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Bonjour à tous !
Après quelques temps de réflexion, je poste plutôt sur l'Agora, pensant qu'il s'agit plus d'un sujet de société qu'autre chose. Autour de moi, sur ces forums, d'autres forums, chez les hommes et les femmes que je fréquente et que je considère comme des amis, je retrouve une vision relativement péjorative du mot féminisme. Je ne veux pas revenir sur les différentes révolutions féministes et sur les différences, encore présentes aujourd'hui, de traitement entre hommes et femmes dans beaucoup de milieux, parce que, sauf pour une minorité, vous êtes tous d'accord sur le fait que ces révolutions étaient nécessaires. Le problème c'est que maintenant lorsque l'on parle d'une femme féministe, on vient de l'insulter. Ma question est pourquoi ? J'ai évidemment ma petite idée sur le sujet... un cafouillage politique qui fait le point sur la vision de la féministe aujourd'hui C'est un lien tout court et pourtant très représentatif de ce que les gens pensent des féministes aujourd'hui : - Elles sont célibataires - Elles ne vivent que pour leurs revendications - Elles ne peuvent pas discuter et considérer l'avis des hommes - Elles ne peuvent pas avoir des enfants et s'en occuper - Elle ne sont pas féminines ... Très franchement, je ne vous cacherai pas que moi-même j'avais ce genre de représentation de la féministe. Tout simplement parce qu'on pense qu'aujourd'hui une féministe = une extrémiste parce que les femmes n'ont vraiment plus aucune raison de revendiquer des droits quelconques, elles ont déjà tout ! Et bien nous avons tort ! Je suis une féministe radicale ! et vous aussi ! Tout le monde devrait l'être ! Ou alors vous êtes pour le retour d'une société patriarcale où seul le père a des responsabilités envers ses enfants. A force d'avoir cette vision péjorative du féministe, on se retrouve en pleine régression. Non pas au niveau de nos droits dans la société mais au niveau de notre comportement au niveau familiale. Trop de femmes pensent devoir tenir un rôle conjugal non pas par plaisir mais par devoir ! Alors moi oui je suis féministe et je l'assume. Je ne vais pas taper sur un mec avec des propos macho, parce qu'il a le droit de faire et de dire ce qu'il veut mais par contre je vais aller voir l'amie/la femme/la voisine pour en discuter. Si elle a choisi son mode de vie et bien je suis contente pour elle. Mais d'autres choisiront de rester à la maison pour garder les enfants parce que "ce n'est pas mon mari qui va le faire quand même ?!!", et c'est là que la bât blesse. J'ai conscience que ce sujet a un gros potentiel trollesque mais cela me tient à coeur d'exprimer le malaise sur ce sujet. Je préférerai éviter que vous vous preniez le chou sur des différences de vision minimes qui peuvent exister. J'aimerai surtout connaître : - votre vision du féministe (la personne) - les raisons qui font que cette vision a tendance à être péjorative dans notre société - si vous pensez aussi qu'il y a eu une "régression" de la vision de la femme dans la famille |
13/04/2010, 13h50 |
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Votre représentation du féminisme [de la féministe pour beaucoup]
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Crevard Ingenieux |
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Rien que le terme "féministe" est biaisé, dans le contexte actuel. Les hommes sont loin d'être en position de force sociale, de nos jours.
Tu égalitaire, ou alors tu es juste androphobe (ou misandre). |
13/04/2010, 14h18 |
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Comme dit plus haut ; l'insupportable Isabelle Alonso n'est peut-être pas tout a fait étrangère à l'image d'aigries casse-couilles qu'on les féministes.
