[Animation] L'Œil de Qlin — Printemps 644

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Références : 15

SY, LE TRANSPERCESONGES(référence au « Transperceneige », BD récemment adaptée au cinéma par Bong Joon-ho 1pt)


De ses cinquante cendres grisâtres (référence à « Cinquante nuances de Grey », roman érotique de E.L. James 2pts)
De son long manteau d'albâtre
Le frais né Sy allume son âtre(double référence, frais né → fer-né de l'univers de « Game of Thrones » 2pts ; né Sy → Nessie, le monstre légendaire du Loch Ness 2pts)
Et pourtant reste acariâtre.


Le Monstre nocturne en raffole
De ces miches chaudes et folles (accrochez-vous, on part très loin ici : miches chaudes → chaud pain → Chopin → nocturnes de Chopin 5pts)
Les Amaknéens dans l'alcool
En mai, sur les reins, s'y consolent. (référence au recueil « Alcool » d’Apollinaire où l'on retrouve un poème célèbre sur le moi de Mai, ainsi qu'une thématique récurrente du Rhin 5pts)


Dragon c'est ta faiblesse avouée
Des bras de la blonde qui t'a bercé (référence à « Game of Thrones », Dænerys (la blonde) et ses trois dragons 1pt)
Qu'à ta seule joue droite de laisser (référence biblique « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite,
tends-lui aussi la gauche » 1pt)

Manger ce pain et ces jeux aisés. (référence au proverbe latin attribué à Juvénal « Panem et circenses » du pain et des jeux, qui dénonce la démagogie des politiques de l'époque à flatter la population pour s'attirer ses faveurs 1pt)


Ce beau démon vole au dessus
De leurs têtes et des nids cocus(référence à « Vol au-dessus d'un nid de Coucou » de Milos Forman avec notamment Jack Nicholson qui décrit l'univers particulier de la psychiatrie 1pt)
Y déverse du sang de bon cru (référence au seau de sang que se prend Carrie dans... « Carrie » de Brian De Palma 2pts)
De son seau céleste, piqué, hue ! (référence à la sauce épicée « Saupiquet » ou à la fabrique de boîte de conserve du même nom (moins classe, vous en conviendrez) 1pt)


L'hydre se mord pourtant la queue
Enserrée autour du monde bleu (référence à Jörmungand de la mythologie nordique (visible dans la série Vikings) un serpent qui borde le monde (dans la mer), et qui avec le temps, en grandissant, se mord la queue 2pts)
Meurt dans sa baignoire peu à peu (référence à la « Mort de Marat » révolutionnaire français assassiné dans son bain (qu'il ne pouvait quitter à cause d'une maladie de peau) immortalisé par Jacques Louis David 2pts)
Séant de hibou, pauvre jeu d'yeux. (référence au « Cul de Chouette » jeu imaginaire pratiqué dans l'univers de Kaamelott 1pt)

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Classement Chronologique

Furlow : 3+12=15pts (1)
Narhuit/Paglopglop : 2+8=10pts
Akhemia : 1+1=2pts
Undertow : 11pts
La Bibliothécaire : 4pts
Ephra : 12pts (1)
17 : 9pts
Anitsef' : 6pts
Lupusater : 3pts

Classement de la Manche

1er : Furlow 15pts (1)
2e : Ephra 12pts (1)
3e : Undertow 11pts
4e : Narhuit/Paglopglop 10pts
5e : 17 9pts
6e : Anitsef' 6pts
7e : La Bibliothécaire 4pts
8e : Lupusater
9e : Akhemia 2pts

Classement de la saison

1er : Undertow : (13+11=24pts) (1)
2e : 17 : (14+9=23pts) (1)
3e : Ephra : (9+12=21pts) (1)
4e : Narhuit/Paglopglop : (11+10=21pts)
5e : Akhemia : (16+2=18pts) (2)
6e : Anitsef' : (7+6=15pts) (1)
7e : Furlow : (0+15=15pts) (1)
8e : La Bibliothécaire : (3+4=7pts)
9e : Mikkoku : (3+0=3pts)
10e : Lupusater : (0+3=3pts)
11e : Samba' : (1+0=1pt)

Statistiques de la Manche
(les autres références n'ont pas été trouvées)

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Voilà voilà, eh bien une deuxième manche qui était posée sur une branche plus poétique, les références s'en trouvaient davantage cachées, mais ça n'a pas empêché une bonne partie d'entre vous de les débusquer ! N'hésitez pas à faire partager votre ressenti par rapport à cette deuxième manche !

Dernière modification par Sibelius Rwann ; 08/04/2014 à 19h08.
Citation :
De ces miches chaudes et folles (accrochez-vous, on part très loin ici : miches chaudes → chaud pain → Chopin → nocturnes de Chopin 5pts)


J'étais à l'ouest sur pas mal de références (et j'ai loupé les deux références à GoT )
Ah ca me semble convaincant comme participation (était tombé sur Nuit rhénane au bac français 5 ans plus tôt ). J'attend la prochaine avec impatience.
Dire qu'avec la mort de Marat je pensais, enfin, tenir un 5 points

Par contre, à vouloir trouver des trucs tordus, je me retrouve à ne même pas oser proposer les plus simples (la référence biblique et le proverbe de Juvénal)...

6/29 pts, c'est pas avec ça que j'aurai mon code de la culture.
Oh, au passage
Citation :
Publié par Sibelius Rwann
Classement de la saison

1er : Undertow : (13+11=24pts) (1)
2e : 17 : (14+9=23pts) (1)
3e : Ephra : (9+12=21pts) (1)
POPOL en force, comme toujours. (Je te hais, Undertow )
Pas d'Œil de Qlin pour cette semaine, je n'ai, et n'aurais pas le temps de préparer quelque chose de convenable ! Mais soyez sûr que la semaine prochaine vous aurez de quoi vous triturer les neurones.

