Choisir à la place de quelqu'un d'autre

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En parlant avec une amie, hier, elle me disait être plutôt contre le fait que l'on choisisse à la place de quelqu'un d'autre. Par exemple, dans un couple, x et y, x a des raisons vraiment objectives de penser qu'à terme y sera malheureux(se). Il me semble normal que x, dans ce cas-là, envisage de rompre la relation, pour ne pas entraîner y vers une fin encore plus dure. Mon amie pense que si y a conscience de la probabilité de cette fin, c'est sa responsabilité, de s'engager dans le couple, et que x ne devrait pas décider à sa place. Je ne suis pas convaincu. Si on aime quelqu'un, ne devrait-on pas refuser quelque chose qui nous rend heureux sur le moment, mais qui va amener du malheur plus tard ? Et ce précisément en pensant à la personne que l'on aime ?


Parce que je sais que l'on va me les demander, voici les tof de mon amie, de x et y.
Je me rangerais plutôt du côté de ton ami(e).
L'autre partie est libre de continuer la relation même si elle va en souffrir. Si elle estime que la souffrance sera largement compensée par le plaisir qu'elle tirera de cette relation, de quel droit pourrais tu le lui refuser ? C'est généralement une excuse pour terminer une relation dont on ne veut plus, mais en se faisant passer pour le gentil le : "J'te quitte, mais c'est pour ton bien, tu vas trop souffrir sinon".
Mais si on est très malheureux maintenant et que l'on regrette à vie de ne pas s'avoir investit plus dans la relation !

Citation :
Publié par Soir
Parce que je sais que l'on va me les demander, voici les tof de mon amie, de x et y.
Soir, quand même. Me suis fait avoir moi
Je suis avec toi Soir. Ton amie aurait raison... si on pouvait avoir une approche posée et rationnelle de ce genre de situation. Mais en matière de relations sentimentales, la plupart des gens ont tendance à pratiquer un auto-aveuglement de qualité exceptionnelle et/ou à croire au Père Noël (avec par exemple le grand classique : "avec le temps, ça ira mieux", ou encore "j'arriverai à le changer").
A ce moment là, il vaut presque toujours mieux que le plus rationnel des deux (celui qui se distancie) prenne la décision pour l'autre, qui n'est pas vraiment en pleine possession de ses facultés mentales.
Après, ça demande justement une vraie réflexion de la part de celui qui prend la décision : s'assurer que les raisons objectives dont tu parles le sont effectivement, et ne sont pas le fruit de son impulsion du moment par exemple. Sinon, il retombe lui aussi dans l'irrationnel.
Tout dépend de "la raison vraiment objective". Si la raison est vraiment objective et de ce fait clairement compréhensible, comme par exemple se savoir atteint d 'une maladie incurable et dégénérative, être marié et ne pas vouloir quitter sa femme ou toute autre raison sur laquelle l'autre pourrait en effet clairement se positionner et prendre sa décision. J'opterais pour laisser le choix à l'autre.

S'il s'agit d'un concept plus tourmenté et abstrait, du genre "je vais me conduire comme un salaud et te faire souffrir car telle est ma nature" mais comme je te le dis sur un ton passionné tout en m'agrippant fortement à ton bras gauche et en te suppliant d'un regard désespéré de ne pas me quitter, j'espère bien que tu vas rester quand même avec moi. De cette façon, j'aurais vraiment l'opportunité de ne faire aucun effort et d'être ignoble tout en rétorquant à tes éventuels reproches "S'pas ma faute, je t'avais prévenue". Dans ce genre de circonstances, je pencherais plus pour le fait de prendre soi-même la décision de ne pas sortir avec elle, ni avec aucune autre d'ailleurs !

Remarque, moi à la place d'Y, l'explication abstraite conceptuelle serait un motif tout à fait objectif de prendre mes jambes à mon cou.
Des réponses intéressantes. J'avoue que mon avis n'est pas vraiment fixé, en fait. Mourning Coffee a bien résumé ce que je pense, mais je ne suis pas sur que ce soit la bonne attitude, en admettant qu'il existe une "bonne" attitude.

Sithean, je parle de "raison vraiment objective" et à ce titre clairement perceptible par x et y. Mais je me suis marré en lisant ta seconde description ""je vais me conduire comme un salaud et te faire souffrir car telle est ma nature" mais comme je te le dis sur un ton passionné tout en m'agrippant fortement à ton bras gauche et en te suppliant d'un regard désespéré de ne pas me quitter,"
Franchement rompre dans un couple parce qu'on imagine que l'autre sera malheureux c'est stupide.
En tout cas rompre pour cette raison sans en avoir parler avec l'autre. Ca se trouve tu te trompes (savoir ce que l'autre pense même dans un vieux couple c'est pas facile), ça se trouve l'autre à déjà pensé à ça et a une solution, etc.