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13/04/2010, 14h28 |
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Mystic Machine |
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Salut toute seule,
Personne n'a le contrôle de ce que signifie un mot. Il vit au grès des discutions et finit par prendre d'autres sens que celui originel. Je fais parti des gens qui considère de façon péjorative le terme "feminisme", probablement parce que je le voit utilisé de façon trop systématique à la télévision comme sur les forums. Je le lis souvent dans des propos agressifs, accompagné d'accusation de machisme ou l'affirmation qu'il s'agit d'un progrès et qu'il faut être un enfoiré de réac pour s'y opposer (Coupant donc court à tout échange), ce qui provoque ma méfiance, me mets sur la défensive et à force du rejet. Par exemple dans ton propos, la phrase "Je suis une féministe radicale ! et vous aussi ! Tout le monde devrait l'être ! Ou alors vous êtes pour le retour d'une société patriarcale où seul le père a des responsabilités envers ses enfants." me mets en colère. Si vous n'êtes pas ci, vous êtes un méchant. C'est épuisant les gentils auto-déclarés qui nous insultent de facho / mysogyne, raciste etc à longueur de journée sans pluss d'efforts dans la communication, quoi. C'est même contre-productif. D'autant que l'accusation me semble même fausse. Au mot feminisme, j'associe plutôt qu'il ne s'agit pas de s'opposer au fait que seul le père a des responsabilités envers ses enfants, mais que la femme ne devrait pas en avoir. Que c'est un devoir que les vilains machos imposent aux femmes, alors qu'elles ne devraient le faire que par plaisir. D'ailleurs tu appuie mon propos quand tu rapportes que "le bât blesse" quand des femmes choisissent de rester à la maison pour garder les enfants car "ce n'est pas mon mari qui va le faire quand même ?!!". C'est bien le reproche que le père n'a pas assez de responsabilités envers les enfants. Bref en tant qu'homme chaque fois qu'une femme se déclarant féministe me bombarde de reproches j'ai l'impression de me bouffer tout et son contraire, et cela donne une vision hystérique du féminisme. Que puis-je répondre à quelqu'un qui accuse mon sexe - même pas moi personnellement! - de vouloir l'exclusivité des responsabilités envers nos enfants et de ne pas vouloir de devoirs envers nos enfants? Ton lien sur le "feminisme radical" me fait bondir sur les points suivants: "les féministes radicales rejettent le marxisme comme base de l'analyse de la société, car le marxisme présente les différences de classe comme le moteur fondamental de l'inégalité et de l'évolution de la société." "Le féminisme radical valorise la solidarité entre femmes[1] et les réunions et groupes non-mixtes. Il peut aller jusqu'au séparatisme, au sein de communautés de femmes parfois lesbiennes." Je trouve ces deux points particulièrement extrêmes parce qu'ils posent les bases d'une guerre des sexes. Hors c'est une guerre où tu ne peux pas choisir ton camp - puisque basé sur ton sexe - et où au final les hommes sont toujours coupables et les femmes toujours victimes. Et cela conduit au triangle infernal du Bourreau / Victime / Sauveur. On trouve aussi cela dans une autre mode / "lutte" de l'époque : l'anti-racisme, avec toutes les aberrations qu'elle finit par apporter (La transformation du Sauveur en Bourreau) : discrimination positive (Racisme) et les quotas (Affirmation tacite de la distinction de races et prise en compte de cette distinction). Sur le sujet de la famille. Oui je pense qu'il y a une régression. Divorces de plus en plus nombreux, mères solitaires, rejet de l'aspect maternel des femmes etc. Pour moi ce sont des indicateurs qu'au minimum la façon dont les choses sont faites n'est pas bonne. Le débat peut être largement élargie je pense, notamment sur les revendications "progressistes" d'une liberté et d'un bonheur absolus largement supérieurs aux devoirs et responsabilités. Mais ce n'est que mon avis, je peux me tromper. edit : [1]Ca me fait penser à un débat chez Taddeï je crois. Une feministe auto-declarée expose un point de vue sur le fait que les vilains hommes battent leurs gentilles femmes. Une femme presente lui fait remarquer qu'il existe aussi des hommes qui se font battre par leurs femmes, et que c'est une question qui devrait être vue de façon plus large qu'une simple opposition de sexes. Et la feministe de lui répondre : "En tant que femme, vous pourriez être solidaire avec moi!". Bon déjà la solidarité dans un débat, bof, et surtout cette solidarité est évidemment à sens unique. |
