[Event] Pyrocluedo

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Pour les explications, ça se passe sur ce topic.

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Le subtil babil et les trilles enjoués de quelque gracile volatile, par le vent ébouriffé, rythmaient la courbe descendante du soleil de ce joli mois d'aperirel.
L’astre solaire dardait ses derniers rayons sur la ville de Hambaldad, profitant de cette accalmie qui précède le dîner.
Les traits de lumière, en un ensemble parfait, venaient se réfléchir sur des vitres embuées.

Il ne s’agissait pas de n’importe quelles vitres, non, loin de là. Celles-ci étaient enchâssées dans les lourds montants des impressionnantes fenêtres ornant la façade du Manoir Alberta.
De l’imposante bâtisse émanait une aura de faste et de luxe. Impression renforcée par les colonnades, sculptures, fresques et autres moulures qui ne cessaient d’ajouter au cachet de la maison.

Mais revenons-en aux vitres précédemment décrites.
Situées au premier étage du manoir ancien, elles s’ouvraient sur une pièce à l’eau courante : l’antichambre de l’eau coulante.
Nous y voici, nous y voilà : la salle de bain !
Vaste pièce d’eau au sol constellé de mosaïques et au mur de marbre rose, on y retrouvait le cortège de l’ameublement dévolu au bien-être et à la détente.
Passée la grande porte de teck laqué, tout à gauche, se dressait une petite pièce de bois aux couleurs chatoyantes : en fait, un sauna.
En face de la grande baie vitrée, sur laquelle coulaient quelques gouttes de buées éparses, se tenait une imposante table de massage. Taillée dans le plus beau basalte, on y avait disposé un lot d’épaisses serviettes brodées.
Plusieurs armoires contenant les flacons coutumiers de ces lieux, tels que des onguents, des baumes ou bien encore des sels de bain, étaient disposées le long des murs.

Mais ce qui attirait tout de suite le regard, c’était cette splendide baignoire de cuivre trônant au centre de la pièce. Assez grande pour qu’on y tienne à quatre, son installation avait nécessité d’abattre un pan de mur entier. Hors-sol, elle reposait sur six épais pieds griffus. Habilement ciselée, ses ornements n’avaient rien à envier à ceux des plus belles pièces d’orfèvrerie. Le métal poli renvoyait, dans des reflets d’or cuivré, la lumière des deux lustres suspendus à la voûte sur laquelle se réverbérait, en chatoiements mouvants, la lumière de l’astre déclinant.

Cette salle de bain, vous l’aurez compris, était grandiose et avait été conçue à la hauteur de la fortune et de la démesure du maître des lieux.
Pour ce qui est de se faire une image assez précise de ce dernier, il suffisait de jeter un œil dans la baignoire précédemment évoquée.
En effet, les cheveux démêlés, la tête immergée, son cadavre y flottait.


*
* *



En ce charmant début de printemps 647, les proches de Ludovico Midofis se sont réunis à la demande de ce dernier, maître artificier et fournisseur en effets pyrotechniques du clan de Nedora Riem.

En effet, l’opulent personnage doit leur annoncer deux grandes nouvelles au cours d'une réception. Cependant, il n’en aura pas le temps car il est retrouvé mort dans sa baignoire, assassiné.

Les membres de la Patrouille de la Brume, en charge du secteur, sont les premiers à avoir été appelés sur les lieux.


*
* *

Le Manoir se décompose en un rez-de-chaussée :

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Un premier étage :

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Un deuxième étage :

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Et, pour terminer, un sous-sol :

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Un à un, les suspects sont entendus par les fiers patrouilleurs de la Brume et les mercenaires de Nedora Riem inquiets du devenir de leurs commandes pyrotechniques. Les dépositions sont notées ainsi qu’une description rapide des suspects. Ces informations seront essentielles pour les détectives du moment.

La victime était d’un naturel organisé et méfiant : Ludovico Midofis sélectionnait avec soin ses associés. Son cercle d’amis, restreint, ne comptait que des personnes de confiance, connues de longue date. Il perdit sa première épouse dans un tragique accident de calèche – le rapport du légiste est consultable mais couvert de taches – se retrouvant à élever seul ses trois enfants. A cette fin, il engagea, en tant que préceptrice, sa plus vieille amie : Ivy Trilolisme. Très peu démonstratif avec sa progéniture, Ludovico Midofis se noya dans son travail de maître artificier. Sa santé en pâtit un temps et il dut rester alité plusieurs semaines, recevant les soins de Whister Wallane, un rebouteux nouvellement installé en ville qui n’allait pas tarder à devenir son médecin attitré.

Il y a quelques mois, par l’entremise de ses relations commerciales, Ludovico fit la connaissance d’une femme avenante qui allait bouleverser son existence : Maescria Bine.
A son contact, il se sentit revivre. Ensemble, ils esquissèrent bon nombre de projets, plus ou moins étalés dans le temps. Ce serait cette même femme qui lui aurait suggéré l’organisation de la réception. De l’avis général, le remariage de Ludovico avec Maescria figurait parmi les deux annonces que l’artificier comptait faire le soir du crime.




Adama Jordome, le majordome.

A peine sorti de l’adolescence, le fils de l’ancienne domestique du manoir, a dû prendre la relève de sa mère après le décès de cette dernière. Il a suivi l’enseignement d’Ivy Trilolisme avec les enfants de la famille Midofis. Il aurait pu occuper d’intéressants postes, mais il a préféré rester auprès de ceux qu’il a toujours connus. Une autre domestique, Braise Pascale, l'assiste dans ses tâches.

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« Quelle horreur ! Dire que la journée avait si bien commencé... Enfin, jusqu’au repas. Le samedi après-midi, nous avons congé, en tant que domestiques, mais nous devions être disponibles dès 18 heures pour préparer la réception qui avait lieu à 20 heures. Je suis resté couché à partir de 14 heures, juste après avoir distribué le courrier. Je souffrais d’un horrible mal de crâne, je ne pourrais pas vous renseigner sur les allées et venues de l’après-midi...

- Tout ce que je pourrais vous dire, c’est que Madame Bine est arrivée à neuf heures et demie… Et Soeur Ivy est arrivée à midi ! Elles ont déjeuné avec Monsieur puis sont sorties à 13h00 et 13h30.
Dire que Monsieur se faisait une telle joie de revoir d’autres membres de son cercle d'intimes. Tous ses enfants étaient réunis, cela faisait bien longtemps que cela n’était pas arrivé.

- Oui, même Mademoiselle Glycérine était là. Elle semblait souffrante à son arrivée, mais elle a l’air d’aller mieux à présent !

- La découverte du corps ? J’en suis l’auteur. Je... je trouvais que Monsieur mettait plus de temps que d’ordinaire à sortir de la salle de bain, je suis donc allé voir ce qu’il en était. J’ai frappé à la porte et… C’est Soeur Ivy qui m’a répondu et dit d’entrer, elle… elle fermait les yeux de Monsieur après lui avoir donné les derniers sacrements, elle était toute rouge... Quel crime odieux ! Car c’est bien un crime, n’est-ce pas ? »


Braise Pascale, la domestique.

Domestique depuis de nombreuses années au service de la famille Midofis. Toujours très propre sur elle malgré un salaire médiocre, elle aime prendre soin de sa personne et tente de garder un niveau de vie aussi convenable que possible. Lors de son temps libre, elle apprécie passer du temps au port de Hambaldad et les allées de son marché. Ludovico Midofis en était moins proche depuis sa rencontre avec Maescria Bine.

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« Oh vous savez, je ne dis pas que cela me fait plaisir ou m’attriste. Je dirais simplement que je m’étais habituée à la présence de Monsieur depuis toutes ces années, ça fera un vide dans la maison.

- Vous dites ? Monsieur, me faire des avances ? Non voyons… Disons qu’il était très proche de moi et très… tactile. Rien de bien méchant. Il n’a toujours voulu que mon bien.

- Ce que je faisais lorsque Monsieur nous a quittés ? Eh bien, nous avions notre après-midi, j’étais donc sortie pour chiner un peu. J’aime beaucoup passer du temps dans le petit marché proche du port, je trouve l’air de la mer rafraîchissant. Je suis revenue sur les coups de 17h30 afin de me montrer disponible pour 18h. Une journée on ne peut plus banale.

- J’ai bien peur de ne pas vous être d’une grande aide… Vous m’en voyez navrée. »



Glycérine Midofis, la fille de la victime.

Ayant toujours été plus douée que ses frères dans le dosage des poudres et la composition des bouquets d'artifice, son père la destinait à la reprise de l’affaire familiale. Le résultat fut tout autre... La jeune fille, lassée des projets paternels, décida de mettre les voiles et de se livrer à toutes sortes de corps de métier pour en arriver à l’actuel : le théâtre. Une piètre comédienne si l’on en croit le manque de succès des pièces dans lesquelles elle a joué. Peut-être devrait-elle songer à se reconvertir ? Quoi qu’il en soit, son départ de la maison familiale l’a mise au ban de l’affection paternelle.

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« Bonsoir...

- Oui, très bien, et vous ?

- Commencer par le commencement ? Je vous en prie, faites donc.

- Je suis arrivée vers 17h30 et je suis restée dans ma chambre jusqu’à ce qu’il soit l’heure de descendre dans le salon.

- Si j’ai croisé du monde dans l’après-midi ? Non, pas que je sache. Ah, si. Je suis passée saluer cette chère Maescria, une femme adorable, vous ne trouvez pas ?

- Si j’avais des problèmes avec mon père ? Vous plaisantez ? Qui n’en a pas ? Il passait sa vie à briser celle des autres. C’est de sa faute si Maman est morte ! Il s’amusait à nous modeler à sa guise, il fallait rentrer dans le moule qu’il nous destinait ! Tsss… Heureusement que je n’ai pas cédé. Remarquez, je suis devenue le vilain petit koin-koin après ça. Là où Sohap et Salpêtre étaient soutenus, je m’entendais dire que je n’étais qu’une moins-que-rien. Oui, les pièces dans lesquelles j’ai joué n’ont pas eu énormément de succès, mais je l’assume. Plus ou moins bien, c’est vrai… Et ça, il n’a jamais pu le supporter. Comme je n’ai jamais pu le supporter non plus. Je ne sais pas qui a tué mon père mais, si cela avait dû être moi, j’aurais procédé d'une toute autre manière. »



Ivy Trilolisme, la très pieuse.

Disciple de Mitomiel, le Méryde de l’Impudeur, et adepte du Désordre des Mitomiens, elle est une amie de la famille. Ancienne préceptrice des enfants, elle est une proche de la victime. Il semblerait qu’ils aient vécu de nombreuses « aventures » durant leur jeunesse, ce qui expliquerait leur proximité.

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« Une véritable tragédie, les mots me manquent. Nous nous connaissions depuis fort longtemps, savez-vous ? Cela remonte à l’époque où Ludovico était encore jeune et fringant. Il était très « pieux », lui aussi. Un fervent pratiquant du cul…te, pour ne rien vous cacher. C’était un ami plus qu’un mécène, à vrai dire. J’ai même été la préceptrice de ses enfants, c’est vous dire ! Les pauvres, ils ne méritent pas de vivre cela. Cela ne suffisait pas de leur mère, une sainte femme, c’est leur père qui s’en va à présent. Que Mitomiel l’accueille dans Son infinie sagesse.

- Je suis arrivée à midi, et j’ai déjeuné avec Ludovico, Sohap et Maescria. Elle s’en est allée en ville une demi-heure avant que je n’aille retrouver un ami. J’ai quitté la maison vers 13h30, en même temps que Sohap.