Si après l'aveuglement de l'autre fait que le couple ne tourne plus rond et que tu n'es plus heureux là il est temps de penser à la rupture.
Mais penser à la rupture parce qu'on imagine que l'autre sera malheureux c'est que déjà il y a un problème et que tu te cherches juste une excuse pour rompre.

Citation :
"je vais me conduire comme un salaud et te faire souffrir car telle est ma nature" mais comme je te le dis sur un ton passionné tout en m'agrippant fortement à ton bras gauche et en te suppliant d'un regard désespéré de ne pas me quitter, j'espère bien que tu vas rester quand même avec moi.
On s'y croirait.
Ca me fait penser à l'histoire de Vincent Valentine;

Il abandonne la personne qu'il aime (Lucretia) entre les mains du savant en se disant "Peu m'importe, si elle est heureuse c'est le principal."

Puis on se rend compte que Lucretia servira finalement de cobaye pour le savant en question.

Moralité : A vous de la trouver.
Citation :
Publié par Guitou
Mais penser à la rupture parce qu'on imagine que l'autre sera malheureux c'est que déjà il y a un problème et que tu te cherches juste une excuse pour rompre.
Tu fais fausse route. Je pense à des situation comme :

Citation :
par exemple se savoir atteint d 'une maladie incurable et dégénérative, être marié et ne pas vouloir quitter sa femme ou toute autre raison sur laquelle l'autre pourrait en effet clairement se positionner et prendre sa décision.
Dans l'exemple que tu donnes Soir, quelle que soit la décision prise l'autre sera malheureux(se) : soit parce qu'on l'aura quitté, soit à cause de la maladie de la personne qu'il(elle) aime, et probablement les deux en même temps. Personnellement j'ai tendance à penser qu'une personne qui vous aime réellement souhaiterait avant tout vous accompagner jusqu'au bout, quoi qu'il arrive. Ce serait très triste, oui, mais la vie est ainsi faite non ?

Quelqu'un qui choisirait à ma place ? Non je ne suis pas d'accord avec ça.
D'autant que le fait de me quitter me ferait juste doublement souffrir : d'avoir été quittée donc, et en prime de savoir que la personne que j'aime va mourir et que je ne peux même pas l'accompagner jusqu'à la fin... Je pense que je le prendrais très mal, ça serait l'incompréhension totale.
...Et inutile de mentir : les choses graves on les apprend généralement très vite, je ne vois vraiment pas l'intérêt du mensonge là... Vous vous rendez compte sérieux ?
Citation :
Publié par Soir
En parlant avec une amie, hier, elle me disait être plutôt contre le fait que l'on choisisse à la place de quelqu'un d'autre. Par exemple, dans un couple, x et y, x a des raisons vraiment objectives de penser qu'à terme y sera malheureux(se). Il me semble normal que x, dans ce cas-là, envisage de rompre la relation, pour ne pas entraîner y vers une fin encore plus dure. Mon amie pense que si y a conscience de la probabilité de cette fin, c'est sa responsabilité, de s'engager dans le couple, et que x ne devrait pas décider à sa place. Je ne suis pas convaincu. Si on aime quelqu'un, ne devrait-on pas refuser quelque chose qui nous rend heureux sur le moment, mais qui va amener du malheur plus tard ? Et ce précisément en pensant à la personne que l'on aime ?
Santa Barbara, qui me dira
Pourquoi, j'ai le mal de vivre ?
Santa Barbara, je ne sais pas
Je vais, comme un bateau ivre
Emportant mes souvenirs



(j'aurai bien mis Dawson, mais le géné de Dawson, bof :/)
[EDIT] Tout lu de travers.

Je comprends mieux le dilemne avec ton nouvel exemple.
Si la personne malade reste maître de ses pensées la communication est toujours possible, donc même si tu es malade et que tu penses partir pour le bien de l'autre c'est stupide. Comment être sûr que cela fera du bien à l'autre sans en discuter ? T'as beau être en couple et connaître l'autre à fond, y'a des choses que tu peux pas deviner.
Juste pour préciser, je tenais mon discours dans un cadre essentiellement émotionnel, je n'avais pas pensé aux maladies incurables et aux voyages à durée indéterminée dans le fin fond de la Sibérie.
Je me basais sur divers exemples que j'ai pu constater (en tant qu'acteur ou simple spectateur) de relations qui, à un moment, deviennent dysfonctionnelles parce que l'un des partenaires est incapable de donner à l'autre ce qu'il/elle demande, généralement une implication plus grande (mais ça peut être autre chose). A partir du moment où tu sais que tu ne peux donner ce qui est attendu, que ce n'est pas une impulsion passagère, et que le temps a peu de chances d'y changer quoi que ce soit, que faire ?