13/04/2010, 14h50 |
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Citation :
Ceci dit, je pense que le féministe est d'abord quelqu'un d'égalitaire car c'était la seule chose qui était revendiquée à l'époque (enfin il n'y a pas si longtemps que ça) : que les femmes aient les mêmes droits que les hommes. Alors, je ne vois pas le problème à ce qu'elles soient contre que les hommes aient les mêmes droits que les femmes. Ceci dit il y a un/deux points avec lesquels je ne suis pas d'accord, je continue de penser que si la femme veut se faire avorter, l'homme ne doit pas pouvoir intervenir dans le processus. Justement parce que c'est un droit acquis en France difficilement et qui ne l'est pas partout. La femme dispose de son corps. Pour ce qui est de l'accouchement sous X, reconnaissance de la paternité, je suis absolument d'accord que le père devrait avoir son mot à dire. A partir du moment où l'enfant est là, il n'y aucune raison pour que le père n'ait pas le droit d'avoir son mot à dire. D'ailleurs j'ai un exemple qui montre très bien que le féminisme lutte pour l'égalité: Une femme veut reprendre le travail après son congé de maternité mais l'enfant a besoin de soin et aurait besoin de la présence d'un parent à la maison ou bien, il y plusieurs enfants en bas âge et c'est très difficile à gérer si les deux parents travaillent. Aujourd'hui, il existe donc le congé PARENTAL, d'une durée de deux ans (je ne vais pas dans les détails mais c'est un peu plus compliqué que ça) et où tu reçois 60-70% de ton salaire. Il y a peu l'homme ne pouvait pas le prendre ce congé, seule la femme le pouvait et encore aujourd'hui il est très dur à obtenir pour un homme car cela n'est pas "naturel". Les féministe se battent pour que les femmes ne soient pas les seules à avoir ces droits que les hommes puissent aussi s'occuper des enfants s'il le faut, s'ils le veulent. C'est une remise à égalité qui profite aux deux. Maintenant, ne nous leurrons pas, vous connaissez beaucoup d'hommes prêts à prendre ce congé A LA PLACE de la femme (je ne fais que retranscrire ce que pensent la plupart). Bah oui, les hommes veulent plus de droits en rapport avec les enfants mais quand ces droits existent, c'est "trop la honte" de les utiliser. Il existe, heureusement, des hommes qui se battent pour cette égalité, n'ont pas honte de partir en congé parental et, très franchement, j'ai énormément de respect pour eux |
13/04/2010, 15h04 |
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Sujet intéressant, mais il est dommage que pour le moment seuls des hommes (j'en suis un) s'expriment là-dessus. Dommage est tristement révélateur d'une société où les femmes sont hésitantes à donner leur avis sous peine de se faire traiter de "féministe".
Le mot semble infâmant, alors qu'il est très chouette. Il y a toutes les raisons pour être révoltées aujourd'hui par le sort de la femme. Et pas seulement pour les salaires. C'est vrai qu'on accorde encore aujourd'hui et d'ailleurs de plus en plus je trouve (Eden a raison de parler d'une régression) à la femme une place trop maternelle, trop foyer. Les féministes sont pour moi celles qui résistent avec raison à la domination de l'homme sur la société, à tous les niveaux. Maintenant le souci est de savoir d'où ça vient. Est-ce qu'il suffit d'aller faire des communautés de femmes, loin du monde, en se disant "j'échappe à la société"? Ou est-ce qu'il s'agit d'améliorer le sort des femmes par des réformes? La réponse est toute trouvée, parce que dans les années 1970, les femmes ont obtenu des choses par leurs luttes, notamment au sein du MLF http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouveme...ion_des_femmes Ceci dit, pour le sort des femmes comme pour toutes les discriminations, toute avancée est susceptible d'être remise en cause dans le cadre de cette société. personnellement, je suis convaincu qu'on, ne peut pas être féministe, s'attaquer à cette forme de discrimination sans s'attaquer à la source des discriminations qu'est notre type de société. |
13/04/2010, 15h11 |
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Bon je fais un nouveau post, juste pour répondre aux deux posts avant le mien.
