[Sécurité sociale] La santé : financement et choix politiques

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Publié par Airmed / Ildefonse
Donc en réa c'est facturé de 0h00 à 0h00, pour expliquer l'histoire de décalage horaire pour les décès ?
Bah le forfait hospitalier, c'est à la journée, pas à l'heure. Donc oui, le patient meurt le lendemain, même tôt le matin, ça fait un jour de plus à facturer.

Le seul petit point où je les trouve limite, c'est sur le Crestor. C'est normal que des courbes de survie finissent par converger, simplement parce que certains patients finissent par mourir d'autre chose. Quand on fait des courbes de survies, même avec les traitements les plus efficaces qui soient, les courbes finissent toujours par converger.
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Publié par Borh
Bah le forfait hospitalier, c'est à la journée, pas à l'heure. Donc oui, le patient meurt le lendemain, même tôt le matin, ça fait un jour de plus à facturer.
A moins d'une specificité en service de réa, tu factures pas 2j si le patient arrive à 16h J0 et repart à 10h à J1.
Sinon cela veut dire que tu factures 2j/lit.
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Publié par Airmed / Ildefonse
A moins d'une specificité en service de réa, tu factures pas 2j si le patient arrive à 16h J0 et repart à 10h à J1.
Sinon cela veut dire que tu factures 2j/lit.
Ca n'arrive jamais qu'un patient sorte le jour même en réa.
Mais hors réa, si le patient sort le lendemain, tu factures la journée complète, s'il sort le jour même, c'est un hôpital de jour, donc beaucoup moins. En dehors de l'hôpital de jour, c'est toujours du n-1, donc et le n augmente dès qu'on passe au jour d'après.

En fait tout est fait via logiciel et le logiciel il va pas s'emmerder, il regarde la date d'entrée et la date de sortie, il facture en fonction de ça.

Dernière modification par Borh ; 15/09/2015 à 22h37.
Mouais, pas très clair ton explication. Cela veut dire que si un patient est transféré en service à 23h58 pour faire de la place, la journée ne sera pas facturée et que si le suivant entre à 23h59 et decede à 0h01, lui une journée lui sera "facturée" ?
En décédant à 23h45, le patient (décédé) est toujours présent dans le lit à 0h15.

Ce qui m'avait fait tiqué en sus, c'est l'IDE qui explique qu'on lui demande de noter 0h15 pour l'heure du décès, alors que c'est le boulot du médecin.
Bah tu regardes la date d'entrée et la date de sortie, pas les heures ou les minutes, je vois pas comment être plus clair. Il n'y a pas de facturation à l'heure ou à la minute, ça n'existe pas.

Entre 23h59 un jour et 0h01 le jour d'après, bah ça reste le jour d'après. Pour la facturation, il aura été hospitalisé de telle date à telle date.

Note que c'est un problème qui ne se pose quasiment que pour les décès. Les sorties ou même les transferts, à ma connaissance, ça se fait rarement la nuit, sauf pour aller en réa/USI et pas pour en sortir.

Dernière modification par Borh ; 15/09/2015 à 23h08.
Je viens de regarder le documentaire la fin est: WTF.( pas que la fin, mais là quand même)
Le crestor qui semble, en effets secondaire, donner un diabète de type 2, passe en générique, mais le labo rebondit en mettant sur le marché un médicament pour lutter contre le diabète de type 2.
Citation :
Publié par cherubin
Je viens de regarder le documentaire la fin est: WTF.( pas que la fin, mais là quand même)
Le crestor qui semble, en effets secondaire, donner un diabète de type 2, passe en générique, mais le labo rebondit en mettant sur le marché un médicament pour lutter contre le diabète de type 2.
C'est le crédo de l'industrie pharmaceutique depuis des années.
Ceci et les "pré maladies", où l'on crée des médicaments contre "d'éventuelles maladies" qui pourraient survenir.... pré diabète, pré cholestérol.

Le crestor est symptomatique (et toutes les statines)... de ces médicaments sensés être utilisés après un accident cardiaque (entre autres) qui sont utilisées en "prévention", chez des gens qui bouffent un peu trop gras, qui sont un peu trop gros ou quoi... €€€€€€


Pour ma part, je suis dans l'hosto depuis moins de 10 ans, je suis déjà un putain de connard aigri par mon boulot, et j'irai pas jusqu'à 10 ans à l'hôpital publique, clairement.
Citation :
Publié par Borh
Bah moi je l'ai trouvé très bien ce documentaire.
Pareil. Très instructif.