- Mon cher ami… Ludovico... nous avait donné rendez-vous le soir-même, à 20 heures, avant d’aller travailler sur quelques dossiers importants. Je suis rentrée à 18 heures.

- Oui, en effet, j’étais bien dans la pièce au moment de la découverte du corps, je venais de donner l’extrême onction à la... victime. A vrai dire, c’est moi qui ai découvert son corps la première – de bien des manières en vérité – il souhaitait s’entretenir avec moi de sujets importants avant de fes…toyer.

- Oui, parfaitement, dans la salle de bain, aussi étonnant que cela puisse vous sembler ! Nous n’avions rien à nous cacher l’un à l’autre ! J’ai donc découvert le corps à mon arrivée. J’ai de suite compris qu’il ne parlerait plus jamais… »



Maescria Bine, l’ex-future épouse de la victime.

A la tête d’une guilde spécialisée dans l’exportation de fruits et légumes originaires de l’île de Moon, cette femme a rencontré la victime lors d’un spectacle pyrotechnique donné en l’honneur d’un dignitaire Kanniboul. Ce fut le coup de foudre. Il semblerait que l’une des deux annonces que Ludovico Midofis devait faire le soir fatidique concernait son prochain mariage avec Maescria Bine. Enfin, on ajoutera que sous ses airs de femme affable se cache une personne au caractère bien trempé.

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« Mon amour ! C’est horrible ! Ce n’est pas vrai ! Ça ne peut pas être fini, ça ne devait PAS finir ! Nous allions nous marier. Je suis certaine que c’est ce qu’il comptait annoncer. Nous aurions vécu... heureux.

- Ses enfants ? Ils me détestent, exceptée sa fille. Oh, Ludovico n’était pas tendre avec elle, mais il avait son caractère et un cœur... d’or. Il se faisait beaucoup de souci pour elle, vous savez ? Tous les autres, je sais qu’ils crachaient dans mon dos, ces jaloux !

- Le médecin Wallane ? Un homme sympathique, peut-être un peu étrange…

- Ce qui me fait dire ça ? Oh, je ne sais pas, il avait une relation étrange avec mon pauvre amour… Il était très proche de la famille : de Ludovico et de Sohap, surtout.

- Le majordome ? Mais pourquoi me parlez-vous du majordome ? Il est là pour faire le service, non ? Quant à cette Ivy Trilolisme, je sais qu’elle est une vieille amie de la famille, aussi je compose avec, même si je trouve ses manières… déplacées. »



Salpêtre Midofis, le second fils de la victime.

Cadet de Sohap, Salpêtre compense le vide affectif laissé lors de la mort de sa mère par un désir incontrôlé de plaire à son géniteur. D’où son engagement dans l’entreprise familiale. Grande gueule, gouailleur, il démarche la clientèle. Tout le temps sur les routes, il a pris l'habitude de laisser derrière lui de sacrées ardoises, même si sa bonhomie lui permet de rentrer avec de jolies commandes. Petit, il était hyperactif. Depuis ? Il se soigne. Mais, pour cela, il lui faut une occupation, quelle qu’elle soit…

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« - C’est bien vrai, ça ? Il s’agit d’un meurtre ? Ce que c’est cocasse !

- Bien sûr que j’ai de la peine, mais comme il le disait si bien lui-même « Mieux vaut en rire qu’en pleurer », non ?

- Les relations que j’entretenais avec mon père ? On ne peut plus cordiales, mais ça vous regarde vraiment ?

- Mouais, à voir.

- Ecoutez, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je suis marchand, j’aime les nombres. Combien vous faut-il pour boucler au plus vite cette enquête ? Je dis ça, bien sûr, dans le but de vous payer le matériel adéquat. D’ailleurs, si je peux faire quoi que ce soit pour vous aider, ce sera avec plaisir.

- L’heure ? Mais bien sûr ! Attendez voir, il est… Où ai-je fourré cette stupide montre ? C’est tout moi ça : un jour, j’oublierai ma tête ! Je suis d’un distrait… Ah ! La voici : il est 22h15.

- Les raisons de ma participation à la soirée ? Un fils a-t-il besoin de raisons pour venir voir son père ? Non, mais franchement…

- Amusantes vos questions, vous sautez d’un sujet à l’autre, méthode brâkmarienne, c’est ça ? Vous êtes joueur, j’aime ça !

- Bon, mes raisons : Père avait prévu de nous annoncer quelque chose, certainement son mariage avec cette dinde de Maescria Bine.

- Non, je n’ai pas déjeuné ici. »



Sohap Midofis, le fils aîné de la victime.

Traumatisé par la perte de sa mère, morte sous les roues d’une calèche tractée par des Tabis, Sohap se dut de faire face pour ses jeunes frère et sœur. Amateur de voyages, il mit fin à ses envies d'ailleurs en optant pour la satisfaction d’un père orgueilleux. L’enseignement dispensé par Ivy Trilolisme fut pour lui une source de plaisirs sans fin. Aujourd’hui, membre de l’entreprise paternelle, il semblerait qu’il se soit casé. Il songerait même au mariage…

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« Ma mère d’abord et, maintenant, mon propre père ! Peut-on faire plus injuste ?

- Me calmer ? Oui, je vais me calmer… NON ! C’est terrible ! Il pouvait être sévère mais il nous aimait, non ? C’est tout de même lui qui a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Certes, je lui en ai voulu lorsqu’il a refusé que je me lance dans une carrière d'explorateur au long cours mais, finalement, bien m’en a pris, non ? On en discutait encore au déjeuner avec lui, Soeur Ivy et… l’autre.

M’est avis que vous vous trouveriez avisés d’enquêter sur son passé à ELLE, cette… cette… Je m’égare, la douleur, vous comprenez ? Je ne devrais pas parler de mon ex-future belle-mère comme ça. Elle doit être sous le choc, il faudrait que je prenne de ses nouvelles...

- Comment ? Ce que j’ai fait de ma journée ? Honnêtement, rien de la matinée. Nous avons déjeuné vers midi, midi et quart, c’est un peu flou. Je suis sorti en ville vers 13h30 pour ne revenir qu’aux alentours de 16h15. D’ailleurs, j’ai croisé Salpêtre en rentrant : il revenait de la bibliothèque. »



Whister Wallane, le médecin de la famille.

Fils d’alchimiste, petit-fils d’herboriste, arrière-petit-fils de naturiste, Whister Wallane s’engage très tôt dans la voie des herbes et des potions à concocter, décanter, filtrer, fum… Bref, c’est plus qu’un métier qu’il exerce : c’est une vocation. Une vocation qui le pousse à quitter son centre de formation basé en Amakna pour (re)tenter sa chance dans la riante cité de Hambaldad.

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« C’est bien moi qui ai constaté le décès, en attendant votre arrivée.

- Je suis le médecin de la famille depuis mon entrée dans les rues de cette ville.

- Parlons clairement, il s’agit bel et bien d’un meurtre, l’état du corps ne trompe pas. Un examen approfondi pourrait nous permettre d'en apprendre plus long, certes, mais je n’ai pas mon matériel sur moi : il vous faudra demander une autopsie.

- Il s’agissait d’une banale réception ! Je comptais m’entretenir avec Monsieur Midofis de sujets me tenant à cœur mais nous n’en aurons finalement pas l’occasion… Peut-être est-ce mieux ainsi ? Attendez ! Ce n’est pas ce que je voulais dire… ! C’est cette situation, ça me met terriblement mal à l’aise. En temps normal, ça ne me ferait ni chaud ni froid mais, là, je connaissais la victime ! On le connaissait tous ! C’était un père, un ami, un client proche… »


*
* *

A la suite de ces dépositions hautes en couleur et chargées d’émotion, les suspects doivent encore passer une dernière épreuve : laisser leurs empreintes digitales.

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Les patrouilleurs et mercenaires d'un jour s’éparpillent maintenant dans le Manoir Alberta, leurs kits d'apprentis détectives à la main.

Finiront-ils par identifier le ou les responsables de la mort de Ludovico Midofis ? Parviendront-ils à arracher de précieuses informations, voire quelques révélations, aux suspects ?

C’est ce que nous découvrirons ici !

Dernière modification par Le Valet Noir ; 03/04/2017 à 19h28.
Citation :
Je me souviens de ce jour. J'étais de repos. Après la semaine qu'on a eue sur le dos, ce n'était pas de refus. Mais ce fût de courte durée lorsque le capitaine de la patrouille alerta tout le monde de ce qui arriva à Ludovico Midofis. Il nous fît appeler immédiatement dans le manoir Alberta pour attester de ce qu'il s'y était déroulé.

D'aucun aurait qualifié ça de tragique scénario mais le capitaine et les gars, on en a vu d'autres. Nous fûmes chargés de l'affaire sur le champ. Avec ordre de boucler le dossier pour le mois suivant. Quatre semaines, cela sera court mais Ludovico était respecté à Hambaldad. Et le clan Nedora Riem avait l'air sur l'affaire également. Ses plus gros clients voulaient sans doute mettre la main sur l'assassin de leur fournisseur. Il faut faire vite avant que le manoir ne soit investi par trop de monde et que des éléments indispensables ne viennent perturber l'enquête. Je ne me donne pas plus de 8h.

C'est ainsi que moi, Herschell Komos me lance dans l'enquête. Nul doute que le mystère sera difficile à élucider mais il en va du calme d'Hambaldad et de la réputation des patrouilleurs. Foi de Komos, je confondrai le coupable au plus vite.

C'est ainsi qu'avec précaution et pour ne pas troubler les éléments qui pourraient être utile à la suite de mon investigation, je monta les escaliers pour me rendre à la salle de bain. En commencant là où tout se déroula, j'aurai sûrement plus de chance de repérer quelque chose.

Je m'apprête donc à entrer et mon carnet de notes à la main, j'ouvrit la porte de la salle de bain...
Citation :
Tout comme mes camarades de la Patrouille, je me rendis sur les lieux du crime.

Après avoir entendu les quelques dépositions des protagonistes, je sentis une forte odeur de Kalyptus facilement reconnaissable pour nous autres les Pandawas.

Comme vous le savez grâce à notre déesse, nous sommes souvent amenés dans des festivités et cette odeur ressort régulièrement de quelques fumées....

Je m'approche donc de l'ensemble des suspects afin de déterminer d'où provient cette odeur...

Et je m'exclame :

"Ca sent l'herbe, je dirais le trèfle vert ou....ou bien le kalyptus, oui c'est bien du kalyptus"

Je les regarde attentivement afin de définir d'où provient la fragance et voir leurs réactions
Nul besoin d'être un chienchien de compétition ou même adepte du troisième oeil pour identifier le foyer de ce fumet caractéristique des Monts Koalaks : Salpêtre Midofis tirait à intervalles réguliers sur un cigarillo de Kalyptus.

Le second fils de la victime exhala une longue bouffée en direction du Pandawa et, dans un sourire ravageur, lui répondit avec un plaisir non feint :

« Ah ! Vous êtes connaisseur ? »


*
* * *
*


L'un des bleus de la Patrouille de la Brume quitta la pièce où les suspects étaient réunis, suivi de Maescria Bine.
Quelques instants plus tard – une poignée de minutes, tout au plus – ils revinrent tous les deux, le bleu avait l'air songeur.


*
* * *
*


Les escaliers du Manoir Alberta grincèrent au fil des déambulations des enquêteurs. Les pièces semblaient devoir toutes être explorés, scrutées, passées au peigne fin. La porte d'entrée battit même à deux reprises : l'un des détectives du moment était sorti faire une course.


