[histoire] L'appel des Héros

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Bonjour !

Vous trouverez ici une petite histoire que j'ai envoyé pour le concours des FanFiction... je le post ici, en espérant qu'une française aura eu le mérite d'être citée dans tout ce petit monde MMORPGesque...

Bien à Vous

Tite.


L'appel des héros

C'était un soir de printemps, un soir voyant la deuxième lune se lever sur Dereth, noyant le brouillard dans un bain de lumière douce et enivrante. Tite Marine venait de terminer l'extraction de minerai de fer d'une mine sur le continent d'Osteth, près de Shoushi. De la main gauche, elle s'essuya vivement son front sali par la rouille, de la main droite, elle sortit une feuille pour y dessiner une nouvelle carte indiquant l'emplacement d'une autre mine. Tel était le prix de la fabrique d'armure, tel était le besoin d'un maître forgeron. Mais elle eut à peine le temps de terminer sa prospection qu'un message des âmes apprit à l'héroïne que la Ville d'Ondekodo, sur le continent Linvak, était attaquée. Le problème majeur restait de pouvoir aller défendre cette ville rapidement. Marine s'en remit aux héros qui avaient déjà répondu à l'appel, et entreprit d'aller voir un cartographe pour que celui-ci lui indique la zone exacte de la mine correspondant aux résultats donnés par la carte auparavant dessinée.



Avant cela, elle s'arrêta dans une taverne de Cavendo, où un barde lugien comptait l'histoire d'une princesse au nom oublié. La voix du lugien était enchanteresse ; ses mots firent frémir les quelques personnes accoudées au comptoir.



Elle voulait être belle

Briller sous les éclats de lune

Déployer ses fines ailes

Et de l'amour maîtriser la rune



Elle voulait être belle

Aux yeux de chacun d'entre nous

Butiner le sucre et le miel

Des songes de chacun de ces fous



Elle voulait être belle

Croiser le regard du soleil

Dorer comme une mirabelle

Qu'on croque avec un plaisir sans pareil



Elle voulait être belle

Etinceler comme les étoiles

Elle voulait être celle

Qu'on peint sur une toile



Elle voulait être belle

Faire l'amour avec une passion sans fin

S'envoler à tire d'ailes

Boire le plaisir du contact humain



Mais....



Elle ne sera jamais belle

Lasse, usée, fatiguée et désolée

Elle pleure des petites perles

Brûle de désir pour la mort incarnée



Elle ne sera jamais belle

Pour celui qui voulait tout lui donner

Tant pis pour le sucre et le miel

D'une passion aujourd'hui dépassée



Elle ne sera jamais belle

Pour ceux qui ne l'ont jamais regardée

Elle porte chaque séquelle

De tous ceux qui se sont moqués



Depuis, elle a rejoint le ciel

Et a fait de moi une âme damnée

Pour moi, elle sera à jamais belle

Pour la vie, en mon éternité...





La dernière mélopée du lugien fit pâlir Marine, qui, après avoir payé son verre, repartit à la rencontre de Renate, la cartographe, afin qu'elle lui indique le chemin à suivre pour trouver une nouvelle mine. C'est alors qu'un nouveau message des âmes retentit dans les airs : la ville d'Ikéras, capital d'Omishan, était attaquée. Là, s'en était trop, cette attaque en masse sur les villes importantes de Dereth ne présageait rien de bon. Marine décida d'aller à Ikéras et ainsi repousser cette invasion, provoquée pour l'instant par un ennemi non identifié. Au Nexus de la capitale tumérok, plusieurs héros étaient là... mais pas d'assaillants. L'attaque n'était pas là... Elle se situait près de la pierre de vie de la ville, endroit ô combien stratégique pour une invasion. C'est le puissant lugien Yop la Boum qui alerta les troupes Derethiennes. Tout le monde accourut... Ce fut un massacre. Marine se sentait inutile, et, malgré trois ou quatre olthois tués, elle décida de repartir, l'invasion étant déjà repoussée.



Mais c'était sans compter le plan de guerre des olthois.