La conclusion que j'en ai tirée c'est que la tarification à l'activité (T2A) incite à faire des actes puisque c'est la seule solution pour obtenir des financements.

Du coup, on a :
- Des patients qui subissent des actes dont ils n'ont pas besoin ou qui ne leur sont pas recommandés. Exemple : les opération de la prostate après 75 ans.
- Des patients qui ne subissent pas d'acte inutile mais dont les soins sont surfacturés à la Sécurité sociale en rajoutant des actes fictifs. Exemple : les soins de radiothérapie facturés par un hôpital qui ne dispose d'aucune unité de radiothérapie.
- Des entreprises privées qui ont accès aux dossiers médicaux de l'ensemble des patients des hôpitaux pour pouvoir augmenter les facturations d'actes fictifs des hôpitaux qui sont ensuite payées par la Sécurité sociale.
- Un corps médical qui semble, pour l'essentiel, s’accommoder de cette situation.
- Des autorités politiques et judiciaires qui ne voient rien et ne sont au courant de rien.

C'est tout de même typique d'une gestion publique foireuse et du peu de valeur des deniers publics. Si une unité hospitalière n'a pas suffisamment de patients, c'est peut-être tout simplement qu'elle est inutile... c'est-à-dire que son offre ne rencontre pas une demande suffisante là où elle est implantée.

La conclusion que j'en tire, c'est que si des hôpitaux ne sont pas rentables avec la T2A actuelle alors que d'autres sont rentables avec la même T2A, c'est que le problème est moins la T2A que la volonté absolue de vouloir rendre rentable des unités qui ne le sont pas et ne le seront jamais.
Citation :
Publié par Silgar
La conclusion que j'en tire, c'est que si des hôpitaux ne sont pas rentables avec la T2A actuelle alors que d'autres sont rentables avec la même T2A, c'est que le problème est moins la T2A que la volonté absolue de vouloir rendre rentable des unités qui ne le sont pas et ne le seront jamais.
Ce n'est pas la bonne conclusion.
La bonne conclusion est que la T2A incite les hôpitaux à augmenter leur rentabilité en optimisant leur façon de coter, au mieux sans aucun nouveau bénéfice médical pour le patient ni pour la société (et au pire conduisant à des effets morbides), mais au détriment de l'argent public.

Ca explique que la rentabilité selon la T2A, en réalité ça veut rien dire, ça montre juste qui triche le mieux sur sa cotation.

Et si le corps médical s'accomode de cette situation, bah c'est pas compliqué. Quand on a des adminsitratifs en fin d'année tous les jours au bout du fil pour t'engueuler quand ton activité baisse et te menacer de suppressions de postes et non renouvellement d’équipement, (situation vécue), on prend vite le pli pour faire au mieux dans l'intérêt de ses patients. Tu veux des moyens ? Alors cotes !
Citation :
Publié par Silgar
La conclusion que j'en tire, c'est que si des hôpitaux ne sont pas rentables avec la T2A actuelle alors que d'autres sont rentables avec la même T2A, c'est que le problème est moins la T2A que la volonté absolue de vouloir rendre rentable des unités qui ne le sont pas et ne le seront jamais.
C'est effectivement la conclusion. Sauf que le calcul est erroné, donc les services seront non rentables.
La fermeture d'hopitaux "non rentable" desertifie le territoire. Si tu as un accident et que le smur le plus proche est à 40mn de voiture, cela pose probleme dans un pays type France.
Citation :
Publié par Silgar
La conclusion que j'en tire, c'est que si des hôpitaux ne sont pas rentables avec la T2A actuelle alors que d'autres sont rentables avec la même T2A, c'est que le problème est moins la T2A que la volonté absolue de vouloir rendre rentable des unités qui ne le sont pas et ne le seront jamais.
Ça veut dire quoi un hôpital rentable*? Ça génère intrinsèquement des revenus, un hôpital*?
C’est facile de rendre tous les hôpitaux rentables*: il suffit d’augmenter les tarif qu’ils facturent à la sécu (et s’assurer que cette augmentation n’est pas captée par les laboratoires pharmaceutiques, bien entendu).
Et c’est facile de les rendre tous non-rentables : il suffit de réduire ces mêmes tarifs.
Remplacez "rentable" par couvrir "couvrir ses coûts". Je suis d'accord sur le principe, un hôpital n'a pas à faire des bénéfices. Cela dit ce n'est pas une raison pour s'asseoir sur les concepts économiques de base et sur la nécessité d'optimiser l'utilisation des deniers publics.

