Je ne participe pas au NaNo - parce que j'ai des projets à côté et que si j'arrive à écrire, c'est sur eux que je dois me concentrer, ne serait-ce que par respect pour les personnes qui attendent la suite - mais je vais me permettre de répondre.
Pour les dialogues, je dirais que c'est "comme on le sent".
Il faut juste garder à l'esprit qu'ils ne doivent pas servir de moyen d'exposition. Un dialogue, c'est un échange entre deux personnages. Si tu as besoin de refiler une info au lecteur, il y a probablement une manière plus adéquat de le faire. En plus, ça a tendance à enlever toute crédibilité au dialogue ("Michel, est-ce que Jean-Paul, ton cousin qui travaille dans le bâtiment et que tu n'as pas revu depuis six mois, a répondu à la lettre que tu lui as envoyée il y a deux semaines dans laquelle tu lui demandais s'il pouvait me donner des conseils pour la construction de ma future maison?""Eh bien, non, pas du tout, Kevin. Viens on va noyer ton chagrin avec un apéro; je sais que tu apprécies particulièrement l'anisette que je dégote chez un producteur local : tu m'en as encore fait la remarque hier.").
Pour le suspens... J'ai beau avoir des rebondissements dans mes histoires, je ne cherche jamais à surprendre le lecteur. Cela vient peut-être du fait qu'en tant que lectrice/spectatrice, j'ai énormément de mal avec les histoires à chute parce que j'anticipe très souvent la "surprise" - du coup, j'en viens à me demander si les indices refiler ne sont pas des fausses pistes et que l'auteur a mis en place un troisième niveau de lecture : généralement, ce n'est pas le cas et je suis déçue
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En tant qu'auteur, je suis donc adepte de l'honnêteté et je pars du principe que si le chemin est agréable, l'absence de grandes révélations à laquelle on ne s'attendait pas n'est pas un problème - voire plutôt un gage de qualité. Soit le lecteur se laisse porter par l'histoire et il n'aura pas vu les indices, donc sera surpris et c'est cool. Soit le lecteur est du genre à tout décortiquer et se prendre la tête, et celui-là, pour le surprendre...
Un bémol toutefois à ce que je viens de dire pour préciser ma pensée : si un auteur doit, selon moi, être honnête envers son lecteur, le narrateur, lui, n'a pas à l'être. Il peut tout à fait mentir (aux autres, au lecteur, à lui-même... suivant le type de narration), faire de la rétention d'infos,... Je ne fais pas partie de ceux qui considèrent
Le Meurtre de Roger Ackroyd comme une escroquerie - bon, ça a fait surtout scandale à l'époque évidemment. En outre, je rappelle que la sincérité n'a pas grand chose à voir avec la vérité.
Edit : Je rajoute une référence que j'aime particulièrement pour les conseils aux jeunes auteurs
Comment ne pas écrire des histoires
Edit pour en dessous : quand le texte est volontairement humoristique, les choses sont différentes, c'est d'ailleurs précisé - et l'auteur reconnait lui-même qu'on peut y piocher ce qu'on veut dans ce "guide" et oublier le reste, qu'il ne s'agit en aucun cas d'une parole d'évangile.