[Macbeth]

Bonjour !

Aurais-tu, Cercle, des ouvrages à me conseiller qui flirtent entre le fantastique et le réalisme ? Qui maintiennent l'idée que les éléments surnaturel (ou SF) puissent être de parfaites constructions (d'autres ou de son propre esprit) ?
Ou alors un ouvrage qui est explicitement la métaphore d'un problème contemporain ? (Je pense au film Stalker (dans une moindre mesure, le livre Roadside Picnick), le film Brazil, La Métamorphose...)

Si l'univers est glauque, près de nous (contemporain, temps modernes, futur proche), je préfère, mais je prends volontiers toute suggestion.

Merci !

[Paile]

https://www.babelio.com/livres/Hobb-...agicien/233498

Ca pourrait correspondre je pense ? Le résumé ne le laisse pas forcément entrevoir, mais pour l'avoir lu, je trouve qu'on est proche de ce que tu décris.

[Red Rhum]

Non Paile, je pense pas. Il a l'air de chercher du fantastique tout court : monde normal avec un élément fantastique. Toi tu lui proposes de l'Urban Fantasy, c'est plus proche de la mode des vampires récentes genre True Blood.

Je vais me creuser la tête mais comme ça je dirai : Malevil de Robert Merle et Stephen King. Malevil c'est une robinsonnade ou plus clairement du post-apo dans un château.
Tu peux regarder le court-métrage La Jetée de Chris Marker, ça a inspiré Terry Gilliam pour un film.

Edit :

HP Lovecraft avec du fantastique horrifique, un classique.

Le Horla de Maupassant.

China Miéville, c'est de l'Urban Fantasy mais ça peut coller, je connais pas très bien. @Selty ?

La possibilité d'une île de Houellebecq, c'est de l'anticipation mais il y a une poésie qui me fait dire que ça peut le faire.

Dan Simmons avec l'Echiquier du Mal, peut être.

Fictions, un recueil de nouvelles de Jorge Luis Borges, un génie.

Je sèche...

[Nerv]

Citation :

Publié par Macbeth

Bonjour !

Aurais-tu, Cercle, des ouvrages à me conseiller qui flirtent entre le fantastique et le réalisme ? Qui maintiennent l'idée que les éléments surnaturel (ou SF) puissent être de parfaites constructions (d'autres ou de son propre esprit) ?
Ou alors un ouvrage qui est explicitement la métaphore d'un problème contemporain ? (Je pense au film Stalker (dans une moindre mesure, le livre Roadside Picnick), le film Brazil, La Métamorphose...)

Si l'univers est glauque, près de nous (contemporain, temps modernes, futur proche), je préfère, mais je prends volontiers toute suggestion.

Merci !

Alors je dirait,

Spin
L'échiquier du mal
Les racines du mal
La nuit des enfants roi
Ubik (Dans le genre Brazil ou Stalker)
Le dechronologue (Je l avais lu peu après stalker et trouvé pas mal)

Ah oui les Murakami pourrais coller un peu, Kafka sur le Rivage etc...

[Paile]

Citation :

Publié par Red Rhum

Non Paile, je pense pas. Il a l'air de chercher du fantastique tout court : monde normal avec un élément fantastique. Toi tu lui proposes de l'Urban Fantasy, c'est plus proche de la mode des vampires récentes genre True Blood.

Ca correspond assez sur cet aspect en fait :

Citation :

Aurais-tu, Cercle, des ouvrages à me conseiller qui flirtent entre le fantastique et le réalisme ? Qui maintiennent l'idée que les éléments surnaturel (ou SF) puissent être de parfaites constructions (d'autres ou de son propre esprit) ?

[Bal'E]

Vu que t'as lu La métamorphose tu l'as sans doute déjà lu mais sinon Le Festin nu (titre original : Naked Lunch) de l'écrivain américain William S. Burroughs est probablement l'œuvre la plus représentative des mondes parallèles angoissants et distordus dans lesquels plonge les obsessions de Burrough et de son lecteur.