L'idée, qui n'est pas suivie puisque l'on accorde peu d'importance à l'efficacité des services publics, est d'avoir des services hospitaliers qui répondent à un besoin dans la population locale. Lorsqu'un service est contraint de faire des actes inutiles (et potentiellement dangereux) pour justifier son existence, c'est quand même un aveu que ce service ne trouve pas une demande suffisante dans la population locale.

Au passage c'est aussi un peu un aveu d'égoïsme assumé puisque les intérêts du personnel hospitalier priment sur ceux des patients. C'est malheureusement un trait largement partagé dans les services publics.
Citation :
Publié par Silgar
Remplacez "rentable" par couvrir "couvrir ses coûts". Je suis d'accord sur le principe, un hôpital n'a pas à faire des bénéfices. Cela dit ce n'est pas une raison pour s'asseoir sur les concepts économiques de base et sur la nécessité d'optimiser l'utilisation des deniers publics.

L'idée, qui n'est pas suivie puisque l'on accorde peu d'importance à l'efficacité des services publics, est d'avoir des services hospitaliers qui répondent à un besoin dans la population locale. Lorsqu'un service est contraint de faire des actes inutiles (et potentiellement dangereux) pour justifier son existence, c'est quand même un aveu que ce service ne trouve pas une demande suffisante dans la population locale.
Sauf que l'hôpital, contrairement à une entreprise classique n'a pas la maîtrise de ses entrées. Elles dépendent avant tout de l'Etat et de l'assurance maladie qui fixent les tarifs forfaitaires des actes. Pour que l'hôpital couvre ses coûts, il faut que les tarifs des actes soient en adéquation avec ces coûts, et en particulier en cas d'augmentation des coûts, les tarifs augmentent en conséquence. Hors ce n'est pas le cas et l'hôpital n'a aucun moyen de jouer là dessus. Tout est décidé par l'Etat et l'assurance maladie.


Citation :
Publié par Silgar
Au passage c'est aussi un peu un aveu d'égoïsme assumé puisque les intérêts du personnel hospitalier priment sur ceux des patients. C'est malheureusement un trait largement partagé dans les services publics.
Excuse moi de te le dire mais cette remarque est aussi insultante que stupide. A aucun moment dans le documentaire il n'est suggéré que la cotation et la rentabilité changent quoique ce soit à la situation personnelle du personnel hospitalier. S'il y a bien une chose qui ne dépend pas de l'activité, ce sont les salaires (et il n'y a même pas de primes). Et du fait de la protection de l'emploi du secteur publique, la sur ou sous cotation ne peut pas entraîner de licenciements.
Si le personnel surcote, c'est uniquement pour obtenir ou conserver des moyens leur permettant de soigner leurs patients.

