Etudes et sélection en faculté

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En réalité ça ne m'étonne pas tant que ça, dans la mesure où ces bourses étaient données pour inciter à continuer ensuite en thèse, en tout cas pour encourager la recherche. Or on se trouve dans deux situations: la première c'est la fusion croissante des M2 pro et recherche, pour n'en faire que des pro. Ca c'est une chose avérée et confirmée par Pécresse.

La seconde chose c'est que tout est fait maintenant pour dissuader de faire de la recherche, d'abord parce que plus personne n'en a rien à foutre, ensuite parce que y'a tout plein de ptits mécanismes qui sont mis en place pour foutre les chercheurs ou doctorants dehors. Je donne un exemple, depuis un arrêté de 2006, pour continuer au delà de la 3eme année de thèse, il faut une dérogation du président de l'Université. Sa décision est prise suite à un avis que donne le directeur de thèse, puis de l'école doctorale.

Ce qui est fantastique c'est qu'on apprend ça au dernier moment, ensuite que la décision du directeur et de l'école ne sont pas notifiées au doctorant, qui en gros peut apprendre à la rentrée, quand il veut se réinscrire que en fait bah non. Je dis ça parce que dans ma fac on a tous appris ça y'a quelques semaines, et notamment des potes qui se retrouvent sur le carreau, avec un avis défavorable, au bout de 3 ans de thèse, youpi yeah. Le truc c'est qu'ils en savaient rien. On a gueulé et donc du coup ce matin ô miracle, courrier de la fac, oui suite à l'avis du directeur toussa l'école doctorale a décidé blabla. C'est fantastique ce qu'on arrive à faire de nos jours. Le plus marrant c'est la réponse que j'avais eue du vice président chargé de la recherche quand je lui avais dit qu'on était absolument pas au courant de ce genre de procédés et qu'on était pas avertis: "Nul n''est censé ignorer la loi"

Alors bon on fait clairement comprendre aux doctorants que de toute façon on veut pas d'eux, de toute façon après ils seront pas recrutés. Ah oui parce que ça aussi c'est génial: c'est les personnalités extérieures qui viennent d'être nommées dans toutes les facs suite à la LRU, et où les doctorants découvrent que les personnalités siègeront dans les comités de sélection. Trop bien.

Quant au plan réussite en Licence, ça aussi c'est pas mal du tout, en gros ce que veut le ministère c'est juste des chiffres, des pourcentages de réussite en Licence, je suis pas sur si ça se fera en L3 ou dès la L1, faudra que je vérifie, mais c'est un truc pas mal ça aussi niveau sélection à la fac.

Sélection en première année avec les taux de réussite, là sélection en M2, comme de toute façon y'a pas de place pour tout le monde, bah au moins la sélection se fera par le fric, ceux qui en ont pourront faire un M2, et enfin sélection pendant le doctorat.

Enfin je râle mais ils font des trucs supers pour les étudiants salariés, ils défiscalisent leurs heures. Et ça leur est pas venu à l'esprit que plutôt que de défiscaliser, avec ce pognon on pouvait créer des bourses pour que les étudiants fassent vraiment ce pour quoi ils sont là: étudier?

J'aime bien ce que fait le gouvernement pour l'Université.
Citation :
Publié par El Cle

J'aime bien ce que fait le gouvernement pour l'Université.
Ca me fait vraiment peur ce que tu dis la sur les universités françaises il font vraiment tout pour décourager la recherche fondamentale et les études ou quoi?
Citation :
Publié par Sharnt
Ca me fait vraiment peur ce que tu dis la sur les universités françaises il font vraiment tout pour décourager la recherche fondamentale et les études ou quoi?
La droite a déclaré la guerre à la culture et à l'intelligence en 2002, elle entend bien la gagner.
Citation :
Publié par El Cle
En réalité ça ne m'étonne pas tant que ça, dans la mesure où ces bourses étaient données pour inciter à continuer ensuite en thèse, en tout cas pour encourager la recherche. Or on se trouve dans deux situations: la première c'est la fusion croissante des M2 pro et recherche, pour n'en faire que des pro. Ca c'est une chose avérée et confirmée par Pécresse.
je veux bien une source. Que les instances supérieures poussent par les contrats quadriennaux à la création de masters pros, ça c'est connu ; je vois bien des mécanismes pour pousser aux master pro ; mais je veux la citation de Pécresse, je fais collection

