Vivre en France, ou pas

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A une époque, après un coup de blues, je prenais mon sac à dos et je partais quelques jours à pied avec le minimum vital.
Du lait en poudre, du muesli, de quoi soigner les petits bobos et quelques vêtements de rechange. Pas de tente, pas de portable, je vivais ma petite aventure personnelle.

Je n'avais pour but que de voir ce qu'il y avait derrière la prochaine colline.
J'étais content de trouver un village où me fournir en eau, content de trouver un endroit pour m'abriter d'une averse, content de croiser une personne qui m'indiquait le bon chemin et enfin, content de retrouver mon chez moi après tout ça.

Ca ne coûte pas grand-chose et ça permet de se "retrouver".
Citation :
Publié par Deathlight
Mais mec, revient en France que pour les vacances ou trouve toi un boulot qui te balance aux quatre coins du monde, c'est la meilleure solution.
Sans diplômes et hormis une carrière militaire, tu vois quoi par exemple?
Quand je suis rentrée en France, j'ai vraiment, mais VRAIMENT, apprécié le fait qu'il n'y ait pas une meute de chiens errants à chaque coin de rue. Je m'y étais habituée à Bucarest, et puis j'aime bien les chiens et si tu ne les emmerdes pas ils ne sont pas méchants, mais quand même, cinq bestiaux qui se baladent en meute, quand tu les croises en plein hiver et que tu sais que tu ne pourras pas courir (alors que eux, si), ben c'est pas rassurant. Et quiconque a pris un taxi à Bucarest sans avoir écrit sur sa gueule qu'il est roumain apprécie la partie de la lourdeur administrative française qui permet facilement (si, si, facilement) de reconnaître un taxi officiel d'un taxi pirate et de connaître son matricule pour te plaindre (si t'as que ça à foutre).

Bon par contre, l'hiver en France, c'est nul. Mais nul. Mais super nul. Dès qu'il fait froid, je ferme les yeux et je revois la vue que j'avais de la fenêtre de mon studio là-bas, comme un putain de truc qui me manque alors que bon, quand on y réfléchit, ce n'est pas très sérieux.

Je me dis que du coup, la sensation d'être bien quelque part, elle tient à des trucs assez futiles finalement.

Pour répondre à ta question, mes chats sont toujours vaccinés contre la rage et ma vie tient dans un garde-meuble de 6m² au sol, donc je pense qu'on peut dire que je suis prête à partir. Mais je ne le fais pas (pas d'occasion, pas besoin, pas particulièrement envie, pas plus que de rester d'ailleurs, ma vie c'est carpe diem un peu, si ça se trouve, dans deux ans je serais au Pérou, qui sait ?).

Mon seul conseil à l'OP serait de faire gaffe aux séjours de longue durée dont tu ne peux plus revenir. Comme déjà dit par d'autres, la routine, elle s'installe partout et elle dépend plus de ton état d'esprit que du lieu où tu te trouves. Y'a un moment à partir duquel le pays où tu te trouves finiras par moins t'émerveiller à chaque seconde, et si ton désir de partir relève plus d'une envie de liberté et d'indépendance que d'un réel désir de partir, tu risques de te retrouver avec des entraves similaires à celles qui pourraient te gêner en France, mais ailleurs. Donc ne prend pas d'engagement à trop longue échéance si les raisons pour lesquelles tu veux partir ne sont pas bien claires dans ta tête, et si ce n'est pas le cas aujourd'hui, imho, que tu partes ou que tu restes, un jour tout ça sera plus précis (on appelle ça poliment la sagesse, sinon on dit aussi vieillir).

En attendant, si tu veux partir et que tu en as l'occasion, pars. Si tu veux revenir et que tu en as l'occasion, reviens.

La frustration, les regrets et les remords, ça rend malheureux et d'un malheur qu'aucune fuite ne permet d'oublier.

Et si on te dis que tu fais peut-être une connerie, répond que les erreurs forment la jeunesse au moins autant que les voyages, alors autant cumuler les deux.
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