Ben... SL ce n'est pas que des clubs et du sexe mais ce n'est pas non plus que des clubs, du sexe et du RP.
Oui... mais quand on regarde un diamant on en voit nettement qu'une facette à la fois, on peut passer du temps à la décrire : sa forme, sa couleur, la qualité de sa surface, les reflets inégalables qu'elle miroite... C'est simple, c'est localisé, c'est bien cerné, c'est facile à dépeindre, c'est une vision aisée à partager, c'est même suffisamment circonscrit pour susciter un plaisir contagieux...
Il est plus difficile de passer d'une facette à l'autre sans trop se poser pour ne pas oublier qu'il y en a justement plusieurs. Mais du coup on perd en profondeur ce que l'on gagne en multiplicité. On est ébloui par les différents éclats et on n'en retire plus que le plaisir d'admirer un feu d'artifice...
On peut aussi prendre du recul de telle façon que le regard englobe le diamant qui redevient une simple partie de tout le décor. On peut encore le trouver beau, intéressant, peut-être même utile, mais il se fond, se perd, se dilue dans la pluralité sensorielle...
C'est juste un jeu de distance, un paradoxe qui rend moins visible ce qui est proche tout en le faisant mieux sentir et visiter, et qui rend trivial ce qui est lointain... On peut faire le grand écart et jouer, se jouer, des distances pour tenter de cumuler les visions, les fusionner, les rapprocher au point de restituer toute la réalité de ce diamant. Mais c'est en général un simple mirage, au lieu de voir et de parler du diamant qui existe on ne fait qu'évoquer celui que l'on désire...
Il est impossible de décrire SL et en même temps c'est d'une banalité sans bornes. Entre les mots qui ne parlent que de soi, qui sont pleins d'une expérience impossible à vraiment partager, et les mots creux qui n'ont d'autre intérêt que la rutilance parfois agréable de leurs boursouflures, il y a peut-être un espace possible où la description rencontre à la fois le réel, le vécu et rend possible un véritable partage...
En tout cas merci à Payne de nous prêter ses lunettes pour observer à sa façon ce monde là, et tant pis si c'est biaisé, personnel, limité, ou peut-être... tant mieux... Ca me rappelle la chanson de Bruel :
Tu dis qu´c´est trop facile, tu dis qu´ça sert à rien
Mais c´t´ encore plus facile de ne parler de rien.
Bon c'est pas un grand poète, ni un grand philosophe, mais je n'ai jamais vraiment constaté que c'était eux qui disaient les choses les plus utiles...