John Smedley a dirigé pendant 12-15 ans un très gros studio et pendant 1 an un tout petit studio. Il a aussi vécu le succès, à plusieurs reprises, et l'échec.
Il existe assez peu d'invididus dans le secteur qui cumule une telle expérience.
Steve Jobs avait été rappelé par Apple à l'époque, pour un job à plus grosses responsabilités, juste après l'échec de son entreprise au bout de 8 mois qui commercialisait un produit tout pourri. Elle s'appellait "Next" je crois, porte plutôt bien son nom nan ? ^^
Lorsque 95% des créateurs d'entreprises qui échouent sont ruinés et se suicident ou redeviennent salariés pour un job alimentaire toute leur vie, il est évident que les 5% qui restent et qui en veulent se voient proposés toute leur vie des jobs de dirigeant.
EDIT:
En France, lorsqu'un entrepreneur a dû fermer boutique et recherche un contrat de travail, ça va être vécu comme une honte et la plupart d'entre eux n'ajouteront jamais cette précieuse expérience dans leur CV, et garderont cette période de leur vie secrète aux futurs recruteurs.
Et le peu de personnes qui accepteront d'en parler ouvertement iront de toute façon se faire voir pour différentes raisons.
Le recruteur a peur que le candidat anciennement dirigeant :
- ait un problème avec l'autorité et soit difficile à manager;
- soit un raté tout sa vie car il a échoué une fois;
- ne soit pas motivé car sa candidature ne peut et ne doit être qu'alimentaire (mauvaise foi de la part du recruteur).
Le recruteur peut également être jaloux du candidat : "Il a eu les couilles de créer sa boîte et tenter de vivre son rêve et pas moi ! Quelle outrecuidance ! Je vais lui proposer un rendez-vous pour lui plomber sa motivation, mais sûrement pas le recruter !"
Mais dans le reste du monde, la mentalité du marché de l'emploi et du travail (oui c'est bien deux choses différentes, c'est pourquoi c'est traité par deux ministères distincts), est différente.
Les recruteurs aiment les gens qui ont eu le courage de se lancer dans la conduite des affaires car ils comprennent (contrairement aux dirigeants français), qu'ils ont cumulé une expérience riche d'un point de vue psychologique et émotionnel et ont probablement amélioré leurs compétences administrative, juridique, fiscales, commerciale, technique (selon le métier) et éventuellement managériale.
Si on leur donne les moyens matériels, financiers et humains pour se concentrer sur leur coeur de métier au sein d'une structure existante, on sait qu'ils pourront faire de grandes choses, c'est pourquoi on confie des contrats de dirigeants à ces gens.
Dernière modification par Kenaryn ; 16/02/2017 à 19h09.
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