Dernière modification par Borh ; 18/09/2015 à 18h39.
Citation :
Publié par Doudou
Dans un hopital, tu peux très bien avoir besoin de garder un mec dans un lit, pour qu'il se repose, qu'on le surveille et qu'il se rétablisse (ou meurt sans souffrir), ce n'est pas parce qu'on ne lui fait pas d'actes médicales particulier que le service est inutile.
Cela s'appelle du SSR. Soins de Suite et Reeducation.
Neanmoins, Silgar a pas forcement tord. Qu'est ce qui justifie de faire des actes en plus du necessaire ? Rien. On peut critiquer la methode de calcul, neanmoins à un moment, il y a un chir qui opere sans raison apparente.
Citation :
Publié par Silgar
Lorsqu'un service est contraint de faire des actes inutiles (et potentiellement dangereux) pour justifier son existence, c'est quand même un aveu que ce service ne trouve pas une demande suffisante dans la population locale.
C'est pas un peu foireux ca ? Si tu laisses un service d'urgence dans un coin paumé, par exemple, mais que y a pas assez de population locale pour le faire tourner, est ce pour autant que le fait qu'il ne soit pas rentable justifie le fait de le fermer, et d'éventuellement sauver moins de vie, parce qu'au lieu de faire 5km pour amener un gars qui fait un AVC, t'en as fait 20 ?
A partir du moment ou des vies sont sauvés, on peut ptet penser que la rentabilité passe en second, non ?
Citation :
Publié par Borh
Sauf que l'hôpital, contrairement à une entreprise classique n'a pas la maîtrise de ses entrées. Elles dépendent avant tout de l'Etat et de l'assurance maladie qui fixent les tarifs forfaitaires des actes. Pour que l'hôpital couvre ses coûts, il faut que les tarifs des actes soient en adéquation avec ces coûts, et en particulier en cas d'augmentation des coûts, les tarifs augmentent en conséquence. Hors ce n'est pas le cas et l'hôpital n'a aucun moyen de jouer là dessus. Tout est décidé par l'Etat et l'assurance maladie.
C'est un bon argument.


Citation :
Publié par Borh
Excuse moi de te le dire mais cette remarque est aussi insultante que stupide. A aucun moment dans le documentaire il n'est suggéré que la cotation et la rentabilité changent quoique ce soit à la situation personnelle du personnel hospitalier. S'il y a bien une chose qui ne dépend pas de l'activité, ce sont les salaires (et il n'y a même pas de primes). Et du fait de la protection de l'emploi du secteur publique, la sur ou sous cotation ne peut pas entraîner de licenciements.
Un peu quand même puisque la réalisation d'actes inutiles et la surtarification n'ont qu'un seul objectif : montrer que les services fonctionnent et sont nécessaires, au besoin qu'il faille même renforcer les effectifs et en tout cas qu'il faille les maintenir. La qualification pénale c'est le délit d'escroquerie... et ça, le reportage le précise sans aucun détour puisque c'est textuellement mentionné.

Si tu l'as pris comme une remarque insultante, ce n'était pas du tout l'objet. Le reportage met juste le doigt, et carrément la totalité du sujet, sur le fait que les hôpitaux (les chefs de services, les administrateurs, et d'une manière général une part conséquente du personnel hospitalier) fraudent la Sécurité sociale et parfois mettent en danger la santé des patients pour des raisons strictement financières afin de ne pas voir disparaître des services, afin de ne pas réduire les effectifs, afin de maintenir et si possible développer leur activité. Je comprends l'infirmière qui, dans les 3 premières minutes du reportage, s'interroge sur la place du patient.


Citation :
Publié par Borh
Si le personnel surcote, c'est uniquement pour obtenir ou conserver des moyens leur permettant de soigner leurs patients.
Donc d'exister.

Les patients pourraient être soignés ailleurs. Médecine d'urgence, HAD et médecine générale mises à part, l'argument de l'hôpital de proximité est valable dans la forme, mais dans la pratique les gens préfèrent se faire soigner là où ils seront le mieux pris en charge, pas nécessairement là où c'est le plus près.
http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/L_ho..._IGAS_2012.pdf

Cette question est, par exemple, posée dans le reportage : Quel est l'intérêt de retirer systématiquement la prostate à des personnes de plus de 75 ans alors que cette pratique est dénoncée par l'Académie de médecine ? Le reportage y répond sans détour : tant pis si c'est dangereux et inutile pour le patient, le but est de faire tourner la boutique. Je ne sais pas pour vous, mais un hôpital qui retire 30 prostates par an et qui est en plus obligé d'en retirer plus que nécessaire pour justifier son existence, ce n'est pas le premier endroit où j'irai pour savoir -objectivement- ce qu'il faudrait faire de ma prostate...


Citation :
Publié par Doudou
Je suis pas d'accord, rien ne dit que le service est inutile, ça peut aussi vouloir dire que la façon dont on mesure son utilité (faire juste un comptage des actes médicaux) est complètement foireuse.
C'est assez fréquent dans les entreprises de voir qu'une mauvaise gestion via des indicateurs à coté de la plaque font faire n'importe quoi aux gens, c'est la même chose ici.
C'est un bon argument, il avait d'ailleurs été levé lors de la généralisation de la T2A. Mais aucune alternative sérieuse n'avait été proposée... et pourtant, que ce soit à gauche ou à droite, les politiques ont passé plusieurs années à essayer de trouver un mode de fonctionnement suffisamment homogène pour que ce soit gérable au niveau de la Sécurité sociale et suffisamment paramétrable pour pouvoir s'ajuster selon les besoins.