Source.
Citation :
La nuit était déjà bien avancée et Symbium s'apprêtait à s'endormir lorsqu'elle reçu la tragique nouvelle.
Ludovico Midofis était mort assassiné selon toute vraisemblance et la patrouille de la brume faisait à présent appel à ses membres pour élucider l'affaire.
Le temps d'enfiler un manteau chaud aux insignes de la patrouille ainsi qu’une paire de pantalons juste au corps et elle s’engouffra dans la nuit en direction du Manoir Alberta.

Quelques précieuses minutes plus tard, sans perdre de temps, elle était sur place.

La riche bâtisse éclairait la nuit de par sa dizaine de fenêtres en façade d’où sortait une lumière suave et chaleureuse. Elle prit note du fait que la fenêtre de droite du premier étage possédait un teint plus opaque surement du à de la buée, s’agissait-il d’une salle d’eau récemment utilisée ?

Elle passa la porte et reconnu quelques uns de ses comparses de la Brume disséminés parmi des visages inconnus et les regards se tournant vers elle.
Elle se décala légèrement dans l’entrée pour ne pas brusquer l’arrivée d’autres personnes et s’ébroua tout en mesurant l’envergure des lieux. L’air était chargé d’un fumé exotique et la chaleur du lieu l’invitait à la détente et au plaisir, mais elle chassa vite cette pensée et se concentra sur la tache qui l’avait menée ici.

Tout en restant silencieuse, elle salua d’un bref hochement du menton Herschell ainsi que le pandawa qui se tenait là devant l’assemblée. Il avait un air familier mais elle ne saurait se souvenir de son nom.

Elle prit le temps de se renseigner sur la nature des faits auprès du sergent de la patrouille et commença alors par recueillir les différents témoignages des personnes qui étaient présentes sur les lieux au moment du crime.

L’enquête avançait pour le mieux, la coopération totale des personnes présentes lui paraissait acquise et cette curiosité doublée d’adrénaline la piquait à l’idée de découvrir les lieux du crime à la recherche d’indices pour son enquête.

Un bleu de la patrouille était revenu des étages supérieurs avec Mme Bine, son air songeur et détaché aussi fugace soit-il n’était pas passé inaperçu et Symbium se demanda alors ce qu’il avait bien pu voir là haut.

Elle demanda alors respectueusement au majordome si ce dernier pouvait l’amener sur les lieux où se trouvait à présent le corps de Ludovico, s’il fallait commencer quelque part, ce serait par voir le corps de la victime.
L'un des patrouilleurs de la Brume fit un signe discret au médecin de la famille, Whister Wallane. Ce dernier emboîta le pas de l'enquêteur et tous deux disparurent là où on ne pouvait les entendre, le temps d'une brève discussion.

Lorsqu'ils revinrent, le patrouilleur arborait une mine soucieuse et le rebouteux fronçait les sourcils.
Citation :
Après une dure journée de travail intensif, Ter était décidé a en finir avec cette affaire. Il se trouvait dans le hall d'entrée, adossé au mur de la bibliothèque, et regardait de loin les suspects. Lequel d'entre eux avait commis cet acte horrible, voilà la pensée qui occupait son esprit.

Ter se redressa, il sortit son carnet et se mit à relire ces notes. On pouvait reconnaître un nom parmi les ratures :

Glycérine

Il passa un peu de temps sur son carnet, assez pour voir un de ses collègues interroger un suspect. Il tendit l'oreille, mais en vain.

Une fois Whister Wallane à sa place (car c'était lui qui était interrogé), Ter s'approcha des suspects.

Après une grand inspiration et pour que tout le monde l'entendent il déclara bien fort :
" Bonsoir, je me présente, Ter, Patrouilleur de la Brume, au service du Royaume ! "

Ter faisait les cents-pas devant eux pendant qu'il expliquait la raison de sa présence dans le manoir. La fin de son discours coïncida parfaitement avec le moment ou il se retrouva devant Glycérine. Il leva les yeux vers elle et s'exclama :
" Glycérine Midofis, j'aimerais avoir une petite précision. Pourquoi vos empruntes figurent t'elles sur ce morceau de papier ? "Il sortit de sa poche une carte de visite de l'office médicale de Whister Wallane.

Maintenant son regard, il attendit une réponse.
La jeune femme, surprise de prime abord par cet inconnu qui l’apostrophait, lui répondit de sa petite voix :

« Qu’est-ce que... »


Elle saisit la carte qui lui était tendue dans le but de lire ce qui y était écrit. Devant ce geste, son frère, Salpêtre Midofis, éclata de rire :

« Ah, soeurette ! Maintenant, il est certain que tes empreintes digitales figurent bien dessus ! »


Puis, goguenard, il interpella directement le patrouilleur de la Brume après avoir tiré une grosse bouffée de son cigarillo :

« Qu’est-ce qui nous prouve que ses empreintes étaient sur ce papelard ? Rien ne nous certifie que vous ne venez pas de trafiquer ce que vous pourriez nous présenter comme une preuve ! Notez que je n’ai rien contre l’investigation à la brâkmarienne, mais tout de même… Et puis, qu’est-ce que c’est que ce bout de carton ? »


Sa sœur cadette le coupa calmement :

« Ce n’est rien, Salpêtre. Rien d’autre qu’une carte de visite. Et, si cela peut te rassurer puisque tu sembles inquiet qu’on me tende un traquenard, elle m’était effectivement destinée et, oui, je l’avais déjà eue en main. Glycérine réfléchit le temps de deux battements de cils. Il me semblait l'avoir jetée, d'ailleurs. Puis elle s'adressa à Ter Alcooliks. Vous connaissez désormais la raison pour laquelle il est possible d’y retrouver mes empreintes digitales. »

La comédienne en devenir restitua l’objet à l’enquêteur et rejoignit les suspects, plus ou moins disposés en arc de cercle.
Citation :
Proufixe s'approcha donc à nouveau de la foule réunit pour "l'occasion".

Je ne me suis même pas présenté sauf à certains d'entre vous..... Je suis Proufixe, également Patrouilleur au sein de la Patrouille de la Brume et comme mes collègues là,

jviens vous aider à résoudre cette affaire car on veut tous savoir pourquoi votre père, votre mari, votre employeur, votre client a été tué et par quoi ou qui....

Bref mon ami fumeur de Kalyptus, j'aimerais savoir ce que vous faisiez dans la chambre de votre ancienne perceptrice d'autant plus que j'ai découvert des choses intéressantes......
Salpêtre Midofis tira de nouveau sur son barreau de chaise au Kalyptus et soutint sérieusement le regard de l'enquêteur de la Brume avant d'expirer une longue bouffée odorante.

« Je me réjouis d'apprendre que vous avez pu découvrir des choses qui ont suscité votre intérêt, patrouilleur Proufixe. Il toisa son interlocuteur, son sourire était revenu, et il poursuivit. Cela faisait quelques temps que je n'avais pas eu l'occasion de m'entretenir avec cette chère Ivy. Salpêtre haussa les épaules. Nous avons discuté de nos vies respectives, de ce que nous devenions depuis l'époque où elle était ma préceptrice... mais aussi celle de mon frère et de ma soeur. Le fils cadet de la victime gloussa. Comme le font toutes les personnes qui ne se sont pas vues depuis longtemps. Vous savez, je voyage beaucoup. »
Citation :
Question publique n°1 sur 4 : Adressée à Adama Jordome.

"A qui avez-vous apporté le courrier en ce début d'après-midi ?"
L'une des bleus de la Patrouille de la Brume – même si «ecchymose » aurait tout aussi bien convenu – était restée discrète jusque-là, mais venait de prendre la parole. Le majordome, avec la mesure et le ton guindé qu'on lui connaissait, s'empressa de lui répondre :

« J'ai distribué le courrier du jour aux différents occupants des lieux, Madame. De mémoire, il me semble que seuls Monsieur Midofis, Madame Trilolisme, Monsieur Salpêtre et la domestique n'ont reçu aucune enveloppe à leur nom. Cela dit, je puis me tromper... Le majordome poursuivit avec une gêne manifeste. Voyez-vous, j'ai souffert d'une migraine des plus retorses qui a compliqué la réalisation de mon devoir en tant que responsable du service. Il s'empressa d'ajouter, guettant l'approbation de ses employeurs. Rassurez-vous toutefois, j'ai recouvert toutes mes facultés et suis apte à remplir les tâches qui sont les miennes. »

Adama Jordome
salua son interrogatrice d'une courbette roide et regagna les rangs des suspects.
Citation :
Dissimulé derrière cette foule aux regards investigateurs, un quarantenaire aux traits stricts fumait le cigare. De nature peu bavarde, il s’est contenté d’écouter les conversations qui ont eu lieu publiquement et de visiter le manoir.
La richesse des lieux l’a rapidement charmé et particulièrement la salle d’eau dont il s’est permis de fouiller les moindres recoins en dressant une rapide esquisse à la première page d’un carnet.

La baie vitrée a spécifiquement attiré son attention. Son regard améthyste a rapidement parcouru cette dernière, depuis la tablette jusqu’à la tringle de rideaux.

Là ! La buée : preuve indéniable qu’elle était fermée lors de cet odieux incident.

Seulement… Qu’est-ce qui prouve que celle-ci n’était pas ouverte avant les faits ? Le coupable aurait pu se faufiler à l’intérieur depuis dehors. Le disciple de Féca a examiné les loquets – ou tout système d’ouverture/fermeture - de cette imposante vitre. Ce après quoi, il s’est dirigé vers l’extérieur, à la recherche de n’importe quel objet assez long ou imposant pour supporter le poids d’un Homme qui aurait pu se hisser jusqu’au premier étage. Une échelle ? Des caisses ?

Cette hypothèse est-elle affirmée ou infirmée?



~

Solitaire, il mènera très certainement l’enquête de son côté, à voir en fonction des protagonistes qu’il rencontrera.

~


Ce sont ensuite les diverses fioles et flacons qui ont attisé sa curiosité. Lui-même, très fier de sa personne et soigné, il utilisait ce type d’artifice pour le bain. Et si.. Et si l’un d’entre eux contenait une substance toxique ou des stupéfiants ? Il a passé son temps à étudier la couleur, la texture et l’odeur du contenu des récipients.

~



Après avoir réuni quelques informations de ces premiers témoignages et fouilles, il s’est contenté de quitter les lieux en ne saluant personne. Ni sourire, ni sourcillement, ni battement de cil. Cet homme est comparable aux lacs gelés de Frigost.

~

Il a rapidement attrapé une plume, un encrier et une pile de parchemins, à l’extérieur. Là, il a dressé les profils des suspects tel qu’il les voyait et a tenté au mieux de résumer la situation.

Il a sans doute dû commettre certaines erreurs en vue des nombreux renseignements qui ont fusés.



« A] Ivy Trilolisme :

° Ancienne Préceptrice des enfants.

° Aventure avec la victime.

° Était déjà présente lors de la découverte du corps par le médecin.

° Atteste avoir quitté le manoir à 13h30 ( En même temps que Sahop ) pour revenir à 18h00. /!\ Heure de départ confirmé par le majordome.

° A donné les derniers sacrements de la victime. ( Croyance ++++ )

° Semble attristée du décès.

° Dévergondée.

° Visage empourpré à l’arrivée du domestique : La chaleur ???



B] Whister Wallane :

° Médecin attitré de la famille.

° Semble avoir été victime d’attouchements.

° A déclaré le décès.

° Proche de la victime et de Sohap.

° Arrivée : ?

° Semblait gêné lorsqu’il partageait ses intentions initiales.



C] Maescria Bine :


° Nouvelle femme de la victime.

° Détestée des deux fils.

° Très appréciée de la fille.

° S’est volatilisée à 13h00.

° Humeur très changeante. ( Témoignage oral. Timbre de voix. Tristesse ~> Colère/jalousie )

° Jalousie envers Ivy.



