[Animation] L'Œil de Qlin — Printemps 644

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L'Œil de Qlin est un événement qui vous est proposé par l'ensemble de la Compagnie des Zindes, si vous avez déjà eu vent des « Énigmes de Maistre Karlghos » sachez que L'Œil de Qlin en est le remplaçant. Il s'agit ici de la troisième saison de l'animation, la première ayant eu lieu sur le forum de Rykke-Errel et la deuxième sur le Théâtre de l'Âtre à Thé de JoL. Notre optique est bien de proposer une distraction mêlant Rôle Play et culture IRL, le tout finalisé par une récompense sonnante et trébuchante pour quelques téméraires.

Et comme il convient, nous allons démystifier un peu ce qui se cache derrière l'intitulé de L'Œil de Qlin, afin d'en savoir davantage sur le pourquoi du comment de cette animation d'un angle RP. Les réfractaires à la lecture pourront bien entendu passer leur chemin sur cette note tout à fait facultative ! Nous décrirons ensuite le fonctionnement général de l'animation, puis les quelques règles qui l'accompagnent. La Compagnie des Zindes vous souhaite donc une agréable lecture !



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Le principe de L'Œil de Qlin est simple : nous mettons à disposition des participants un texte plus ou moins court de nature Rôle Play qui parlera d'une situation, d'un dialogue, d'une mise en scène, d'un discours, d'un récit, etc... Dans ce texte se seront immiscés des clins d'œil (mais... attendez, serait-ce un jeu de mot avec le titre Œil de Qlin ?) de nature IRL, que ce soient des situations de film, des répliques, des citations, des noms de tableau, des œuvres littéraires, des traditions, des personnages célèbres de l'Histoire, des polémiques, des faits divers, des publicités célèbres, des marques, et j'en passe, je pense que vous avez compris le principe.

Le but du jeu est donc de trouver le plus de références possible, certaines seront évidentes à trouver, et d'autres moins. En effet, ces dernières peuvent se trouver à l'état brut, ou bien être légèrement modifiées, de manière à correspondre à la situation Rôle Play.

L'animation fonctionne par saison de 5 manches, se déroulant généralement sur 5 week-end consécutifs. Dès que vous trouvez une référence correcte, vous gagnez un certain nombre de points (en fonction de la difficulté de la référence à trouver). Il n'y a pas besoin de s'inscrire, n'importe qui peut participer à n'importe quel moment, mais si vous escomptez vous projeter sur le pinacle du classement, mieux vaut ne pas rater de manche !


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11 : Les réponses contenant la liste des références que vous avez trouvées sont à adresser par MP à Sibelius Rwann sur JoL, ou par Ankabox à Sibyllin sur le Forum Officiel. Cette liste devra dans la mesure du possible, et ce afin de faciliter la comptabilisation, suivre l'ordre du texte. Vous pouvez ainsi soit copier coller le texte en entier et ajouter vos réponses à l'intérieur en gras entre parenthèses, ou bien dresser une liste avec, pour chaque référence, le passage correspondant cité.
12 : Une seule réponse par personne par manche est autorisée.
13 : Les réponses devront être le plus complètes possible, ainsi dans le cas où il s'agit d'une citation, il faut trouver l'auteur et le nom du livre dont elle est issue par exemple.
14 : Une manche dure précisément 72 heures à compter de la date de publication du texte.
15 : La date de début de la manche vous sera annoncée quelques jours auparavant afin que vous puissiez vous préparer. Pour un maximum de disponibilités, cela se déroulera en week-end.
16 : Les références sont classées selon trois niveaux de difficulté, facile (1pt) moyenne (2pts) difficile (5pts).
17 : Les trois premiers participants à répondre à compter de la publication du texte recevront un bonus de rapidité de 3pts (1er), 2pts (2e), et 1pt (3e). Ces points bonus s'appliquent uniquement si le participant trouve au moins une référence, le cas contraire, les points bonus s'appliqueront sans tenir compte de ces participants.