PS : On peut dire Jörmungand ou Jörmungandr, même s'il est vrai que ta version est plus authentique héhé.
Troisième manche de la saison prévue pour samedi 18h00 (eh oui encore) avec toujours un délai de 72h pour envoyer vos réponses. Préparez-vous, certains ne s'en relèveront pas.

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Références : 11
Citation :
Mon pied s'enfonça lourdement dans le tapis beige qui ornait le plancher du cabinet. L'odeur y était vieillotte et les tons démodés. Je n'avais guère envie d'être entre ces murs inquisiteurs, je me sentais faible, et petit.

Avancez-vous donc, n'ayez crainte, ponctua le psychiatre derrière son fauteuil rembourré. Allongez-vous sur le divan, et détendez-vous.
Bien...

Je m’exécutai, le meuble était confortable, bien qu'un peu froid.

Si vous me racontiez ce qui amène ici mon ami, poursuit-il.
Eh bien... j'ai commis un vol. Mais ne vous en faites pas, j'ai déjà reçu punition pour ce délit.
Un vol vous dites ? Et qu'avez-vous volé ?
Un vase.
Un vase ?
Finement incrusté de pierreries délicieusement variées autant dans leurs tons que leur éclat.
Pourquoi l'avoir volé ? Vous étiez dans le besoin ?
Non, je ne pense pas. Je marquai une longue pause, le temps de peser mes mots. Je crois plutôt que... vous savez... c'est une sorte de besoin ancré en moi, qu'un petit glutin perché dans mes humeurs me susurre de le faire, ce larcin.
Vous considérez-vous comme cleptomane ? Ce n'est pas la première fois n'est-ce pas ?
Je... ne les compte plus. Que ce soit son vase, ses bijoux, ses fonds de tiroir, ses tissus soyeux, tout...
De qui parlez-vous ? Il s'agit de la même personne ?
Oui c'est... Marie-Rose.
Pourquoi cette Marie-Rose ? Elle vous plaît ?
Je ne sais pas... Elle est simplement là. Peut-être... Enfin... Je balbutiai, de terribles souvenirs me remontaient en mémoire.
Qui est vraiment cette Marie-Rose pour vous ?
Elle... hum... ce soir-là... le bébé... je me mis à sangloter.
C'est bien, ne vous retenez pas, ici personne ne vous entendra pleurer. Vous voulez faire une pause ?

J'acquiesçai. Il me tendit ensuite un mouchoir en soie, j'y séchai mes larmes chaudes, et le rangeai dans la poche de mon veston. Je me sentais triste, un peu mal à l'aise, et pourtant, bien plus léger qu'en entrant, bien plus confiant. Le plancher craqua subitement, et la porte du cabinet s'ouvrit avec fracas.

Je cherche Sarah Norko.
Ho ! Je suis en pleine consultation monsieur, permettez oui ! Pas de Sarah ni de Norko ici alors déguerpissez ou j'appelle la garde, non mais...

L'individu, blond, était colossal dans son genre, sa tête arrivait à un pouce des huisseries, et ses épaules auraient fait frémir n'importe quel disciple Iop. Il ne devait pas avoir toute sa tête non plus, puisqu'un de ses souliers était noir profond tandis que l'autre s'amusait à rester cuir brun. Au moins il restait des cas plus graves que le mien, cela me rassura.

Cette brute finit par s'en aller, bredouille. La porte claqua et le silence retomba.

Tsss... ma vie n'est pas une existence, déclara-t-il, pensif.
Et mon existence tu crois que c'est une vie ! Je n'en peux plus d'être obsédé à ce point par Marie-Rose, je n'en dors plus, je ne rêve plus, je ne fais que traîner ma carcasse jours et nuits dans le dédale de pavés tranchants du château.
N'avez-vous point essayé de vous détendre ? Tenez, êtes-vous allé à la foire de Scærborotte ? On dit que l'air y est engoué, les tendrons abondants, et la bière douce comme un crépuscule d'été. Cela vous ferait du bien, j'en suis persuadé.
Oui j'y suis allé ! Et ce n'est pas le tintement assourdissant des tringles des sistres qui parvint à me changer les idées, bien au contraire. Je cherche de l'efficacité Monsieur, pas une cure par la gentillesse et les huiles essentielles.
Je vois... Écoutez, j'expérimente une nouvelle technique depuis quelques mois déjà. Les résultats sont encourageants, plusieurs personnes en sont guéries.
En quoi cela consiste-t-il exactement ?
De l'hypnose Monsieur, de l'hypnose, lâcha-t-il, en retournant son fauteuil, et en me regardant pour la première fois dans les yeux.

Un frisson parcourut mon échine jusqu'au bas de mon dos. Mais une fois de plus, j'acquiesçai. Il m'installa face à lui, sur un fauteuil droit. Il sortit de sa poche un instrument étrange, une boule métallique de laquelle s'échappait une fine chaîne.

Ne bougez plus. Détendez-vous. Je vais essayer de vous endormir, ou du moins de vous plonger dans un état de demi-sommeil. De cet endroit hésitant, je vous poserai des questions, et vous y répondrez en toute franchise. Êtes-vous prêt ?
Plus que jamais, envoyez la sauce.

Il balança son pendule de gauche à droite, de droite à gauche, de gauche à droite... Il oscillait invariablement, je le suivais avec hébétude. Et peu à peu, sans que je ne m'en rende vraiment compte, une fatigue douce s'empara de mon esprit, mes paupières se firent plus lourde, et ma vision plus trouble.