D] Adama Jordome :

° Domestique qui a découvert le corps alors que Ivy était déjà sur les lieux.

° En congé cet après-midi là.



E] Braise Pascale :

° Domestique qui vivait une aventure avec la victime.

° En congé cet après-midi là, était au marché.

° Jalousie ???



F] Salpêtre Midofis :

° Second fils.

° Tentative de corruption ???

° Distrait -> une montre n’a-t-elle pas sa place au poignet ?

° Décès qui ne semble pas l’affecter.

° Arrivée à 16h15 ( témoignage de Sahop ), revenait de la bibliothèque.

° Semble éprouver une certaine rancœur envers la nouvelle femme.

° Personnage arrogant.



G] Sohap Midofis :

° Fils aîné.

° A quitté la maison à 13h30 en même temps que Ivy.

° Proche de Wallane.

° Bouleversé par le décès.

° Amour envers son père.

° Hait la nouvelle femme, la soupçonne.

° Départ à 13h30 et Retour à 16h15.



H] Glycérine Midofis :

° L’unique fille du défunt.

° Arrivée vers 17h30.

° N’a croisé que Maescria (/!\ Présente dans la salle de bain depuis le début. Duo suspect !! ) qu’elle semble apprécier.

° Relation houleuse avec son père.

° Accuse le défunt du meurtre de sa mère -> Vengeance ???

° Ne nie pas qu’elle aurait pu assassiner son père « mais pas comme ça ».

° Semble être en relation avec Wallane -> Sa carte de visite. Possibilité qu’elle l’ait appelé pour constater le décès ?



A. Usagi. »




Les indices ne sont qu’encore trop maigres que pour dénoncer l’un d’entre eux. Cependant, certaines personnalités se démarquent aux yeux du vieux grincheux.

Les mobiles peuvent être très variés : la jalousie en tout point de vue ( Amour/Réussite ), reprendre l’affaire familiale, la richesse du défunt. Les enfants seraient les premiers héritiers, nul doute.

~

Affaire qu'il suivra. Le mercenaire sera attentif aux moindres discussions qui se dérouleront et aux moindres faits et gestes des suspects...
Akihiko Usagi, un émérite mercenaire de Nedora Riem, ne trouva aucun support susceptible de permettre à quiconque d'accéder à la salle de bain située au premier étage depuis l'extérieur du Manoir Alberta.

Les enquêteurs poursuivirent leurs déplacements au sein de la bâtisse alors que le quarantenaire se concentrait sur les notes qu'il venait de prendre.
Arrivé sur les lieux bien après ses "collègues", le jeune Lether Theretourn commençait vraiment à se demander en quoi enquêter sur un meurtre avait pu lui sembler intéressant ne serait-ce qu'une seconde.
Pourquoi s'infligeait-il ça ? Il n'en avait aucune idée, mais il devait suivre la patrouille. Un bleu, voilà ce qu'il était. Rien de plus.

Il fit de son mieux pour rattraper son retard, demandant par-ci, par là ce qui s'était déjà dit, pour avoir une vague idée des informations déjà rendues publiques et se tenir au courant des dépositions déjà recueillies.
Il était pris par le temps, à n'en pas douter. Il fallait donc qu'il choisisse rapidement par où commencer, et vu le dédale que ce manoir représentait pour lui, il n'aurait certainement pas le temps de tout explorer.

Il se décida un peu au hasard sur les lieux qu'il allait visiter. Il omettrait volontairement le deuxième étage, par pur soucis de préserver ses petites jambes. C'est que le petit homme n'était pas très malin. Il commencerait par la cave, car il se disait, après une sommaire réflexion, " C'est là qu'on range tout ce qu'on veut faire oublier !".
Aloysius Peperblum arriva sur les lieux du crime assez tôt et rapidement après l’appel : il était fidèle à son Général. S’avançant dans l’allée principale, il eut le loisir d’observer le manoir de Ludovico Midofis. Certes, c’était un bel édifice mais en l’observant il se sentit devenir minuscule : un sentiment glacial s’emparait de lui. Dans sa tête, il essaya de se rassurer un maximum lorsqu’une voix se fit entendre derrière lui le faisant sursauter : « Alors sombre peureux, t’avances ? On va pas rester là toute la nuit. ». La voix provenait de son sac… Un sac dont le fragment d’âme propriétaire se plaisait à le torturer. Il était très utile et le jeune Bleu de la Patrouille de la Brume pouvait y stocker un bon nombre de choses, à ses risques et périls bien entendu. Aloysius soupira et répondit d’une voix qu’il voulait plus ou moins assurée : « Oui, oui, allons-y… ».

Les autres membres étaient déjà sur place : il salua ses camarades et se posta avec eux en écoutant attentivement le Général. Après un bref débriefing avec le reste de la Patrouille, il fallut passer aux nombreuses dépositions et déjà Aloyius avait quelques doutes envers l’un ou l’autre… L’enquête ne serait pas de tout repos mais il fallait bien s’y résoudre : un crime ne pouvait décemment pas rester impuni. Tout le monde s’éparpilla dans le manoir ; Aloysius décida de monter au premier étage en tenant contre lui son carnet de note.
Citation :
Samora griffait nonchalamment les accoudoirs de son fauteuil luxueux. La valse des enquêteurs semblait provoquer en lui une profonde migraine.

Il soupira une énième fois, avant de se dresser sur ses pattes arrière. Sa mission logistique avait été interrompue par cet incident domestique absurde, mais il ne pouvait pas se permettre de rester les bras ballants. Cela lui serait probablement reproché.

Avec la conviction d’un blop englué, il se manifesta devant le savant de cette histoire.

— Monsieur… hum… peu importe, Docteur. Je pense que dans cette affaire, il nous faut éclaircir le commencement du drame.

Ayant capté l’attention mais pas la compréhension de son interlocuteur, Samora poursuivit.

— La mort. Vous êtes ici le mieux diplômé pour concevoir les subtilités du corps, le pourrissement des chairs ou que sais-je encore que je ne sais point. Je pense qu’il est de toute logique, pour remonter le fil des événements, de nous attarder sur… les circonstances de cet élément perturbateur qui a manifestement transformé un bain relaxant en cercueil de cuivre. En d’autres termes, je prendrais bonne note de votre coopération dans cette histoire si vous pouviez étayer vos propos quand vous parlez avec certitude d’un « crime ». Quel est votre premier diagnostic sur les causes de la mort de l’infant défunt ?

Samora s’approcha au-dessus du récipient aux proportions démesurées, comme pour attendre qu’on lui fasse une démonstration.
La recrue mercenaire toisait Whister Wallane, sa queue se balançant nonchalamment tandis que le rebouteux choisissait ses mots, de façon à être compris par tous sans pour autant faire plus de peine que de raison aux membres de la famille du défunt :

« Ahem, se racla-t-il la gorge. Le corps de... de la victime était immergé dans la baignoire de la salle de bain lorsque je suis arrivé sur les lieux. La rigidité cadavérique était « moyenne » à ce moment-là, si je puis m'exprimer ainsi. Comprenant qu'il lui faudrait donner davantage de détails, le praticien poursuivit. Comprenez que le décès remontait à environ quatre heures, soit à peu près... Oui, disons aux environs de 16 h. Je ne peux pas m'avancer davantage sur une estimation temporelle, mais je tiens compte du séjour du... Whister Wallane jeta un bref coup d'oeil à la famille Midofis. Je tiens compte, dans mes calculs, du séjour du corps dans une eau qui était vraisemblablement chaude. Puis il conclut, sur un ton neutre qu'il aurait voulu professionnel. Le cou de Monsieur Midofis portait des marques de strangulation et l'occiput, quant à lui, présentait un hématome. Je suppose que Monsieur Midofis a été maintenu sous l'eau et que la noyade est la cause de son décès. »

Samora cligna des yeux, une fois. Deux fois. Maescria Bine réprima un sanglot.

Mal à l'aise, le médecin attitré de la victime se sentit obligé de préciser :

« J'ai cru comprendre que vous étiez équipés, vous et vos... collègues, d'un matériel permettant de réaliser – entre autres analyses – des autopsies. Peut-être serez-vous à même de déceler des éléments que je n'aurais pas remarqués ? Après tout, je ne suis pas spécialement versé dans la médecine criminelle. »

Dernière modification par Le Valet Noir ; 09/04/2017 à 00h26.
Citation :
En arrivant au premier étage, Aloysius rata la dernière marche et tomba à plat ventre. Son sac, fâché d’avoir été secoué, lui dit d’une voix grave : « Imbécile, t’es même pas capable de tenir debout, comment veux-tu qu’on résolve cette enquête avec un simplet pareil ? ». Le jeune bleu se releva l’air agacé et marmonna quelques jurons à l’intention du sac.

Il se dirigea vers une chambre qu'il trouva splendide : celle de Maescria Bine. Il se fit la réflexion que cette femme devait prendre fort soin de son apparence, la commode était gorgée de produits de beauté et le lit recouvert de robes d’une qualité supérieure. Un parfum somptueux flottait dans la pièce… Aloysius referma la porte et posa son sac à terre. Il le toisa de toute sa hauteur et lui demanda poliment : « Est-ce que tu voudrais bien me laisser prendre mon matériel d’analyse, s’il-te-plaît ? ». Le sac le regarda l’air indifférent en s’ouvrant, ne pouvant s’empêcher de lâcher : « Essaie de ne pas être un incapable cette fois. » Aloysius remit son sac à dos et commença la fouille de la chambre.

En sortant de cette dernière, il croisa son ami Lether en train d’enquêter également ; il le salua et se rendit vers le bureau de Ludovico Midofis.
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Citation :
Lether remonta les escaliers, revenant de la cave en courant, s'agitant comme un enfant venant de trouver un nouveau jouet.
D'un enfant, il n'avait que l'apparence. Et le comportement, et le raisonnement. En fait, il avait tout d'un enfant. Sauf l'âge.

Pris d'un élan incommensurable et pensant avoir trouvé la clef de l'énigme, le petit bonhomme se posta devant Glycérine Midofis et lui posa une question à voix haute, tout fier :

De quoi souffrez-vous ?
L'interrogée répondit laconiquement :

« Je souffre présentement de la perte de mon père, même si cela peut vous paraître
et me paraître étonnant. »

Il n'était pas dit que cette réponse satisfasse Lether Theretourn, mais ce fut la seule que Glycérine Midofis lui donna.
Citation :
« Salut ? Ma charrette est cassée, je passais par là et j'ai vu qu'il y avait beaucoup d'activité dans cette belle demeure. »

Une jeune femme, cheveux au vent, avait pénétré la zone d'enquête. Devant elle beaucoup de monde s'affairait par ci par là, loupe et carnet à la main, en train de scruter les moindres détails et d'harasser leurs suspects de questions.

« Excusez-moi ?
- Pas le temps.
- Mais... »

Ce qui semblait être un mercenaire par ses attraits, venait de sortir d'une pièce. Il ne prit même pas le temps de s'arrêter et continua son chemin vers la pièce d'en face.
« Il semble y avoir nettement plus de monde à l'étage. Allons voir. » se dit-elle.

Là, que ne fut pas sa surprise de revoir certains de ses collègues de la Patrouille de la Brume.

« Qu'est-ce que vous faites là les gars ?
- T'as pas reçu la nouvelle ?
- J'crois pas, mon tofu est un peu bleu ces temps-ci, il devient rapidement aphone, sale caractère.
- Y'a eu un meurtre, on nous a proposé d'enquêter.
- Ha ! C'est cool ça, j'aime bien les enquêtes !
- Ouais, bah je te conseille de te mettre à jour, ça fait un moment qu'on a commencé les investigations. Y'a la disciple de Féca là, avec les noreilles de Slait, qui a récapitulé quelques infos. Va la voir.
- La blonde là ? Ok, merci. »

La nouvelle investigatrice retourna rapidement chercher ses affaires à son véhicule en panne.