Le livre se veut une descente cauchemardesque dans l'esprit d'un junkie, transcendant la forme classique du roman en le destructurant, maltraitant la forme et le fond, donnant chair à ses divagations morphinisées dans des allégories oscillant de la science-fiction à la tragédie, parlant de modifications corporelles, d'orgies homosexuelles, de complots et de créatures angoissantes, dans un pays étrange, lieu de toutes les folies, nommé Interzone.Pour lecteur averti


Extrait

Citation :

« Les jeunes voyous du rock'n'roll chambardent les rues du monde entier. Ils envahissent le Louvre et vitriolent la Joconde, ils ouvrent les grilles des zoos, des prisons et des asiles d'aliénés, ils crèvent les conduites d'eau au marteau pneumatique, défoncent à la hache le plancher des toilettes dans les avions de ligne, tirent à la cible sur les phares, liment les câbles d'ascenseur jusqu'au dernier toron, relient les tuyaux d'égouts aux canalisations d'eau potable, jettent dans les piscines requins et pastenagues, anguilles électriques et candirous (minuscule poisson de la famille de l'urogymnys qui hante certains fleuves malfamés du bassin de l'Amazone, ressemblant à une anguille miniature dont la taille varie de quelques millimètres à cinq centimètres, le candirou s'insinue dans l'urètre ou l'anus du baigneur imprudent - ou encore, faute de mieux, dans une chattière de dame - et s'y cramponne à demeure avec ses petites griffes acérées, tout cela dans un dessein qui reste quelque peu obscur étant donné que nul ne s'est offert jusqu'ici pour étudier in situ le mode de vie du candirou), s'affublent en pirates pour éperonner le Queen Mary de plein fouet dans le port de New-York, jouent aux James Dean au bord des falaises avec des autocars et des avions de transport, infestent les hôpitaux (déguisés en internes avec blouses blanches, hachoirs, scies et scalpels longs de trois pieds, ils démoulent les paralytiques de leurs poumons d'acier, singent leurs hoquets de suffocation en se trémoussant sur le carrelage les quatre fers en l'air, la langue pendante et les yeux révulsés, administrent des clystères avec des pompes à bicyclette, débranchent les reins artificiels, coupent une femme en deux avec une scie chirurgicale à quatre mains), lâchent des hordes de cochons grognonnants dans les coulisses de la Bourse, font caca sur le plancher de la salle de séances des Nations Unies et se torchent avec les traités, les alliances et les pactes...»
​

Dans la même veine tu a Substance Mort de l'écrivain américain Philip K. Dick.

Dans l’œuvre de Clive Barker on y retrouve des thèmes des mondes imaginaires et oniriques, de la passion et de l'érotisme, de l'horreur et du crime.

[Red Rhum]

Citation :

Publié par Paile

Ca correspond assez sur cet aspect en fait :

Je vois tout à fait ce que tu veux dire, mais ayant lu le bouquin je trouve qu'on est plus dans l'aventure divertissante que dans les délires artistico-intello que cite l'OP. On est a des années lumières d'un Stalker ou d'un Brazil en terme de délire.

La fantasy est souvent assez loin de ce genre de préoccupations de toute manière.

Je vais me contredire dans le même post, mais quand on me dit Terry Gilliam et Brazil, je pense Terry Pratchett. De la fantasy loufoque britannique et qui sent très fort le Monty Python. Mais tu dois connaître.

[Selty]

Citation :

Publié par Red Rhum

China Miéville, c'est de l'Urban Fantasy mais ça peut coller, je connais pas très bien. @Selty ?

Toute son oeuvre autour de Bas-Lag est résolument plus fantasy que fantastique. C'est entièrement de l'urban, mais ça reste un monde différent avec des races différentes, de la "magie", et j'en passe, et le tout connu et accepté par les protagonistes.

Ça ne colle pas pour moi à la demande, même si ça peut être assez glauque et que surtout c'est excellent !

[Lagh]

Bonjour,

Alors d'abord il faut que tu lises Kafka : Le procès, le Châteaux. Si t'as aimé la Métamorphose ca va être très bien.
Le Horla ça été cité, très bon dans le genre. Lovecraft pour ça aussi est très bien.
Le Roi des Aulnes de Michel Tournier à ce côté un peu fantastique/métaphorique. Perso j'ai bien aimé.
Barjavel. Classique dans le genre
Dino Buzzati avec son recueil de nouvelles le K. Y a pas mal de chose mais c'est le maitre de ce type de métaphore qui déclenche le fantastique. C'est un incontournable d'ailleurs.

Ray Bradbury aussi. J'ai lu la foire des ténèbres. Je conseille chaudement.

Voilà ce qui me vient à l'esprit. Si d'autres choses me reviennent je partagerai.

Mais de tout ce qu'on t'a proposé pour moi ce qui colle le plus c'est Buzzati.