures publiques, modifiées par la loi du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et la citoyenneté qui a modifié la loi sur la liberté de la presse de 1881, qui, déjà, n'avait pas créé de nouveaux délits et n'avait donc pas entravé plus nos libertés qu'elles ne l'étaient avant.

L'objectif est que les injures proférées sans présence d'un tiers indépendant soient punies de la même manière que celles proférées en présence d'un tiers indépendant. Ça veut dire, en gros, que tu n'as pas plus le droit d'insulter un de tes collègues pendant une réunion professionnelle au sein d'une entreprise que tu n'en as le droit à l'attention du public. Alors si tu veux, ça entrave ta liberté d'être raciste, homophobe, sexiste ou transphobe, mais ça accorde aux français d'ethnie non caucasienne, homosexuels, de sexe féminin et transexuels le droit de ne pas être insultés dans le cadre de leur travail, notamment.

Le décret aligne ainsi la répression des injures sur celles des provocations et ajoute à l'arsenal répressif le stage de citoyenneté. Ni lui ni la loi de janvier 2017 n'ont créé de nouveaux délits ou crimes, il ne s'agit que d'adaptation de la répression. L'argument selon lequel ce serait la preuve d'une tendance liberticide ne tient pas, il faudrait pour y voir la marque d'une tendance liberticide une nouvelle entrave à une liberté accordée préalablement. Or il est interdit d'injurier autrui depuis au moins 1881.

J'ai bien compris que pour vous, le droit d'insulter autrui est un droit fondamental et que son entrave vous pose de sérieuses déconvenues et que vous ne souhaitez pas en discuter. J'ai bien compris que pour vous, la période actuelle couvre plus de deux siècles. J'ai bien compris que pour vous, il est parfaitement légitime de s'indigner concernant des faits qui n'ont pas encore eu lieu et dont on n'a aucune certitude qu'ils aient lieu un jour, comme le rejet par le conseil constitutionnel d'un texte de loi qui n'existe pas encore.

Maintenant, vous voulez qu'on discute de quoi ? D'événement qui ne se sont pas encore produits ou qui se sont produits avant la première guerre mondiale ? En quoi ça éclaire d'une quelconque manière la politique contemporaine ?

Demain sur l'Agora, Pearl Harbor a brimé notre liberté d'avoir l'allemand comme langue maternelle, pourquoi l'intervention américaine pendant la seconde guerre mondiale est le signe de la tendance liberticide qui s'abat sur l'Europe plus d'un demi-siècle plus tard, preuve en est qu'un projet de loi dont le texte n'est pas encore rédigé pourrait se faire retoquer par le conseil constitutionnel et que, si ça arrivait, ça serait vraiment le pompon atomique.
Citation :
Publié par TabouJr
Si tu veux discuter, il faudrait déjà éviter de faire tenir aux autres des propos qui n'ont jamais été tenus.
(...)
J'ai bien compris que pour vous, (...)
Dis donc tu serais pas en train de déformer joyeusement ses propos dans le but lui faire dire quelque chose qu'il n'aurait jamais dit ?

Cela dit en passant : J'ai bien compris que t'avais bien compris qu'on était pour les violences faites aux femmes et le droit d'insulter les autres (et peut être d'autres choses qui m'auront échappées). Et je me permet de te dire que tu n'as rien compris.
Vous avez répété plusieurs fois que le fait pour le gouvernement d'avoir modifié la répression du délit d'injure était liberticide.

Être liberticide, c'est tuer une liberté, littéralement. La liberté d'injurier, personne ne l'a connue qui ne soit pas déjà mort, vu qu'il n'existe aucun ressortissant français âgé de plus de 137 ans.

À noter, si la proposition d'outrage sexiste de la loi était adoptée telle qu'elle a été suggérée dans la presse par Shiappa et Belloubet, ça ne sera pas non plus liberticide, parce que c'est déjà interdit mais impossible à punir dans l'état actuel de la loi. Le projet d'amende en flagrance permettrait de coller des prunes si un agent assermenté est présent, mais ne privera personne d'une liberté qu'on n'a déjà pas. Après, on pourrait discuter de l'applicabilité de ce qu'on sait de la proposition, mais il faudrait que vous acceptiez de discuter sur des choses connues plutôt que sur du vent. On pourrait même discuter de l'inadaptation du nom, mais pareil, c'est trop factuel, mieux vaut rester dans les projections farfelues qui avalisent vos positions, comme ça on est bien certains de ne pas du tout pouvoir en parler.