Les enjeux financiers sont énormes et l'accroissement continu des dépenses de santé en France, lesquelles vont plus vite que la croissance du PIB et que la croissance des prélèvements obligatoires, incite à essayer de trouver des solutions pérennes. Dans le rapport de l'IGAS, les enjeux sont bien ciblés : Evidemment il faut une offre de soins de proximité, cela est même impératif pour les urgences, l'HAD et la médecine générale. Mais dès que l'on entre sur des domaines comme la chirurgie, avec des spécialistes et des équipes spécialisées, il est hautement préférable de s'asseoir sur la proximité pour privilégier la compétence et la sécurité... et, au vu du reportage, les effets de bords dans lesquels des praticiens finissent par être tentés de manipuler les chiffres pour justifier leur implantation locale disparaîtraient s'ils étaient implantés là où le besoin est le plus exprimé.

D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que l'APHP draine un flux de patients qui dépasse de très loin la seule Île-de-France. Les spécialistes reconnus comme tel opèrent majoritairement dans les grands centres urbains, là où toutes les compétences peuvent être rassemblées pour faire tourner des services et là où la demande de soins sur leur spécialité est la plus importante. Je note d'ailleurs que le reportage ne cible à aucun moment l'APHP mais seulement des hôpitaux de province.

Dernière modification par Silgar ; 19/09/2015 à 17h34.
Le personnel hospitalier n'a pas besoin de surcoter pour exister, c'est ce que tu n'arrives pas à comprendre visiblement. Sauf faute grave, impossible de le licencier et son salaire ne dépend que de grilles rigides.
Des personnels qui ne pensent qu'à leur intérêt, il y en a, mais c'est généralement pas ceux qui s'intéressent à la cotation et l'activité, simplement parce qu'ils en ont rien à péter que des lits ferment ou que le personnel qui part ne soit pas remplacé. Moins ils en font, mieux ils se portent, et ça changera rien à leur paye à la fin du mois.

Bref ton discours ne fait que démontrer ton ignorance et ton interprétation totalement biaisée par tes préjugés (bien connus).

Ce que tu sors sur les petits hôpitaux n'a aucun rapport, mais pour quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle, je comprends la confusion. Je le sais simplement car travaillant dans le plus grand hôpital de France, totalement impossible à fermer, je sais que ça marche pareil, on est le nez sur l'activité et on fait le maximum pour la conserver ou l'augmenter car dès que ça descend ou même que ça s'arrête de monter, bah on a l'administration sur le dos pour supprimer des postes. Et quand on ferme des lits dans le plus grand hôpital de France, c'est pas pour que les patients aillent ailleurs, là où ils seront mieux pris en charge.

Sur le principe, je suis totalement pour que des hôpitaux qui n'ont pas la masse critique de patients à soigner ferment et que les moyens soient transférés ailleurs (et non supprimés), mais la tarification à l'activité n'aide absolument pas puisque ça donne une vision complètement biaisée des besoins. Ca va même pousser à prendre de mauvaises décisions, fermer des hôpitaux critiques aux bénéfices d'autres hôpitaux mal placés, simplement parce que ces derniers savent mieux jouer de la cotation. Et pour ces derniers, il n'y a rien à leur reprocher, ils font au mieux pour avoir les moyens pour soigner leurs patients, ce qui est le job du personnel de santé. Les bonnes décisions au niveau système de santé, c'est le boulot des ministères et ARS, s'ils mettent en place un système d'évaluation qui pousse à la triche et au biais, ils ont sont les seuls responsables.