Mise en situation : X et Y sont en couple depuis quelques mois. X se rend compte que, même s'il apprécie la compagnie de Y et que le sayx, sé tro coul, il ne pourra jamais s'épanouir pleinement avec elle (pour tout un tas de raisons dont je vous épargne les détails). Y, quant à elle, à tort ou à raison, voit en X l'homme de sa vie et démontre, de manière plus ou moins subtile, qu'elle aimerait bien que ça aille plus loin, peut-être qu'ils pourraient emménager ensemble par exemple...
Si X lui avoue que, non, il n'y a pas moyen, Y pourrait très bien rétorquer que ce n'est pas grave, qu'elle peut attendre, qu'avec le temps tout s'arrangera, qu'elle ne demande rien, etc.

Que doit faire X ?
- mettre un terme définitif à la relation, quitte à souffrir (bah oui, le sayx, sé tro coul koi !) et faire souffrir ?
- continuer comme si de rien n'était, en n'offrant rien de plus (il est donc honnête avec Y) et en prenant son plaisir là où il est, sans se soucier des aspirations profondes de Y (qui est assez grande pour décider par elle-même)
- accepter de tenter l'emménagement (ou autre), parce qu'on ne sait jamais, peut-être qu'effectivement, le temps fera son oeuvre ?
- la réponse D Jean-Pierre ?

Soir, si tu trouves que c'est trop HS, je m'édite
Citation :
Publié par Soir
En parlant avec une amie, hier, elle me disait être plutôt contre le fait que l'on choisisse à la place de quelqu'un d'autre. Par exemple, dans un couple, x et y, x a des raisons vraiment objectives de penser qu'à terme y sera malheureux(se). Il me semble normal que x, dans ce cas-là, envisage de rompre la relation, pour ne pas entraîner y vers une fin encore plus dure. Mon amie pense que si y a conscience de la probabilité de cette fin, c'est sa responsabilité, de s'engager dans le couple, et que x ne devrait pas décider à sa place. Je ne suis pas convaincu. Si on aime quelqu'un, ne devrait-on pas refuser quelque chose qui nous rend heureux sur le moment, mais qui va amener du malheur plus tard ? Et ce précisément en pensant à la personne que l'on aime ?
boring_lecture.jpg
et tu n'as pas trouvé d'excuse plus pitoyable pour larguer ta copine ?
non désolé je ne peux pas rester avec toi car je vais te rendre malheureuse un jour peut être...

à chier !
Citation :
Publié par Soir
Si on aime quelqu'un, ne devrait-on pas refuser quelque chose qui nous rend heureux sur le moment, mais qui va amener du malheur plus tard ? Et ce précisément en pensant à la personne que l'on aime ?
Je pense que l'analyse est erronée.

S'il veut la quitter maintenant, c'est autant voir plus pour lui que pour elle.
Logiquement si X pense qu'à long terme ça deviendra pas cool pour Y, c'est surtout des répercussions du fait que Y soit pas heureuse qu'il veut se protéger maintenant, et non pas protéger Y spécialement, même si c'est ce qu'il essaye de se persuader pour garder bonne conscience.
toute facon c'est idiot ce genre de choix.

"je vais la faire souffrir plus tard, alors je préfère la quitter dessuite"
"je refuse se boulot car, je finirai par le quitter"
"je refuse de manger, car toute façon, je vais mourir un jour"