Citation :
Je donne un exemple, depuis un arrêté de 2006, pour continuer au delà de la 3eme année de thèse, il faut une dérogation du président de l'Université. Sa décision est prise suite à un avis que donne le directeur de thèse, puis de l'école doctorale.
je vais faire pour une fois l'avocat du diable : votre fac est foutrement mauvaise, parce que ça fait un paquet de temps (au moins depuis ... 2003) que les universités tentent de raccourcir la durée des thèses à une durée de 3+ ans (idéalement 3 ou 4), pour plusieurs raisons :
- avoir un étudiant qui fait une thèse en 5-6 ans c'est bien, mais le gars passe plus de temps à se financer et courir à droite à gauche qu'à avancer son travail scientifique ... déjà 4 ans tu cours derrière les ater ...
- une thèse, idéalement, ça ne se termine jamais : ça se transforme en sujet de recherche. J'aurais pu continuer ma thèse pendant au moins 2 ans de plus ... à un moment faut dire stop.
C'est assez symptomatique de certains directeurs de thèse de vouloir garder de la "chair fraîche", mais à un moment il faut que ladite chair fraîche vole de ses propres ailes ; le boulot n'est pas fini et ? S'il peut fournir un mémoire posant l'état de ses recherches à l'instant X, avec les conclusions, c'est déjà un travail de thèse terminé. Je sais bien que, dans certaines matières, ce n'est pas la mentalité ; mais justement le problème ne vient pas de directeurs de fac désireux de réduire un peu certaines durées trop longues, mais de gars qui ont vécu à la grande époque de la thèse d'Etat (qu'ils faisaient alors qu'ils étaient recrutés chercheurs, soit dit en passant) et qui ne se rendent pas compte que cette époque est révolue ...

Bien entendu, tout dépend des facs. Là où j'étais, c'était la mentalité clairement affichée : thèse = projet de recherche à mener en trois ans, il faut que le projet soit raisonnable à la base pour qu'il soit mené à bien (dérogation pour 4me année pas de souci, 5me on grogne un peu, 6me on met le holà sauf raison type grossesse ou maladie), mais le message "pedagogique" auprès des directeurs de thèse ne passait pas (par timidité/lâcheté de l'école doctorale, essentiellement). Et je passerai sur le cas des thésards du directeur de fac (5 ou 6 !!! ) qui ont eu la "chance" d'avoir une dérogation sans discuter (même si la thèse traînait en longueur, au hasard parce qu'ils n'étaient pas encadrés, manquaient de matériel de base, et devaient faire les basses tâches). D'ailleurs, thumbs up pour votre coup de gueule, mais passez aussi un savon à vos chefs : c'est à eux de savoir se réfrener pour éviter de demander une thèse sur l'Univers.

Quant aux comités de sélection avec des extérieurs, ce n'est pas la solution du tout, mais faut pas croire que le bordel vient de là : manque d'opportunités stables pour les jeunes docteurs en France + resserrement de la vis + népotisme local = un copain pile dans le profil maître de conf' qui se fait évincer par un local pas du tout dans le profil (mais il est locaaal). Remplacer un népotisme par un autre (celui du président), ça c'est du changement qui n'en est pas un .. soit le président est impliqué et ça swingue sévère, soit le président n'en a rien à battre et on aura des situations dépendant de l'ambiance du labo d'accueil, avec peut-être un extérieur courageux qui mettra les locaux dans leur caca puant.

On peut taper sur la LRU, mais y'a certains trucs qui datent de bien avant, et qui viennent à 99% de comportements puants de gars bien au chaud qui poussent leurs pions (et exploitent la chair à canon) alors que les chercheurs motivés rament à contre-courant pour faire du boulot propre. J'ai bien plus confiance dans les résultats que donneraient un front commun de doctorants que dans la promulgation/le retrait de lois.


