[Littérature Amateur] Poésie.

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Bonsoir à tous,

J'ai regardé quelques pages et n'ai rien trouvé sur le sujet. Avant de poster quoi que se soit, suis-je dans la bonne section pour parler de ça ?

L'idée de ce thread serait que tous les amateurs de poésie en tout genre qui gribouillent un peu exposent leurs textes, pour pouvoir en discuter ?

J'ai moi même déjà cherché pas mal de sites et forums et finalement, pourquoi pas JoL ?

Si certains sont intéressés, faites en part sur ce thread et peut-être pourrait-on commencer quelque chose. J'attendrai quelques réactions avant de poster quoi que se soit.

Merci
Citation :
Aurore

Des jardins de la nuit s'envolent les étoiles,
Abeilles d'or qu'attire un invisible miel,
Et l'aube, au loin tendant la candeur de ses toiles,
Trame de fils d'argent le manteau bleu du ciel.

Du jardin de mon coeur qu'un rêve lent enivre
S'envolent mes désirs sur les pas du matin,
Comme un essaim léger qu'à l'horizon de cuivre,
Appelle un chant plaintif, éternel et lointain.

Ils volent à tes pieds, astres chassés des nues,
Exilés du ciel d'or où fleurit ta beauté
Et, cherchant jusqu'à toi des routes inconnues,
Mêlent au jour naissant leur mourante clarté.

Armand Silvestre (1837-1901)
L'analyse complète de ce poème serait assez longue, je vous laisse simplement
admirer, je trouve ce poème très original et particulièrement recherché, c'est du
high level! :>
Citation :
Publié par Vikingahjarta
(c'est en anglais, je préfère de loin l'anglais ) :
Je ne peux pas donner mon avis car ma maitrise de l'anglais ne me le permet pas.

Cependant, j'aimerai bien savoir pourquoi tu préfères écrire en anglais? Autant je trouve que l'anglais peut être la langue la plus mélodieuse mais à l'écrit il me semble que le français est plus riche...
Salut ,

je préfère de loin l'anglais pour plusieurs raisons. Tout d'abord il permet un jeu sur les rythmes et sonorités qui n'a rien à voir avec le français mais je ne t'apprends rien j'imagine.

Ensuite, je trouve un petit quelque chose de plus agréable à l'oreille dans l'anglais. Enfin, le lexique est à mon sens beaucoup plus imagé et se prête vraiment bien à la poésie, d'où mon choix.

Puis faut dire que l'anglais me passionne tout simplement, je l'étudie d'ailleurs à la fac depuis quelques temps .

Tiens petit hors sujet : j'étais rédac sur LOTRO y'a quelques temps. Je n'ai plus eu de PC pendant quelques temps, donc j'ai du arrêter. Si une section JoL cherche un rédac/trad... J'postule !
L'anglais d'usage peut paraître limité, mais on cherche un peu dans le temps il y avait un emplois des mots et des tournures très intéressant.


Citation :
Now, oh now I needs must part,
Parting though I absent mourn.
Absence can no joy impart:
Joy once fled cannot return.

While I live I needs must love,
Love lives not when Hope is gone.
Now at last Despair doth prove,
Love divided loveth none.

Sad despair doth drive me hence;
This despair unkindness sends.
If that parting be offence,
It is she which then offends.

Dear when I from thee am gone,
Gone are all my joys at once,
I lov'd thee and thee alone,
In whose love I joyed once.

And although your sight I leave,
Sight wherein my joys do lie,
Till that death doth sense bereave,
Never shall affection die.

Sad despair doth drive me hence;
This despair unkindness sends.
If that parting be offence,
It is she which then offends.

Dear, if I do not return,
Love and I shall die together.
For my absence never mourn
Whom you might have joyed ever;

Part we must though now I die,
Die I do to part with you.
Him despair doth cause to lie
Who both liv'd and dieth true.

Sad despair doth drive me hence;
This despair unkindness sends.
If that parting be offence,
It is she which then offends.

Anonymous (XVIe)
Ce que j'ai toujours trouvé étrange, c'est que beaucoup de personne qui commence à écrire, commence par la poésie, qui est bien le plus dur à écrire. Tout simplement, parce que ce n'est pas une histoire qui est raconté, et pourtant, ça ne doit pas être que des sentiments, ça ne doit pas parler de soi, et ça doit pouvoir être partager, enfin ça doit être construit pour le plaisir de l'oreille.

C'est vachement dur.
Citation :
Publié par Ed Wood
Ce que j'ai toujours trouvé étrange, c'est que beaucoup de personne qui commence à écrire, commence par la poésie, qui est bien le plus dur à écrire. Tout simplement, parce que ce n'est pas une histoire qui est raconté, et pourtant, ça ne doit pas être que des sentiments, ça ne doit pas parler de soi, et ça doit pouvoir être partager, enfin ça doit être construit pour le plaisir de l'oreille.

C'est vachement dur.
Oui mais, étrangement en étant profane tu prends tout de même un immense plaisir à te lancer la dedans parce que c'est l'une des formes littéraires qui est a la fois la plus variée et complexe tout en etant "abordable".

Convenons en, faire du Baudelaire n'est à la portée que d'une poignée de "genies" et maitriser toute la complexité de la forme poetique demande des connaissances et une qualité littéraire qu'il est extrêmement difficile d'acquerir.

Pour autant c'est un moyen facile d'exprimer ce qu'on ressent de se livrer tout en gardant cette pudeur que procure cette forme d'art.

J'apprécie énormément ce que tu fais au passage Priest, je me suis récemment mis a la poésie en Anglais, c'est pas glorieux mais cette langue est vraiment plaisante à travailler.
Allez, même si c'est pas aussi bon que ce qu'il y a sur ce thread, voila quelques unes de mes créations dont certaines sont plus "inclassables" que poemes.

Quelques Haïkus, un genre que je commence tout juste à aborder et qui est réellement passionant.

Cerisiers fleuris,
Sa solitude lui pese,
Il agite une plume



Le chant d'un ruisseau
Distrayantes voix fluettes
Bonheur Printanier




Un petit poeme sans prétention :

Bonheur?


Voilà que mes paumes sont à nouveau vides
Envolé, ce sable si précieux
Ciment d'une vie, virevoltant parmi les cieux
Cette poussière, dont je ne sais qu'être avide


Chaque poignée se fait plus éphémère
Ferme, ma volonté n'en est pourtant qu'ébrechée
Je me meurs de cette fugitivité
Car a chaque pas approche la mer


Insondable, abyssale, elle attend
Elle murmure, fatale inconnue
« Amasse, car a mon arrivée, tu ne seras plus »
Mais ne reste jamais qu'un vague sentiment


Une émotion
Breve comme un sourire
Belle à en mourir
Une simple sensation


Alors, mes pieds baignent dans l'écume
Et enfin, mon visage s'illumine
Erodé, à l'expression divine.
Pourquoi retenir le sable pendant mille lunes?


Quand le bonheur est sa caresse
Voile de satin dans la rudesse et la douleur
N'est il pas une simple lueur
Qui apparaît alors que le rideau s'abaisse ?


N'est il pas cette fragrance au nom oublié
Ô divine brise emportant l'amertume et l'aigreur,
Pour dans nos paumes sculpter la douceur
Que seuls le temps et le souvenir ont pu sublimer ?








Mes deux premiers travaux en Anglais, le premier à été écrit sur Hummingbird de Cocoon :

Forbidden Cloverfields,
The only thing I've ever needed to touch harmony,
Childish simplicity,
Forgotten Cloverfields.

Unfinite Cloverfields,
That this wounded earth can't offer me anymore,
Where my wounded heart would seek for the shore,
Exquisite Cloverfields.

Divine Cloverfields,
Early sunshine in the morning,
With the shore, adventure appealing,
Evergreen Cloverfields.

Fantastic Cloverfields
That last night again,
I ran through under the rain.
Magic Cloverfields

Forgotten Cloverfields.
Which I can see from the shore
Unreachable Heaven that i'll dream of forevermore,
Forbidden Cloverfields,




Evolving

A fist risin' up to the skies
As a blade shattering ignominy
A world of secrecy falling as I open my eyes
Every lie, every faked tears leadin' to me


Revolution


Lyin' in their whole heart
Yesterday Asleep, Today Burnin'
Here's how I act
With fervour and fear running


Revolution


Step One Churches and Tears
Step Two Killing sprees, Crying wives.
Step Three, as Mourn and Hope appears
Step Four, satisfied, again in the depths I dive


I am both death and rebirth
Revolution
Creating new worlds since my birth
I, Revolution.



Et, un texte qui me tient à coeur malgré qu'il soit loin d'être une réussite :

Filmique


Je me leve, l'esprit brumeux les yeux fatigués.
Plan séquence je m'habille, aucune faiblesse ne trahit mes mouvements, triste machine du quotidien. Je baille face au réticule de ma pensée, je me vois ouvrir les rideaux, une douce lueur rose envahissant mon salon. Musique! Délicate, passionée elle marque mon aube sucrée et mon sourire un croissant a la main. Un pas , une note. Allégresse et frissons dévorent chaque parcelle de mon être. Je fais volte face, les projecteurs éclairant mon chemin, tracé, si évident que je m'y soustrait. Pantin de la routine.
Col ouvert, cravate mal serrée, je quitte mon nid m'offrant au spectateur. Confortablement installé dans le fauteuil de celui qui juge; Il me détaille : Peu strict, mal rasé et pourtant si charismatique. Enveloppé d'un manteau de banalité j'attire l 'oeil de l'inculte, amateur de préfabriqué, goulu du sans défaut il me déguste du regard. Triste soit l'original. Ennui, fils de sureté, m'extorque un long baillement.
Zoom, mon facies fatigué se tient face au monstre de verre reflet d'une cité factice, décor dont jamais je n'explorerai les asperités. Le script se déroulant, me voilà happé par la bête, je gravit les étages, entrent les second rôles.
Le patron, pressé et exigeant puis, c'est une ravissante jeune femme qui entre en scene disparaissant avant même que l'esthete qui m'habite puisse s'y accrocher;
Un soupir.
Demain, elle et moi serons pourtant sur la plage, fruit d'un amour difficile notre baiser au coeur des caraïbes sonnera la cloture du film, le spectateur quitte la salle laissant derriere lui la perfection routiniere qu'enfermait cette bobine.
Je réouvre les yeux, face au soleil levant ce croissant se fait soudain vérité : flétri et rassis, son goût amer m'arrache une larme...



Globalement, je pense que mes textes méritent que je les retravaille et que je fasse plus de recherche dessus, surtout au niveau de la mise en forme qu'est plutot faite au couteau. Malgré tout je tire une certaine satisfaction quand à la relecture j'arrive a ressentir ce pour quoi j'avais écrit au départ.
J'adore écrire, prendre le temps d'exprimer mes pensées du moment c'est un plaisir et une évasion que je ne trouve pas ailleurs.
Et je crois que la poésie à cela d'universel que tout le monde peut s'exprimer sincerement quand ils l'exploitent correctement. Mais l'élever au rang d'art, peu le peuvent.
Je me faisais un peu chier ce matin j'ai écrit ça:


And death shall have no dominion.
Dead mean naked they shall be one
With the man in the wind and the west moon;
When their bones are picked clean and the clean bones gone,
They shall have stars at elbow and foot;
Though they go mad they shall be sane,
Though they sink through the sea they shall rise again;
Though lovers be lost love shall not;
And death shall have no dominion.

And death shall have no dominion.
Under the windings of the sea
They lying long shall not die windily;
Twisting on racks when sinews give way,
Strapped to a wheel, yet they shall not break;
Faith in their hands shall snap in two,
And the unicorn evils run them through;
Split all ends up they shan't crack;
And death shall have no dominion.

And death shall have no dominion.
No more may gulls cry at their ears
Or waves break loud on the seashores;
Where blew a flower may a flower no more
Lift its head to the blows of the rain;
Though they be mad and dead as nails,
Heads of the characters hammer through daisies;
Break in the sun till the sun breaks down,
And death shall have no dominion.
Tiens, je m'étais bien dit, en regardant Solaris que tout ça était un peu trop beau pour surgir du seul film, aussi honorable fût-il.

Citation :
Publié par wikipedia
"And death shall have no dominion" is a poem written by Welsh poet Dylan Thomas (1914-1953).

Pop Culture

This poem is featured significantly in the television series Beauty and the Beast (series 2), originally aired in 1988, and the film Solaris, released in 2002.
Deux petits vite fait de moi pas terrible mais bon...

Faible lueur dans le noir,
Son éclat transperce les ténèbres.
Lumière.

Deux cœurs résonnent à l'unisson,
Si proche, mais invisible l'un pour l'autre,
Finiront-ils par se trouver ?

(Si vous me chercher, je suis déjà partit loin )
Citation :
Publié par Meeyung
[Edit] @ Nyra' : Des haïkus très réussis
Merci , même si c'est pas vraiment des haïkus, un haïku respecte une métrique particulière (je sais plus laquelle, la flemme de chercher), mais j'avoue m'être grandement inspirer de ce style nippon
moustique

toi,
dans ton minuscule
tu mimes l'étendue du moustique
en vol pour le sang

dans ton viol peiné de la veine
tu tends toi tes maigres voiles
comme en route vers un autre temps

qu'as-tu détruite
à vivre en pompe l'ombre
de tes pattes dans l'impatience de qui te fait face
un voyage trop inachevé

hésites-toi

soudain tout pour
ou pour mourir
le moment gonflé autant
que tu sais le bout du liquide

virevolte repue
usée de faim des demains
avalée des hasards
qui ont montré ma mue

moi en mon peu
je creuse et gratte
narquoise surface
du vide ton noeud
Citation :
Publié par Nyra'
Merci , même si c'est pas vraiment des haïkus, un haïku respecte une métrique particulière (je sais plus laquelle, la flemme de chercher), mais j'avoue m'être grandement inspirer de ce style nippon
Le Haïku ne respecte pas forcement le 5/7/5 ça dépend des écoles, en tout cas beau boulot =P par contre en effet, tu ne peux pas considerer ça comme du Haïku "traditionnel" (bien que cet emploi puisse tout et rien dire à la fois) puisque tu n'y fais pas mention d'une saison ou de la nature.
Au demeurant, cela reste classe.
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