21 : À la fin de chaque manche, un classement chronologique et par point sera dressé, ainsi qu'un classement récapitulatif de la saison.
22 : En cas d'ex-æquo, nous retenons comme premier critère le nombre de référence difficiles trouvées, comme deuxième critère le classement chronologique moyen, et enfin comme troisième critère le hasard d'un pile ou face (il est extrêmement peu probable d'en arriver là).
23 : La récompense finale est annoncée en début de saison et est partagée suivant le prorata 60% (1er) 30% (2e) 10% (3e). Exemple : si la récompense est de 10M de kamas, le premier recevra 6M, le deuxième 3M et le troisième 1M.
24 : Les récompenses sont à venir chercher sur le serveur Rykke-Errel ; pour les étrangers, n'oubliez pas que vous pourrez convertir ces pécules en ogrines pour vous affranchir de votre abonnement ou autres cadeaux boutique.
25 : Les dons sont bien entendu acceptés, et viendront augmenter la cagnotte totale.

La récompense pour cette troisième saison s'élève à 20 000 000 de kamas.

La première manche devrait se dérouler le week-end prochain. N'hésitez pas à poser vos questions ou commentaires sur ce sujet. Cette fois-ci, l'animation est lancée en simultanée avec le Forum Officiel, avec, qui sait, un changement radical de compétiteurs dans les hautes sphères du classement ! Puisse la chance vous sourire, et le sort vous être favorable...

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Dernière modification par Sibelius Rwann ; 05/11/2014 à 16h51.
Préparez vos armes, rangez vos doutes, et sortez vos classiques puisque la troisième saison de Qlin aura lieu ce samedi 29 à 16h00. Que vos intentions soient d'atteindre les sommets du podium, ou simplement de passer un bon moment à s'arracher les cheveux, nous vous attendons au tournant, et attention. Ça va faire mal.
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Références : plus de 10

Citation :
Si l'on pense, à tort, que chaque petit hameau du continent est bercé de traditions suaves et gentillettes, c'était loin d'être le cas du nôtre. Niché entre deux collines, bordé par la forêt, nous vivions en réelle autarcie vis-à-vis du monde extérieur. Nos anciens nous interdisaient fermement, strictement, de nous enfoncer dans la forêt et des dangers omniprésents qu'elle renfermait. Plusieurs avaient déjà été tués en tentant de la traverser, retrouvé un jour, le corps lacéré et les os saillants.
On nous racontait que les lieux étaient habités par des créatures différentes, non pas de simples abraknydes, de vils prespics, ou d'innocents moskitos ; quelque chose de plus... humain. Ces êtres carmin revendiquaient de tout temps la forêt, et cette dernière ne pouvait être franchie par les habitants de notre communauté. Excepté une période, où nous pouvions accéder à la côte. Bonté ? Je ne pense pas, bien au contraire, ils devaient profiter de l'instant barbare en toute indiscrétion.
Cette période était terrible. Les anciens avaient jugé bon, par un processus pervers, de sacrifier une partie de la jeunesse de notre hameau pour, soi-disant, respecter de vieux rites, honorer les dieux, mais surtout pour donner l'exemple aux jeunes en mal de délinquance du sort qui les attendrait s'ils souhaitaient quitter la communauté. Certains juvéniles, dont je faisais partie, s'opposaient à cette retraite imposée, nous voulions découvrir le monde, devenir de vrais aventuriers.
Mais les anciens ne le voyaient pas de cet œil-là. Traditionnellement, les jeunes soigneusement sélectionnés étaient envoyés sur une île près de la côte. Ils y étaient acheminés un par un, sur une barque, dirigée par un prêtre, entièrement vêtu de blanc. Cette fois-ci, c'était moi et Eny qu'ils envoyaient sur ce qui était communément appelé l'île du beau Qlin. Avant cela, on ne put jamais savoir ce qu'il s'y passait, sauf qu'un seul jeune rentrait au hameau, ensanglanté, et à jamais guéri de quitter la communauté.