Lorsque je commençai à me tirer de cet état, je me rendis compte que mes bras étaient liés au fauteuil par de grandes sangles en cuir, mes jambes et mon torse étaient liés de la même manière. Je paniquai, mes muscles se contractèrent, mais rien à faire, je restai irrémédiablement saucissonné au meuble rembourré.

Je remarquai alors qu'au-dessus de moi se balançait un pendule bien plus grand que celui du psychiatre, il était énorme, et descendait à chaque oscillation d'un degré supplémentaire. Il était parfaitement aligné pour trancher ma poitrine à la fin de sa course. Je criais, mais rien à faire, le psychiatre continuait de sourire en me regardant, lui aussi agitait son petit pendule. Le grand arrivait maintenant devant mes yeux, et je pus remarquer avec effroi le tranchant de sa partie inférieure, comme une hache affûtée par un maître forgeron.

Elle descendait encore d'un degré, puis d'un autre, elle se rapprocha dangereusement de mon torse, mes poils se hérissèrent, et... le pendule trancha net.

Réveillez-vous ! Réveillez-vous Monsieur ! Rebondit peu à peu la voix du psychiatre.

J'étais à bout de souffle, mais mon torse n'avait rien... Il me regardait, inquiet, avant de me congédier rapidement.

Revenez me voir demain même heure. Sinon voilà ce qu'il va se passer, vous ne guérirez jamais. Votre cas nécessite une grande attention, je peux vous aider.
Bien...

Je me sentais vidé, mais étrangement, un peu mieux qu'en entrant dans cette pièce, le cabinet 101.

Dernière modification par Sibelius Rwann ; 19/04/2014 à 18h00.
Citation :
Mon pied s'enfonça lourdement dans le tapis beige qui ornait le plancher du cabinet. L'odeur y était vieillotte et les tons démodés. Je n'avais guère envie d'être entre ces murs inquisiteurs, je me sentais faible, et petit.

Avancez-vous donc, n'ayez crainte, ponctua le psychiatre derrière son fauteuil rembourré. Allongez-vous sur le divan, et détendez-vous.
Bien...

Je m’exécutai, le meuble était confortable, bien qu'un peu froid.

Si vous me racontiez ce qui amène ici mon ami, poursuit-il.
Eh bien... j'ai commis un vol. Mais ne vous en faites pas, j'ai déjà reçu punition pour ce délit.
Un vol vous dites ? Et qu'avez-vous volé ?
Un vase.
Un vase ?
Finement incrusté de pierreries délicieusement variées autant dans leurs tons que leur éclat.
Pourquoi l'avoir volé ? Vous étiez dans le besoin ?
Non, je ne pense pas. Je marquai une longue pause, le temps de peser mes mots. Je crois plutôt que... vous savez... c'est une sorte de besoin ancré en moi, qu'un petit glutin perché dans mes humeurs me susurre de le faire, ce larcin.
Vous considérez-vous comme cleptomane ? Ce n'est pas la première fois n'est-ce pas ?
Je... ne les compte plus. Que ce soit son vase (référence au vase de Soisson 2pts), ses bijoux, ses fonds de tiroir, ses tissus soyeux, tout...
De qui parlez-vous ? Il s'agit de la même personne ?
Oui c'est... Marie-Rose.
Pourquoi cette Marie-Rose ? Elle vous plaît ?
Je ne sais pas... Elle est simplement là. Peut-être... Enfin... Je balbutiai, de terribles souvenirs me remontaient en mémoire.
Qui est vraiment cette Marie-Rose pour vous ?
Elle... hum... ce soir-là... le bébé (référence à Rosemary's Baby, roman d'Ira Levin, adapté au cinéma par Polanski, 1pt)... je me mis à sangloter.
C'est bien, ne vous retenez pas, ici personne ne vous entendra pleurer (référence à « Alien, le huitième passager » de Ridley Scott, dans l'espace personne ne vous entendra crier, 1pt). Vous voulez faire une pause ?

J'acquiesçai. Il me tendit ensuite un mouchoir en soie, j'y séchai mes larmes chaudes, et le rangeai dans la poche de mon veston. Je me sentais triste, un peu mal à l'aise, et pourtant, bien plus léger qu'en entrant, bien plus confiant. Le plancher craqua subitement, et la porte du cabinet s'ouvrit avec fracas.

Je cherche Sarah Norko. (référence à « Terminator » où Schwarzy est à la recherche de la pauvre Sarah Connor, 1pt)
Ho ! Je suis en pleine séance monsieur, permettez oui ! Pas de Sarah ni de Norko ici alors déguerpissez ou j'appelle la garde, non mais...

L'individu, blond, était colossal dans son genre, sa tête arrivait à un pouce des huisseries, et ses épaules auraient fait frémir n'importe quel disciple Iop. Il ne devait pas avoir toute sa tête non plus, puisqu'un de ses souliers était noir profond tandis que l'autre s'amusait à être blanc cassé (référence à « Le grand blond avec une chaussure noire » d'Yves Robert, 1pt). Au moins il restait des cas plus graves que le mien, cela me rassura.

Cette brute finit par s'en aller, bredouille. La porte claqua et le silence retomba.