« Boah, il n'est pas tard, je pense que d'ici ce soir j'aurai le temps de les aider un peu. La charrette après les bœufs. »

Elle n'avait pas beaucoup de considération envers ses collègues apparemment, mais au moins elle ne le montrait pas. Elle empoigna sa célèbre Coiffe Ranshi et rejoignit la maison.

« Bon, et si je commençais par le commencement ?
- C'est à dire ? luit répondit un collègue.
- Arf, faut que j'arrête de parler tout haut... Excusez-moi, où est la chambre du défunt s'il vous plaît ? Puis-je l'inspecter ? »
Les étages grouillaient désormais.

Impossible de pénétrer dans une pièce sans y trouver un enquêteur dépêché sur les lieux – qui par Nedora Riem, qui par la Patrouille de la Brume – et occupé à dresser l'inventaire des éléments qui pourraient se révéler déterminants dans la résolution de l'affaire.

Chacun faisait preuve du plus grand soin, veillant à ce que les différentes scènes passées au crible ne soient pas souillées ou compromises par la maladresse ou l'excès d'enthousiasme de quelques investigateurs débutants. Certains... Oui, certains oeuvraient même de concert tandis que d'autres songeaient, en leur for intérieur, aux différents moyens à mettre en oeuvre pour obtenir une promotion.

Quant aux proches de la victime, ils arboraient des expressions qui allaient de la gêne à voir débarquer autant de monde dans leur intimité à la méfiance de celui ou celle qui s'attend à ce qu'on l'accuse d'un quelconque méfait.

Jamais la petite ville de Hambaldad n'avait, à ce point, été placée sous le feu des projecteurs !
Citation :
La demoiselle à peine entrée était déjà repartie voir Salpètre qui vaquait à ses occupations.

« Bonhomme, tu sais si ton père était malade ou suivait un traitement ? J'ai trouvé cette liste d'ingrédients pour faire un élixir, est-ce que tu saurais à quoi ils pourraient servir ou quels pourraient être leurs effets secondaires ? »
Salpêtre Midofis sourcilla, ôta son éternel cigarillo de la commissure de ses lèvres et répondit en recrachant un épais nuage de fumée :

« Mademoiselle, je suis enchanté de découvrir que les forces de l'Ordre ont à leur service une enquêtrice aussi avenante que vous et si... Face à l'air stoïque de la demoiselle, Salpêtre comprit qu'il ferait chou blanc. Mon père a été victime d'un étrange mal, voici quelques années. Il était question de «beurre nahoute », si je me souviens bien. C'est à cette même période que Monsieur Wallane est entré à son service : lui seul lui avait su lui prodiguer les soins lui ayant permis de se rétablir. Vous devriez lui poser directement vos questions car s'il y a bien une bouteille sur laquelle je ne suis pas porté, c'est celle d'élixir, haha ! Forçant sa chance, le fils cadet se rapprocha de son interlocutrice. Vous avez de ces cheveux... Quelle splendeur ! »
Citation :
« Hmm, ok. »

La jeune femme, toujours impassible face aux compliments, décida d'aller voir dans la salle de bain si des détails auraient pu échapper aux autres. Bien qu'elle ne doute pas de leurs compétences, elle préféra se faire son propre avis.
Citation :
Allongée dans son lit, Calisson dormait paisiblement. Si paisiblement et profondément qu'on aurait pu se demander si elle n'avait pas pris racine dans son lit de chêne.
Soudain, ce qui semblait faire office de réveil sur une petite table plus ou moins sculptée à côté de son lit se mit à tinter à tue-tête. Calisson maugréa.

« Hmpf... Quelle heure est-il ? Euh, je veux dire... Quel jour sommes-nous ? »

Elle regarda en direction de l'objet tintinnabulant pour y trouver sa réponse, et bondit de stupeur sur son lit.

« QUOI ?!? DÉJÀ ??? Oh, non, non, non... J'ai un contrat qui a commencé depuis une semaine... et je me suis endormie il y a deux semaines... J'espère qu'il n'est pas trop tard ! »

Et hop, ni une, ni deux, Calisson enfila sa tenue de mercenaire et son chapeau de Lonne, sauta dans ses bottes, puis se mit à courir en direction du manoir Alberta.
En sortant de chez elle, elle vit un étrange wapin blanc qui semblait en retard, lui aussi, et qui ne cessait de regarder sa montre, inquiet.
Une fois arrivée devant l'imposante bâtisse, mademoiselle Péhìdémère prit un instant pour reprendre son souffle, tout en profitant de la vue sur ce pompeux manoir.

Entrant dans la demeure, elle fit mine de saluer tous ceux qui étaient déjà présents, tout en essayant de se faire la plus petite possible - des fois qu'un autre mercenaire tombe sur elle et lui demande où elle était le semaine dernière...
Se faufilant agilement dans les escaliers, elle lâcha une phrase à la cantonade avant de se précipiter au deuxième étage, l'étage des chambres des enfants Midofis.

« Rassurez-vous : Calisson Péhìdémère veille ! »
Salpêtre Midofis et l'un des bleus de la Patrouille de la Brume s'éclipsèrent quelques instants, se rendant là où des oreilles indiscrètes ne pouvaient surprendre la teneur de leur discussion. Ils revinrent presque aussi vite qu'ils avaient disparu.

L'un souriait démesurément tandis que l'autre réfléchissait à s'en donner mal au crâne.
Citation :
Profondément déçu par la réponse qu'il avait obtenu, le pauvre gringalet retourna fouiller le sous-sol, dans l'espoir d'oublier ce terrible échec qui avait, d'un coup d'un seul, démoli tout son enthousiasme.
Lether essaya tout de même de se remotiver et, déterminé à ne rien laisser au hasard, décida qu'il fouillerait tout le sous-sol, quel que soit le temps que ça lui prendrait.

Le jeune bleu se retrouva donc à hésiter au milieu du corridor du sous-sol. Malheur ! Il ne savait pas par où commencer.
Il se lança dans une interminable réflexion, cogitant intensément et fixant une à une les portes qui se présentaient autour de lui. L'indécision s'emparait de lui comme si ce choix allait déterminer le dénouement de l'affaire.

Après une bonne minute à faire chauffer ses méninges, le petit homme se lança au hasard dans la buanderie.

Comment pouvait-on être assez simplet pour se poser des problèmes de la sorte ?
Citation :
Herschell s'en revint avec Salpètre. L'air songeur, il se massa les tempes et réfléchit. Des pièces lui manquaient... Et il devait les trouver, il décida alors de ne plus faitre trainer l'enquête et avant de poursuivre ses investigations, il décida de s'ôter d'un doute.

Herschell voulu poser une question mais au moment de s'adresser à Maescria, le patrouilleur eut une révélation et décida de poursuivre ses investigations dans la bibliothèque....
Citation :
Jeune recrue du clan Nedora Riem, l'instinct d'Itah lui soufflait que c'est peut-être dans cette grand demeure qu'il trouverait le sésame lui permettant d'accéder aux plus hautes sphères du pouvoir. Il allait falloir faire vite, car la maison grouillait d'enquêteurs... Il fallait vraiment qu'il tire son épingle du jeu. Après avoir écouté le témoignage de tous les suspects et jeté un œil au plan de la maison, il se dirigea vers la chambre de Pascale Braise.
Il y a quelque chose qui cloche avec cette bonne, c'est mon petit doigt qui me le dit, pensa-t-il.
Aussitôt ses investigations terminées, il quitta la chambre, avec un léger sourire sur ses lèvres.
Citation :
"En retard, en retard...je lui en foutrai moi des retards."

Au milieu des derniers chants d'oiseaux, des ultimes harangues lointaines du marché et des rares cris des habitants traitant les harangueurs de noms d'oiseaux, la voix qui marmonnait dans sa barbe tranchait radicalement avec la vie qui grouillait à Hambaldad en cette fin de soirée.
Les pieds de la silhouette à la forme d'éniripsa trainaient avec obstination sur le sol, comme si leur but était de déloger un à un chaque pavé de son emplacement.

Même des yeux peu avisés auraient vu qu'Aporia Crategi ne se dirigeait pas vers le manoir Alberta de gaieté de cœur.
Et pour cause ! Après une sélection longue et retorse, cela faisait à peine une dizaine de jours qu'il avait intégré le Clan de Nedora Riem.
"Mercenaire"...plus jeune, ce titre, ce prestige, cette aura le faisaient rêver ! Mais maintenant qu'il découvrait l'envers du décor, tout s'était dissipé.
L'uniforme ridicule passait encore, mais entre la hiérarchie capricieuse et implacable, les collègues farfelus et les contrats débiles, il en avait déjà assez ! Ce n'était finalement pas un petit travail peinard, archi-rentable en escroquant des incapables qui se lamentent jour et nuit aux divers Zaaps d'Amakna.
Malheureusement pour lui, il s'était endetté pour avoir cette place (les persifleurs oseraient même parler de graissage de patte...mais un Clan de cette envergure se garde bien de tremper dans de si sinistres magouilles !) et voilà qu'il se retrouvait obligé de suivre une vieille enquête minable pour mettre un peu de gratrool avec sa salace.

Enfin arrivé devant l'immense bâtisse, il remarqua avant tout la quantité de personnes présentes. Tant mieux, il allait pouvoir se fondre dans la masse.
Sa tenue lui servant de passe-droit, il entra d'un pas discret et, presque sans regarder les suspects et enquêteurs présents, Aporia s'enfonça dans les méandres de la maison.
Avec un peu de chance, les sous-sols seraient moins remplis, il pourrait peut être tirer au flanc...et puis de toutes façons, hors de question d'aller voir un cadavre dégoûtant ! Il laissait ça aux médecins et aux timbrés.
Citation :
Après avoir visité les lieux du crime, l'investigatrice alla faire un tour dans la chambre d'en face, par curiosité.
En sortant de la chambre de Maescria, Cheveux' (puisque c'est ainsi qu'on avait décidé de l'appeler) croisa Glycérine. Elle la prit à part pour lui poser une petite question.
Citation :
Aporia Crategi sortit de la buanderie pour se faufiler en quelques secondes par la porte d'en face, direction la cave.
Mais était-ce une amorce de sourire qu'on avait pu voir fleurir à la commissure de ses lèvres ? Non, sans doutes pas lui.
Citation :
Aloysius Peperblum referma délicatement la porte du bureau de Ludovico Midofis en tenant fermement son carnet de notes contre lui. Il venait de faire des découvertes pour le moins intéressantes. Il se trouvait au premier étage… L’étage du meurtre. Or, Aloysius n’avait eu l’occasion de voir un cadavre. Curiosité malsaine ou curiosité purement scientifique ? Il prit son courage à deux mains et demanda son chemin au majordome. En suivant les indications de ce dernier, il entra dans l’immense salle de bain. « Arrête de rêvasser, t’auras quand même jamais les moyens de t’offrir ça un jour. » lui chuchota son sac d’une voix moqueuse. Aloysius se contenta de soupirer ; à quoi bon tenter de discuter avec un Shushu ?

Il jeta un œil au cadavre de l’homme : quelle tristesse, c’est bien la preuve que la vie n’épargne personne. Réprimant un frisson, il continua de fouiller la salle de bain en prenant des notes puis décida de repartir vers le rez-de-chaussée. Le Manoir Alberta était envahi d’enquêteurs, les mercenaires de Nedora Riem arrivaient seulement. « Longtemps après le début des opérations, il était temps et regardez-moi ce chapeau… », persifla son sac.