Dernière modification par Borh ; 19/09/2015 à 12h29.
Je ne te parle pas de les licencier, mais leur utilité serait peut être plus grande dans des hôpitaux plus grands, là où la demande est plus grande, là où toutes les compétences sont réunies en faveur de la sécurité des patients. Or, pour mettre en oeuvre une telle politique, il faudrait qu'une partie du personnel accepte de déménager par exemple... et de reconstruire sa vie professionnelle dans une autre ville et dans autre hôpital. La surtarification permet de ne jamais se poser ce type de questions et de ne jamais tirer aucune conclusion sur la carte hospitalière : ils sont tous absolument nécessaires et on pourrait mettre un service d'oncologie par village de 5000 habitants que la surtarification permettrait de conclure que chacun de ses services est hautement indispensable.


Citation :
Publié par Borh
Ton raisonnement serait vrai si cette surcotation ne concernait que les petits hôpitaux fermables qui luttent pour leur survie. Mais je te l'ai déjà expliqué, ça concerne tous les hôpitaux, même les plus grands et les plus infermables. Ou même à Paris où si deux hôpitaux distants de 1km fusionnent, c'est pas ça qui va forcer les personnels à déménager.
C'est une question de proportion. Que tous les hôpitaux le pratiquent ne signifie pas qu'ils le pratiquent avec la même intensité. Le reportage l'indique clairement d'ailleurs. Toujours dans le reportage, il est précisé que la part de la surtarification va jusqu'à plus de 30% des recettes sur certains hôpitaux. J'ai peine à croire que les gros paquebots de l'APHP ou les gros CHU approchent une telle proportion.

De plus, il y a la surtarification qui est "seulement" un problème financier et il y a les actes inutiles et dangereux qui sont autrement plus graves. Et ça le reportage le montre très bien.


Citation :
Publié par Borh
Sur le principe, je suis totalement pour que des hôpitaux qui n'ont pas la masse critique de patients à soigner ferment et que les moyens soient transférés ailleurs (et non supprimés)...
C'est exactement ce que j'écris.

Pour le reste, la fraude empêche l'appréciation de l'utilité et l'optimisation de l'offre de soins sur le territoire.



Fin de la discussion pour moi vu que :

Citation :
Publié par Borh
tu n'arrives pas à comprendre visiblement [...] Bref ton discours ne fait que démontrer ton ignorance et ton interprétation totalement biaisée par tes préjugés (bien connus). [...] pour quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle, je comprends la confusion.
Lis quand même le rapport de l'IGAS. C'est plus instructif qu'il n'y paraît.

Dernière modification par Silgar ; 19/09/2015 à 12h58.
Citation :
Publié par Silgar
Je ne te parle pas de les licencier, mais leur utilité serait peut être plus grande dans des hôpitaux plus grands, là où la demande est plus grande, là où toutes les compétences sont réunies en faveur de la sécurité des patients. Or, pour mettre en oeuvre une telle politique, il faudrait qu'une partie du personnel accepte de déménager par exemple... et de reconstruire sa vie professionnelle dans une autre ville et dans autre hôpital. La surtarification permet de ne jamais se poser ce type de questions et de ne jamais tirer aucune conclusion sur la carte hospitalière : ils sont tous absolument nécessaires et on pourrait mettre un service d'oncologie par village de 5000 habitants que la surtarification permettrait de conclure que chacun de ses services est hautement indispensable.
Ton raisonnement serait vrai si cette surcotation ne concernait que les petits hôpitaux fermables qui luttent pour leur survie. Mais je te l'ai déjà expliqué, ça concerne tous les hôpitaux, même les plus grands et les plus infermables. Ou même à Paris où si deux hôpitaux distants de 1km fusionnent, c'est pas ça qui va forcer les personnels à déménager.

D'ailleurs autre expérience, là pour le coup, c'est peut-être spécifiquement Parisien mais bon. La moitié des services de ma spécialité (dont le mien) de l'APHP avaient monté un projet pour fusionner sur un seul site, projet conduit avec l'accord du siège de l'APHP. 3 ans de réunions pour monter ce projet, des centaines d'heures de discussion et centaines de pages de rapport et d'évaluation démontrant les bénéfices de ce projet qui permettait de mutualisés des moyens et de dégager des ressources pour investir dans de meilleurs équippements. Au final ça a capoté, mais rien à voir avec le personnel qui y était favorable à 100%, ce sont les directions des hôpitaux et les doyens des facs qui ont tout miné pour ne pas perdre leur service et au final, la direction générale s'est couchée.