Tsss... ma vie n'est pas une existence, déclara-t-il, pensif.
Et mon existence tu crois que c'est une vie ! (référence à une réplique célèbre de « Hôtel du Nord »de Marcel Carné, 2pts)Je n'en peux plus d'être obsédé à ce point par Marie-Rose, je n'en dors plus, je ne rêve plus, je ne fais que traîner ma carcasse jours et nuits dans le dédale de pavés tranchants du château.
N'avez-vous point essayé de vous détendre ? Tenez, êtes-vous allé à la foire de Scærborotte (référence à la chanson traditionnelle britannique « The Scarborought Fair », 1pt) ? On dit que l'air y est engoué, les tendrons abondants, et la bière douce comme un crépuscule d'été. Cela vous ferait du bien, j'en suis persuadé.
Oui j'y suis allé ! Et ce n'est pas le tintement assourdissant des tringles des sistres (référence à Carmen, l'opéra de Bizet, et plus précisément au passage « Les tringles des Sistres tintaient » 5pts) qui parvint à me changer les idées, bien au contraire. Je cherche de l'efficacité Monsieur, pas une cure par la gentillesse et les huiles essentielles.
Je vois... Écoutez, j'expérimente une nouvelle technique depuis quelques mois déjà. Les résultats sont encourageants, plusieurs personnes en sont guéries.
En quoi cela consiste-t-il exactement ?
De l'hypnose Monsieur, de l'hypnose, lâcha-t-il, en retournant son fauteuil, et en me regardant pour la première fois dans les yeux.

Un frisson parcourut mon échine jusqu'au bas de mon dos. Mais une fois de plus, j'acquiesçai. Il m'installa face à lui, sur un fauteuil droit. Il sortit de sa poche un instrument étrange, une boule métallique de laquelle s'échappait une fine chaîne.

Ne bougez plus. Détendez-vous. Je vais essayer de vous endormir, ou du moins de vous plonger dans un état de demi-sommeil. De cet endroit hésitant, je vous poserai des questions, et vous y répondrez en toute franchise. Êtes-vous prêt ?
Plus que jamais, envoyez la sauce.

Il balança son pendule de gauche à droite, de droite à gauche, de gauche à droite... Il oscillait invariablement, je le suivais avec hébétude. Et peu à peu, sans que je ne m'en rende vraiment compte, une fatigue douce s'empara de mon esprit, mes paupières se firent plus lourde, et ma vision plus trouble.


Lorsque je commençai à me tirer de cet état, je me rendis compte que mes bras étaient liés au fauteuil par de grandes sangles en cuir, mes jambes et mon torse étaient liés de la même manière. Je paniquai, mes muscles se contractèrent, mais rien à faire, je restai irrémédiablement saucissonné au meuble rembourré.


Je remarquai alors qu'au-dessus de moi se balançait un pendule bien plus grand que celui du psychiatre, il était énorme, et descendait à chaque oscillation d'un degré supplémentaire. Il était parfaitement aligné pour trancher ma poitrine à la fin de sa course. Je criais, mais rien à faire, le psychiatre continuait de sourire en me regardant, lui aussi agitait son petit pendule. Le grand arrivait maintenant devant mes yeux, et je pus remarquer avec effroi le tranchant de sa partie inférieure, comme une hache affûtée par un maître forgeron.


Elle descendait encore d'un degré, puis d'un autre, elle se rapprocha dangereusement de mon torse, mes poils se hérissèrent, et... le pendule trancha net. (référence à la nouvelle d'Edgar Poe « le Pendule et le Puits » qui décrit un procédé similaire lors de l'inquisition espagnole, 2pts)

Réveillez-vous ! Réveillez-vous Monsieur ! Rebondit peu à peu la voix du psychiatre.

J'étais à bout de souffle, mais mon torse n'avait rien... Il me regardait, inquiet, avant de me congédier rapidement.

Revenez me voir demain même heure. Sinon voilà ce qu'il va se passer (référence au Visiteur du Futur dont la patte est cette fameuse réplique, 1pt), vous ne guérirez jamais. Votre cas nécessite une grande attention, je peux vous aider.
Bien...

Je me sentais vidé, mais étrangement, un peu mieux qu'en entrant dans cette pièce, le cabinet 101 (référence à la chambre 101 de « 1984 » de Georges Orwell, 1pt)
Classement chronologique

Narhuit/Paglopglop : 3+12=15pts
17 : 2+7=9pts
Undertow : 1+9=10pts
Anitsef' : 6pts
Akhemia : 4pts

Classement de la manche

1ère : Narhuit/Paglopglop (15pts)
2e : Undertow (10pts)
3e : 17 (9pts)
4e : Anitsef' (6pts)
5e : Akhemia (4pts)

Classement de la saison

1er : Narhuit/Paglopglop : (11+10+15=36pts)
2e : Undertow : (13+11+10=34pts) (1)
3e : 17 : (14+9+9=32pts) (1)
4e : Akhemia : (16+2+4=22pts) (2)
5e : Anitsef' : (7+6+6=21pts) (1)
6e : Ephra : (9+12+0=21pts) (1)
7e : Furlow : (0+15+0=15pts) (1)
8e : La Bibliothécaire : (3+4+0=7pts)
9e : Mikkoku : (3+0+0=3pts)
10e : Lupusater : (0+3+0=3pts)
11e : Samba' : (1+0+0=1pt)


Dommage qu'il n'y ait pas eu davantage de participants ! Mais force est de constater qu'Undertow a été détrôné... pour combien de temps...

Dernière modification par Sibelius Rwann ; 22/04/2014 à 19h57. Motif: Oubli d'Akhemia dont la participation est arrivée in extremis
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Narhuitlalashishtom
Il n'y a rien de prévu pour cette semaine ?
Je n'ai pas eu le temps de préparer un écrit pour l'instant, je comptais peut-être ressortir un numéro des Échos, mais cela demande une certaine patience .