Ce matin-là, la mer était d'huile, le vent inexistant, et la brume légère. Il se dégageait de l'île une impression sourde, profonde, et j'étais mal à l'aise. Eny aussi remuait dans tous les sens. J'ai omis de le préciser, mais Eny était mon frère ; il se prit un sabot de bouftou sur le crâne peu après sa naissance, et en garda un certain nombre de séquelles, mentales. Il était infiniment niais, mais il restait mon frère, et je devais le protéger, coûte que coûte, île ou pas île.
Une fois tout le monde débarqué, les anciens nous expliquèrent comment la chose allait se dérouler. Nous resterions trois jours sur l'île, chacun de nous aurait un bagage, contenant un objet aléatoire, et devrait survivre afin de devenir l'unique personne à fouler les plaines de l'île. Un sortilège placé sur nos têtes nous empêcherait de rester tous en vie à l'issue des trois jours. Après nous avoir souhaité bonne chance, les anciens regagnèrent le continent sur leur barque, impassibles.
Ce premier jour, l'écume du sang fut rependue et dispersée tout autour de l'île, par ce vent malsain et impropre. Environ une dizaine de jeunes avaient péri dans les premières minutes, s’entre-tuant sauvagement. Pour ne pas connaître un tel sort, je pris nos baluchons, et tira Eny de cette galère, en nous emmenant vers la petite forêt de l'île. Sur place, nous rencontrâmes des amis de longue date, et décidâmes de former une alliance, le temps de réfléchir à la situation.
La première nuit se déroula sans encombre, si ce n'est une énorme boule au ventre, qui nous comprimait à tous les boyaux. La journée, nous arrivâmes dans une plaine dégagée, les herbes étaient courtes, et la bise rafraîchissante. Afin de détendre l'atmosphère, une idée s'imposa à nous de façon toute naturelle. Pour détendre cette atmosphère tendue, et essayer de rester humains dans une certaine mesure, nous nous mîmes à jouer au sport traditionnel du hameau, consistant, au moyen de bâtons à l'extrémité noueuse, à mettre une boule menue, mais solide, dans un trou de diamètre légèrement supérieur, préalablement creusé. Celui qui mettait la boule dans le trou avec le moins de coups possible l'emportait. Cela nous rappela de nombreux souvenirs, et nous prîmes un réel plaisir à savourer cette détente incongrue. Il me semble que les anciens appellent cette discipline le golf.


Le deuxième soir nous nous entraidâmes pour trouver de quoi manger, et rîmes bien fort autour d'un feu de camp. Néanmoins, par inadvertance, Eny fit d'un feu discret un véritable brasero. Chose peu pertinente, puisque d'autres groupes vinrent nous attaquer, attirés par la lumière. Heureusement, nous n'eûmes pas de morts de notre côté, et après s'être dispersé, notre groupe se retrouva dans une grotte près de la côte, froide, et humide.
On dit que la nuit porte conseil, mais l'adage ne précise pas s'il sera de bon augure. En l’occurrence il ne l'était pas, puisque nos amis d'un moment voulurent faire la peau à Eny, jugeant qu'il ne leur attirerait que des ennuis. Cette décision fut prise de concert sans que je n'aie mon mot à dire, je me dépêchai de prendre Eny sous mon aile, et argua à mes anciens amis qu'ils avaient trop de chefs et pas assez d'humains, qu'ils étaient voués à s’entre-tuer de toute manière.
De toute manière... nous l'étions tous. Moi-même, je suppose. Quoique, sur notre route, l'idiot du patelin fit son interruption. Il était connu pour n'avoir aucune logique dans la suite de ses idées, et délirait encore bien plus qu'Eny, qui lui, restait plus ou moins accroché à notre réalité. L'idiot portait sur son crâne un piou mort en guise de coiffe, et se plaisait à le nourrir avec du sable. Quelle décadence... À ce moment, je n'eus pas vraiment la force de mettre un terme à la vie de l'idiot, me disant qu'il ne ferait pas long feu de toute manière.
Pendant la journée, nous croisâmes un ennemi, solitaire, armé d'un étrange instrument. Il s'agissait d'une sorte de harpe, laquelle était relativement petite, et dorée. Le fourbe joua quelques notes, et la foudre se mit à frapper un arbre près de nous. Me saisissant du glaive que j'avais trouvé dans mon bagage, je le lui lançai en plein visage. Le malheureux s'éteignit au sol, comme un nuage s'essoufflerait dans les cieux clairs. En voilà déjà un de moins, me dis-je. Eny n'avait pas eu de chance, puisque dans son bagage il n'avait eu, en plus du barda habituel, qu'une pomme maigrelette, que le colosse engloutit en deux mastications.