À côté de ça, la qualification systématique de viol pour les relations sexuels impliquant au moins un mineur, c'est un tout petit peu plus liberticide, mais c'est mieux de parler d'autre chose.

L'extension de la prescription des viols sur mineur est elle basée essentiellement sur l'amnésie traumatique dont la réalité scientifique et médicale reste sujette à caution mais pareil, il vaut mieux parler d'autre chose que de la possibilité d'être envoyé en prison (ça s'appelle une privation de liberté, je pense qu'on peut qualifier ça de liberticide sans trop se fourvoyer, pour une fois) sur la base de souvenirs qui ressurgiraient jusqu'à vingt ans après les faits alors que plusieurs études scientifiques montrent un défaut de corrélation de ces souvenirs avec des éléments permettant de corroborer les faits.

The Reality of Recovered Memories
Corroborating Continuous and Discontinuous Memories of Childhood Sexual Abuse
Elke Geraerts,Jonathan W. Schooler, Harald Merckelbach, Marko Jelicic, Beatrijs J.A. Hauer, and Zara Ambadar - 1996


Recall of childhood trauma: a prospective study of women's memories of child sexual abuse.
Williams LM. - 1994.


Je vous laisse chercher les autres études, et je vous laisse aussi faire le lien vous-mêmes entre l'existence reconnue du stress post traumatique, provoqué par le fait que les victimes se souviennent trop bien d'un traumatisme, et la théorie selon laquelle ça n'arrive pas dans le cas de viol et d'abus sexuels pendant l'enfance.

Bref, on pourrait discuter longtemps de la quantité inénarrable de conneries qui égrainent le rapport de la mission de consensus sur le délai de prescription applicable aux crimes sexuels commis sur les mineurs, mais là encore, trois documents de plusieurs pages, c'est peut-être trop d'informations factuelles pour qu'on puisse en débattre sereinement, c'est à dire autrement qu'en posant ses convictions personnelles comme des vérités absolues.

On passe sur la conjonction de l'extension de la prescription qui permet d'avoir des souvenirs qui ressurgissent après une amnésie traumatique dont ni la science ni la médecine ne confirme l'existence avec le fait que toute relation sexuelle avec un mineur sera automatiquement qualifié de viol grâce à la présomption irréfragable d'absence de consentement pour les mineurs de 15 ans proposé par le manifeste contre l'impunité des crimes sexuels par Muriel Salmona (2017) dont je laisse à ceux qui auront le courage de tout lire le loisir de juger de la pertinence scientifique.

Bref, on a un projet de loi sur trois axes, deux qui sont largement documentés et facilement critiquables et un troisième assez flou parce que non encore défini et limité à des déclarations publiques d'intention, qui semblent être là essentiellement pour surfer sur l'exposition médiatique concernant le harcèlement de rue qui a atteint son apogée avec les mouvements metoo et son équivalent en France sur une amende en flagrance qui ressemble fort à de la poudre aux yeux pour faire passer les deux autres en douces.

Et on ne parle que du troisième axe, alors que les deux premiers sont particulièrement inquiétants et qu'on a des sources abondantes pour émettre des critiques construites plutôt que de hurler à la lune à des libertés que vous auriez perdues alors que personne de vivant ne les a connues.

Ça marche bien la politique du gouvernement pour rendre inaudible le discours de l'opposition, et c'est à mes yeux entre autres grâce à vous qui mélangez un décret d'août 2017 avec une loi de janvier 2017 et la loi sur la liberté de la presse plus que centenaire avec ce projet de loi.

Vos arguments sont nuls, et cette nullité des argumentations contre ne sera pas étrangère à l'adoption de la loi. Vous vous foutez le doigt dans l'oeil si vous pensez qu'une loi qui est une esbroufe médiatique pour faire passer deux horreurs pénales sera rédigée par des débutants incapables de faire passer à une loi l'épreuve de constitutionnalité. Il y a de très bons hauts fonctionnaires au service du gouvernement, on n'est pas sur une proposition de loi émanant d'une de deux chambres et rédigée péniblement par groupe de députés ou de sénateurs entre deux déplacements dans leur bureaux locaux, il s'agit d'un projet de loi issu du gouvernement pour répondre à une promesse du président. Ça va être écrit par des technocrates qui ont vingt ans d'expérience en pissage de textes de lois.