Dernière modification par Borh ; 19/09/2015 à 12h39.
Non mais, la surcotation, c'est pas juste pour exister, c'est aussi pour avoir de la monnaie sonnante et trébuchante.... ni plus, ni moins.
On sait tous l'horreur qu'a Silgar à voir qu'il existe encore des fonctionnaires, si il t'était par contre possible, de ne pas faire montre d'une ignorance crasse, ou du moins de te renseigner sur le sujet, ça nous permettrait d'éviter de parler du "personnel hospitalier qui fait passer son intérêt avant celui des patients".

Nous rappellerons au bon Silgar que le "personnel hospitalier" c'est à 50% des gens de catégorie C: qui lavent des chiottes, ou des culs, qui répond quand on compose le "15", qui sont techniciens où autre... 1500€ bruts pour un Aide-soignant ... ça laisse rêveur.
La réalité, c'est que si quelqu'un qui bosse dans la santé voulait se faire du fric, ou profiter d'avantages énormes, il aurait partout sauf à l'hosto ou en clinique. La moyenne de 7 ans avant démission de l’hôpital publique pour les soignants est d'ailleurs le gage d'une rétribution pécuniaire énorme et d'avantages qui le sont tout autant.

D'ailleurs, mêmes les médecins (qui cotent, qui fraudent la sécu et font passer leurs intérêts avant ceux du patient) ne soient pas si nombreux que ça à proposer leurs services.... suffit de suivre régulièrement les pages recrutement des CHU Français pour voir que visiblement, l'hôpital public ne fait pas tant recette que ça.
(la même, un an plus tard)

Heuresement que Doudou n'était pas en vacances à Saintes ... toi qui fait un AVC sur la côte atlantique, tu as La Rochelle (8 lits d'UNV), après, c'est Poitiers...2h30 par la route, visiblement, Neurologue à Saintes, c'est dur à recruter.



Citation :
Au plan économique (sans préjuger d’effets qualité/conditions de travail), la contrainte financière exercée à travers l’ONDAM sur les établissements de santé MCO semble avoir engagé une dynamique positive de recherche d’efficience au sein des établissements. Si elle fait apparaître des problèmes spécifiques à certains établissements, elle s’avère «vertueuse» car elle permet d’engager les actions correctives.
Toutefois, il est difficile d’apprécier aujourd’hui si cette adaptation à la contrainte financière ne se fait pas au détriment de la qualité des prises en charge et des conditions de travail des personnels.
Pour les établissements en difficulté financière, l’origine des difficultés a deux causes principales : d’une part, des surcapacités et, d’autre part, des lacunes dans le management interne notamment en matière d’outils de pilotage


Alors, qui fait passer ses intérêts persos avant ceux du patient...








Les opérations sur la prostate c'est une partie du problème.
Dans la santé, on peut sortir tous les chiffres qu'on veut, à aucun moment il n'est possible de dire qu'un problème, une solution, une étude sont à 100% vrais.
De même, dire "il ne faut pas opérer un cancer de la prostate après 75 ans" c'est de la connerie. J'en ai d'ailleurs discuté avec un chir' uro il y a peu. Il y a quantité de personnes âgées, au delà de 75 ans, qui sont parfaitement autonomes, qui vont faire leurs courses, acheter leur pain, se déplacent n'ont pas de problèmes médicaux particuliers: On ne doit en opérer aucun parce que Machin l'a dit ? Parce que peut-être que leur tumeur ne va pas évoluer ?
Pourquoi ? On met où la limite ? Si j'ai 74 ans et 364 jours, j'ai une indication chir, je me fais pas opérer parce que je vais dépasser la date limite de consommation ?
Si j'ai 59 ans, que je suis alcoolique chronique sous tutelle avec un foie en miettes, on peut m'opérer parce que je rentre dans les cases ?

Il est bien là le souci du tout comptabilité et des gens qui n'ont jamais vu un patient de leur vie comme Silgar, qui s'évertue depuis des mois et des années à venir poser ses trolls sur ce topic (et celui des fonctionnaires).
Il n'y a jamais de case qui se remplie bien.