Plus tard, nous eûmes la surprise d'entendre un air entraînant dans les alentours. Bien que nous ne pûmes localiser sa provenance, la chose semblait émaner de tous les côtés, elle continuait inlassablement sa course. Sans qu'on ne s'en rende vraiment compte, le curieux ballet nous avait hypnotisés. Il s'agissait d'une mélodie inlassablement répétée, mais à chaque fois d'une ampleur différente, comme si l'on y changeait les instruments. La chose atteint son apogée au bout d'un quart d'heure, et lorsqu'enfin cette musique trouva une conclusion grandiose, un sauvageon sortit de nulle part pour nous faire la peau.
Le malandrin réussit à nous surprendre, mais ce ne fut pas suffisant. Armé de bons réflexes, et toujours de mon glaive, je parai son attaque fourbe, néanmoins avec difficulté, après un tel engourdissement. À lui se joignirent d'autres ennemis, certains sous une même alliance, et d'autres plus solitaires. Nous avions formé le point névralgique de cette épreuve puisqu'une grande partie des joueurs se trouvait autour de nous. Chacun avec son arme pointée sur quelqu'un d'autre. Personnellement j'avais la mienne pointée sur les testicules d'un archer, lequel visait accessoirement la tête d'Eny. Il aurait suffi d'un piaillement de piou pour faire dégénérer la situation en bain de sang. Et c'est lorsque je m'apprêtai à lancer un décompte jusqu'à trois avec mes doigts, que l'escarmouche commença.
Pendant l’échauffourée, je n'eus pas bien le temps d'admirer ce qu'Eny pu faire, j'avais déjà bien du mal à sauver ma tête de ce charnier. Les flèches fusaient, les lances se plantaient, et les frondes lâchaient leurs projectiles dans les tempes molles de mes pairs. Après un bon quart d'heure, pratiquement tout le monde avait péri, il ne restait plus que moi, titubant, et Eny, ensanglanté. Nous étions les seuls survivants de ce jeu macabre.


Ce dernier soir, Eny et moi pûmes faire flamber un feu en toute quiétude. Nous mangeâmes quelques baies, du poisson, et des crustacés. Eny ne comprenait pas la situation, il était heureux, il me parlait encore de ses rêves, de la maison qu'il aimerait avoir, des wabbits qu'il voudrait élever avec moi. J'avais beau lui dire que les wabbits ne s'élevaient pas, il n'en avait cure. Il voulait avoir ses amis, ses animaux, rien au monde n'aurait pu le rendre plus heureux. Pourtant, assis en tailleur derrière lui, et montrant d'un doigt immatériel les clapiers de ses songes, je plantai mon glaive profondément entre son cou et son omoplate. Il ne sentit rien, et cru jusqu'au dernier instant qu'il partirait loin. Voilà pourquoi j'ai mangé mon frère.
Je crains cependant qu'il faille allonger cette première manche. Avec un total de quatre participations pour le moment la chose est un peu compromise !

Aussi, le délai d'envoi de vos réponses est repoussé jusqu'à lundi, 18h00. Dans le cas où il n'y aurait guère plus de participations à ce moment-là, eh bien c'est qu'il faudra plier bagage ! Nous aurons au moins eu le mérite d'essayer .

N'hésitez donc pas à tenter votre chance, même si vous pensez ne pas avoir beaucoup de réponses, l'important c'est de participer ! Et rien ne vous empêche de vous y mettre à plusieurs, on arrive généralement à toucher plus de sujets différents et à combiner la vision de chacun sur le texte.

Bonne chance en tout cas aux téméraires qui se lanceraient dans l'aventure !
Roulement de tambour, glissement de cymbales, et autres éléments de suspens... Les réponses tant attendues de cette première manche de la troisième saison de Qlin, qui n'a pas démarré sur les chapeaux de roues, mais qui s'est plutôt bien rattrapée ; suivies des résultats de nos chers participants ! Commençons les hostilités :
Citation :

