Marinos - Entre Tourments et Batailles / Livre I et II

Répondre
Partager Rechercher
Livre I : Le Retour de Marinos

Un homme écrit quelques mots sur un parchemin, utilisant une plume et de l'encre qu'il a obtenu pour sa bravoure, posté contre une poutre du Marché du Lion, à Tarantia :


"Suis-je donc un monstre ou une rature?
Une erreur de la nature, le fruit trop vert ou trop mûr...
Issu d’une humanité immature, je suis une créature instable jetée en pâture aux valeurs d’une culture erronée.
Je ne suis plus qu'un être irraisonné, dressé sur mes deux pieds, la majorité de mon temps passé à piétiner.
Deux mains faites pour construire, mais une arme pour détruire, et une bouche pour mentir.


L'homme arrêta son écriture, pris le temps d'humer l'air, et resta figé, pensif...


Chapitre 1 : Une jeunesse gâchée
Marinos Poulos est un jeune aquilonien qui fut longtemps apprenti d'un forgeron cimmérien de Tortage.
Issu d'une famille de nobles et de soldats, sa jeunesse dans un petit village proche de Tarantia fut désastreuse... Un chaman aux moeurses douteuses profita de la crédulité des habitants pour initier des rites païens.
Profondément marqué par ces actes de barbarie, le jeune Marinos se renfermait peu à peu sur lui même, et ne doit sa liberté de vivre qu'à un jeune ceinturion lui ayant laissé vie sauve alors que son village fut rasée par l'armée régulière d'Aquilonie, en raison des atrocités commises.
Sachant ce qu'il risquait pour ne pas avoir tué le jeune homme, le ceinturion l'envoya à Tortage, où il ne serait qu'un travailleur libre, toujours mieux que l'esclavage.

Introverti, Marinos se lève le matin pour rejoindre son maitre Korach, travaille, et retourne dîner puis dormir à l'Auberge du Chien Pinté.
Plusieurs années ont passé depuis son arrivée à Tortage, l'aquilonien a fait ses preuves, et a gagné la confiance de son mentor qui le rétribue à juste valeur, et qui le traite en fils.
Un matin, le soleil se levait à peine, les deux hommes était déjà au charbon, trois pirates ivres, n'ayant surement pas arrêté de boire au Sans-Soif toute la nuit, approchèrent des deux travailleurs, et sans raison, donnèrent un coup de machette au vieil homme.
Marinos pris un marteau et assomma un premier bandit, mais il était trop tard pour celui qui était tout pour lui, la gorge tranchée...
Un coup de colère renforça l'aquilonien qui tua les bourreaux en moins d'une minute.

Chapitre 2 : l'improbable survie
La douleur était insupportable, au point de ne plus pouvoir exercer son métier, Marinos pris conscience que sa force pourrait lui rapporter son pain quotidien, et loua donc ses services en échange de divers objets...
Ici, à Tortage, les gens n'ont que peu d'argent, mais le troc permet de manger à sa faim, et des marchands ambulants achètent les plus beaux ustensiles.
Un Prêtre de Mitra, un dénommé Minus pris en charge Marinos pour ses besoins primaires, et il appréciait déguster son vin avec l'aquilonien.
Minus reçu la visite d'une de ses disciples, une certaine soeur Nathania, et la chargea de diverses missions... Marinos, dont le charme de la prêtresse ne laissait pas indifférent, fut le bouclier de la jeune femme.
Après avoir terminé son apprentissage, Nathania parti pour Tarantia-la-vieille, très logiquement, Marinos fit de même, et retrouvait donc une culture qu'il connaissait si bien, et si mal à la fois...

"La déception et la tristesse m'envahirent, quelle sensation ravageante, mon corps rongé par les remords, et mon coeur fendu..."

Chapitre 3 : Le retour
Re-découvrant les terres de son enfance, les Plaines de Zelata, Tesso, Corvo et bien d'autres...
L'émotion était importante.
Un peu trop pour un retour aux sources, et ayant besoin de retrouver une raison d'être, Marinos entreprit un long chemin de croix, le menant à Conarch, le village du Roi Conan où il rencontra un peuple courageux mais sauvage, généreux mais dur, civilisé et barbare en même temps.