Donc bon, je vous tiendrais informé, mais il s'agira sûrement du week-end de la semaine prochaine.
Oh oui !
Quelle bonne surprise de tomber là-dessus. Je ne connaissais pas du tout, je suis impatient de participer aussi. (certes un peu tard, et avec des connaissances limitées, mais bah, l'important c'est de participer)
Je serai là au week-end prochain !
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Références : 5

Citation :
Un petit courant électrique parcourut mon petit corps, une sorte d'étincelle chaleureuse, et douce. Ce mouvement picotant m'incita à déplier mes pattes, et je fis tourner mon cou resté trop longtemps dans la même position. Un hiver long, peut-être trop long. Les saisons froides s'allongeaient à mesure que les chaudes se rétractaient. J'ouvris mes fines paupières, et aperçu le reste de mes sœurs. J'indiquai par quelques phéromones mon réveil tandis que je humai l'air à la recherche de signaux similaires. Toutes n'avaient pas passé l'hiver, leur corps était froid et dur. Mais dans une indifférence laborieuse, chacune des survivantes réveilla ses voisines. Il fallait remettre la ruche en branle.

Je me nommais 258e car j'étais la 258e butineuse à être née de la 22e reine de la ruche de Bel-O-Man. Mes pattes, mes antennes étaient exactement les mêmes que celles de mes sœurs ; mes petits yeux, semblables dans toute leur complexité ; seule ma place dans le journal de ponte me donnait le privilège d'avoir une identité. Et ce qui se trouvait derrière ces mêmes antennes, moi.

Une fois que toutes furent réveillées, et les corps des autres évacués, il nous fallait réchauffer l'air de la ruche. Aussi dans un ballet aérien tout à fait synchronisé, nous échauffâmes nos corps en battant des ailes, et en virevoltant dans tous les couloirs étroits de notre maison. Je rencontrai une connaissance particulière que j'avais beaucoup côtoyé l'an passé lors de la récolte. Il s'agissait de 598e. Elle était spéciale, unique pour ainsi dire. Depuis que je la connaissais, elle n'avait eu cesse d'inventer et d'expérimenter toute sorte de choses sur ce qu'elle a fini par nommer « L'Humour ».

598e racontais avec passion, dans des discours chimiques pas toujours limpides, que l'humour avait une kyrielle de vertus et que c'était un remède contre bon nombre de maux, qu'entendre quelques blagues tout en butinant nous donnait un petit plus, une petite lueur cristalline.

Dans ma course folle pour réchauffer la ruche, je croisai également 56e une sœur plutôt vieille, peut-être la doyenne. Elle avait dans ses phéromones une forme de prestance et de panache qu'aucune autre ne pouvait imiter. Elle avait appris avec le temps à façonner l'air avec ses ailes de manière à provoquer des battements plus ou moins graves, ou aigus. Elle maîtrisait son art à la perfection et dès qu'un moment de répit se présentait, nous nous empressions toutes d'aller écouter le chant sibyllin de 56e.

Une fois que la ruche fût à température convenable, la 22e reine de Bel-O-Man se réveilla à son tour, et commença, sans même prendre le temps d'un en-cas, à pondre pour combler les pertes de l'hiver. Nous autres nous empressâmes également de chercher pitance dans les formes alanguies de quelques jeunes fleurs. On pense, à tort, que butiner est un métier de tout repos, que l'on voit du pays, et que voler en toute liberté est un luxe enviable. Mais loin de là, la nature recèle mille dangers, entre roses démoniaques, pissenlits diaboliques, tournesols enragés, et autres fleurs factices, nombre d'entre nous nous faisions piéger par de faux appels de pollen.

Ce premier jour néanmoins, 56e, 598e, quelques autres et moi-même nous arrêtâmes au-dessus d'un parterre fleuri et riche en nourriture. L'air était pur, le soleil radieux, et le chant des piou, horrible, comme à son habitude. En butinant, 598e se mit à raconter une blague étrangement novatrice, sur le mode de reproduction de l'espèce.

Vous plongez dans la fange du calembour grivois, répondit 56e du tac-o-tac.
Je dois avouer qu'elle est un peu rude celle-là... rajoutai-je.
Rhaa vous ne comprenez pas, cela sera à la mode dans quelques hivers, j'en suis sûre ! Se défendit 598e.
Ne sentez-vous pas quelques choses mes sœurs ? S'inquiéta 56e.

Nous agitâmes nos antennes, et la réaction fut immédiate.

Le vent tourne, vite ! Allons prévenir la ruche !

Le grand malheur de notre contrée, adossée à a forêt maléfique, était de recevoir de temps à autre les nuages toxiques de cette forêt. Une sorte de brouillard verdâtre dans lequel nous pouvions survivre une heure tout au plus. Beaucoup d'anciennes, dont 56e, racontais que cela était dû à notre trop grande gourmandise, qu'en des temps immémoriaux, nous avions trop butiné de l'autre côté de la forêt, et que la nature avait fini par reprendre ses droits sur nous. Normalement, nous étions protégées de cet air malsain par un vent venu de la mer qui repoussait continuellement ses assauts. Mais il arrivait que ce vent s'estompe parfois.

Toujours est-il, qu'à ce moment-là, nous eûmes tôt fait de regagner la ruche et de prévenir tout le monde. Il nous fallait fuir à tout prix. La 22e reine était à protéger en priorité, et c'est sur un flot d'individus qu'elle fut acheminée à la sortie de la ruche, prête à s'envoler. Nous, étions parties déjà bien loin, peut-être trop.