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Références : 12

Si l'on pense, à tort, que chaque petit hameau du continent est bercé de traditions suaves et gentillettes, c'était loin d'être le cas du nôtre. Niché entre deux collines, bordé par la forêt, nous vivions en réelle autarcie vis-à-vis du monde extérieur. Nos anciens nous interdisaient fermement, strictement, de nous enfoncer dans la forêt et des dangers omniprésents qu'elle renfermait. Plusieurs avaient déjà été tués en tentant de la traverser, retrouvé un jour, le corps lacéré et les os saillants.
On nous racontait que les lieux étaient habités par des créatures différentes, non pas de simples abraknydes, de vils prespics, ou d'innocents moskitos ; quelque chose de plus... humain. Ces êtres carmin revendiquaient de tout temps la forêt, et cette dernière ne pouvait être franchie par les habitants de notre communauté (référence au « Village » film de Night Shyamalan, racontant l'histoire d'un village reculé, entouré d'une forêt, habitée par Ceux Dont On Ne Parle Pas, créatures humanoïdes vêtues de rouge ; les anciens du village veulent protéger leurs enfants du monde extérieur et c'est pourquoi ils sont voués à rester dans ce village 2pts). Excepté une période, où nous pouvions accéder à la côte. Bonté ? Je ne pense pas, bien au contraire, ils devaient profiter de l'instant barbare en toute indiscrétion.
Cette période était terrible. Les anciens avaient jugé bon, par un processus pervers, de sacrifier une partie de la jeunesse de notre hameau pour, soi-disant, respecter de vieux rites, honorer les dieux, mais surtout pour donner l'exemple aux jeunes en mal de délinquance du sort qui les attendrait s'ils souhaitaient quitter la communauté. Certains juvéniles, dont je faisais partie, s'opposaient à cette retraite imposée, nous voulions découvrir le monde, devenir de vrais aventuriers.
Mais les anciens ne le voyaient pas de cet œil-là. Traditionnellement, les jeunes soigneusement sélectionnés étaient envoyés sur une île près de la côte. Ils y étaient acheminés un par un, sur une barque, dirigée par un prêtre, entièrement vêtu de blanc. Cette fois-ci, c'était moi et Eny qu'ils envoyaient sur ce qui était communément appelé l'île du beau Qlin (référence au tableau d’Arnold Böcklin, l'île des morts ; célèbre pour avoir été repeint cinq fois par le peintre, on y voit Charon vêtu de blanc qui amène un mort sur une barque 5pts) . Avant cela, on ne put jamais savoir ce qu'il s'y passait, sauf qu'un seul jeune rentrait au hameau, ensanglanté, et à jamais guéri de quitter la communauté.

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Ce matin-là, la mer était d'huile, le vent inexistant, et la brume légère. Il se dégageait de l'île une impression sourde, profonde, et j'étais mal à l'aise. Eny aussi remuait dans tous les sens. J'ai omis de le préciser, mais Eny était mon frère ; il se prit un sabot de bouftou sur le crâne peu après sa naissance, et en garda un certain nombre de séquelles, mentales(référence à « Des Souris et des Hommes » livre de John Steinbeck, adapté au cinéma par Gary Sinise ; Lennie est intellectuellement déficient, et accompagné de son ami d'enfance, Georges ; cela est repris à la fin du texte, mais il se plaît à imaginer une vie meilleur où il aurait sa propre maison avec ses lapins, finalement, Georges le tue à la fin à cause de tous les soucis qu'il a pu provoquer 2pts). Il était infiniment niais, mais il restait mon frère, et je devais le protéger, coûte que coûte, île ou pas île.
Une fois tout le monde débarqué, les anciens nous expliquèrent comment la chose allait se dérouler. Nous resterions trois jours sur l'île, chacun de nous aurait un bagage, contenant un objet aléatoire, et devrait survivre afin de devenir l'unique personne à fouler les plaines de l'île(référence à « Battle Royale » livre de Kōshun Takami, adapté au cinéma par Kinji Fukasaku ; des étudiants sont tirés au sort pour s'adonner à un jeu de survie sur une île, ils ont trois jours pour tuer les autres, et portent un collier qui les tuera s'il en reste plus d'un ; ce jeu est initié par les politiques qui trouvent les jeunes trop délinquants 1pt). Un sortilège placé sur nos têtes nous empêcherait de rester tous en vie à l'issue des trois jours. Après nous avoir souhaité bonne chance, les anciens regagnèrent le continent sur leur barque, impassibles.
Premierjour, l'écume(référence à « l'Écume des Jours », de Boris Vian 2pts)du sang fut rependue et dispersée tout autour de l'île, par ce vent malsain et impropre. Environ une dizaine de jeunes avaient péri dans les premières minutes, s’entre-tuant sauvagement. Pour ne pas connaître un tel sort, je pris nos baluchons, et tira Eny de cette galère, en nous emmenant vers la petite forêt de l'île. Sur place, nous rencontrâmes des amis de longue date, et décidâmes de former une alliance, le temps de réfléchir à la situation.
La première nuit se déroula sans encombre, si ce n'est une énorme boule au ventre, qui nous comprimait à tous les boyaux. La journée, nous arrivâmes dans une plaine dégagée, les herbes étaient courtes, et la bise rafraîchissante. Afin de détendre l'atmosphère, une idée s'imposa à nous de façon toute naturelle. Pour détendre cette atmosphère tendue, et essayer de rester humains dans une certaine mesure, nous nous mîmes à jouer au sport traditionnel du hameau, consistant, au moyen de bâtons à l'extrémité noueuse, à mettre une boule menue, mais solide, dans un trou de diamètre légèrement supérieur, préalablement creusé. Celui qui mettait la boule dans le trou avec le moins de coups possible l'emportait. Cela nous rappela de nombreux souvenirs, et nous prîmes un réel plaisir à savourer cette détente incongrue. Il me semble que les anciens appellent cette discipline le golf (référence à ce moment de la série « Lost » où les naufragés se mettent à jouer au golf sur une plaine de l'île sur l'initiative d'Hurley 5pts).