Un nouveau message des âmes retentit : cette fois-ci, ce fut au tour le la ville de Greenstone, sur le continent Knorr, d'être attaquée. Mais le problème cette fois-ci était simple et complexe à la fois : peu de héros connaissaient Greenstone, cité trop éloignée des premières terres accessibles de Knorr. Marine réfléchit un peu, puis se décida à invoquer sa pierre de vie, située précisément dans la ville assiégée, afin de s'y téléporter. Mais l'arrivée fut sans appel : comme à Ikéras, les olthois avaient installé leur poste de guerre près de la pierre de vie et du chemin astral menant au Port aérien. L'héroïne chercha à s'enfuir de la zone infestée d'immondes créatures, mais leur vilenie eut raison de la jeune femme. C'est alors qu'elle se réincarna... à sa pierre de vie... en plein milieu des olthois. La situation tournait au critique, Marine voyait déjà sa fin approcher à grand pas. Dans un dernier geste d'espoir, elle sauta par dessus un soldat olthoi, et courut vers le sud, encore et toujours vers le sud. L'air lui brûlait les poumons, ses jambes commençaient à faiblir. Était-ce la fin ? Elle se retourna, consciente que le coup de grâce allait arriver. Mais rien ne se produisit : elle était seule, pas une créature ne l'avait suivie. Reprenant son souffle, elle se mit à réfléchir sur le meilleur moyen de repousser cette invasion. Mais comment faire, elle qui était seule face à ces hordes infâmes ?



Après quelques minutes de repos, Marine décida d'agir : il fallait coûte que coûte libérer cette ville. Elle se rapprocha du lieu d'invasion, puis, rampant au sol, se rapprocha d'un olthoi qui montait la garde. Arrivée à quelques mètres de la créature, la jeune femme prit un caillou et le lança sur le monstre, qui se rua aussitôt vers la zone d'où avait été lancé le projectile, s'éloignant par là-même de ses congénères. C'est là que Marine surgit, l'épée brandie, abattant un déluge de coups sur la créature. La fureur de l'héroïne pouvait se lire dans ses yeux, et la puissance de ses coups vinrent vite à bout de la créature qui était pourtant plus puissante qu'elle. Poussée par cet élan d'héroïsme, elle entreprit de continuer à décimer les premières lignes ennemies de la même façon. Elle élimina deux, trois, quatre... et bientôt dix olthois ! Mais sa joie fut de courte durée : les troupes olthois affluaient encore et toujours, et pour un garde tué, deux prenaient la relève. Il fallait donc trouver un autre plan.



Marine se concentra, invoquant la grâce de Nalicana, et chercha à joindre par thélépathie son monarque, son frère d'armes, Zephirone, puissant invocateur Tumérok. Celui-ci, par la grâce de l'Ordre répondit et décida de rejoindre sa sœur spirituelle. Marine, de son côté, savait que Zephirone arriverait par le passage astral venant du Port aérien. Il fallait donc éliminer les deux gardes olthois stationnés là. Appelant la bénédiction d'Asheron,l'héroïne se fit remarquer par les deux gardent qui la prirent en chasse aussitôt. Mais ils ne s'attendaient pas à la puissance des coups qui leur tomba sur le corps. Le combat fut sanglant, et Marine faillit perdre la vie, mais la puissance de ses soins la sauva. Finalement, les deux olthois tombèrent ; Zephirone arriva. A deux, ils allaient faire pencher la balance, notamment grâce aux esprits tuméroks fraîchement invoqués. Les deux fondateurs de l'allégeance "La Route sans Fin" préparèrent leur plan d'action : Marine devait attirer les olthois petit à petit, et les amener dans l'embuscade tendue par les esprits invoqués. Et effectivement, la balance était au moins entrain de s'équilibrer, sinon de se renverser en faveur des deux héros. Les olthois périssaient par dizaine, ce qui irrita le chef d'escouade des monstres. Celui-ci appela du renfort afin d'éliminer les deux gêneurs. Plusieurs cohortes de soldats olthois firent leur apparition, donnant par là-même du fil à retordre aux amis de La Route sans Fin. Le combat faisait rage, et malgré tout l'héroïsme dont faisaient preuve Zephirone et Marine, les Olthois prenaient le dessus. La situation devenait critique quand Alex le Saint, éminent cartographe, apparut pour prêter main forte aux deux héros. La balance pencha à nouveau en faveur des forces derethiennes, les olthois commençaient à être repoussés.



Le chef Olthoi entra dans une fureur noire et n'eut d'autre solution que de quérir la présence du prince lui-même. Ce dernier, répondit sans attendre, et se déplaça jusqu'à Greenstone, qui ne ressemblait plus qu'à un immense cimetière Olthoi. Il hurla de rage devant ce spectacle. Son cri fut tel que les bâtiment alentours tremblèrent sur leurs fondations. Les trois héros, quant à eux, étaient tapis derrière la pierre de vie, observant la colère de l'immonde créature qui venait d'apparaître.



"- Mes amis, je crois cette foi que nous ne somme pas de taille, chuchota Alex.