D'autant plus que l'âge limite pour le consentement sexuel est conforme à la DDHC et aux traité européens puisqu'il existe déjà dans d'autres pays de l'union des dispositions équivalentes, qu'un délai de prescription peut difficilement être anticonstitutionnel puisque la constitution n'a pas pour rôle de gérer ce niveau de détail et que l'amende nouvellement créée ne pourra pas être moins constitutionnelle que la loi sur la liberté de la presse de 1881. Si il n'y a pas d'autres éléments dans la loi, elle pourra difficilement être rejetée pour défaut de constitutionnalité, quand bien même le cc rejette en moyenne une loi sur deux qui est soumise à sa lecture.

Donc voilà, je veux bien discuter du sujet avec vous mais pas sur la base d'un aspect liberticide de cette loi que vous lui avez inventé parce que c'est votre seul argument. Cette loi n'est pas liberticide, elle ne fait, elle aussi, que modifier la façon dont des entorses à la loi déjà réprimées le sont. La modification de la répression d'une attitude déjà réprimée n'est pas liberticide, pas plus qu'elle ne peut être utilisée comme preuve d'une tendance liberticide.
Citation :
Publié par TabouJr
Vous avez répété plusieurs fois que le fait pour le gouvernement d'avoir modifié la répression du délit d'injure était liberticide.
Je me permet de te citer : Si tu veux discuter, il faudrait déjà éviter de faire tenir aux autres des propos qui n'ont jamais été tenus.
Citation :
Publié par Xotraz
Ce que je veut dire c'est qu'on ne vous convaincras pas. Car si pour vous il n'y a pas de problème dans l'approche de l'égalité homme-femme ceux depuis longtemps on va passer pour des gens paranoïaques.
Ce dont on parle c'est de choses assez abstraites et effectivement on a pas de preuve car on ne lit pas dans l'avenir.
Mais on a le ressentit que cette approche, et le discours qui part des problèmes des femmes ainsi que bien sûr toute l'idéologie derrière tendra tout ou tard à produire des lois qui devraient être rejeté.
Il serait sans doute plus aisé de convaincre certains "vous" avec des arguments étayés. Le souci c'est qu'en effet, il y a des approches qui tiennent plus de la paranoia (par exemple mélanger tout et n'importe quoi en faisant perdre tout sens aux mots). Il y a des éléments matériels qui permettent déjà une discussion critique : se focaliser sur des craintes qui ne sont étayées par rien pose effectivement problème comme approche quand c'est le coeur de la discussion comme trop souvent ici, plutôt que quelque chose fait dans des proportions raisonnables.

Oui, il y a un contexte de lutte contre les violences faites aux femmes. Tout comme d'autres causes ont été mises sur le devant de la scène. Par exemple, les grandes causes nationales mettent régulièrement en avant tel ou tel sujet dont on estime qu'il est important de sensibiliser à son sujet, de faire des campagnes de prévention, de parler du sujet afin qu'il ne soit pas tabou, etc.
On ne voit pourtant pas ça comme un risque menaçant l'impartialité des lois rédigées. Du coup, pourquoi est-ce que lorsqu'il s'agit de travailler sur le sujet des violences faites aux femmes on pense qu'une loi rédigée oublierait qu'il y a aussi des hommes victimes de violences, y compris sexuelles ? Y compris les enfants de sexe masculin ?