Le deuxième soir nous nous entraidâmes pour trouver de quoi manger, et rîmes bien fort autour d'un feu de camp. Néanmoins, par inadvertance, Eny fit d'un feu discret un véritable brasero. Chose peu pertinente, puisque d'autres groupes vinrent nous attaquer, attirés par la lumière. Heureusement, nous n'eûmes pas de morts de notre côté, et après s'être dispersé, notre groupe se retrouva dans une grotte près de la côte, froide, et humide.
On dit que la nuit porte conseil, mais l'adage ne précise pas s'il sera de bon augure. En l’occurrence il ne l'était pas, puisque nos amis d'un moment voulurent faire la peau à Eny, jugeant qu'il ne leur attirerait que des ennuis. Cette décision fut prise de concert sans que je n'aie mon mot à dire, je me dépêchai de prendre Eny sous mon aile, et argua à mes anciens amis qu'ils avaient trop de chefs et pas assez d'humains (référence à l'expression anglaise « Too many chiefs and not enough Indians », trop de chefs et pas assez d'Indiens, équivalent de l'expression française « Une armée mexicaine » lorsqu'il y a plus de donneurs d'ordre que de travailleurs 2pts)qu'ils étaient voués à s’entre-tuer de toute manière.
De toute manière... nous l'étions tous. Moi-même, je suppose. Quoique, sur notre route, l'idiot du patelin fit son interruption. Il était connu pour n'avoir aucune logique dans la suite de ses idées, et délirait encore bien plus qu'Eny, qui lui, restait plus ou moins accroché à notre réalité. L'idiot portait sur son crâne un piou mort en guise de coiffe, et se plaisait à le nourrir avec du sable(référence à « Lone Ranger » personnage de fiction américain, accompagné de Tonto un indien laconique ; dans le dernier film de Gore Verbinski ce dernier est dépeint avec un corbeau mort sur la tête, qu'il nourrit sans cesse avec des graines 1pt). Quelle décadence... À ce moment, je n'eus pas vraiment la force de mettre un terme à la vie de l'idiot, me disant qu'il ne ferait pas long feu de toute manière.
Pendant la journée, nous croisâmes un ennemi, solitaire, armé d'un étrange instrument. Il s'agissait d'une sorte de harpe (référence au mythique projet HAARP « High frequency active auroral research program » installation américaine dont le but est d'étudier l'impact des ondes sur la ionosphère ; les légendes urbaines affirment cependant que le réel but de cette installation est de pouvoir modifier le climat et qui sait, faire un jour pleuvoir la foudre... 5pts), laquelle était relativement petite, et dorée. Le fourbe joua quelques notes, et la foudre se mit à frapper un arbre près de nous. Me saisissant du glaive que j'avais trouvé dans mon bagage, je le lui lançai en plein visage. Le malheureux s'éteignit au sol, comme un nuage s'essoufflerait dans les cieux clairs. En voilà déjà un de moins, me dis-je. Eny n'avait pas eu de chance, puisque dans son bagage il n'avait eu, en plus du barda habituel, qu'une pomme maigrelette, que le colosse engloutit en deux mastications.


