<Au bord de l'abîme, elle s'est assise; le grimoire à ses pieds semble bien tentant.. l'appel se fait incessant; prenant plume et encre , elle s'y laisse aller. Sur une page un peu cornée , force d'avoir été malmenee, l'encre s'inscrit, violacée..>
A l'orée du soir,
Il me reste un espoir,
Celui de le revoir ,
Avant de ne choir...
Maintes fois, j'ai fuit,
Au delà du Paradis,
Cherchant par les vallées,
Celui que je nomme Aimé..
Mais Hibernia m'a rappelée,
Par ces tourmentes incessées,
Les âmes trop blessées,
De moi n'ont pu se passer..
Les guerres ont engloutit,
Ce qui coulait en moi .. la Vie
A trop aimer, j'ai donné,
Tout ce qu'elles pouvait esperer..
Tous ces êtres rencontrés,
Si tendrement aimés
Ne comprennent -ils pas,
Que mon coeur ne tiendra pas..
De mon Aimé, eperdue,
Privée ,je me sens perdue...
<Les mots ont cessés, la brise lui a amené quelques belles pensées. Delaissant ses tourments, elle rejoint le monde des vivants>
Hurricane
|