Dans la cohue, 598e, 56e, et moi nous séparâmes de l'essaim et continuèrent à voler vers le Nord sans regarder en arrière, persuadées que le nuage nous poursuivait. Finalement, à bout de force, nous nous posâmes sur une matière étrange, cela semblait être du bois, mais sa surface était parfaitement plate, et entrecoupée d'interstices nets à plusieurs endroits réguliers. Un peu effrayées, nous nous rassemblâmes, et discutâmes de notre sort.

Où sommes-nous... demandait 598e pas vraiment d'humeur blagueuse.
Aussi loin que je m'en souvienne, je ne suis jamais venu ici, lâchait 56e pas vraiment rassurante.
Il faut nous concentrer, et trouver un moyen de nous en sortir, essayais-je, pas vraiment convaincue.
Mais comment allons-nous faire... il n'y a rien à manger ici, pas de pollen, pas de ruche ! Comment allons-nous faire ! S'exclama 598e.
Garde ton cal... je ne pus poursuivre.


Une grande vibration, assortie d'un grand bruit nous secoua toutes d'un coup. Le ciel s'était assombri, et notre horizon se déformait sans cesse. J'essayai de voler, mais rapidement l'air me cogna avec une pugnacité que je ne lui connaissais pas. Je tombai au sol. Alertées, mes comparses se dirigèrent vers mon corps gisant au sol.

Comment te sens-tu, s'inquiéta 56e.
Je... l'air m'a bloquée ! Fustigeai-je.
Mais quelles sornettes racontes-tu là... l'air ne peut pas nous bloquer voyons. Pragmatisa 56e.

C'est alors qu'en marchant un peu plus loin, 56e fut surprise de rencontrer une résistance inamovible devant ses pattes, et se cogna la tête contre cet air durci. Des heures durant, les trois sœurs cherchèrent un moyen de contourner la chose, par le côté ou par le haut. Mais me constat était terrible, elles étaient entourées d'une grande demi-sphère impossible à percer, et invisible, voire dangereuse si on s'y approchait à trop grande vitesse.

Elles décidèrent d'arrêter les recherches pour le moment, et se posèrent dans un coin.

Qu'est-ce qu'on va devenir maintenant qu'on est coincées ici... sanglotait 598e.
Ne t'en fais pas, il y a toujours une solution, tentai-je de la rassurer.
— Conte-nous plutôt un de tes contrepets au lieu de te lamenter ainsi, souligna 56e.
Non je... ce n'est pas le moment, s'excusa-t-elle.
Soit, eh bien laissez-moi vous faire part de ma nouvelle création, mesdames... déclara 56e avec une pointe de fierté dans le style.


Elle dégagea ses pattes de devant, se mit en position de vol, et fit bourdonner ses ailes. D'abord dans un son grave et continu, comme si elle cherchait à s'accorder à quelque chose, puis, elle fit varier la fréquence de battement à un rythme régulier et entraînant. Son concert se décomposa en trois mouvements distincts. Le premier était très jovial, voire parfois un peu absurde, le deuxième très solennel et froid, et le troisième était languissant, presque sensuel. À l'issue de la représentation, elle nous fournit quelques explications :


Il y a de cela quelque temps, je me suis plu à trouver une mélodie d'un ton tout à fait neutre, et j'ai décidé ce soir de la décliner à travers chacune d'entre nous, pour toi 598e un ton du même acabit que tes sempiternelles charades, pour moi un air tragique comme la fin d'une vie bien vécue, et pour toi 258e, l'idée d'un amour profond et partagé en toute chose.
Un amour profond ? M'intriguais-je.
Oui, tu n'en as probablement pas eu conscience, mais je trouve que ta personne cherche toujours ce qu'il y a de mieux chez les autres, ou les choses, tu es née pour aimer 258e... avoua 56e, presque émue. Je dois aussi vous dire que derrière ces trois variations, se cache un thème mystérieux qu'on n’entend jamais, mais qui donne toute sa dimension à la chose.

Je ne compris pas tout, et n'en eus guère le temps. Je sentis un appel d'air venant de toute part, nous nous soulevâmes un peu sous cet effet, puis l'horizon redevint droit et net, comme si notre prison s'était envolée. Ravie, je m'apprêtai à m'envoler, lorsqu'une surface beige et un peu rugueuse s'abattit sur les trois pauvres corps frêles que nous étions. Pas une n'en réchappa, hélas. Personne d'autre n'aura pu entendre les variations de 56e.
Citation :
Un petit courant électrique parcourut mon petit corps, une sorte d'étincelle chaleureuse, et douce. Ce mouvement picotant m'incita à déplier mes pattes, et je fis tourner mon cou resté trop longtemps dans la même position. Un hiver long, peut-être trop long. Les saisons froides s'allongeaient à mesure que les chaudes se rétractaient. J'ouvris mes fines paupières, et aperçu le reste de mes sœurs. J'indiquai par quelques phéromones mon réveil tandis que je humai l'air à la recherche de signaux similaires. Toutes n'avaient pas passé l'hiver, leur corps était froid et dur. Mais dans une indifférence laborieuse, chacune des survivantes réveilla ses voisines. Il fallait remettre la ruche en branle.