Plus tard, nous eûmes la surprise d'entendre un air entraînant dans les alentours. Bien que nous ne pûmes localiser sa provenance, la chose semblait émaner de tous les côtés, elle continuait inlassablement sa course. Sans qu'on ne s'en rende vraiment compte, le curieux ballet nous avait hypnotisés. Il s'agissait d'une mélodie inlassablement répétée, mais à chaque fois d'une ampleur différente, comme si l'on y changeait les instruments (référence au « Boléro » de Maurice Ravel, ballet qui dure approximativement 15 minutes, et rendu célèbre par son thème qui est répété au total 9 fois à l'identique, mais avec une orchestration différente ; à la fin du morceau, il y a néanmoins un coup d'éclat, une modulation qui conclu l'œuvre avec panache 5pts). La chose atteint son apogée au bout d'un quart d'heure, et lorsqu'enfin cette musique trouva une conclusion grandiose, un sauvageon sortit de nulle part pour nous faire la peau.
Le malandrin réussit à nous surprendre, mais ce ne fut pas suffisant. Armé de bons réflexes, et toujours de mon glaive, je parai son attaque fourbe, néanmoins avec difficulté, après un tel engourdissement. À lui se joignirent d'autres ennemis, certains sous une même alliance, et d'autres plus solitaires. Nous avions formé le point névralgique de cette épreuve puisqu'une grande partie des joueurs se trouvait autour de nous. Chacun avec son arme pointée sur quelqu'un d'autre. Personnellement j'avais la mienne pointée sur les testicules d'un archer, lequel visait accessoirement la tête d'Eny (référence à « L'impasse Mexicaine » une situation où au moins trois individus se menacent mutuellement, sans avoir intérêt à agir ; Quentin Tarantino en est friand et il s'agissait ici précisément de celle de « Inglorious Basterds » où les anglais sont repérés à cause de leur manière de représenter 3 avec leurs doigts, ce qui conduit à une impasse mexicaine, avec un pistolet pointé sur les testicules d'un malheureux 2pts). Il aurait suffi d'un piaillement de piou pour faire dégénérer la situation en bain de sang. Et c'est lorsque je m'apprêtai à lancer un décompte jusqu'à trois avec mes doigts, que l'escarmouche commença.
Pendant l’échauffourée, je n'eus pas bien le temps d'admirer ce qu'Eny pu faire, j'avais déjà bien du mal à sauver ma tête de ce charnier. Les flèches fusaient, les lances se plantaient, et les frondes lâchaient leurs projectiles dans les tempes molles de mes pairs. Après un bon quart d'heure, pratiquement tout le monde avait péri, il ne restait plus que moi, titubant, et Eny, ensanglanté. Nous étions les seuls survivants de ce jeu macabre.


Ce dernier soir, Eny et moi pûmes faire flamber un feu en toute quiétude. Nous mangeâmes quelques baies, du poisson, et des crustacés. Eny ne comprenait pas la situation, il était heureux, il me parlait encore de ses rêves, de la maison qu'il aimerait avoir, des wabbits qu'il voudrait élever avec moi. J'avais beau lui dire que les wabbits ne s'élevaient pas, il n'en avait cure. Il voulait avoir ses amis, ses animaux, rien au monde n'aurait pu le rendre plus heureux. Pourtant, assis en tailleur derrière lui, et montrant d'un doigt immatériel les clapiers de ses songes, je plantai mon glaive profondément entre son cou et son omoplate. Il ne sentit rien, et cru jusqu'au dernier instant qu'il partirait loin. Voilà pourquoi j'ai mangé mon frère (référence à « Pourquoi j'ai mangé mon père » livre de Roy Lewis, qui retrace l'histoire de l'humanité du pléistocène moyen, avec de subtiles analogies à notre société actuelle 1pt)

Classement Chronologique

Narhuit/Paglopglop : 8+3=11pts
Undertow : 11+2=13pts (1)
Mikkoku : 2+1=3pts
La Bibliothécaire : 3pts
Ephra : 9pts
Samba' : 1pt
17 : 14pts (1)
Anitsef' : 7pts (1)
Akhemia : 16pts (2)

Classement par Points


1ere : Akhemia : 16pts (2)
2e : 17 : 14pts (1)
3e : Undertow : 13pts (1)
4e : Narhuit/Paglopglop : 11pts
5e : Ephra : 9pts
6e : Anitsef' : 7pts (1)
7e : Mikkoku : 3pts
8e : La Bibliothécaire : 3pts
9e : Samba' : 1pt

Comme on peut le voir, les poulpes n'ont pu tant que cela le vent en poupe, faiblesse passagère, ou réel déclin ? Hum tant de questions... si peu de réponses. Laissons donc la suite des événements nous prouver ce qu'il en est !