/edit vu que tout dépend de la matière, la solution idéale est :
le doctorant signe un contrat de travail de N ans (3 en sciences ingénieur, physique, chimie, geol ; 4 en bio, certains sujets de geol ; N en droit - ce qu'il faut, mais pas trop long non plus, 4-5 me paraît bien) avec un sujet défini et une soutenance à la fin (sauf accident). Un truc cadré, qui "coince" les directeurs de thèse (et la demi-poignée de doctorants incompétents en France par an sur 10000). Le problème principal (d'expérience) vient toujours d'un projet mal cadré, et de directeurs de thèse gourmands. Voilà ce que je voulais dire, résumé enfin
Citation :
Publié par Sharnt
Ca me fait vraiment peur ce que tu dis la sur les universités françaises il font vraiment tout pour décourager la recherche fondamentale et les études ou quoi?
Ah c'est sur que la recherche est même plus en train de mourir à petit feu, ça ça a longtemps été le cas, maintenant on tire à boulet rouge dessus, et ouvertement, c'est une réalité qu'on constate au sein du CNRS, Sauvons la recherche fait le même constat, et au sein des centres de recherche, bah ils ont toujours le couteau sous la gorge, en étant pas sur de pouvoir renouveler leurs contrats quadriennaux s'ils n'ont pas de chiffres, parce que tout ce qui les intéresse maintenant c'est les chiffres. Et c'était là aussi la fierté exprimée du vice président avec qui je me suis engueulé, il était tout content de dire que la prochaine fois qu'il verrait le ministère, il aurait tout plein de pourcentages à lui donner. GG mec.
Citation :
Publié par Bratisla
je veux bien une source. Que les instances supérieures poussent par les contrats quadriennaux à la création de masters pros, ça c'est connu ; je vois bien des mécanismes pour pousser aux master pro ; mais je veux la citation de Pécresse, je fais collection
Bah le problème c'est que je vais pas pouvoir enrichir ton carnet de citations, la première source que j'avais c''est l'an passé, lors d'auditions du Comité national d'évaluation, où, alors que j'exprimais mes craintes sur l'avenir de la recherche, les types m'ont dit, je cite: "il devient absurde de maintenir les master recherche, quand on aura compris qu'il faut les fusionner, on aura fait un grand pas"...et surtout, ce qui a suivi : "il faut arrêter de faire de la recherche pour le plaisir de faire de la recherche"

La deuxième chose c'est que je bosse avec une prof qui est au CNU, et quand ils ont été reçus par Pécresse, elle leur a expliqué la même chose, certes de façon plus discrète, mais face aux craintes là aussi, par rapport à la LRU, la recherche, les comités de sélection, le copinage du président qui remplacerait les mandarins, sa réponse a été "ah mais si vous avez un bon président, ça n'arrivera pas"........

Après, on constate de toute façon depuis deux ans des fusions dans toutes les fusions, sur les 4 facs de là où j'habite, et tous les centres de recherche font état de la même chose...
Citation :
je vais faire pour une fois l'avocat du diable : votre fac est foutrement mauvaise, parce que ça fait un paquet de temps (au moins depuis ... 2003) que les universités tentent de raccourcir la durée des thèses à une durée de 3+ ans (idéalement 3 ou 4), pour plusieurs raisons :
- avoir un étudiant qui fait une thèse en 5-6 ans c'est bien, mais le gars passe plus de temps à se financer et courir à droite à gauche qu'à avancer son travail scientifique ... déjà 4 ans tu cours derrière les ater ...
- une thèse, idéalement, ça ne se termine jamais : ça se transforme en sujet de recherche. J'aurais pu continuer ma thèse pendant au moins 2 ans de plus ... à un moment faut dire stop.
Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais le problème c'est que fde sur tu dis n'est valable que pour les sciences "dures," pour les "molles", ou en sciences humaines, la thèse peut pas se faire en 3 ans, y'a l'alloc pour 3 ans, oui, ensuite passage en ATER 1 puis 2 et ils réservent souvent le 3 pour ceux qui ont soutenu mais pas qualifiés ou pas recrutés. Les thèses courtes sont pas possibles, les moyennes c'est 5/6 ans, avec aucune garantie au bout, si ce n'est l'ANPE, et d'ailleurs beaucoup de thésards se mettent au chomage la dernière année de thèse...

Pour ce qui est des directeurs de thèse, oui, beaucoup freinent leurs thésards, soit parce que ça leur permet de cumuler le nombre, soit parce que ça leur donne toujours l'impression d'avoir un pied dans la fac, surtout quand ils partent à la retraite. Maintenant, ils sont pas toujours responsables du bordel et notamment du manque d'informations dans les facs, là y'a des problèmes de l'Administration, qui se complait aussi dans cette opacité.