C'est là qu'il y a un manque de lien logique. C'est là qu'il y a un problème dans le raisonnement.
Et c'est pour ça que ça ressemble à de la paranoia, parce que dans d'autres circonstances les gens sont capables de comprendre qu'on peut travailler sur un problème spécifique et être capable d'envisager des actions plus globales dans le même temps, en parallèle ou dans la foulée, mais que sur les violences faites aux femmes, soudain, il faudrait absolument élargir, tout, tout le temps et lutter "contre toutes les violences", alors qu'on ne voit pas de réclamation quand on parle du cancer de "lutter contre toutes les maladies", parce qu'on est capable de comprendre, en général, que des actions ciblées peuvent avoir une pertinence, voire une efficacité plus importante, mais n'empêchent pas une approche plus globale à coté.
Citation :
Publié par Xotraz
C'est pour ça que je pense qu'ils vont perdre. Mais néanmoins, les ultra-radicaux poussent pour le séparatisme lesbien. Il n'est pas dur de tomber sur des critiques de la norme hétérosexuel en cherchant parmi des militants.
On parle d'une ultra-minorité y compris parmi les radicaux. Du coup, je ne vois pas très bien en quoi les mettre en avant pour justifier de son opposition aux politiques mises en place. Les politiques mises en place ne sont pas sous l'égide de cette vision ultra-radicale et minoritaire...
Citation :
Publié par Aedean
On parle d'une ultra-minorité y compris parmi les radicaux. Du coup, je ne vois pas très bien en quoi les mettre en avant pour justifier de son opposition aux politiques mises en place. Les politiques mises en place ne sont pas sous l'égide de cette vision ultra-radicale et minoritaire...
Une minorité qui fait hélas pas mal de bruit sur les réseaux sociaux.
Sans aller jusqu'à parler de théories fumeuses du genre grand remplacement, on peut s'interroger sur les dérives communautaristes. Ce n'est pas du fantasme, elles existent et son bien réelles: prends les exemples des festivals ou d'endroits réservées aux femmes pour le nouvel an en Allemagne. Ok ce n'est qu'un effet de communication mais c'est justement ça le problème: la communication. Qu'on le veuille ou non, ça nous impacte en entretenant un climat de méfiance des femmes envers les hommes et une demande accrue de protection.

Et pour ce qui est de ta 2eme phrase, malheureusement nos politiques au ministère de l'égalité des hommes et des femmes proviennent de milieux connexes (réseaux sociaux, blogs) et ça se ressent dans leur discours. D'où un certain rejet de ce dernier par une partie des violeurs oppresseurs hommes (mais aussi des femmes!).
Citation :
Publié par Sakka Purin
Une minorité qui fait hélas pas mal de bruit sur les réseaux sociaux.
Les théoriciens du lesbianisme radical font pas mal de bruits sur les réseaux sociaux ? Honnêtement, j'en avais pour ainsi dire jamais entendu parler avant que Xotraz l'évoque. On a combien d'associations qui s'en revendiquent en France ? Combien de temps donné à la radio ou à la télévision ? Quelle audience sur les réseaux sociaux ?

Schiappa, c'est notamment une association, "Maman travaille", qui n'a pas grand chose à voir avec la théorie radical du séparatisme lesbien qu'évoque Xotraz.

Honnêtement, vous jouez à vous faire peur en donnant un poids important à des gens qui n'en ont pas. "Les ultra-radicaux [qui] poussent pour le séparatisme lesbien", c'est combien de division ?

En France, les ministres en charge de ces questions, cela a été Laurence Rossignol, Pascale Boistard, Najat Vallaud-Belkacem pour les personnes récentes. Plus anciennement, ça a été Françoise Giroud, Yvette Roudy...

Pas le profil de radicaux des droits des femmes en fait.

Quant au festival en Suède ou les réveillons en Allemagne, ça se passe dans d'autres pays. Pour l'instant, on y est pas en France. Du coup invoquer cela, tout en exagérant le poids politique des ultra-radicaux, c'est un moyen facile de rejeter toute évolution. C'est du même tonneau que débattre sur le contenu précis d'un projet de loi qui n'existe pas encore.

Dernière modification par Aedean ; 29/01/2018 à 14h53.
Message supprimé par son auteur.
Quelqu'un a le lien de la fameuse Tribune co-signée par Deneuve ? J'ai lu que des extraits, mais j'aimerais bien avoir le truc en entier, j'arrive pas à foutre la main dessus et je me dis que la plupart des gens qui en ont donné un avis ne l'ont pas lu mdr.
@Darwhine : C'est quoi la neutralité dont tu parles ?

Je ne vois pas en quoi les faits (les femmes sont davantage victimes de violence sexuelles ou conjugales, les violences viennent majoritairement d'hommes) devraient être effacés pour que la neutralité soit respectée.
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