Je me nommais 258e car j'étais la 258e butineuse à être née de la 22e reine de la ruche de Bel-O-Man. Mes pattes, mes antennes étaient exactement les mêmes que celles de mes sœurs ; mes petits yeux, semblables dans toute leur complexité ; seule ma place dans le journal de ponte me donnait le privilège d'avoir une identité. Et ce qui se trouvait derrière ces mêmes antennes, moi. (référence au cycle des « Fourmis » de Bernard Werber, dont chaque individu est identifié par un numéro ; de plus la fourmilière s'intitule Bel-O-Kan 1pt)

Une fois que toutes furent réveillées, et les corps des autres évacués, il nous fallait réchauffer l'air de la ruche. Aussi dans un ballet aérien tout à fait synchronisé, nous échauffâmes nos corps en battant des ailes, et en virevoltant dans tous les couloirs étroits de notre maison. Je rencontrai une connaissance particulière que j'avais beaucoup côtoyé l'an passé lors de la récolte. Il s'agissait de 598e. Elle était spéciale, unique pour ainsi dire. Depuis que je la connaissais, elle n'avait eu cesse d'inventer et d'expérimenter toute sorte de choses sur ce qu'elle a fini par nommer « L'Humour ».

598e racontais avec passion, dans des discours chimiques pas toujours limpides, que l'humour avait une kyrielle de vertus et que c'était un remède contre bon nombre de maux, qu'entendre quelques blagues tout en butinant nous donnait un petit plus, une petite lueur cristalline.

Dans ma course folle pour réchauffer la ruche, je croisai également 56e une sœur plutôt vieille, peut-être la doyenne. Elle avait dans ses phéromones une forme de prestance et de panache qu'aucune autre ne pouvait imiter. Elle avait appris avec le temps à façonner l'air avec ses ailes de manière à provoquer des battements plus ou moins graves, ou aigus. Elle maîtrisait son art à la perfection et dès qu'un moment de répit se présentait, nous nous empressions toutes d'aller écouter le chant sibyllin de 56e.

Une fois que la ruche fût à température convenable, la 22e reine de Bel-O-Man se réveilla à son tour, et commença, sans même prendre le temps d'un en-cas, à pondre pour combler les pertes de l'hiver. Nous autres nous empressâmes également de chercher pitance dans les formes alanguies de quelques jeunes fleurs. On pense, à tort, que butiner est un métier de tout repos, que l'on voit du pays, et que voler en toute liberté est un luxe enviable. Mais loin de là, la nature recèle mille dangers, entre roses démoniaques, pissenlits diaboliques, tournesols enragés, et autres fleurs factices, nombre d'entre nous nous faisions piéger par de faux appels de pollen.

Ce premier jour néanmoins, 56e, 598e, quelques autres et moi-même nous arrêtâmes au-dessus d'un parterre fleuri et riche en nourriture. L'air était pur, le soleil radieux, et le chant des piou, horrible, comme à son habitude. En butinant, 598e se mit à raconter une blague étrangement novatrice, sur le mode de reproduction de l'espèce.

Vous plongez dans la fange du calembour grivois, répondit 56e du tac-o-tac. (référence très précise aux deux lumières de l'humour du Palmashow, et à leur sketch « le gag le plus vieux du monde » 5pts)
Je dois avouer qu'elle est un peu rude celle-là... rajoutai-je.
Rhaa vous ne comprenez pas, cela sera à la mode dans quelques hivers, j'en suis sûre ! Se défendit 598e.
Ne sentez-vous pas quelques choses mes sœurs ? S'inquiéta 56e.

Nous agitâmes nos antennes, et la réaction fut immédiate.

Le vent tourne, vite ! Allons prévenir la ruche !

Le grand malheur de notre contrée, adossée à a forêt maléfique, était de recevoir de temps à autre les nuages toxiques de cette forêt. Une sorte de brouillard verdâtre dans lequel nous pouvions survivre une heure tout au plus. Beaucoup d'anciennes, dont 56e, racontais que cela était dû à notre trop grande gourmandise, qu'en des temps immémoriaux, nous avions trop butiné de l'autre côté de la forêt, et que la nature avait fini par reprendre ses droits sur nous. Normalement, nous étions protégées de cet air malsain par un vent venu de la mer qui repoussait continuellement ses assauts. Mais il arrivait que ce vent s'estompe parfois. (référence à « Nausicaä de la Vallée du vent » de Miyazaki, où la nature a repris ses droits sur l'humanité sous la forme de gigantesque forêt entourées d'un gaz toxique pour l'homme, et habité par des insectes géants les Ômus 2pts)

Toujours est-il, qu'à ce moment-là, nous eûmes tôt fait de regagner la ruche et de prévenir tout le monde. Il nous fallait fuir à tout prix. La 22e reine était à protéger en priorité, et c'est sur un flot d'individus qu'elle fut acheminée à la sortie de la ruche, prête à s'envoler. Nous, étions parties déjà bien loin, peut-être trop.

Dans la cohue, 598e, 56e, et moi nous séparâmes de l'essaim et continuèrent à voler vers le Nord sans regarder en arrière, persuadées que le nuage nous poursuivait. Finalement, à bout de force, nous nous posâmes sur une matière étrange, cela semblait être du bois, mais sa surface était parfaitement plate, et entrecoupée d'interstices nets à plusieurs endroits réguliers. Un peu effrayées, nous nous rassemblâmes, et discutâmes de notre sort.

Où sommes-nous... demandait 598e pas vraiment d'humeur blagueuse.
Aussi loin que je m'en souvienne, je ne suis jamais venu ici, lâchait 56e pas vraiment rassurante.
Il faut nous concentrer, et trouver un moyen de nous en sortir, essayais-je, pas vraiment convaincue.
Mais comment allons-nous faire... il n'y a rien à manger ici, pas de pollen, pas de ruche ! Comment allons-nous faire ! S'exclama 598e.
Garde ton cal... je ne pus poursuivre.

