Du texte inscrit en lettres sanglantes

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J'ai tendance à essayer d'expulser tout cela. Comme beaucoup de monde. Malheureusement, je ne peux pas jouer car mon banquier ne serait pas content. Alors, j'imagine et j'écris.
Rapport avec AoC, l'idée m'est venu de mettre ma barbare en scène. Extrait du Prologue :

Citation :
le gros marchand courait à perdre haleine dans les ruelles sordides et obscures. Lui-même argosséen, il connaissait les risques de venir errer dans les allées étroites et ténébreuses du port, lieu de prédation des voleurs et coupes-gorges en tout genre. Cependant, il n'avait pas eu le choix. Quand la douzaine d'hommes armés débarquèrent chez lui, il sut qu'il ne pourrait pas les convaincre de l'épargner. Son immense fortune ne serait pas suffisante pour faire plier des hommes aussi décidés que cette bande d'étranges Hyrkaniens chevelus.
Ils différaient grandement de l'allure de ce peuple dont il avait entendu que vaguement parlé. Ceux là étaient grands, minces, aux membres noueux et tatoués de symboles dont la seule vue plongeait dans la peur son spectateur. Ils se déplaçaient sans un souffle d'air, caché dans de grands manteaux à capuches qui ne laissaient voir que leurs mentons. Leurs longues lames en croissant ne prenaient aucune lumière et restaient sombres et sanglantes. Leurs mains effilées avaient des doigts minces et crochus semblables à des serres de vautours, prêtes à vous arracher le cœur et les yeux.
Ils s'étaient séparés pour encercler leur cible. Ils avaient une conscience instinctive de la présence des autres et chacun s'avançait dans un schéma qui ne pourrait finir que par la capture de leur proie. Ils étaient des loups en chasse et la curée avait sonné pour le gros bœuf à la robe de soie et de satin.
Le marchand tourna sur sa droite et s'arrêta hors d'haleine pour reprendre son souffle. Il s'appuya sur le mur qui lui parut aussi froid qu'une tombe. La comparaison fit grandir sa peur dans son esprit. Il releva la tête et là, à vingt mètres de lui se tenait l'un des Hyrkaniens, son arme tenu sur le côté pour que sa proie la distingue bien dans la pénombre qui se refermait sur lui. Il reprit sa course folle.
Il était perdu mais son esprit ne fonctionnait plus qu' à un niveau primaire. Survivre l'emportait sur tout. Il prit à droite, puis à gauche avant de s'arrêter devant une impasse. Revenant sur ses pas, il vit trois directions dont deux étaient bouchés par les Hyrkaniens. Il prit la dernière et s'élança. Ses jambes et ses poumons étaient en feu et son allure était plus faible. Il clopinait plus qu'il ne courait. Pourtant, il voulait vivre et continuait d'avancer . Il se retrouva à bout de souffle à un carrefour d'où partaient sept directions. Toutes étaient coupées par les chasseurs et derrière lui, les derniers poursuivants arrivaient.
Ils les supplia de les épargner, qu'il était prêt à n'importe quoi pour vivre mais il ne vit ni leurs lèvres bouger, ni leurs attitudes changer. Alors la Danse commença.
Longuement, patiemment, les Hyrkaniens tournèrent autour du marchand. Chacun donnant un coup pour entailler la chair. Chaque coup était presque bénin, ne faisant qu'un entaille de taille moyenne sans gravité mais les lames étaient enduites d'un poison particulier. Il ne tuait pas à la première blessure, ni à la centième mais provoquait une stimulation des sens telle qu'elle en devenait douloureuse. Le plus petit pas de chat résonnait comme le brouhaha d'un foule lors des célébrations de Mitra. La moindre lumière revenait à regarder le soleil de face à midi. Le moindre toucher donnait la sensation de vous arracher la peau. Face à de tels changements, l'esprit flanchait et des hallucinations prenaient forme.
Chaque coup arracha un cri horrible au marchand qui résonna dans les rues du port. Cela dura plus d'une heure avant que son esprit surchargé ne succombe et se ferme au monde extérieur. Alors ils lui arrachèrent de leurs serres les yeux, le nez et les oreilles et lui tranchèrent la gorge. Ils disparurent dans les ténèbres, ombres parmi les ombres et nul dans Messantia ne les vit s'évaporer.
Mon souci ? L'inspiration en me vient que quand je ne suis vraiment pas dans mes basques. Ce qui me fruste un peu
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Per aspera ad astra.
Ex Astris, Scienta
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