Je remarque quand même que vous avez interprété différemment mes propos. Tu es tombé sur des filles qui prennent le féminisme pour excuse à bien des maux. JE suis absolument contre cette vision-là, je ne pense pas que els femmes sont persécutées et que l'on ait tout le temps besoin de revenir sur leurs droits, j'essaye juste de sonder pour voir si vous aussi vous avez l'impression que certaines choses ont été perdus (cf : post original, les femmes de nouveau cantonnées dans une forme de devoir matriarcal etc...) edit : |
13/04/2010, 15h16 |
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Citation :
-Le temps partiel ne se subit pas, il se choisit. -C'est faux, il y'a autant de violence domestique dirigée vers les hommes que vers les femmes. -Tu veux des politiques femme? Qu'elles se présentent, qu'elles se fassent élire. On est encore en république, et je ne crois pas que le fait d'avoir un vagin devrait influer sur le choix des électeurs. Vla tes idées préconçues, que des préjugés...féministes. Merci les women's studies américaines, encore un cas d'école. |
13/04/2010, 15h27 |
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#22540
Invité
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EDIT : AH TRAITRISE, le fil a été déplacé, j'ai faillit poster ici à l'insu de mon plein gré.
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13/04/2010, 15h33 |
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#22540 |
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Citation :
Attention tout de même, une femme aura beaucoup plus de mal à monter dans la hiérarchie qu'un homme donc aura aussi beaucoup plus de mal à faire partie des élites des partis politiques. Après je ne pense pas que mettre des quotas soit la solution, bien au contraire. J'ai de très bons exemples familiaux qui montrent très bien qu'une femme va devoir faire plus et mieux pour être considérée l'égale de l'homme au boulot et donc pouvoir monter en grade. Résultat : on se retrouve avec très peu de chefs de sexe féminin et quand c'est le cas c'est des connasses parce qu'elles ont tout donné pour en arriver là. Je ne voulais pas trop partir dans ce débat parce que ce n'était pas le but du sujet mais il me semble quand même nécessaire de ne pas oublier certains "détails" qui font tout de même la différence quand tu évolues dans le monde du travail (et là je parle que du tertiaire pour ce qui est des métiers à risque etc... je suis tout à fait d'accord qu'il y ait des différences homme/femme car on n'a tout de même pas la même morphologie, ce serait un mensonge que de dire le contraire) edit : Citation :
edit Cocodupe : Je ne ferai pas de jugements sur les toulousains mais... arggg... non.... Ahem, enfin c'est de toutes façons la première fois que j'en entends parler, il est clair que ça ne doit pas aider à avoir une bonne vision des féministes |
13/04/2010, 15h35 |
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Citation :
Pour le reste, que dire. Tombeau de niaiseries? Tu penses vraiment que les mecs qui sont en chômage partiel en ce moment le choisissent? Ou que les femmes de ménage bossant dans mon école choisissent de ne faire que 18 heures, payées 18 of course? Quant à l'argument sur la consommation, il est tout simplement lamentable. Bin oui, on pourrait aussi prendre exemple d'Ingrid de Béthancourt pour dire que les femmes sont riches, ou alors de Carla Sarkozy. Mais je suis content. On a le spécimen du vrai macho, pas celui à la petite semaine qui se contente de tabasser sa femme, non, le vrai, celui qui, chiffres à l'appui, arrive en courant pour dire, que tout va très bien madame la Marquise, que la domination masculine n'existe pas et que c'est un complot du KGB. Ils ont sorti cet individu du congélateur dans lequel il était enfermé depuis le XIXème. Le souci est que cette époque est celle où on a tendance à éteindre les congélateurs et à voir sortir de plus en plus de personnes pensant ça. [EDIT : sur ça Citation :
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13/04/2010, 15h37 |
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Le post à moins de deux heures d'existence au moment où tu reponds cela, et JoL n'a pas encore d'obligation légale d'une parité 50% homme 50% femme dans ses inscrits.
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13/04/2010, 15h40 |
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Citation :
Citation :
Je passe sur ton dernier palabre, je suis trop occupé à casser les dents de ma copine. |
13/04/2010, 15h43 |
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