Le bleu s’activa et entra dans la salle où se trouvaient les suspects ; ces derniers le toisaient et Aloysius s’en trouva mal à l’aise. Il se fit violence, après tout il fallait rendre le général Mosath fier de lui. Il souffla doucement, releva la tête et se dirigea vers l’une des dames. Il demanda, d’une voix qu'il voulait assurée :

« - Madame Bine, auriez-vous l’amabilité de me dire ce que vous avez fait l’après-midi du drame ? ».
Maescria Bine, puisque c'est à elle que s'adressait la question, répondit d'un ton hautain :

« Ce que j'ai fait de mon après-midi ne regarde que moi, et certainement pas un médiocre petit fouineur venu d'on-ne-sait-où. Les mines soudainement patibulaires du reste de la troupe de la Brume amenèrent l'ancienne amante de la victime à reconsidérer sa réponse. Hum, je me suis rendue en ville après déjeuner. J'y ai passé la plus grande partie de l'après-midi et ne suis rentrée que vers 18h30. Ayant appris que Glycérine venait d'arriver au Manoir, je me suis rendue dans sa chambre pour lui tenir compagnie et discuter de choses et d'autres. Il me fallait son avis au sujet d'une des robes que je comptais revêtir au cours de la soirée. Maescria Bine renifla dédaigneusement. Ces informations vous satisfont-elles, « patrouilleur » ? »

La suspecte avait lâché ce titre comme on crache sur quelqu'un sur le point de rendre l'âme.
Citation :
Une fois les notes prises et vérifiées à plusieurs reprises, le disciple de Féca aigri décide de reprendre l’enquête.
En peu de temps, pas mal de monde est arrivé. Ça a le don de l’agacer. Ils sont bruyants. Ils grouillent de toute part. Certainement, tous ces passages vont dissimuler des indices importants, songe-t-il.
Le calme. Le silence. Voilà ce à quoi il aspire vraiment.



~

Les empreintes visibles vers la baignoire l’ont interpelé, il y en avait de trois types. Humaines. Le quarantenaire pense qu’il pourrait s’agir des semelles de la victime lorsqu’elle s’est rendue au bain, celles d’Ivy qui l’aurait rejoint plus tard et celles de Wallane qui a constaté le décès.

Hypothèse qui mérite vérification, selon lui !

Emportant avec lui la clé attachée à une chaînette brisée qu’il a retrouvée dans l’une des fioles de sel de bain, il questionne tous les suspects - ceux qui sont disponibles en priorité - à tour de rôle sans exception et en privé, dans la salle d’eaux.

Pas de bonjour, pas un sourire, pas un sourcillement. Rien. Froid. Cet homme est antipathique.


« Suivez-moi. »


=Dans la salle de bain=


Le même discours, la même posture. L’homme a posé les fesses sur le rebord d’une des fenêtres de pièce – pas celle expertisée plus tôt -, jambes croisées. Il a lancé à chacun des suspects en tendant la clé vers ceux-ci, le regard froncé - à l’habitude -, lèvre inférieure pincée sous la supérieure :


« Avez-vous déjà vu cette clé ? Pourquoi a-t-elle retrouvé refuge à l’intérieur d’une fiole en verre, à votre avis ? » Nul doute. Le fragment de chaînette récupéré dans la baignoire prouve que ce collier se trouvait ici. L’arme du crime ? Serait-ce pour cette raison que la deuxième partie était cachée des regards ? Décès par strangulation ? Cette clé pourrait ouvrir un coffre ? Qui sait ! Les idées se bousculent.

….

« Veuillez ôter une chaussure et me la donner. »

Le ton autoritaire, le discours bref. Il sait ce qu’il veut, lui !

Il compare chacune des empreintes à la semelle prêtée pour affirmer ou infirmer son idée. Aucun son n’est sorti de sa bouche, et même si les traces correspondaient…

Certes, cet homme n’est pas très loquace. Certes, il n’est pas très agréable…
Écouter et observer en silence le monde qui l'entoure lui a permis de développer certaines facilités d’analyse dans l’expression du corps et de la voix. ‘ Le verbal et le non-verbal.’
Un regard baissé, un sourire, une voix tremblante ou rauque lui paraîtront louches. Il est attentif à absolument tous les détails en fixant la personne en face de lui de son regard d'améthyste, perçant. Ce qui pourrait d’ailleurs créer une certaine gêne… Un dialogue difficile…



Il s’est ensuite levé et a pointé du doigt le liquide rosâtre encore présent dans la baignoire.

« De quoi s’agit-il ? »



Il en conclut uniquement par un « Justice sera faite. » avant de les congédier de la pièce… Comme s’il était lui-même le maître des lieux. Aucune gêne, celui-là !



Le mercenaire s’est ensuite isolé du brouhaha et des sons des pas qui l’horripilent pour faire le point.
Citation :
Soudain, tous ceux qui se trouvaient au deuxième étage à ce moment-là virent une Chachatte passer rapidement de la chambre de Salpêtre à celle de Glycérine, sûrement à la recherche d'un coin pour se reposer.

En revanche, personne n'avait vu où était passée Calisson. Étrange...
Lorsque ce fut au tour d'Usagi de confronter les suspects à la clef qu'il disait avoir retrouvée dans la salle de bain, ce fut un tel brouhaha de « Faites voir ? [...]Non, jamais vue. [...] Oui, c'est celle qu'il... [...] Je regrette, Monsieur, cela ne me dit rien. [...]» que le mercenaire regretta de n'avoir pas interrogé les suspects un par un. Ce qui ne l'empêcha pas de réitérer sa bévue à deux reprises, pour obtenir le même vacarme en guise de réponse.

Heureusement, la comparaison des semelles de chaussures des suspects avec les empreintes qui avaient retenu une part de son incroyable attention s'avéra plus concluante.
Citation :
Jouant avec sa natte en revenant auprès des suspects, la femme observa quelques instants la servante Pascale, puis lui indique de sortir de la demeure un petit instant. Elle s'adressa ensuite à Salpêtre Midofis, pour lui lancer cette question :

Que pouvez-vous me dire sur les deux bouteilles qui ont été bues dans le bureau de votre père ?

La réponse obtenue, elle appela la servante à revenir auprès des autres suspects.
Salpêtre Midofis afficha une mine songeuse :

« Les deux bouteilles, vous dites ? Il n'y en avait qu'une de sortie lorsque nous avons trinqué ensemble, après le déjeuner. »

Citation :
L'investigatrice Cheveux, toujours aussi peu loquace, sorti redescendit au rez-de-chaussée mais rata une marche et atterrit au sous-sol. Tiens une porte, entrons. C'était la chambre de la domestique.
L'un des patrouilleurs n'avait, semblait-il, pas apprécié le ton qu'avait employé Maescria Bine, aussi demanda-t-il à cette dernière de le suivre à l'écart du groupe.

Lorsqu'il revinrent, la suspecte avait les yeux rougis.
Citation :
Le sommet d'un chapeau bien reconnaissable apparu au sommet de l'escalier revenant du sous-sol. Sous cet uniforme de Nedora, on pouvait voir Aporia Cretagi, la mine songeuse.
Si on l'avait bien observé depuis son arrivée, on pouvait remarquer que sa mine exprimait moins la lassitude qu'avant.
Soudain il se frappa le front en disant d'une voix plus haute que ce qu'il pensait: "Nom d'Eniripsa, j'ai pas tout exploré en bas !"
Il tourna les talons (néanmoins sans se presser) et redescendit l'escalier.
"Pique-nique-douille-c'est-toi-l'an-douille"; et c'est ainsi d'une manière toute scientifique que son intérêt se porta sur la porte à sa gauche. N'était-ce pas la chambre du majordome ?
Il poussa le battant.
Citation :
Cela faisait bien trois heures que la Chachatte s'était glissée dans la chambre de Clycérine, au deuxième étage, et toujours aucune nouvelle de Calisson...

Puis, à la surprise générale - enfin, générale pour ceux qui avaient fait attention, c'est-à-dire pas grand monde, voir personne - la sadidette reparut à l'entrée du Manoir.
Personne ne savait où elle était sortie, ni même ce qu'elle avait fait durant ces trois heures, et pourtant elle était bien là, une nouvelle fois à l'entrée du bâtiment Alberta.

Comme si de rien n'était, elle si dirigea alors vers la chambre du rez-de-chaussée, qui devait être celle de la préceptrice.
Citation :
Pfffff…si à bien y réfléchir chercher des indices avait quelque chose de pas trop ennuyeux, interroger des suspects n’allait clairement pas être la tasse de thé d’Aporia.

En traînant les pieds il prit soin de demander à tous les suspects, à l’exception du Dr Wallane, de s’éloigner de quelques mètres pendant qu’il lui posait une question. Le fait que les autres enquêteurs puissent l'entendre le dérangeait mais après tout, ils ne risquaient pas vraiment de comprendre de quoi il retournait...

Il braqua sur le médecin un regard de poisson mort et lui demanda d’une voix glaciale en brandissant une feuille mal défroissée : "Pourrais-je savoir, Monsieur, pourquoi vous avez donné à Glycérine Midofis une recette permettant de créer un poison violent ?"
Citation :
Après son entretien privé avec Maescria Bine, Aloysius Peperblum décida de fouiller le rez-de-chaussée, plus précisément... La bibliothèque.
La réaction du médecin fut aussi vive qu'on aurait pu s'y attendre. Enfin, dans un premier temps, il y eut un flottement : Whister Wallane semblait n'avoir pas bien compris la question. S'adressait-on vraiment à lui ?

Puis, lorsqu'il eut la certitude qu'il était bien la cible de cette accusation déguisée – le poids des regards de l'assemblée des enquêteurs y fut pour beaucoup
– il blanchit à vue d'oeil avant de rougir à la manière d'une de ces tomates bien mûres qu'on réduit en charpie.

L'homme s'insurgea et protesta violemment, comprenant ce que pouvaient impliquer de telles insinuations de la part d'un mercenaire chargé de tirer l'affaire au clair.

« Je n'ai jamais communiqué une telle chose à Mademoiselle Midofis, jamais ! »

L'outrage se peignait sur le visage du praticien. On aurait pu tordre une barre de fer sur son dos, tant il s'était raidi.
Citation :
"Adama, puis-je vous parler en privé s'il vous plaît ?"
Le majordome opina du chef et suivit la patrouilleuse chevelue. Leur retour se fit dans le silence.
Citation :
Aloysius réprima un frisson en sortant de la bibliothèque. Ce genre d'endroit calme, paisible lui faisait plus peur qu'autre chose. Il était néanmoins satisfait de ses notes, relisant son carnet il remarqua que quelques éléments lui manquaient encore. Il ne fallait plus tarder sinon il voyait bien la corvée de patates lui tomber dessus pour le restant de ses jours ! Toujours le sac sur le dos et le carnet en main, il entra discrètement dans la salle à manger du manoir Alberta.
Citation :
Lether Theretourn, à nouveau motivé, remonta une fois de plus les escaliers au pas de course.

Il se dirigea vers Salpêtre Midofis et l'invita à le suivre.
Le fumeur de Kalytpus emboîta le pas au coureur et tous deux revinrent bien vite.