Citation :
Quant aux comités de sélection avec des extérieurs, ce n'est pas la solution du tout, mais faut pas croire que le bordel vient de là : manque d'opportunités stables pour les jeunes docteurs en France + resserrement de la vis + népotisme local = un copain pile dans le profil maître de conf' qui se fait évincer par un local pas du tout dans le profil (mais il est locaaal). Remplacer un népotisme par un autre (celui du président), ça c'est du changement qui n'en est pas un .. soit le président est impliqué et ça swingue sévère, soit le président n'en a rien à battre et on aura des situations dépendant de l'ambiance du labo d'accueil, avec peut-être un extérieur courageux qui mettra les locaux dans leur caca puant.

On peut taper sur la LRU, mais y'a certains trucs qui datent de bien avant, et qui viennent à 99% de comportements puants de gars bien au chaud qui poussent leurs pions (et exploitent la chair à canon) alors que les chercheurs motivés rament à contre-courant pour faire du boulot propre. J'ai bien plus confiance dans les résultats que donneraient un front commun de doctorants que dans la promulgation/le retrait de lois.
Là encore je suis tout à fait d'accord, maintenir le statu quo est pas pensable, c'est un système de mandarins de merde, qu'il faut changer, évidemment, mais bon, on gère les universités depuis des années comme si elles étaient des entreprises, là au moins depuis la LRU, l'entrée de personnalités extérieures, bah au moins c'est "honnête", on va vraiment la gérer comme une entreprise, avec des entrepreneurs...
Quant au localisme, bah le seul argument que j'ai jamais entendu c'est "ah bah oui mais les autres le font". Supeeeeeer
Le système actuel est juste pourri. Il faudrait tout changer... Car on ne me fera pas croire que tout est viable dans notre système remodelé... mais c'est l'Europe qui gouverne, donc avant qu'on ait un quelconque choix... ah bah en fait on en a pas...

Amusez vous bien.
Citation :
Publié par Hamlin Eliada
Le système actuel est juste pourri. Il faudrait tout changer... Car on ne me fera pas croire que tout est viable dans notre système remodelé... mais c'est l'Europe qui gouverne, donc avant qu'on ait un quelconque choix... ah bah en fait on en a pas...

Amusez vous bien.
En parlant de l'Europe, il serait intéressant de comparer les différents système d'entrée suivant les pays.
Il me semble que l'Espagne fait une sélection à l'entrée de l'université, mais il faut savoir que le projet d'orientation commence à partir de la 2nd. (1ère année de Philo de la fac de Barcelone: 25 élève, ça change des amphis de 300 :P).
Par contre, si on loupe l'examen, on est parti pour un an à bosser son exam et à faire des petits boulots (ou à s'orienter vers une fac moins coté).
Il me semble que c'est aussi le cas en suède, les étudiants sont même prise en charge pour l'hébergement et perçoivent tous un salaire (pour éviter de travailler et se concentrer à 100% dans leurs études). Mais je crois qu'en contrepartie, ils doivent donner 1% de leur salaire pdt 20 à l'état (quelque soit le montant).

Mais ceci sont juste des choses que j'ai entendu (ou lu/vu), ils seraient très intéressant de faire une étude complète sur ça (Condition d'entrée, que font les recalés, condition de vie, nombre d'étudiant par filière...).
Mais bon, je fais une thèse en info là, faut voir avec des gars de géo ou socilologie :P
Citation :
Publié par Hamlin Eliada
Le système actuel est juste pourri. Il faudrait tout changer... Car on ne me fera pas croire que tout est viable dans notre système remodelé... mais c'est l'Europe qui gouverne, donc avant qu'on ait un quelconque choix... ah bah en fait on en a pas...

Amusez vous bien.
La contrainte que fait peser le droit européen sur l'organisation nationale de l'enseignement supérieur est proche de zéro. Tu t'es peut-être trompé de sujet ? :)
Petit up.

C'est pour vous parler du rapport Auneau-Diagana qui a été remis, il y a une dizaine de jours de cela, à Valérie Pécresse et Roselyne Bachelot.
Ce rapport concerne le sport à l'université et pour synthétiser il prône le retour en force du sport à l'université.

Pour ce faire, il propose que dès la rentrée 2009/2010, soit instauré en licence un semestre avec une UE sportive obligatoire pour tous les étudiants.
Après quelques années, cette quantité passerai à une UE sportive obligatoire pour chaque année de licence.
Pour financer tout cela, le droit sport, aujourd'hui facultatif, deviendrait obligatoire au même titre que le droit BU.