- C'est vrai, reprit Marine. Mais il en va de l'avenir de Greenstone et des gens qui y vivent. Nous ne pouvons pas laisser cette... chose ici !

- Le combat est certainement perdu, continua Zephirone, mais nous devons tout de même agir. Je vais essayer de communier avec les esprits pour prendre conseil."



Le tumérok glissa loin de la pierre de vie et entra en communion avec la nature, appelant chaque particule de chaque arbre, chaque grain de sable, chaque brin d'herbe présents dans la zone. Des petites lueurs apparurent, et se concentrèrent en un point, formant ainsi une sorte de boule de lumière. Zephirone, par la pensée, s'adressa au globe lumineux qui, quelques secondes plus tard, fila à une allure folle vers le ciel. Zephirone revient ensuite près d'Alex et Marine.

"- Alors ? demanda Marine, impatiente.

- Les esprits sont facétieux, ma sœur. Il ne faut pas les brusquer. Mais nos actes les ont surpris et je pense que mon appel aura un accueil favorable. Mais je ne sais absolument pas comment ils vont décider de nous aider. De toutes façons, vue l'importance de notre demande, je pense qu'ils vont réagir sans attendre."

Et le grand Tumérok ne croyait pas si bien dire : à peine eut-il le temps de finir sa phrase, qu'un message télépathique raisonna dans la tête de tous les habitants de Dereth, qu'ils soient héros ou non :



"Habitants de Dereth !! Vos terre sont souillées par de viles créatures, vos ancêtres bafoués par cette présence ignoble, vos combat humiliés par tant d'arrogance. Malgré la bravoure de trois héros, la félonie Olthoienne a dépêché son prince à Greenstone, et malgré leur courage, ceux qui se battent pour vous ne pourront rien face à cette immondice. Levez-vous, héros de Dereth ! Aidez vos vaillants compagnons à repousser cette folie ! Purifiez cette terre de la présence olthoi !"



Le prince Olthoi, de son côté, avait lui aussi senti l'énergie venant de l'appel lancé par les esprits tuméroks. Mais sa fierté surpassa toute crainte, pensant que son extraordinaire puissance viendrait à bout de quiconque barrerait son chemin.



Plusieurs longues minutes s'écoulèrent sans que la situation ne bouge. Les trois compères observaient les troupes olthois, la plupart d'entre eux évacuant ou dévorant les restes des soldats tombés au combat. C'est à ce moment que plusieurs héros apparurent, certains par le portail du Port Aérien, d'autres venus à dos de monture. Une compagnie se créa rapidement, avec à leur tête Tite Marine. Tous ensembles, ils se ruèrent sur la garde rapprochée du prince. Portés par les esprits Tuméroks, ils massacrèrent tout sur leur passage. Vint enfin le combat avec le prince. Les défenseurs encaissaient, les esprits invoqués chargeaient, les sages soignaient... La tactique de combat à peine esquissée fut redoutable. Même si le combat fut long et relativement intense, le groupe, entre autres composé de Tite Marine, Zephirone, Alex le Saint, Azen, Pilidria, Vree, Kazz et Tijean vint à bout du monstre. La joie d'une telle victoire fut sans retenue, même si les trois héros de la soirée, modestement, s'éclipsèrent vers de nouvelles aventures.



Les bardes lugiens, quant à eux, content encore cette épopée héroïque, louant la bravoure d'une héroïne que l'un d'entre eux avait croisé peu avant l'évènement. D'Osteth à Linvak, ils chantent mélodieusement la douceur d'une jeune femme à la volonté sans faille, une volonté qui n'existe que dans le cœur des plus vieux tyrants.



"La beauté des matins ensoleillés d'été

repose dans le tombeau des cauchemars en fusion, où la Grande Faux

Attend de donner un coup de grâce

sans tristesse ni joie,

avec l'âpre amertume qui lie la mort à la vie.



Dans ces derniers instants,

Où la folle raison remonte le temps,

Le cœur pleure et crie de douleur,

sent en lui la brisante déchirure

d'une espérance perdue,

d’une amitié envolée,

d'une loyauté bafouée,

D'un amour empli d'une insipide noirceur.



Dans les instants futiles où l’âme tente,

pour une dernière fois,

de toute sa force,

De se relever,

le cœur, inexorablement, frappe intensément...



Il frappe, il tambourine, il combat !

Mais il n'est que morceau de chair nue sous une écaille frêle,

simple bouclier vers un destin funeste et certain.



La Faux approche, lentement.

Les émotions arrivent soudainement,

en un seul flux, inondant l'âme de ses larmes de sang.

Le cœur se retourne, se compresse, se stresse..

