La mort... Un si beau visage...

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La mort... Un si beau visage...


Telle était ma destinée… J’étais là… face contre terre... Ce sentiment ne m’était pas inconnu et pourtant, cette fois-ci, c’était différent. Mon sang se déversait à vive allure, celui-ci s’étendait de part et d’autre de moi formant une harmonieuse flaque au sol. Autant de sang… un seul blessé… nul doute que tout ce sang était mien. Je souffrais en silence, les muscles de ma mâchoire étaient apparemment paralysés. Une douleur incommensurable due à la blessure que l’on m’avait infligée m’empêchait de faire le moindre geste et encore moins d’hurler à la mort.

Du coin de l’œil, je pouvais apercevoir mon ennemi qui se tenait, à présent, juste à côté de moi ; il me regardait agoniser avec un malin plaisir… Le rire sadique qu’il laissa échapper réussissait à parvenir à mes oreilles emplies de sang. Celui-ci ne présageait rien de bon ; sa posture ne pouvait qu’indiquer qu’il allait se débarrasser de moi dans les secondes suivantes. Ce laps de temps où l’on attend que la mort nous fauche nous paraît comme une éternité. D’aucuns disent que Xélor y est pour quelque chose ; quoiqu’il en soit, je pense que c’est la douleur qui ôte à l’esprit toute possibilité de se repérer dans le temps, puis dans l’espace.

Je songeais encore à m’en sortir, j’étudiais les possibilités, puis je me rendis compte que tout était vain. La vue de mon ennemi me dégoutait au plus haut point, j’aurais voulu le tuer en utilisant mes dernières forces mais c’était impossible, mes membres étaient figés. Mon adversaire, l’épée à deux mains, dirigeait maintenant la pointe de la lame vers mon triste corps qui jonchait le sol. Il prît une impulsion sur ses jambes et à ce moment… j’ai su que s’en était fini. Une fois l’épée, qui scintillait de par le soleil, au-dessus de moi, tout s’accéléra. Des images, des visions d’un passé bien révolu, des sentiments et une douleur impromptue qui s’estompe à la vue de la proche échéance. Toutes ces rumeurs étaient donc bien vrai… Toute notre vie défile en une seconde à l’approche imminente de la mort, laissant de côté toute sensation externe le temps d’un instant.

Un cri strident se fît entendre, s’en était fini ! Mon adversaire venait de m’enfoncer sa lame dans l’estomac. Je ne saurais dire d’où venait ce cri, sûrement du plus profond de moi-même… il faut croire que la douleur, aussi forte soit-elle, ne diminue en rien la vigueur des cordes vocales.

L’acier froid de la lame se confrontait à la chaleur de mes entrailles, les frottements qui s’y exerçaient étaient insoutenables. D’un coup bref, il retira son épée et je ne puis m’empêcher d’avoir une convulsion. Alors que je voyais le sang qui continuait de couler le long de mon corps, mon regard se perdait dans le ciel qui était d’un bleu incomparable. Bientôt, je ne pouvais plus bouger… ma vision se troublait peu à peu… C’était la fin…

Dés lors, je ne m’attendais plus qu’à voir la mort venir me faucher. La plupart des personnes symbolisent la mort par un être perfide caché sous un capuchon tenant une faux à la main, d’autres par un monstre, une entité, un spectre. Cette symbolique les aide probablement à les rassurer dans le sens où ce qui leur fait le plus peur est la solitude. Je ne sais pas ce que je m’attendais à voir… Probablement comme tout le monde : un monde où règne chaos et destruction, une terre de désolation, les abysses, autrement dit l’enfer…

Telle fût ma surprise quand je découvris la vérité. Un si beau visage… Mes yeux ne pouvaient que fixer ce visage. Se dressait devant moi, un magnifique visage. C’était celui d’une femme ; les contours étaient fins et harmonieux. Le néant, de couleur blanc, qui se trouvait tout autour renforçait les contours de ce visage. Elle avait les yeux d’un bleu saphir qui me faisait penser au bleu du ciel lors des nuits d’été. Un nez ni trop gros, ni trop petit ; le bout de celui-ci était un peu relevé, cela lui procurait un charme certain. Ses lèvres étaient velouteuses, je n’avais comme seule envie de les toucher du bout des doigts. Ses longs cheveux… d’un rouge flamboyant, étaient rayonnants. Les mèches rebelles que j’apercevais ne faisaient qu’ajouter à son charme naturel. Nul doute qu’elle était issue d’une déesse… peut-être en était-ce une… Sa peau devait être d’une sensation très agréable au toucher, il ne me semblait pas avoir vu une peau si douce de mon vivant. L’aura, le charisme que ce visage dégageait était si fort que s’en était éblouissant.

Ce visage était d’une perfection resplendissante ; comment était-ce possible… Toujours est-il que je ne pouvais détacher mon regard de celui-ci. Il m’avait envoûté, ces yeux bleus pouvaient dés à présent lire en moi comme dans un grimoire. Je ne m’en lasserais jamais… le regarder toute une éternité serait un immense bonheur. La mort… Un si beau visage…

Mais… Suis-je le seul à pouvoir contempler ce chef d’œuvre ou sommes-nous tous obnubilés devant tant de splendeur...
Comme d'habitude Bal, très beau texte (une fois les 2-3 petites pointes énoncées IG éditées ^^')

Sinon, un petit détail qui m'est venu en relisant, dans la dernière phrase :
Citation :
Publié par Balimro
Mais… Suis-je le seul à pouvoir contempler ce chef d’œuvre ou sommes-nous tous obnubilés devant tant de splendeur...

Personnellement, j'aurai accentué l'interrogation que nous offre la phrase par un temps d'attente, pourquoi pas en mettant une virgule après "ce chef d'œuvre".
De même, à l'instant, j'ai un doute, "chef d'œuvre" doit prendre un tiret.

Donc voilà, juste deux petits détails, qui ne gâche en rien ce texte, digne d'un membre de la Confrérie.
Message supprimé par son auteur.
Bonjour,
Je vous remercie pour ces commentaires. La maladresse que tu cites Kothin, j'imagine qu'elle concerne le temps du verbe " rendre " ? Si c'est bien ça, la modification a été effectuée.
J'ai essayé de remplacer quelques points de suspension là où, effectivement, il n'était pas absolument nécessaire qu'il y en ait. Cependant, je ne peux pas en supprimer d'avantage sachant que c'est l'esprit du texte qui veut ça. Je pourrais encore remplacer les points de suspension par un point virgule après le mot " déesse " si cela s'avère nécessaire...

Si quelqu'un a un commentaire à faire, je suis preneur.

Cordialement, Balimro.
Sympa, même si un peu trop de répétitions à mon goût, un vocabulaire qui mériterait d'être plus travaillé/approfondit, un style un peu lourd parfois dans sa répétition et sa forme (mais ca c'est en partie dû l'héroïque fantasy, dur d'éviter de tomber dans le piège) et quelques ptites fautes d'orthographes minimes. (mais bon, je ne prétends pas faire mieux jtiens à te le préciser)
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