Tout cela est pour le moment à l'étude mais les propositions retenues devraient être annoncées en automne.
Si c'est une UE "marche sur le terrain et allumage du feu pour le café-génépi du matin avant de faire une levée de coupe", moi ça me va
...
sinon euh 'kay, si ça peut leur faire plaisir, mais j'avoue avoir du mal à saisir le concept quand on a déjà du mal à réorienter les étudiants vers des UE complémentaires utiles (maths, physique, langues étrangères pour des géologues) plutôt que des UE "reconnaissance des fleurs".
D'un autre côté, ça peut pas faire du mal de pousser les étudiants à se décrasser un peu. Il faut s'assurer que cette UE soit une vraie UE de pratique du sport, et pas une pseudo-UE avec des cours de physiologie à la con.
Citation :
Publié par Xarius
Pour moi, le systeme américain on l'a deja avec les grandes écoles. Leur probleme c'est d'etre trop petites, pas assez de recherche et d'etre trop spécialisées.

Un truc que je ferais c'est d'associer différentes grandes écoles et universités (qui sont proches géographiquement et en niveau) sous un meme nom pour faire des "mega-écoles" qui cumulent différentes écoles de différentes spécialités et qui partagent ainsi leur reconaissance internationale. Il faut aussi encourager la recherche universitaire et au niveau des écoles, plutot que le CNRS.
C'est ce qui se fait en ce moment avec les grandes écoles d'ingénieurs parisiennes et le réseau ParisTech (X, Points, Mine, Arts et Métiers, ENSEA, Chime Paris \o/, Telecom, ENSTA, ESPCI, Agro et HEC).
Le but c'est de regrouper tout ça très progressivement (ça prend bien son temps) pour en faire un truc très gros et plus reconnu à l'international (aux Etats-Unis en particulier).

Je pense qu'il faut regrouper toutes ces petites structures, et pas que les écoles, aussi les universités, pour leur donner plus de poids.
C'est aussi ce qu'il compte faire avec leur plan supercampus sur le plateau de saclay, réunir polytechnique, supelec, la fac d'orsay, l'enstn, le cea et le cnrs, en espérant qu'ils arrivent a organiser tout cela.
Citation :
Publié par Piezdor
Petit up.

C'est pour vous parler du rapport Auneau-Diagana qui a été remis, il y a une dizaine de jours de cela, à Valérie Pécresse et Roselyne Bachelot.
Ce rapport concerne le sport à l'université et pour synthétiser il prône le retour en force du sport à l'université.

Pour ce faire, il propose que dès la rentrée 2009/2010, soit instauré en licence un semestre avec une UE sportive obligatoire pour tous les étudiants.
Après quelques années, cette quantité passerai à une UE sportive obligatoire pour chaque année de licence.
Pour financer tout cela, le droit sport, aujourd'hui facultatif, deviendrait obligatoire au même titre que le droit BU.

Tout cela est pour le moment à l'étude mais les propositions retenues devraient être annoncées en automne.

Pour une fois que nous sommes en avance sur notre temps, c'est déjà le cas depuis longtemps à Lille 2 avec un vrai choix au niveau du sport (il y a vraiment pour tous les goûts) mais obligatoire uniquement en première année, ensuite cela reste facultatif.

Non la vraie claque, c'est de voir que Lille n'a pas été retenu pour le plan campus... ça me fait vraiment mal au cul quand on voit l'Etat pathétique des infrastructure de Lille 3...
Citation :
Publié par Mordreck
C'est aussi ce qu'il compte faire avec leur plan supercampus sur le plateau de saclay, réunir polytechnique, supelec, la fac d'orsay, l'enstn, le cea et le cnrs, en espérant qu'ils arrivent a organiser tout cela.
Ahaha.
Connaissant les rivalités et les crocs en jambe journaliers entre ces structures ....
juste lol.
On va bien rire dans quelques années.