Par contre, la diffamation concernant la - je cite - "part conséquente du personnel hospitalier qui fraude la sécurité sociale", j'imagine que même sans aucune connaissance en santé, tu sais où tu peux te la mettre ?
Donc poursuivre avec "l'objet n'était pas d'être insultant", faut pas trop chier la honte (on retrouve uno notion commune avec la phrase juste au dessus d'ailleurs ^^).

Je rappelle également que les patients ont également leur mot à dire, et que si grand père à 77 ans souhaite être opéré de la prostate pour prolonger son espérance de vie, il en a le droit (même si il fait chier).
Sans parler du risque inférieur de métastases (plus de 5%) et de réduction de mortalité; pour les gens chez qui c'est utile.



Le problème de la "proximité" il est double, c'est pas juste dire: " il faut instaurer des quotas d'interventions", ça serait trop simple (et trop con). Regrouper des hôpitaux, c'est aussi multiplier le nombre de transports sanitaires, et les coûts qui vont avec. C'est à peu près la seule partie du sujet où je suis cependant, grosso modo d'accord. Pour le reste tu fais preuve d'une ignorance totale de ce dont tu parles, comme à chaque fois sur le sujet, où tu viens poser 2/3 trolls, et finis par arrêter de répondre.

D'un côté, quand une de tes propositions c'est: " oh ben, faut qu'une partie du personnel (et l'autre partie c'est pas grave ) déménage LOL", on situe assez rapidement le niveau.
Quant au laïus sur l'intérêt de conserver des services de proximité, il est mignon, mais, visiblement il se heurte à la réalité, mais j'avoue que ça n'est pas marqué dans le rapport de l'IGAS, ce qui implique que tu puisses ne pas être au courant.
En effet, visiblement, ces fermetures (de services d'urgences mais pas que) sont déjà plus ou moins prévues, et à tout le moins préconisées, les ARS sont en effet d'ailleurs pleinement concernées, puisque le directeur de celle du Nord Pas de Calais, propose de fermer un service d'urgences sur 10, qui n'ont connus sur 10 ans, qu'une augmentation de 30% de leur activité, faut pas non plus déconner.
Mais, il faut se rassurer, ça ne semble concerner que les zones désertiques, telles que Valognes, Saint Vallier, ou encore Mantes la Jolie....

J'aimerai vraiment voir ce que ça donnerai d'ailleurs. Si je suis la liste des Hosto périphérique qui dépendent de mon CHU et leur nombre de passage journalier aux urgences, ça ferait quasi doubler le nôtre... j'aimerai beaucoup.
On ne parle bien sûr pas des sorties SMUR plus longues, des hospitalisations en hausse (40% des passages sont hospitalisés....) ... heureusement qu'on se fait du blé en fraudant la sécu !





Non c'est pas exclusivement Parisien, Borh, l'hôpital proche de chez mes parents voulaient fusionner une partie de son service de radio avec la clinique du coin, dans le but d'acquérir un IRM et un deuxième scanner... le projet a capoté pour les mêmes raisons: "on fait ça chez moi, non chez moi, mais qui va diriger c'est horrible".

==> Le CH a acheté un IRM 2 ans après.... ça coûte rien un IRM.
Citation :
Publié par Kirika
Dans la santé, on peut sortir tous les chiffres qu'on veut, à aucun moment il n'est possible de dire qu'un problème, une solution, une étude sont à 100% vrais.
De même, dire "il ne faut pas opérer un cancer de la prostate après 75 ans" c'est de la connerie. J'en ai d'ailleurs discuté avec un chir' uro il y a peu. Il y a quantité de personnes âgées, au delà de 75 ans, qui sont parfaitement autonomes, qui vont faire leurs courses, acheter leur pain, se déplacent n'ont pas de problèmes médicaux particuliers: On ne doit en opérer aucun parce que Machin l'a dit ? Parce que peut-être que leur tumeur ne va pas évoluer ?
Faut arrêter 1s. Un chir qui refuse d'opérer ? Perso j'en ai pas trouvé.
Dépend de la raison, pour des gens trop pourris, trop vieux, trop ceci ou trop cela, c'est quotidien... voire pluri quotidien.
Au même titre que les gens pour lesquels on arrête de faire de la chimio ou autre... et au delà du chir, y a aussi des anesthésistes qui veulent pas endormir les trop pourris, également.

Bref, ça m'arrive régulièrement.
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