Il veut fuir mais la raison l'oppresse..

Rien n'y fait, le temps est révolu, la vie doit s'échapper.



L'âme répond alors, comme elle le fait toujours

- Je suis là, qu'est-ce qu'il y a ?

- Elle est là, et je ne veux pas !

Mon amour, ma chair, immuable compagne, aide moi !

- Mais comment le puis-je ? Toi qui t'emballes pour un rien...

Au delà des funestes nuages,

Tu te dois de chercher le courage...

Cherche, encore et encore,

trouve celui qui te sauvera, mais en moi, de réponse il n'y a pas.



Le cœur pleure encore, hurle sa rage...

Il veut sortir, mais il ne le peut.

Il veut punir

Mais est-ce vraiment ce qu'il veut ?

L'âme a fait son choix, et de ça

Discuter il ne doit pas.



Désespéré,

il tente de trouver refuge

Au milieu d'un océan où les mauvais rêves délugent.

Combattre le mal par le mal,

S'isoler de cette maudite âme

Dont les sarcasmes ne sont qu'illusoires...



Le cœur cherche sa raison ;

L'âme ne voit plus l'horizon



Âme et cœur sont pourtant semblables

et cherchent désespérément un acte,

Quêtent sans espoir

Peignent le monde de larmes aux mille couleurs noires...

Peignent encore toujours, pensant qu'il est trop tard.



Le cœur, dans toute sa fureur

S'arrache de douleur,

L'écaille cède et s'entrouvre,

Les Grands yeux, de brouillard se couvrent.



Le corps frémit de ses derniers instant de vie,

Pendant que la faux, au milieu des chairs s'enfouit.

La mort faisait son inlassable travail...

Le cœur maudit l'âme, cette lâche...



Le funeste tombeau se dessine

Mais, d'un éclat lumineux, issue du plus profond de son sein

L'âme repousse l'arme squelettique

dans un cri strident et frénétique.



La perfidie de la faucheuse est vaincue.

Les yeux, rougis par un sang sacré,

Inondés par un torrent sans source

Entrevoient un flux mythique et mystique sans loi



Le cœur, dans les limbes n'ira pas

Le tombeau, avec le temps s'effacera



- Par mes battements, il était temps, cria le cœur

- Par mes sentiments, répondit l'âme, ce destin n'était pas pour nous !

- Pour nous, dis-tu ?

- Oui, pour nous, car dans les Cieux, en Enfer ou dans la Mer,

Par delà les monts et les frontières de l'Existence,

De toi, je suis la sœur...



L'âme, souffle infime de vie, repousse encore et plus fort la faux,

Desserre le cœur des mâchoires du terrible étau.

La noyade fut proche

L'océan de souffrance, peu à peu, s'assèche...



Dans un instinct de survie,

L'âme a réveillé le Tyrant endormi.

L'amour a fait surface

Et écarté la triste et horrible trace

D'une créature que la perfidie a converti.



De nouveau le cœur peut prendre son envol

Suivre l'arc-en-ciel de l'amour

Atteindre le firmament

ET noyer l'âme de ses sentiments



L'âme du Tyrant en éveil,

est toujours en quête

d'une amitié sincère et sans pareil.



Amitié, Loyauté et amour

Sont les ingrédients pour guérir ces blessures.

Mais le Tyrant sait que sur son chemin

Il croisera, trop souvent, de bien noirs desseins



Son destin est tracé

Sa route, déjà a été empruntée.

Mais par ses Ancêtres il a juré

Que quelle que soit les vagues de l'âme,

Quels que soient les sursauts du cœur,

Tel le reflux des marées, inlassablement,

Il devra battre contre les rochers d'un amour fougueux mais incertain."


Tite Marine
Merci Kraam


Si vous voulez que j'écrive la suite des aventures de Tite Marine et sa bande de joyeux lurons (non je ne ferai pas Naheulbeuk), dites le moi, que ce soit ici ou IG. Merci pour votre confiance
Citation :
Publié par Tite Marine
Merci Kraam


Si vous voulez que j'écrive la suite des aventures de Tite Marine et sa bande de joyeux lurons (non je ne ferai pas Naheulbeuk), dites le moi, que ce soit ici ou IG. Merci pour votre confiance
Oué ! Pourquoi pas l'histoire de PAF le lugien ? :lol:
Citation :
Publié par Sofia Magisterre
La lettre traduite sera envoyée à Turbine
Alors là, je m'incline respectueusement Sofia. Merci beaucoup
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Peu importe la taille du serpent, c'est de son venin dont il faut se méfier
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