@mordrek : d'un point de vue étudiant, tout va "bien" (encore que je demande à voir). Mais les étudiants n'ont aucune idée de l'odeur de l'arrière-cuisine ... je ne connais pas spécialement ces masters, mais pour avoir été de l'intérieur pour d'autres masters, et connaissant les egos enflés de certains dans les labos "de prestige", je fais des déductions avec joie.
Les contacts pour l'instant entre ces établissements du moins du point de vue pedagogique se passe bien, des UV dirigé par un prof du CNRS dont les TD sont assurer par des profs du CEA, des masters commun a l'X, orsay et l'enstn ou autre sans probleme particulier (du moins du point de vue etudiant). Bon c'est clair que c'est a dimension humaine, mais c'est plutot encourageant.
Et surtout je me demande ce que ca peut donner de réunir 2 des 3 plus grandes écoles francaises (l'X et superlec) avec orsay qui dispose d'une très bonne réputation internationale avec 3 des 4 dernières médailles fields et le dernier prix nobel de physique.
Citation :
Publié par Mordreck
C'est aussi ce qu'il compte faire avec leur plan supercampus sur le plateau de saclay, réunir polytechnique, supelec, la fac d'orsay, l'enstn, le cea et le cnrs, en espérant qu'ils arrivent a organiser tout cela.
Ca semble une assez bonne idée non ? Je me suis toujours demandé pourquoi on ne créait pas un Super pôle de recherche universitaire, plutôt que d'avoir plein d'unités disséminées dans la nature. Ca peut créer une certaines synergie .. Enfin je crois, je ne suis pas spécialiste dans le domaine.
Citation :
Publié par Merel Lenog
Ca semble une assez bonne idée non ? Je me suis toujours demandé pourquoi on ne créait pas un Super pôle de recherche universitaire, plutôt que d'avoir plein d'unités disséminées dans la nature. Ca peut créer une certaines synergie .. Enfin je crois, je ne suis pas spécialiste dans le domaine.
Ca dépend.
Pour des recherches qui nécessitent de grosses infrastructures avec un objectif unique, bigger is better : c'est ce qui a mené à la création du CERN, du synchroton Soleil, ce genre de trucs. Dans ce cas, ne serait-ce que pour des raisons techniques, une grosse structure avec masse de techniciens sera efficace. De même pour les campagnes océanographiques, d'ailleurs : je vois ce qui se passe sous mon nez, et je vois ce que ça donne de ne pas avoir les moyens nécessaires.

Tout se complique lorsqu'on tente d'accoupler des unités diversifiées ; si des fois c'est efficace (mise en commun de moyens et de campagnes aux objectifs diversifiés mais collaborables), des fois (trop souvent) interviennent les facteurs suivants :
- chaque équipe tire les moyens à soi pour engranger un max de thésards/sous/publis/reconnaissance (dans l'ordre)
- le facteur ego surdimensionné (particulièrement développé en région parisienne, mais faites-moi confiance ça existe en province de manière grandiose)
- le facteur "on s'en bat les couilles qu'ils fassent du bassin sédimentaire de Méditerrannée, nous on fait de la dynamique de volcan péruvien", qui fait que tu as une structure unique ... qui marcherait tout aussi bien que deux structures séparées

La synergie, ça ne marche que si les gens précollaborent. Faut faire du réseau horizontal, pas vertical - c'est même peut-être une des rares bonnes idées de l'ANR, favoriser ces réseaux horizontaux. Du coup l'idée de "super-PRES" ne me paraît pas d'une utilité folle.
...
Sauf à sabrer dans les moyens par la suite, et faire un darwinisme scientifique en laissant les équipes prédatrices bouffer ses camarades.

Et oui, je sais, "classement de Shanghai", mais il va falloir me prouver que ce classement sert à autre chose qu'à se branler la nouille.
Citation :
Publié par Bratisla
Et oui, je sais, "classement de Shanghai", mais il va falloir me prouver que ce classement sert à autre chose qu'à se branler la nouille.
Ca sert quand les employeurs, les chercheurs, les investisseurs etc... se branlent la nouille sur ces classements (ou sur les reputations).

Avoir une formation de haute qualité, c'est bien, mais si ca se fait sans moyens, sans profs connus et 2 pelés 3 tondus en sortent chaque année, c'est dommage.
Ce qui compte c'est pas la taille, c'est la qualite. Le classement de Shangai sert a se branler la nouille, et les cooperations entre Orsay et les autres membres du "truc" sont proches du zero. C'est une structure artificielle concue dans le but de faire monter la note du classement. C'est debile.
Citation :
Publié par Xarius
Ca sert quand les employeurs, les chercheurs, les investisseurs etc... se branlent la nouille sur ces classements (ou sur les reputations).