Une grande vibration, assortie d'un grand bruit nous secoua toutes d'un coup. Le ciel s'était assombri, et notre horizon se déformait sans cesse. J'essayai de voler, mais rapidement l'air me cogna avec une pugnacité que je ne lui connaissais pas. Je tombai au sol. Alertées, mes comparses se dirigèrent vers mon corps gisant au sol. (référence à « Under the Dome » de Stephen King, repris par la suite en série et dans de nombreuses autres adaptations ou clin d'œil 2pts)

Comment te sens-tu, s'inquiéta 56e.
Je... l'air m'a bloquée ! Fustigeai-je.
Mais quelles sornettes racontes-tu là... l'air ne peut pas nous bloquer voyons. Pragmatisa 56e.

C'est alors qu'en marchant un peu plus loin, 56e fut surprise de rencontrer une résistance inamovible devant ses pattes, et se cogna la tête contre cet air durci. Des heures durant, les trois sœurs cherchèrent un moyen de contourner la chose, par le côté ou par le haut. Mais me constat était terrible, elles étaient entourées d'une grande demi-sphère impossible à percer, et invisible, voire dangereuse si on s'y approchait à trop grande vitesse.

Elles décidèrent d'arrêter les recherches pour le moment, et se posèrent dans un coin.

Qu'est-ce qu'on va devenir maintenant qu'on est coincées ici... sanglotait 598e.
Ne t'en fais pas, il y a toujours une solution, tentai-je de la rassurer.
— Conte-nous plutôt un de tes contrepets au lieu de te lamenter ainsi, souligna 56e.
Non je... ce n'est pas le moment, s'excusa-t-elle.
Soit, eh bien laissez-moi vous faire part de ma nouvelle création, mesdames... déclara 56e avec une pointe de fierté dans le style.


Elle dégagea ses pattes de devant, se mit en position de vol, et fit bourdonner ses ailes. D'abord dans un son grave et continu, comme si elle cherchait à s'accorder à quelque chose, puis, elle fit varier la fréquence de battement à un rythme régulier et entraînant. Son concert se décomposa en trois mouvements distincts. Le premier était très jovial, voire parfois un peu absurde, le deuxième très solennel et froid, et le troisième était languissant, presque sensuel. À l'issue de la représentation, elle nous fournit quelques explications :

Il y a de cela quelque temps, je me suis plu à trouver une mélodie d'un ton tout à fait neutre, et j'ai décidé ce soir de la décliner à travers chacune d'entre nous, pour toi 598e un ton du même acabit que tes sempiternelles charades, pour moi un air tragique comme la fin d'une vie bien vécue, et pour toi 258e, l'idée d'un amour aveugle et partagé en toute chose.
Un amour aveugle ? M'intriguais-je.
Oui, tu n'en as probablement pas eu conscience, mais je trouve que ta personne cherche toujours ce qu'il y a de mieux chez les autres, ou les choses, tu es née pour aimer 258e... avoua 56e, presque émue. Je dois aussi vous dire que derrière ces trois variations, se cache un thème mystérieux qu'on n’entend jamais, mais qui donne toute sa dimension à la chose. (référence aux Variations Enigma d'Elgar ; le compositeur a trouvé un thème mélodique puis en a fait 14 variations chacune dépeignant un ami proche et ses traits de caractère. Les variations sont Enigma car Elgar a laissé croire qu'une mélodie cachée était présente dans toutes les variations mais qu'elle n'était jamais jouée directement, personne à ce jour n'a réellement percé le mystère de cette œuvre, même si certains ont élaboré quelques hypothèses 5pts)

Je ne compris pas tout, et n'en eus guère le temps. Je sentis un appel d'air venant de toute part, nous nous soulevâmes un peu sous cet effet, puis l'horizon redevint droit et net, comme si notre prison s'était envolée. Ravie, je m'apprêtai à m'envoler, lorsqu'une surface beige et un peu rugueuse s'abattit sur les trois pauvres corps frêles que nous étions. Pas une n'en réchappa, hélas. Personne d'autre n'aura pu entendre les variations de 56e.
Classement Chronologique

Furlow : 3+2=5pts
Ephra : 2+3=5pts
Narhuit/Paglopglop : 1+1=2pts
Undertow : 1+2=3pts
Vovoda : 2pts
17 : 3pts

Classement de la Manche


1er : Furlow (5pts)
2e : Ephra (5pts)
3e : Undertow (3pts)
4e : 17 (3pts)
5e : Narhuit/Paglopglop (2pts)
6e : Vovoda (2pts)

Classement de la saison

1er : Narhuit/Paglopglop : (11+10+15+2=38pts)
2e : Undertow : (13+11+10+3=37pts) (1)
3e : 17 : (14+9+9+3=35pts) (1)
4e : Akhemia : (16+2+4+0=22pts) (2)
5e : Ephra : (9+12+0+5=26pts) (1)
6e : Anitsef' : (7+6+6+0=21pts) (1)
7e : Furlow : (0+15+0+5=20pts) (1)
8e : La Bibliothécaire : (3+4+0+0=7pts)
9e : Mikkoku : (3+0+0+0=3pts)
10e : Lupusater : (0+3+0+0=3pts)
11e : Vovoda : (0+0+0+2=2pts)
12e : Samba' : (1+0+0=1pt)

Ainsi s'achève l'avant dernière manche de Qlin, l'épreuve était un peu sournoise, pas beaucoup de référence, pas mal de texte, et quelques pièges... Mais vous vous en êtes pas trop mal tirés ! (Désolé pour ceux qui étaient partis sur le tac-o-tac, qui aurait dû s'écrire tac au tac, c'est une erreur de ma part, et je viens seulement de la remarquer...)

Dernière modification par Sibelius Rwann ; 06/05/2014 à 15h53.
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