C'est toujours un plaisir d'amorcer cette saison de Qlin, en espérant qu'il en soit de même pour ses participants ! Il est à prévoir que nous rallongions les délais de réponse (actuellement à 24h) afin de permettre à un maximum de personnes de répondre (sur le Forum officiel notamment). Je vous en informerai en tant et en heure, pour la prochaine manche !
Il est vrai qu'on a pas trop le vent en poulpe, même si on est tout de même deux sur le podium (et j'ai carrément oublié de mettre l'impasse mexicaine dans mon MP... )

Bravo à Akhemia en tout cas, 16 points sans bonus de rapidité c'est assez fort j'ai peur de perdre ma couronne cette année


Edit: Quelqu'un a le lien du sujet sur le forum officiel ? J'me repère pas dessus

Dernière modification par Undertow ; 31/03/2014 à 18h20.
Citation :
Publié par Undertow
Bravo à Akhemia en tout cas, 16 points sans bonus de rapidité c'est assez fort
Pas mieux, je trouve ça énorme, félicitations!

Je crois que pour remonter la pente, il va me falloir regarder pas mal de séries, je suis incapable d'y gagner le moindre point.

Et merci Sibelius pour m'avoir fait tomber du haricot magique que j'avais cru voir pousser au milieu de ton texte

Vivement la prochaine manche.
Assurancetourix collait plus sur Haarp dans mon esprit xD (barde avec une harpe+mauvais temps quoi) . Ya plein de référence que j'ai vue mais que je connaissais pas sinon, je demanderai de l'aide à des amis la prochaine fois !
Il y avait de l'idée pour cette harpe en effet ! Je t'encourage à faire appel à des amis, la chose n'en sera que plus conviviale et moins décourageante .

Sinon j'en profite pour annoncer qu'une âme philanthrope s'est distinguée de la foule, et c'est 5 000 000 de kamas qui viennent s'ajouter à la cagnotte. Celle-ci s'élève donc à présent à 25 000 000 de kamas sonnants, trébuchants, et pour le moins alléchants.

Cette bonne âme porte le nom d'Undertow, un double champion endurci et bien connu, peut-être persuadé de remporter cette saison mais... rien n'est jamais joué !
Citation :
Publié par Sibelius Rwann
Cette bonne âme porte le nom d'Undertow, un double champion endurci et bien connu, peut-être persuadé de remporter cette saison mais... rien n'est jamais joué !
Connais pas, j'ai vu personne de ce nom-là devant moi.
Qlin se réveille, et on dirait qu'il a encore tiré quelques bribes sibyllines de ses songes enivrés. Le temps de mener notre propre enquête sur celui-ci, nous le rendrons public ce samedi, à 18h00. Il semble néanmoins que pour cette fois, Qlin insiste pour laisser davantage de temps aux bons Amaknéens pour examiner ses productions. Trois jours semblent lui être un délai on ne peut plus raisonnable pour s'affranchir de la tâche !

Tout compte fait, il ne paraît pas nécessaire de modifier les points bonus récompensant la rapidité, le challenge sera à peu de choses près le même, si ce n'est que davantage de téméraires pourront tenter de relever le défi... L'épreuve prendra donc fin mardi prochain à 18h00.
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Références : plus de 10

Citation :
Sy, Le Trancepercesonges


De ses cinquante cendres grisâtres
De son long manteau d'albâtre
Le frais né Sy allume son âtre
Et pourtant reste acariâtre.


Le Monstre nocturne en raffole
De ces miches chaudes et folles
Les Amaknéens dans l'alcool
En mai, sur les reins, s'y consolent.


Dragon c'est ta faiblesse avouée
Des bras de la blonde qui t'a bercé
Qu'à ta seule joue droite de laisser
Manger ce pain et ces jeux aisés.


Ce beau démon vole au dessus
De leurs têtes et des nids cocus
Y déverse du sang de bon cru
De son seau céleste, piqué, hue !


L'hydre se mord pourtant la queue
Enserrée autour du monde bleu
Meurt dans sa baignoire peu à peu
Séant de hibou, pauvre jeu d'yeux.
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