"First Impression of Earth" The Strokes

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Publié par fOurreux
Personne n'a eu la chance de les voir début Décembre au Trabendo les asperges New Yorkaises ? Pour voir un peu leur évolution scénique toussa
J'ai jamais eu l'occasion de les voir de ma vie pourtant ca fait 4 ans que j'enchaine les concerts, mais la, pour leurs tournée européenne (ils ont interet à en faire une ) je les attend au tournant
un peu hs mais pas trop quand même: Je cherche l'anime flash qui raconte la vie pas super joyeuse d'un ptit bonhomme, sur fond de "the end has no end"...
si quelqu'un a encore le lien sous la main, je lui en serais reconnaissant
Salut à tous.
Je vous copie/colle la critique faite par un ami pour mon forum personnel (il n'est pas inscrit sur ce forum).
Donc pas de panique si vous y trouvez des références et des noms de personnes inconnues, il s'agit d'amis à moi.

Citation :
C'était le 2 Janvier...

Comment dire ? Je m'étais astreint un régime de force, pendant que certains de mes potes (Tom tu crains !) se gavaient, loin dans mon dos, en téléchargeant le troisième effort des Strokes. Malgré les commentaires quasis instantanés reçus sur mon portable grâce à cette chère nouvelle technologie (SMS quand tu nous tiens !) j'ai fait fi de toutes ces charmantes attentions pour que, le jour dit, je ne sois qu'en compagnie de moi même, les idées claires, prêt à engloutir l'album que j'attends depuis bientôt trois ans.

Mes jambes chancellent, mes pieds trébuchent et miment un boogie-woogie de circonstance devant la caissière de la FNAC un poil déconcertée ! "Ouais je suis impatient" lui répondis-je. Je n'ai fais que déclencher un regard hagard à cette heure matinale de la journée. Pour mon réconfort, je sais que si Fanny bossait encore en caisse, elle, elle m'aurait compris !

Alors ? D'une part, je sais que mon avis peut ne pas peser lourd tant ma "Strokes-dépendance" est connue et reconnue. J'en parle je l'assume !
D'autre part, à tous ceux qui pensent ou pensaient que Julian et sa bande ne sont que des branlots étriqués dans un cuir noir sur-fait et que les Strokes n'ont fait que relancer le commerce de la Converse je leur dit : "Ecoutez donc First Impressions Of Earth..."

Sûrement l'album le plus abouti à ce jour des New-Yorkais. Certes l'accroche et l'approche ne sont pas aussi "easy" que sur "Is This It" ou "Room on Fire". Les gamins ont grandis et laissent percevoir une face beaucoup plus noire de leur visage d'ange...
Première grande claque, Julian a laissé tomber son sacro-saint filtre appliqué jadis à sa voix. Du coup, première note paf une claque ! C'est un peu comme si on enlevait la Télécaster à Keith Richards ou encore le 280 à Tibo. On reste sur le cul ! Les Strokes prennent des risques se renouvellent, tentent, osent et mettent de côté les standards du Rock n'Roll. C'est à dire la recette même qui avait fait d'eux un phénomène du revival "Indie" de ces dernières années. La faute à qui ? Sûrement à Nigel Godrich (producteur de Radiohead entre autre) mais aussi et surtout à eux ! Nikolaï et Julian déclaraient dernièrement : " on se fout de toute la Hype qu'il y a autour de nous...jouer ensemble reste un plaisir. Du coup on évolue vers nos envies les plus ultimes !

Vous l'avez compris, pour ceux qui s'attendaient à un copier coller de Last Night et autres Someday c'est loupé !
"You only live once" introduit magnifiquement l'album. Rythmes chaloupés, basse groovy, son fouillé, gimmick sensuelle, on se voit bien brancher sur un titre pareil. Et ouais de suite c'est plus léger et moins lourdeau...
"Juicebox" enchaîne sans attendre. C'est le single de l'album et une véritable claque. Le morceau est fou, destructuré, il faut peut-être deux écoutes pour que le riff de basse de Nikolaï et les vociférations de Julian ne vous quittent plus !
"Heart in a cage" est une véritable perle lorgnant vers le stoner rythmiquement parlant. Nick Valensi assume enfin son penchant pour le heavy metal !
Razorblade est une sucrerie légère assaisonnée d'un riff hawaïen du meilleur goût ! Le genre de truc qui rend "addict"
On the other side est trop Strokes pour être vraie et constitue un émouvant rappel aux sources. Morceau qui pour ma part est un poil en dessous même si Julian s'essaie à du Cobain dans la verve (I hate myself, i hate mysel for hating them !).
Puis arrive Vision of Division chef d'oeuvre tout en tension parsemé d'intonation byzantine. Lyrisme fou et désordonnée, son organique, on tient là un morceau d'anthologie...
Arrive "LA" curiosité de l'album "Ask me anything". Baroque, dépouillée, voix fragile, absence totale de Fab et Nikolaï. Un morceau contemporain à découvrir où Jules pousse la ressemblance avec Lou Reed dans ses derniers retranchements...S'en suit Electricityscape incartade "MUSEsque" et futur tube en puissance ! Kiling lies et Fear of sleep enchaînent. Deux essais un poil difficile d'approche laissant un sentiment d'une nuit noire imbibée d'alcool qui tourne mal, pour finalement ne jamais quitter sa gueule de bois. 15 minutes est un petit chef d'oeuvre progressif ou Fab massacre consciencieusement ses fûts et Albert sa gratte. Partant d'un slow se transformant au fil des minutes en une cavalcade libre et barrée où Julian finira essouflé !
"Ize of the world" rappel à quiconque que les cinq New-Yorkais maîtrisent parfaitement le sens même de ce qui fait une grande chanson : simplicité mais pas seulement. Les couches de guitare s'entremêlent et Julian s'expérimente au Staccato ascendant. Un grand moment !
"Evening Sun" est une petite comptine de rien du tout oscillante entre sens et dissonance. Un titre où l'on perd pied...complètement.
"Red light" clôture joyeusement l'album à coup de riff minimaliste et fuzzé jusqu'à la moelle !

Bref vous l'aurez compris, les Strokes ont la gueule de bois voir le blues de la trentaine approchante. Ca leur va plutôt très bien.
Une remise en question artistique ? N'allons tout de même pas jusqu'à là. Même si les symptômes sont preignants ! Cependant les Strokes continuent d'avancer quoiqu'il arrive tout en gardant cette essence même qui fait qu'ils sont, sûrement, les plus grands sur cette scène ultra convoitée de l'indie Rock. Le travail est soignée et la version collector de l'album comporte un art-book des plus flambant ! La classe...tout simplement
(dsl le correcteur orthographque crie au scandale mais bon... )
Bonne critique de la part de ton ami mais bien trop subjective pour conseiller un non-fan je pense .
Après moult écoutes de l'album, on sent bien qu'ils ont mûri qu'ils ont gagné dans tous les domaines mais c'est peut être justement ce génie exploité à fond qui enlève un peu en charme qu'on pouvait ressentir dans les deux premiers albums (surtout le premier !).
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