on choisit pour soit et pas pour les autres, car de 1, c'est impossible de savoir ce que pense / pensera / ressentira la personne. et de 2, en general, on se dit qu'on prefere faire ca pour "préserver" l'autre mais ce n'est qu'une excuse foireuse qu'on se trouve pour moins culpabiliser...
Citation :
Publié par Soir
En parlant avec une amie, hier, elle me disait être plutôt contre le fait que l'on choisisse à la place de quelqu'un d'autre. Par exemple, dans un couple, x et y, x a des raisons vraiment objectives de penser qu'à terme y sera malheureux(se). Il me semble normal que x, dans ce cas-là, envisage de rompre la relation, pour ne pas entraîner y vers une fin encore plus dure. Mon amie pense que si y a conscience de la probabilité de cette fin, c'est sa responsabilité, de s'engager dans le couple, et que x ne devrait pas décider à sa place. Je ne suis pas convaincu. Si on aime quelqu'un, ne devrait-on pas refuser quelque chose qui nous rend heureux sur le moment, mais qui va amener du malheur plus tard ? Et ce précisément en pensant à la personne que l'on aime ?
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Je pars du principe que si l'autre personne ne veut pas se décider, ou n'y arrive pas tout simplement, je dois prendre la décision à sa place. C est pas toujours évident, mais quand cela me concerne, que je risque d'attendre X jours avant que la décision soit prise, j'hésite pas. Après, tout dépend du caractère.
Citation :
Publié par Soir
En parlant avec une amie, hier, elle me disait être plutôt contre le fait que l'on choisisse à la place de quelqu'un d'autre. Par exemple, dans un couple, x et y, x a des raisons vraiment objectives de penser qu'à terme y sera malheureux(se). Il me semble normal que x, dans ce cas-là, envisage de rompre la relation, pour ne pas entraîner y vers une fin encore plus dure. Mon amie pense que si y a conscience de la probabilité de cette fin, c'est sa responsabilité, de s'engager dans le couple, et que x ne devrait pas décider à sa place. Je ne suis pas convaincu. Si on aime quelqu'un, ne devrait-on pas refuser quelque chose qui nous rend heureux sur le moment, mais qui va amener du malheur plus tard ? Et ce précisément en pensant à la personne que l'on aime ?
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Citation :
Publié par Soir
En parlant avec une amie, hier, elle me disait être plutôt contre le fait que l'on choisisse à la place de quelqu'un d'autre. Par exemple, dans un couple, x et y, x a des raisons vraiment objectives de penser qu'à terme y sera malheureux(se). Il me semble normal que x, dans ce cas-là, envisage de rompre la relation, pour ne pas entraîner y vers une fin encore plus dure. Mon amie pense que si y a conscience de la probabilité de cette fin, c'est sa responsabilité, de s'engager dans le couple, et que x ne devrait pas décider à sa place. Je ne suis pas convaincu. Si on aime quelqu'un, ne devrait-on pas refuser quelque chose qui nous rend heureux sur le moment, mais qui va amener du malheur plus tard ? Et ce précisément en pensant à la personne que l'on aime ?
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Citation :
Publié par Soir
En parlant avec une amie, hier, elle me disait être plutôt contre le fait que l'on choisisse à la place de quelqu'un d'autre. Par exemple, dans un couple, x et y, x a des raisons vraiment objectives de penser qu'à terme y sera malheureux(se). Il me semble normal que x, dans ce cas-là, envisage de rompre la relation, pour ne pas entraîner y vers une fin encore plus dure. Mon amie pense que si y a conscience de la probabilité de cette fin, c'est sa responsabilité, de s'engager dans le couple, et que x ne devrait pas décider à sa place. Je ne suis pas convaincu. Si on aime quelqu'un, ne devrait-on pas refuser quelque chose qui nous rend heureux sur le moment, mais qui va amener du malheur plus tard ? Et ce précisément en pensant à la personne que l'on aime ?
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e: en voilà un qui les préfère à l'envers.
D'abord, j'invite gentiment ceux qui s'emmerdent sur ce fil, comme Koori et Madj, à aller jouer ensemble aux osselets, sur l'autoroute . Peut-être que je vous y rejoindrai plus tard

Pouloum, tu parles sans savoir, et sans avoir lu le fil, peut-être. Qui te dis, par exemple, que la X ne cherche pas une excuse pour ne pas laisser tomber Y, même si sa conscience lui souffle de le faire ?

Sinon, il y a des points de vue intéressants. Je doute que l'on fasse quelque chose exclusivement pour les autres, aussi ceux qui disent que X agit pour lui ou elle méritent attention. Toutefois, c'est tomber dans l'extrême inverse, de dire que X n'agit que pour soi. X a aussi une préoccupation sincère de l'autre.



Mourning Coffee, ta réponse n'est effectivement pas dans le sujet, car le type de situation dont je parle ici est clairement identifiable par les deux personnes, ce qui ne me semble pas le cas dans l'exemple que tu donnes. Toutefois, ta réponse est intéressante, car, pour moi, elle procède de la même logique. Guitou, tu peux discuter, bien sûr. Mais il s'agit là de deux positions contradictoires, Y veut continuer, X en a envie, mais sa conscience lui dit que ce serait mauvais, à terme, pour Y. Siam, tu as raison, dans les exemples que je donne, en fait, X et Y seront malheureux, quelque soit la décision. Ce qu'il semble, c'est être un choix entre un peu malheureux maintenant, et que le temps fasse sont effet, ou être heureux quelques temps, puis très malheureux.
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