Citation :
Perdu dans ses pensées. Littéralement perdu. Ses soupçons se confirmaient en s'infirmant, untel lui devenait encore plus suspect alors qu'il recevait des preuves pour accuser un autre...
Le ventre d'Aporia Crategi gronda.
Tant pis pour la logique, il allait passer à la cuisine...entre deux fouilles il trouverait peut-être quelque chose à se mettre sous la dent !
Citation :
Herschell Komos avancait surement dans cette affaire et bien décidé à mettre toute la lumière sur les mystères de cette demeure, il s'avanca devant les suspects. En s'éclaircissant la voix, il demanda à Adama :

"Malgré les récents événements et la douleur que cela peut réveiller en vous, je voudrais que vous m'entreteniez sur la vie de feu votre mère. Comment se déroulait la vie dans le manoir avant son décès ? Les relations que vous entreteniez avec Ludovico et ses enfants par exemple."

Herschell prononca ses mots avec calme et attendit la réponse du majordome.
Le majordome s'éclaircit la gorge avant de jeter un rapide coup d'oeil à la famille du défunt.

« Avant que feu ma mère ne disparaisse, je vivais et m'occupais dans notre chambre, ne me mêlant pour ainsi dire pas aux activités des enfants de Monsieur. Lorsque j'eus l'âge d'apprendre à compter, lire et écrire, Monsieur m'autorisa à suivre les enseignements de Madame Trilolisme.

- A l'époque, il m'appelait encore Soeur Ivy, cela fait bien longtemps que ce n'est plus le cas ! commenta l'intéressée.

- Ma mère, poursuivit le majordome, s'acquittait avec efficacité de ses tâches et je ne crois pas me souvenir que Monsieur se soit jamais plaint d'elle. »
Citation :
La magie des favoris est une chose fascinante, mais pas autant que l'enquête qui se déroulait sous les yeux de Mada-Jascar. Alors que les enquêteurs préparaient leurs cartes, le favori à la toge bleutée prépara la sienne. L'Atout est une carte mythique et les histoires vantent les propriétés de son porteur. Il semblerait que personne n'a encore eu la chance de la voir de ses propres yeux. Qui sera l'heureux élu ? Mada ne le sait pas encore...
Citation :
Gardant toujours un oeil sur ses compagnons mercenaires, Théochaos Rakle Nedora d'expérience mais occupant le poste de Jeune Nedora par pur plaisir, n'avais pas pu rater l'agitation autour du manoir du fournisseur d'artifices du Clan.
Après avoir tendu l'oreille ici et là, il comprit les origines de tout ce remue-ménage : on avait osé s'en prendre à leur fidèle fournisseur. Qu'il le veuille directement ou non, cette personne, l'assassin, avait et allait causer du trouble dans les prochaines festivités Nedora. Cela ne sera pas laissé impuni.


Le paladin Iop, lourdement armé comme à son habitude, pénétra dans la demeure, Lonne vissé sur la tête.


- Toutes mes condoléances, avait-t-il à de nombreuses reprises répété.

Après un bref tour d'ensemble pour repérer le manoir, il décida d'attaquer sans tarder la fouille minutieuse de la bibliothèque
Citation :
Sortant de la cuisine d'un air plus...concentré qu'aucun mercenaire ne lui avait jamais vu (en deux semaines en même temps...), Aporia Crategis s'avança vers les suspects d'un pas moins traînant que d'habitude.
Il se campa devant Sohap Midofis, brandit fièrement une enveloppe ferméeet lui demanda, sans détour et d'une voix forte: "Monsieur Midofis, pourquoi avez-vous caché une injonction notariale destinée à votre...à votre majordome ? Ne me racontez pas d'histoire, vos empreintes sont dessus."
L'aîné de la fratrie Midofis blêmit :
« Une injonction notariale ? »

Sohap Midofis, à la vue de l'enveloppe, parut rassuré :

« Oh, vous m'avez fait peur ! J'ai cru que c'était moi qui était convoqué... Ce courrier ? Il me semble l'avoir déjà vu, oui... Mais cela remonte à un certain temps. Une semaine, peut-être ? C'était dans la cuisine, je cherchais de quoi grignoter et j'ai aperçu cette enveloppe dépasser d'un livre de cuisine. Je me rappelle avoir songé que la domestique – distraite ou je ne sais quoi – s'en était servi comme marque-page et l'y avait oubliée. Curieux, j'ai dû regarder si elle m'était adressée puis je l'ai reposée. »

Citation :
Sortant de la chambre de Ludovico Midofis, Chachalisson Calisson Péhìdémère descendit les escaliers pour se diriger vers le groupe qui, il faut le reconnaître, commençait à être bien tassé avec tous ces enquêteurs présents...

Elle fit mine à Glycérine de la suivre un peu à l'écart du brouhaha des autres conversations pour lui poser la question suivante : « Dites-moi, quelle(s) raison(s) vous ont amenée à fondre en larmes dans votre chambre ? Entre filles, on peut tout se dire, vous savez ».

Calisson voulait se donner un air rassurant, mais surtout amical, afin d'obtenir la sympathie de celle qu'elle interrogeait. Bien évidemment, tous les autres apprentis inspecteurs avaient alors tendu l'oreille...
La benjamine de la fratrie Midofis baissa les épaules et lâcha, presque soulagée :

« Alors vous savez... C'est Maescria qui vous en a parlé, c'est ça ? Je... Je traverse une passe difficile en ce moment. Les pièces dans lesquelles je joue ne rencontrent pas le succès escompté et... Je commence à être à cours de liquidités. La simple idée de demander l'aumône à mon père, après tout ce que j'ai vécu pour me défaire de son emprise... Eh bien, disons que j'ai craqué en me retrouvant dans la chambre de mon enfance. Mais ça va mieux maintenant et, avec l'héritage, je devrais pouvoir me permettre de remonter sur les planches pour quelques saisons supplémentaires. »
Citation :
Après avoir posé sa question à Sohap Midofis, Aporia avait entraîné son frère, Salpêtre à l'écart. Les enquêteurs virent celui-ci revenir seul, losque le mercenaire Crategi fit irruption à toute allure, l'apostrophant à voix haute: "Vous vous êtes volontairement soustrait à ma question ! On a retrouvé vos empreintes sur le document dont nous parlions ! Et il s'agit de votre écriture ! Si vous mentez effrontément sur une scène de crime attendez-vous à en subir les conséquences ! Maintenant, expliquez-moi le pourquoi du comment de votre confession."
La bonhomie de Salpêtre Midofis se fit la malle :

«
Je ne me suis soustrait à rien du tout et je n'aime pas vos insinuations, mon petit monsieur ! N'importe qui aurait pu imiter mon écriture, que sais-je ? Qu'est-de que vous attendez de moi, au juste ? Que j'annonce haut et fort, devant les vôtres, devant les miens... ce que vous semblez rêver m'entendre dire ? Je n'ai jamais confessé de parricide, vous m'entendez ? Jamais ! »

Une toux discrète accueillit fort à propos cette déclaration, mais personne ne parvint à en identifier la source.
Citation :
« N'écoutez pas mon collègue. Venez plutôt me raconter ce que vous faisiez dans la bibliothèque cet après-midi ! », s'empressa de dire la sadidette sans Lonne à ce dernier, Salpêtre.

Puis, sa lanterne - ainsi que celle de tous ses autres rivaux enquêteurs - éclairée, elle se dirigea alors vers le médecin de la famille.

« Docteur Wallane, vous n'êtes arrivé qu'en début de soirée, c'est bien de cela ? Vous étiez donc en ville, peut-être dans votre cabinet, le reste de la journée ? »
Whister Wallane opina du chef :

« Effectivement, je ne me suis rendu au manoir que pour la réception. J'assistais à une réunion des herboristes de Hambaldad, cet après-midi. Une vingtaine de personnes pourront le confirmer. »
Citation :
Herschell Komos commencait à nouveau à tourner en rond... Sitôt une piste se découvrant, un élément venait perturber l'idée qu'il se faisait du scénario. En sortant prendre l'air il se demanda :

"Mais comment diable est-ce possible ?"

Avant de retourner interroger les suspects, Herschell voulait encore mettre la main sur d'autres indices qui pourraient apporter des éléments probants à l'enquête.

D'un pas lent mais décidé il rentra à nouveau dans le manoir inspecter la chambre d'Ivy Trilolisme...

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Herschell Komos revint après l'investigation de ses nombreuses fouilles. Et des questions pleins la tête il se décida à venir les poser aux suspects qui depuis près de 8h déjà attendaient dans cette pièce...

Devant l'assemblée, le patrouilleur s'avanca et demanda à Sohap :
"Il me semble que votre père ait reçu visite à son bureau. Deux personnes. Sauriez vous me renseigner quant à l'identité des deux invités de monsieur Ludovico ?"
Sohap, étonné de recevoir cette question s'avança en pleine réflexion :

"Et bien écoutez non je ne pourrais vous renseigner. Le bureau est à l'étage inférieur à celui de ma chambre et je n'ai aucun souvenir d'avoir vu quelqu'un y entrer dans la matinée. Dans l'après-midi je n'étais pas présent au manoir. Je suis désolé."

Citation :
Aloysius après quelques fouilles entra à nouveau dans la pièce où se trouvaient tous les suspects. Le sac ricana de voir le jeune bleu prendre un peu plus d'assurance. Aloysius se plaça devant Adama Jordome et lui demanda : « Quelles sont les circonstances de la mort de votre mère ? »
Adama Jordome s'avança avec une mine bien triste de se remémorer ces souvenirs douloureux et légèrement gêné d'en parler devant tout le monde.

"Et bien... Ma mère est morte d'une crise cardiaque, d'après les médecins, lorsque j'avais 16 ans. Je n'en ai jamais su plus et je n'ai jamais tenté de le faire."

Citation :
La sadidette ne savait définitivement plus ce qu'elle avait fait de son chapeau... Et dans une sorte de transe qui surprit toute l'assemblée, on l'entendit alors crier à travers tous les étages : « Qu'on lui coupe la goule !!! ».

Beaucoup accoururent auprès de la jeune Péhìdémère - suspects comme patrouilleurs et mercenaires - qui était remontée encore une fois au second étage, devant la porte de la chambre de Sohap Midofis.

« Ah, vous êtes tous là ?, s'étonna Calisson en voyant tout le beau (ou pas) monde arriver. Bon, soit... »

Puis elle se tourna vers le propriétaire de la chambre devant laquelle elle se trouvait, et lui demanda devant tous les autres :

« Sohap, votre lit est trop bien fait pour avoir servi ces derniers temps, et en fait, rien ne laisse penser que quelqu'un vit dans votre chambre. Ne dormez-vous donc plus au Manoir familial ?! ».
Sohap était aussi étonné que le reste de l'assemblé et répondit aussitôt :

"Bah bien entendu que je ne vis plus ici, je suis membre de l'entreprise de mon père et j'ai une femme. Pourquoi voudriez-vous que je vive ici ? Cependant je suis légèrement proche des détails, voilà pourquoi mon lit est parfaitement fait bien que je me sois allongé dessus. Rien de bien étonnant. N'est-ce pas ?"

Citation :
Herschell Komos fit appel cette fois-ci à Braise Pascal. Cette dernière lui sembla la plus indiquée pour répondre à ses interrogations quant aux goûts de Ludovico. Et sur ces suppositions il lui demanda :

"Il me semble que vous ayez passé beaucoup de temps au service de Monsieur Ludovico et de la famille. Sauriez vous par hasard me renseigner sur qui donc dans la famille serait amateur de Ghetto raide ? Une boisson très énergisante si vous voulez mon avis."
La servante Braise Pascale avança gênée en baissant la tête et sortit timidement :

"Euh... Oui je sers depuis longtemps la famille mais c'était plus le rôle d'Adama de servir les boissons. Je peux cependant vous dire que la plupart des membres de la famille boivent du Ghetto Raide même si Sohap et Salpêtre en raffolaient lorsqu'ils étaient plus jeunes."