Chapitre 4 : Une rencontre
Parmi ces hommes, il rencontra Mazeo, un fier guerrier cimmérien arpentant les terres de ses ancêtres pour défendre son peuple d'une guerre qu'il ne comprend pas, surement dû à la moitié de son sang qui est aquilonien.
Mazeo expliqua ses périples à travers l'Hyboria, la Cour des Miracles, Le Champ des Morts, La Stygie, Le Sanctuaire de Zelata... Marinos, impressionné, compris que son chemin était peut être parmi ces aventures, et repris la route de l'Aquilonie avec une idée en tête : Trouver ce Prince des Gueux qui peut l'aider, lui aussi, à trouver la voie.
Chapitre 5 : un étrange mal
Accompagné de Nathania, Marinos rencontra un vieux prêtre dont la longue barbe blanche était temoin de la sagesse et des ans qui passent.
Le trio formé s'en alla en direction de l'Aquilonie, mais des brigands bien armés tendirent un piège, le mage fut rapidement neutralisé, Marinos fut assommé par mégarde.
Fier de leur prise, le chef s'approcha des deux hommes, une longue cicatrice purulente couvrant son visage, il proposa un marchandage aussi boiteux que sa jambe de bois.
"Tuer tu devras, Vivre la femme continuera..."

Le choix était rapidement fait, l'expérimenté mage et le jeune aquilonien remplirent le contrat avec un profond dégoût.
Le bandit avait en tête de se venger du père d'une courtisane se refusant à lui.
Bien que haineux, le patron des vauriens allait tenir parole, mais un mal profond était entrain de gangrener l'aquilonien, "rien ne serait plus pareil", pensait-il.

Chapitre 6 : La Vengeance

La jeune prêtresse libéré, Marinos pris son arme d'hast et s'attaqua aux brigands, à six contre un, le combat semblait déséquilibré, mais les soins magiques apportés par les deux mages allait le revigorer, et le roc sentait monter en lui une nouvelle force.
Cette puissance qui lui donna confiance en lui, le rendant sûr de ses actes et de sa force était pourtant entrain de noircir son âme, peu de sentiments le touchait encore, et seul son amour pour la fidèle de Mitra paraissait avoir un effet sur lui.

Chapitre 7 : La Cour
Tourmenté, Marinos affronta ses démons en Stygie.
Un oracle lui expliqua comment désorienter la force noire qui s'étendait en lui, et la contourner.
Tout cela ne sera que provisoire, le mal étant profond, Marinos devra mener une lutte interne pour choisir entre le bien et le mal...
Il pris donc le chemin de Tarantia, et rencontra Syrmal, l'émissaire du Prince, selon les recommandations de Mazeo.

"Mon fardeau est bien lourd... J'ai... je..." Marinos, dû s'y prendre en deux fois, pour s'expliquer. Il respira un grand coup, et se lança d'un trait :

"Je ne suis plus maître de mes émotions... de nombreux événements m'ont marqué profondément, et je suis capable du meilleur comme du pire... Je perd parfois ma culture aquilonienne pour faire preuve d'une haineuse barbarie dans mes actes, et m'en réjouir... Pouvez vous m'aider?"
Chapitre 8 : Une soupe contre un bouclier
Syrmal fut très diplomate et amical... Il semblait comprendre les tourments de l'aquilonien, et sans le brusquer, l'emmena dans les égouts pour rencontrer les gueux.
Loin d'être attendri, Marinos écoutait son hôte attentivement, mais sa tête était ailleurs...

Syrmal insista dans sa main et dit : "Coute mon pote, la Matrone, pour sur qu'elle te donnera une soupe et un quignon de pain chaque soir. En échange, tu aides un peu chaque jour, en offrant ta protection à notre Cour."

Le gardien restait impassible.

Syrmal ne se découragea pas, cracha dans sa main et ajouta : "Tape là mon pote, chi tu te plais ichi, tu restes, sinon, pour sûr que tu peux partir quand tu veux".

Marinos alla à l'encontre de son éducation, et serra la main de l'homme encapuchonné, tout en se posant la question : 'Pourquoi cache t'il son visage?'


Chapitre 9 : Ave Imperialis Aquilonia
Alors qu'il accompagnait son amie prêtresse dans une auberge de Tesso, il rencontra un chevalier qui lui expliqua comment, très jeune, il avait intégré la Légion, avant de devenir un défenseur du bien... Faut il encore savoir ce qui est bien ou mal.

L'Aquilonien était à ce moment là dans un profond désarroi, complètement perdu, bien loin de ce qu'il était à son retour à Tarantia.
Comme pris par des pulsions, il se jettait parfois sur des hommes... Quand c'était un némédien, il était loué pour avoir fait preuve d'un grand courage, mais parfois... l'innocence de ses victimes lui valait une chasse à l'homme. Nul ne sait ce que sont devenus ces chasseurs, d'ailleurs.

