[*]le RSI (une plaie, qui t’impose que tu gagnes de l'argent ou non puisque c'est sur le C.A., quasi aucune marge de négociation, tu as très vite ton compte bloqué et les huissiers chez toi, qui en plus te font payer un bon supplément pour se rémunérer) : autour de 40% de ton C.A. pars chez eux. Et ne parlons même pas de leur service... Arrêt maladie remboursé qu'après 4 ou 5 jours de carence (je ne sais plus), 80€ la journée. Wouaouw.... Autant ne rien demander vu la paperasse à faire.
Euh non
Le RSI est calculé sur une base forfaitaire la première année et le début de la deuxième (avec un réajustement ensuite), puis sur la base du bénéfice imposable (si entreprise individuelle) ou de la rémunération gérant (si statut de gérant ou co-gérant majoritaire en SARL). Il n'est évidemment pas calculé sur le CA, il n'y a que le régime micro social où les cotisations sont calculées sur le CA.
Qui plus est ces charges sont considérées comme un complément de rémunération et donc à l'exception de la part non déductible de la CSG, elles sont déductibles du résultat.
Sinon le RSI a effectivement un très mauvais passif mais ça s'est un peu amélioré même s'il y a toujours des singes là-bas. Tu peux très facilement demander un échéancier de paiement en 10 ou 12 fois, faire sauter les majorations etc. Franchement je les trouve aujourd'hui vachement conciliants. Evidemment il ne faut pas attendre la 3e relance hein, il faut y aller dès la réception de l'appel de cotisations que la trésorerie ne permet pas de décaisser, expliquer la situation et dans ce cas-là je n'ai pas une seule anecdote où le RSI n'a pas été arrangeant.
Maintenant ceux qui sont un peu plus connards je trouve c'est genre l'URSSAF pour les professions BNC qui ont tendance à refuser tes propositions d'échéancier (alors que d'autres caisses genre CARPIMKO sont super arrangeants)
Au delà de ça oui je pense qu'il y a un blocage culturel, tu peux monter une entreprise relativement facilement en France de nos jours avec de multiples statuts disponibles qui ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients, et ce sans forcément avoir besoin d'un capital de départ important ou d'hypothéquer sa baraque. Bien sûr, ça dépend des domaines, difficile de faire des généralités. Mais un électricien qui a démarré de 0 sans réseau de client et sans emprunt, juste avec l'ACCRE, et qui tourne dès sa deuxième année à ~100k€ de CA, se verse un salaire chaque mois (mandat de président de SASU) et va pouvoir se verser plusieurs milliers d'euros de dividendes à la fin de son exercice, non soumis à charges sociales (seulement 15,5 % de CSG/CRDS) et bénéficiant d'un abattement de 40 % à l'IR... bah c'est pas un fantasme ni quelque chose d'extraordinaire.
Evidemment il faut savoir s'entourer, un cabinet comptable est quasi obligatoire à moins d'avoir beaucoup d'expérience dans l'entrepreneuriat, et surtout il faut écouter les conseils qu'on te donne quand on te dit de mettre de côté ou autre (combien d'entrepreneurs soumis au RSI crient au scandale quand ils reçoivent la régularisation de la 2e année d'activité alors qu'ils ont été informés maintes fois qu'il y aurait une régularisation importante et qu'il fallait mettre de l'argent de côté ... ?).
Le souci n°1 des entreprises de nos jours, je trouve, c'est la trésorerie :/
Dernière modification par Leni ; 12/11/2016 à 20h15.
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