Citation :
Herschell eut une dernière question a posé avant de conclure l'affaire. Mettant tout en oeuvre pour essayer de démonter sa thèse qu'il n'avait de cesse de consolider au fur et à mesure de ces investigations.

Il se tourna face à l'assemblée et demanda à Salpètre Midofis :
"Très cher, j'ai relevé la présence d'un mégot de Kaliptus dans la chambre de soeur Ivy et vos empreintes y étaient présentes, il est convenu que vous êtes un grand amateur de ces produits naturels et je m'interroge alors sur sa présence dans une chambre qui n'est pas la vôtre.
Pourriez-vous m'expliquer ce que vous faisiez dans la chambre de soeur Ivy à ce moment là ?"

Lorsqu'il finit sa phrase, il attendit patiemment la réponse à sa question qui le troublait tant...
Salpêtre Midofis répondit calmement à la question qui venait de lui être posée, au moment où la patrouilleuse Cheveux' revint de son expédition gastronomique dans la cuisine du Manoir Alberta :

« C'est très simple. Vraiment très simple. Le cadet de la fratrie Midofis coula un regard en direction d'Ivy Trilolisme. Nous discutions et échangions de nos nouvelles. Je lui racontais mon dernier voyage du côté de Cania, lui expliquais quels types de spectacles nous avions réussi à vendre. Soeur Ivy me parlait du temple de Mitomiel et des... communions – si je puis dire, haha – qui s'y déroulaient. »
Citation :
Après être remontée vérifier quelque chose dans le bureau, l'investigatrice redescend au rez-de-chaussée inspecter la cuisine.

Après avoir vu la cuisine, l'investigatrice continua son aventure dans la cave.

Puis elle revînt voir Ivy après une calvacade entre plusieurs étages.
"Ivy ? Que faisiez-vous cette après-midi ? Des faits vérifiables par des tiers sont attendus bien entendu."
Citation :
Aporia Crategi s'était fait discret.
Pour un peu mieux réfléchir, il s'était mis à l'écart de l'agitation.
Le moins qu'on puisse dire était que cette histoire ne lui plaisait pas.
D'abord totalement démotivé, il s'était pris d'intérêt pour le cas...mais tous ces faux-semblants, ces mensonges et ces secrets l'insuportaient.

Soudain il se leva. Malgré les informations qu'il avait glané au contact d'autres enquêteurs il restait peut être quelque chose à faire dans la salle de bain. Il s'y dirigea en 4eme vitesse mais ralentit en passant devant les suspects. Un point crucial lui restait à éclaircir.
Il se posta devant Maescria Bine, prit soin d'écarter les proches de celle-ci et lui dit de la voix la plus douce possible (un timbre qu'il n'était pas habitué à prendre): "Madame, avant toutes choses, veuillez me croire si je vous dis que ma question n'a pas pour but de rajouter à votre peine. Mais par respect de la vérité, pour la mémoire de votre défunt mari, votre témoignage honnête me permettra peut être d'éclairer les ultimes zones d'ombre.
Ivy Trilolisme était-elle au courant de votre infidélité ?"
Soeur Ivy Trilolisme tourna sa tête en direction de l'interrogatrice :

« Et que se passerait-il s'ils n'étaient pas vérifiables par la moitié du quart des tiers, très chère ? Viendriez-vous me fesser ? Serais-je punie ? Bien que l'idée soit particulièrement séduisante mmmh, on pourrait en faire de ces choses avec des cheveux comme les vôtres je suis en mesure de vous dire et de faire con...firmer mon emploi du temps de l'après-midi. Après avoir déjeuné avec... Ses yeux s'embuèrent de larmes. Après avoir déjeuné avec Ludovico, je me suis rendue en ville, à partir de 13h30. Là, j'y ai rencontré de potentiels mécènes, hommes et femmes. Figurez-vous que je cherche à faire financer les travaux de reconstruction du temple de Mitomiel où j'officiais. Nul doute que j'ai laissé dans la mémoire et la chair de ces... partenaires un souvenir, oh... Impérissable ! En revanche, je dois vous préciser que nous oeuvrions pour le bien du cu...lte uniquement vêtus d'un masque. »

Quand la dévote eut terminé de répondre, ce fut au tour de Maescria Bine d'être placée sous le feu des projecteurs.

« Revoyez votre copie, misérable vermisseau. Ludovico était fou de moi et nous allions nous marier, je n'aurais eu aucune raison de lui être infidèle. Je ne vois pas comment quiconque aurait pu être au courant de quelque chose d'inexistant. Je ne suis pas très croyante, aussi n'ai-je jamais ressenti le besoin de me confesser. A Soeur Trilolisme ou n'importe qui d'autre, d'ailleurs. »

Citation :
"Parfait ! Juste ce qu'il me fallait"
Bon il me reste un peu de temps. Et si j'allais fouiller plus minutieusement le bureau ?

"Salpêtre : Pouvez-vous expliquer pourquoi vos traces de pas sont présentes sur la scène du crime ?"
Citation :
La fin du service approchait trop rapidement pour Aloysius qui avait encore une bonne dizaine de questions. Il réfléchit un instant puis entra dans la pièce où étaient les suspects. Il ne se ferait jamais aux regards de ces gens. Il se fit violence et se posta devant Braise Pascale : « Dites-moi, est-ce que l'on vous paie une misère au point d'en arriver à voler votre employeur? »
Citation :
Un peu surpris par la réponse cinglante de la presque-maîtresse de maison Aporia continua son chemin vers sa destination initiale: la chambre de Ludovico Midofis
Salpêtre Midofis déglutit, visiblement mal à l'aise :

« Mes traces de pas ? P-Présentes sur... Non. Impossible, je... Vous êtes bien certaine de ne pas faire erreur ? Je ne m'explique pas cette nouvelle. »

Braise Pascale
ne fut pas mauvaise non plus dans le genre piqueuse de fard. Humiliée publiquement, la petite fée du logis, baissa les yeux et fondit en larmes lorsqu'elle se rendit compte que le majordome reniflait de dédain.

« ... »

Son absence de réponse parlait pour elle, ses larcins venaient d'être dévoilés au grand jour et elle préféra sangloter silencieusement plutôt que de s'enfoncer et s'empêtrer dans des explications douteuses. Si elle avait pu disparaître, engloutie par le plancher, Braise aurait assurément opté pour cette solution.

Citation :
Merci Salpêtre, et avez-vous plusieurs paires de ces chaussures ou bien les avez vous laissées sans surveillance à un moment donné de l'après-midi ?

Puis après avoir eu les réponses, la Sadidette retourna dans la salle de bain relever les empreintes sur le flacon contenant la clé trouvée dans la salle de bain.
Et comme il lui restait quelque matériel d'analyse, elle décida d'essayer de relever d'autres empreintes fraîches sur les poignées de l'armoire à spiritueux de la cuisine.

Une fois tout ce travail fait, elle s'exclama :
"Bon, assez perdu de temps à flâner dans cette triste demeure (par l'ambiance), allons rassembler les suspects et un responsable de la Garde. J'aimerais bien réparer ma charrette et rentrer chez moi, moi !"
Citation :
Braise Pascale :
Êtes-vous arrrivée ici avant ou après la mort de la première épouse de Ludovico ?
Salpêtre s'avança pour répondre à la question de la Sadidette :

"J'ai bien entendu plusieurs paires de chaussures, pour qui me prenez vous ? Mais je ne sais pas de quelle paire vous parlez... Je ne surveille pas spécialement mes autres paires exceptée celle que j'ai aux pieds."

Braise Pascale répondit d'une voix légère et nostalgique au milieu du groupe :

"Et bien je suis là depuis fort longtemps. J'ai bel et bien connu la première épouse de Monsieur et travaillait déjà pour la famille Midofis. En espérant que ceci puisse vous aider..."

Citation :
Dernière question publique,
- Adressée à Braise Pascale :

"Que pouvez-vous me dire sur les circonstances de la mort de la mère d'Adama Jordome ? "
Braise Pascale répondit en regardant Adama Jordome et semblait gênée :

"Et bien Adama vous l'a déjà dit : elle est morte d'une crise cardiaque alors qu'il n'avait que 16 ans. Nous ne savons pas plus de choses sur sa mort, c'est le seul diagnostic que les médecins nous ont donné. Tout le monde était attristé par cette nouvelle."
Citation :
Samora s'était quelque peu assoupi dans le bureau de Ludovico, et, l'heure tournant, il dû accomplir le reste de sa visite en mode accéléré. Presque essoufflé par cette course à l'intérieur du manoir, il revint finalement dans le hall où étaient rassemblés les suspects.

L'un ou l'une d'entre vous a-t-il pour projet de se rendre prochainement dans l'archipel Wabbit ? J'ai moi-même toujours voulu m'y rendre, mais... le travail, vous savez.

Il venait de poser sa question avec un air presque chaleureux, amical. Même si dans son esprit, tout n'était que froideur et ennui.
Personne ne réagissait vraiment, tous les suspects semblaient ne pas vraiment savoir de quoi parlait l'enquêteur. Salpêtre quant à lui tentait de détourner le regard de l'enquêteur, comme si il avait quelque chose à cacher.

Citation :
Après le moment de flottement suscité par sa dernière question, Samora esquissa un faux sourire. Il continua rapidement après le blanc monumental qu'il venait de déguster :

— Plus sérieusement, au cours de mes recherches et de mes interrogatoires, j'ai appris que Mlle. Pascal s'était récemment et secrètement initié à l'art — si je puis dire — d'identifier et de confectionner certains types de poisons qui parcourent le monde des Douze, ainsi qu'à la réalisation de leurs antidotes respectifs. Ma question est la suivante Mlle. Pascal, pourquoi en êtes-vous venue à acquérir de telles connaissances ? Redoutiez-vous qu'une quelconque tragédie survienne au manoir ? N'aviez-vous donc pas assez confiance dans les talents d'herboriste du médecin familial ?

Samora venait d'emprunter un discours plus incisif, plus prédateur. Les vieux instincts du disciple Écaflip refaisaient surface. Il se lécha les babines.
La petite fée du logis ne sut quoi répondre :

« Des... Des connaissances ? Sur des poisons ? Vous... Vous devez faire erreur, Monsieur ! J'ai fait de grands progrès en ce qui concerne la cuisine, depuis des années, et nul n'a plus parlé de « nourriture empoisonnée » depuis... depuis belle lurette. C'est même désormais tout le contraire, je peux vous le jurer ! »

Citation :
*se réveille lentement de son sommeil*

- Bon sang... Toutes ces vapeurs et ces flacons dans la salle de bain... Ou peut-être est-ce la vue de ce cadavre ?..
Je ne saurai expliquer les raisons de ma défaillance.


*regarde sa montre*

- Sept heures que je dors ainsi ?! Quelle horreur... Et dire que l'enquête n'aura pas avancé par mes actions.
Il est trop tard à présent pour m'éterniser ici, j'ai envie de finir ma nuit devant un grand verre de bière avec beaucoup de bruit autour.
Je donnerai néanmoins ma conclusion au chef de brigade même si elle doit être des plus farfelues et poétiques, après tout, accuser à tort les gens ne m'a jamais porté préjudice !

*se retire du manoir en glissant sa conclusion au chef au passage*
Citation :
Herschell ne pût s'empêcher de remercier Shariva pour le temps supplémentaire accordé à la réflexion nécessaire pour les conclusions de l'enquête.

Ainsi, Herschell put rendre son dossier chargé et lourd d'implications certain d'avoir pu si ce n'est résoudre l'enquête, se satisfaire des avancées considérable sur l'affaire Midofis.

Il reprit son chapeau et quitta la salle d'enquête et la demeure des Midofis. En remerciant les petites mains du valet noir qui ont contribuées à l'animation de ces derniers jours.
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