Avoir une formation de haute qualité, c'est bien, mais si ca se fait sans moyens, sans profs connus et 2 pelés 3 tondus en sortent chaque année, c'est dommage.
Jamais vu un employeur se pencher sur le classement de Shanghai. Jamais. Au "mieux", il a une vague idée de la qualité d'enseignement de ladite formation ; au vrai mieux il s'en fout et regarde ce que le gars a réellement dans le bide.
Pour les investisseurs, je n'y crois pas trop non plus : j'ai largement vu plus de partenariats fondés sur des relations réciproques ou des anciens élèves que des investissements causés par un classement édité par un obscur département de socio (de mémoire) chinois qui avoue lui-même que le classement n'est pas équilibré.

Cet intérêt du classement est de plus, d'après ce que j'en ai pu voir, assez franco-française. Qu'on veuille faire de la masse pour la masse afin de grimper sur le ladder, c'est déjà fait : ça s'appelle le CNRS, et c'est le 6me publieur mondial. Est-ce satisfaisant pour autant ?

/edit je précise vu que certains ont sorti cet argument à d'autres occasions : ça ne veut pas dire que je suis pour un statu quo ( ie "sale fonctionnaire fossile qui refuse la marche du Progrès"). Je dis simplement que baser les réformes sur un classement non équilibré et très peu significatif est une ineptie.
C'est les étudiants qui se branlent la nouille sur les classements, français comme internationaux.

Un petit coup de fil à son pote de prépa qui a intrégré l'X y'a dix ans pour lui faire "LOL, les Mines on est premier cette année, OUNED!", alors que depuis dix ans on soutenait la nullité des classements, c'est toujours fun.

Pour les recruteurs, je pense que tu te fais ton opinion sur les formations en fonction des mecs que tu as recruté. C'est aussi débile qu'un classement, car peu représentatif, mais au moins c'est du concret.

De plus, ces classements déterminent vraiment le top du top, le haut du panier. Y'a très très peu de boites qui ne recrutent que dans le top50 mondial ou le top5 français, et elles ont les moyens de s'intéresser au candidat en lui-même, du moment qu'il vient d'une de ces écoles.
Citation :
Publié par Mothra
Ce qui compte c'est pas la taille, c'est la qualite. Le classement de Shangai sert a se branler la nouille, et les cooperations entre Orsay et les autres membres du "truc" sont proches du zero. C'est une structure artificielle concue dans le but de faire monter la note du classement. C'est debile.
Les grandes écoles française font de la qualité dans leur formation professionnelles. L'université est meilleure en terme de recherche.

Sauf que dans le vaste monde les université sont de qualité supérieures dans tous les domaines en plus d'etre gigantesque.

Alors a choisir entre le M.I.T. et Polytechnique, le scientifique, futur thésard, entreprise qui veut externaliser sa recherche, bah il choisira Boston.
Faut pas avaler pour argent content tous les beaux reves americains qu'on te vend. Certaines universites (meme de province) ont un tres bon niveau, parfois meilleurs que les universites americaines. Si on se limite aux universites et formations de pointes, les ingenieurs et docteurs francais sont tres apprecies a l'etranger, souvent autant que leurs homologues americains issus des prestigieuses universites de la cote est. Il n'y a bien qu'en France qu'on denigre nos propres docteurs, qu'on leur offre des perspectives professionelles a se suicider, tout ca apres avoir financer sur le denier du contribuable des annees de formation scholaire. Quel gaspillage insense de ressources.

Ca n'est pas en construisant des elephants pleins d'inertie et de bureaucratie que ca va ameliorer ce point particulier qui fait l'une des grandes faiblesses de la France pour l'avenir. Tous les docteurs se tirent et ne reviennent pas, faute d'avenir professionel en France. Encore cette annee, le nombre de postes ouverts en recherche est divise par 2, par rapport a l'an dernier qui etait deja une annee maigre. On propose de remplacer les postes statutaires par des CDD mal payes, mais il faut arreter de deconner. Si on fait un bac + 8 c'est parce qu'on aime la recherche, mais c'est aussi un peu pour l'argent. Sinon on se ferait pas chier on ferait un BTS compta hein, c'est mieux paye et ca prend 2 ans. Pour la peine, l'hemoragie cerebrale continue, et les tres bons docteurs et cadres formes en France vont faire tourner les economies d'autres pays a la place de nous enrichir nous.
Je ne nie aucunement la qualité de l'université française.
Seulement il faut atteindre une masse critique pour être encore meilleur. Et si les université voyaient leur budget, leur surface, leur équipement doubler, elle n'en seraient que plus performantes pour le bien de tous.

Il n'y a aucun mal a admettre défaut et qualité du système universitaire français/américain pour s'améliorer.
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