Marinos était donc devenu un protecteur des gueux, mais en accord avec Syrmal, il était libre de ses mouvements, et s'engagea dans la Légion Aquilonienne.
Pas tellement par conviction, mais plutôt pour avoir un but dans la vie, il en avait bien besoin, lui qui restait tourmenté malgré son périple stygien.

Son bataillon fut envoyé par le Roi Conan en Cimmérie.
La Vallée de Connall étant maintenant sécurisé par les Remparts Cimmériens, ces braves soldats issus de toute l'Hyboria, la mission consistait à repousser puis sécuriser le Champs des Morts.
D'après les responsables aquiloniens, cela serait une partie de plaisir, les Vanirs étant en déroute.

Mensonge ! Les hommes aux cheveux de feu ont reçu l'aide des fils d'Ymir, de térribles guerriers maniant autant les armes que la magie de glace et du feu.
Un contraste qui fait bien des dégâts...

Chapitre 10 : La permission
Un homme écrit quelques mots sur un parchemin, utilisant une plume et de l'encre qu'il a obtenu pour sa bravoure, posté contre une poutre du Marché du Lion, à Tarantia :
"La déception et la tristesse m'envahirent, quelle sensation ravageante, mon corps rongé par les remords, et mon cœur fendu..."

Il arrêta son écriture, pris le temps de humer l'air, et resta comme figé, pensif...

Le jeune Aquilonien se redressa, lâcha un soupir, et grommela contre son attitude et sa vision si pessimiste du monde, essayant de refouler son écriture, pourtant dernier échappatoire dans sa lutte pour lui éviter de sombrer dans la folie meurtrière qui le ronge depuis plusieurs semaines déjà.
Livre II : La Révélation
Chapitre 1 : Pour ton amitié
Désireux de ne pas perdre l'amitié de son amie, Marinos savait trop bien qu'il lui fallait se retenir d'actes belliqueux, mais il ne pourra pas duper son monde très longtemps, et il chercha donc un véritable échappatoire : L'écriture.

Poèmes, récits de guerres, vision du monde... Tout y passe, tout est bon pour éviter de sombrer dans la pire des folies, celle qui impulse un souffle de violence, celle qui tue sans raison.

Dans des conditions affreuses où il côtoie la mort à chaque instant, il se libère de ses maux, il combat ses démons intérieurs, il redevient un homme...


Chapitre 2 : La représentation
Alors que la nuit tombait, des gueux et des nobles se rassemblaient sur le vieux port de Tarantia.
Un événement qui en surprendra plus d'un, mais le Miracle ne s'arrêta pas là, et on vit des Stygiens côtoyaient des Cimmériens.

Les derniers marins finissaient leurs boulots en vitesse pour aller vider leur bourse à la taverne, Marinos, lui, se préparait à déclamer ses poèmes, assisté de Chamcogne et Bardhok, deux fidèles de la Cour.

Une petite foule s'était amassé pour écouter le poète, une belle réussite selon de nombreux spectateurs... l'Aquilonien avait enfin trouvé un échappatoire, mais il sera de courte durée, il devait repartir avec son bataillon pour fini sa mission en Cimmérie.

Chapitre 3 : Tuer n'est pas jouer

De ce début de campagne cimmérienne, Marinos en sort amaigri, méconnaissable.

Sa promotion au grade de Soldat 1ere classe ne le réjouit guère, il ne doit ce remerciement militaire qu'aux nombreux rouquins qu'il a du tuer pour rester en vie.

Là bas, sur le Champ des Morts, lieu de sépulture des clans du peuple du nord, l'horreur a fait place à la désolation.

Son bataillon au moral d'acier n'est plus qu'un semblant de guerriers. Les mines assombries, on ne compte plus les frères qui nous ont quittés.

Venu donner un coup de main au peuple du Roi Conan, la mission est un bourbier dans lequel on ne repart plus sans séquelles, quand ce n'est pas la mort.

Les odeurs putrides sont aussi dévastatrices que les lances et lames des Ymiriens, fiers protecteurs des Vanirs.

Son allure d'Aesir lui vaut la chance d'être craint par les hommes aux cheveux rouges, il leur rappelle bien trop ce peuple sédentaire, ennemi de toujours, irréductible.

De là, chaque nuit tombée, l'aquilonien pense à Nathania, à Galeod, et à toutes ces personnes qu'il a rencontré depuis son retour au pays.

Pour eux, il se bat, pour eux, il écrit... Il écrit pour oublier, il écrit pour ne pas devenir fou...
Chapitre 4 : Champs des morts ou chant du mort?
Victorieux sur les champs de batailles cimmériens, Marinos fut promu au poste de Sergent de la Légion Aquilonienne, véritable armée de soutien, à ne pas confondre avec la Légion Impériale D'Aquilonie qui a pour mission de protéger le pays.Dans la froideur et les reliefs mornes, le soldat aquilonien a su se faire une place.

Au pied du Mont Ben Morh, sous les yeux effarés de bon nombre de ses frères d'armes, le poète a su se faire apprécier et respecter des cimmériens, qui par sentiment, prennent plaisir à le maudir.La rocaille et la brume sont des alliés naturels de circonstance face aux pillards rouquins, les hommes aux cheveux de feux qui ne cessent de jeter l'affront sur une civilisation déjà humiliée et convoitée par de nombreux envahisseurs.

La lance à la main, Marinos arpente ces terres lugubres en meneur d'hommes, mais n'en oublie pas que chaque bain de sang le rapproche un peu plus de ces ennemis, et que la folie et la mort le surveillent de près.

Chapitre 5 : Quand la victoire apporte l'espoir
Soldat exemplaire en terre étrangère, l'aquilonien a gagné le droit de rentrer quelques jours au pays...
Pourtant, ce n'est pas dans les plaines irrigués du Royaume de la liberté que le conteur aime se ressourcer, il a une nouvelle détente : La Stygie.Terre de désert et de sables où le serpent est vénéré comme un Dieu tout puissant.

A Khemi la religieuse, Marinos trouve plaisir à observer les voyageurs assoifés de réussite, l'architecture épargnée par les guerres, et surtout, une culture si différente, et pourtant, loin d'être arriérée.Donnant un récital historique à l'Auberge de Maitre Gezzet, dit Auberge de la Tete de serpent, Marinos y fait une rencontre qui lui permet de reprendre espoir.

Séduit par la différence, et pourtant si proche par les points communs, Marinos trouve l'occasion de débuter une nouvelle aventure, une raison d'être, un point d'attache qui ne manquera pas de lui rappeler que rester en vie est plus important que tout.

Amour ou troubles passagers, peu importe...
D'un premier baiser volé, si impressionnant et émouvant, il ne restera que la magie de deux êtres, la passion d'un moment, les prémisses d'une relation.
Ces baisers était merveilleux, et tant mieux.
Chapitre 6 : Pour l'amour d'une Stygienne
Dans la brume et le fois cimmérien, le sergent Marinos est encore dans ses pensées, un profond songe qui le déconnecte de ce monde brutal et sanguinaire.

Ouvrant lentement les yeux, il prend sa plus belle plume, un présent de La Louve, mystérieuse Aquilonienne, dont les malheurs ont attendri le soldat.

"Je ressentais un manque. Pour avoir l'impression d'être vivant, j'ai longtemps flirté avec la mort."

L'inspiration négative ne manquait pas, mais c'est pourtant un poème de bonheur que se mit à écrire l'Aquilonen :

Forêts par forêts,
Collines par collines,
Je l'ai longtemps chercher.
L’amour qui peut-être ici réside,

Écumant toutes les routes,
Suivant le périple de mes rêves,
J’ai cru la voir là bas, à l’horizon
Elle a disparue, sans véritable raison.

Il y a tant de voie à suivre,
Il y a tant de chemins à prendre.
Si j’abandonnais, je me laisserais mourir,
Dans cette guerre contre les pillards Vanirs.

J’espère ne pas m’être trompé,
Car j’ai peur de n’en plus me relever.
J’ai déjà vécu dans des impasses,
J’en suis sorti blessé dans l’âme.

Je ne veux point trébucher,
Je ne veux point faire de faux-pas,
Je veux juste l’aimer,
Et la serrer dans mes bras.

Femme adorée sauriez vous m’attendre,
Je ne voudrais pas m’égarer,
Et ensuite ne plus vous retrouver.
Et vivre l’amour fou, nous serions passionnés.

Torturé, jamais il n'aura été aussi blessé.
Il se tient maintenant debout, comme une montagne qui scrute l'horizon, comme un roc il ne sait pas tituber.

Aimer une Stygienne reviendrait à se condamner, si par malheur, les gardes venaient à les espionner.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés